L'angle occidental

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Retour vers les demeures du Sabbat

Pour la demeure de la trente-et-unième semaine sidérale
qui vient avec le Sabbat :

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Sur les liens qui unissent dans la géographie française
Jeanne, Bernadette et Thérèse

Γ

« Jeanne est la sainte que Thérèse a le plus étudiée, sur laquelle elle a le plus écrit, qu'elle a le plus aimée depuis l'enfance, celle à qui elle s'est le plus explicitement assimilée. » [ ... ]

« [ Cette ] identification révèle l'âme conquérante et guerrière de Thérèse, un côté violent qui lui est d'ailleurs commun avec Bernadette de Lourdes. » [ ... ]

« Plus profondément, elle s'identifie avec sa sœur d'armes au niveau d'une mission venue de Dieu – elle comme Jeanne d'Arc :

«  La volonté de Dieu s'accomplira malgré la jalousie des hommes. »

Thérèse – le 27 juillet 1897

« C'est en cela [ Thérèse réalise l'immensité de ses aspirations dans les circonstances particulières les plus intimes ] qu'elle est la sœur de Bernadette Soubirous, malgré leurs différences de milieu, de tempérament, de culture. »

« Je me suis constituée, quoiqu'indigne, petite zouave de Votre Sainteté,
mes armes sont la prière et le sacrifice que je garderai jusqu'au dernier soupir. »

Bernadette à Pie IX en 1876

« Je sens en mon âme le courage d'un croisé,
d'un zouave pontifical. »

Thérèse en 1896

« L'arme du sacrifice tombera,
mais celle de la prière me suivra au ciel
où elle sera bien plus puissante que sur cette terre d'exil. »

Bernadette à Pie IX en 1876

« [ Le 3 mai 1944 ] Pie XII nomme [ Sainte ] Thérèse [ de l'Enfant Jésus ] patronne secondaire de la France à l'égal de Sainte Jeanne d'Arc. »

Cf. René Laurentin – Thérèse de Lisieux – Mythes et réalité de Thérèse pour nous aujourd'hui – Petitesse [ et ] Grandeur – Bernadette et Thérèse (1972)

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« C'est à Babylone [ ... ] que le mot « Juif » fut utilisé pour la première fois ; il désignait les Israélites originaires de Juda, le royaume du Sud » [ au Yémen. ]

« Zorobabel, petit-fils de Joiakîn – le dernier roi de Juda – [ ... ] entreprit les travaux de reconstruction du Temple [ de Jérusalem. ]

« Quatre-vingt ans plus tard, le Scribe Esdras arriva à son tour à Jérusalem où il fut chargé de promulguer et [ de ] faire respecter les Lois sacrées.

« Puis Néhémie – un dignitaire juif de la cour de Perse – mit en chantier la réfection des murailles de la capitale [ des Juifs. ]

« D'abord le Temple puis les Lois, ensuite la Forteresse : l'ordre biblique [ s'établit. ] »

« Pourtant, les citoyens de cette Jérusalem [ ... ] n'avait [ pas ] grand chose en commun avec leur ancêtres. »

[ Ce pour quoi nous éludons l'exil et le rétablissement d'une tradition qui s'invente alors que cet ordre s'instaure. On ne trouve pas ailleurs aucune trace du Temple de Zorobabel. ]

Cf. John Romer – La Bible et l'Histoire – Un ouvrage en chantier – Paroles d'exilés (2006)

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« ... au cinquième siècle avant Jésus Christ à l'époque où Esdras et Néhémie vivaient à Jérusalem, une petite communauté juive s'était implantée en Égypte à Assouan rejoignant les rangs de l'armée perse qui y tenait garnison.

« Assouan était un poste frontière situé en bordure des barres granitiques de la grande cataracte que franchit le Nil avant de couler paisiblement jusqu'au Nord de l’Égypte.

« Depuis des millénaires, sur la petite île Éléphantine les prêtres du temple de Khnoum mesuraient la crue annuelle du fleuve pour évaluer le volume de l'inondation qui assurait les récoltes du pharaon.

« Au Sud d'Assouan s'étendait la Nubie peuplée de tribus sauvages de nomades du désert ; au Nord, le territoire était soumis à l'autorité de l'Empire perse.

« Des documents trouvés au cours du présent siècle ont donné sur cette colonie juive d'Assouan un coup de projecteur qui en fait comprendre la vie et rééquilibre les récits et déclarations d'Esdras et de Néhémie [ ... ] sur le peuple d'Israël et la religion de Yahvé. »

« ... les Juifs d'Assouan cohabitaient très librement avec la population locale ; [ ... ] ils n'hésitaient pas à contracter des unions mixtes. [ ... ] Un vieux temple dédié à Yahvé qui avait été incendié au cours d'une émeute [ fut reconstruit. ]

« Il semble désormais certain que [ ce ] temple [ comme ceux du mont Garizim ou de Tell el-Yahûdiyeh ] n'était pas n'importe quel lieu de culte mais bien un véritable sanctuaire. »

Cf. John Romer – La Bible et l'Histoire – Un ouvrage en chantier – De multiple Yahvé... (2006)

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« Au-dessous de la colline du Temple dans la vallée du Cédron en face du mont des Oliviers coule une source abondante qui fournissait en eau presque toute la vieille ville de Jérusalem. [ En réalité sur le lieu du Temple. ]

« La source de Gihon traverse l'ingénieux tunnel du roi Ézéchias, alimente l'étang de Siloé et arrose un verger de beaux figuiers bien verts.

« Avant qu'Ézéchias ne fît creuser son tunnel, la source se trouvait à l'extérieur des remparts et pour y accéder il fallait passer par la Porte des Eaux.

« Selon le livre de Néhémie (VIII 12), c'est en ce lieu qu'Esdras le Scribe rassembla la population de la ville [ ... ] pour faire publiquement lecture du « livre de Loi de Moïse » [ ... ]

« Le récit de cette lecture publique de la Loi par Esdras est le symbole de la naissance du Judaïsme. » [ ... ]

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« Dans la Bible, le scribe Esdras fait une lecture publique de cette Loi devant la population de Jérusalem rassemblée ; ...

« ... c'est donc qu'il est intimement persuadé que la prospérité de la nation dépend de son adhésion au texte sacré et que tout manquement aux divins commandements pourrait avoir des conséquences fatales pour elle. »

Cf. John Romer – La Bible et l'Histoire – Un ouvrage en chantier – Le retour (2006)

On ne peut qu'être interpellé par le parallèle entre Jérusalem et Yathrib dans le rassemblement sous une Loi sacré d'un peuple autochtone et d'une population migrante qualifiée ici de rapatriée dans son exil.