samedi 28 mai 2022

La vergogne

Pour le deuxième cycle du Janus
quand la nuit absorbe le jour :

Quand nous parlons d'une alliance entre le roi de Canaan et la reine du Carmel nous ne préjugeons pas de la réalité charnelle d'un tel rapprochement. Comme nous ne préjugeons pas non plus de celle du prophète avec les femmes du harem.

On peut d'ailleurs constater que seule Khadija bint Khuwaylid apparaît auprès de Fatima Zohra dans l'hagiographie islamique avec la Mère du Christ et la femme du pharaon parmi les quatre Saintes femmes de l'Islam.

Nul ne peut préjuger des dispositions intimes qui unissent les hommes et les femmes dont la conjonction est toujours sacrée et il n'y a pas de sacralité des genres en deçà de l'onction qui consacre une telle conjonction.

L’androgénie peut être considéré de ce point de vue là comme le stade ultime de la réalisation initiatique quelque soient les figures qui la composent dans les différents courants de la poésie courtoise ou de la littérature alchimique.

Mais on doit constater une inversion des pôles dans leurs identifications avec les deux luminaires qui préfigurent d'une certaine façon la confusion des genres et les déviances du même acabit tels que le travestissement ou l'uranie.

Dans la représentation géométrique de l’androgénie, les théophanies de la femme solaire se présentent comme les quatre angles d'un damier que Plantard évoque dans ses Dossiers avec la chaîne initiatique des maîtres de son Prieuré :

« Marie de Saint-Clair / Jeanne de Bar / Blanche d’Évreux / Yolande de Bar »

C'est une contre-façon qui date de 1956 mais qui reprend une configuration déjà présente dans la généalogie matthéenne du Christ comme pour la tradition prophétique du Sceau des prophètes et où Joseph est l'époux de Marie :

« Thamar / Rahab / Ruth / la femme d'Urie »

Nous identifions ces théophanies aux rôles que la femme occupe dans la geste initiatique de l’androgénie et dont elle constitue toujours  la base – « ad-Da'im » : la mère, la sœur, l'épouse et la fille du héros.

Hormis les impératifs de la solidarité familiale qui autorise de prendre pour seconde épouse la veuve d'un frère défunt, il est probable que la norme en matière de polygamie ne soit que la dénaturation incestueuse de sa disposition initiale.

Quoi qu'il en soit et compte tenu du fait que la femme du pharaon fut en effet sa sœur, il y a là une confirmation de l'identité matthéenne pour l'origine nazaréenne de la tradition prophétique qui prend encore sa source à la fontaine de la Samaritaine.

Ma Donna Élisa Civi Dan Léo
   

    

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire