samedi 27 juillet 2024

Les préfigurations

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Retour vers la demeure des haltes

Pour la demeure du dixième jour qui succède à la nuit
au sixième mois de la décade :

Ce qui justifie l'identification de Joseph à l'Homme véritable dans les considérations ésotériques de Georges Ruchet, c'est qu'il occupe le onzième rang parmi ses frères dans la fratrie des douze fils de Jacob.

Cette justification s'explique par la conjonction de l'étoile de David et du sceau de Salomon que nous identifions aux figures géométriques du pentagramme et de l'hexagramme représentant l'homme individuel et et l'Homme universel.

Cette identification du Sceau de Salomon à l'Homme universel qui exprime la dimension cosmique du Monarque dans son microcosme illustre la signification que nous donnons à son nom par la conjonction du Soleil (Sol) et de la Lune (Man).

C'est donc bien David qui incarne cette expression monarchique à la suite d'Adam parmi la création comme détenteur de la lieutenance califale que leur accorde le Noble Coran en précisant que Jésus est comme Adam du point de vue de leur création.

Nous ne disons plus que Jésus est le Nouvel Adam mais qu'il est plutôt l'instance intermédiaire de son âme à partir de laquelle l'esprit muḥammadien anime le prototype adamique dans son cœur en le transcendant.

« ... ce qui précède dans le temps suit invariablement dans l'être [ et ] ce qui est dernier dans le domaine principiel apparaît en premier dans le domaine de la manifestation. »

L'Homme spirituel, transcendant ou universel suit l'Homme véritable ou primordial dans le temps de la manifestation mais le précède dans le domaine de l'ontologie où Ruchet les qualifie de terrestre et de céleste pour décrire la réalisation de leur principe métaphysique.

Ruchet identifie Joseph à Vénus et à sa beauté pour la séduction qu'il exerce sur les femmes mais aussi au Mercredi pour la position centrale qu'occupe ce jour parmi ceux de la Semaine avec une argumentation semblable à celle pour la lettre « M » chez Dante.

Il développe d'ailleurs cette théorie à propos de la lettre « Kaph » qu'on retrouve sur la onzième lame du Tarot en la présentant comme la lettre médiane de l'alphabet hébraïque ; ce qui est évidement impossible avec un nombre pair (22).

Cette fois-ci nous ignorons la lettre qu'il faudrait retrancher pour arriver à un tel résultat comme nous l'avons fait pour les vingt-cinq lettres de l'alphabet latin en identifiant le « Vav » et les « Waw » des alphabets sémitiques.

Et c'est bien sûr le Vendredi qu'il faut identifier Vénus avec Joseph tandis que le jour de Mercure est celui que le Sheykh al-Akbar identifie au fils de la Vierge – 'Isâ ibn Maryam – sur le pôle de la Lumière muḥammadienne – « an-Nûr ».

Mais nous avons vu que Yûsuf qui représente les douze à la onzième place avec la lettre « Lâm » comme Idrîs représente les sept après Adam avec la lettre « Zây » occupe en vérité deux places dont celle de la nuit du Mardi.

Si Joseph occupe bien la place de précurseur que lui accorde Ruchet, il semble que ce soit plutôt celle de David qu'il préfigure tandis qu'Uzayr – Esdras – préfigure celle du Christ et Sulaymân, celle de Yusûf.

Mercredi reste au centre de la Semaine dont le septénaire est évidemment hermétique là où Idrîs occupe à la fois le jour dominical préfiguré par Ya'qûb et la nuit du Jeudi qui préfigure celui de Moïse.

Moïse est donc bien mit en rapport avec le jour de Jupiter dont le Carré magique (4²) est configuré par les onze occurrences de sa sommes constantes (34) du fait de son enceinte centrale avec quatre colonnes, quatre lignes et deux diagonales .

La place monarchique qu'occupe Joseph parmi ses frères au onzième rang laisse en dehors de la décade qu'il récapitule celle de Benjamin – véritable détenteur du Graal et de la coupe qui le représente au Yémen.

Cf. Georges Ruchet – Considérations ésotériques sur les douze fils de Jacob – Joseph et l'Homme transcendant (1992)

« ... l'avant dernier-né de Jacob fut [ ... ] identifié à l'aspect bénéfique du Serpent ; ...

« ... or comme l'a [ ... ] montré dans [ le Bestiaire du Christ ] le grand archéologue et symboliste chrétien Louis Charbonneau-Lassay, [ ... ] le Serpent est parfois un emblème ou un symbole du Christ [ dans l'iconographie chrétienne. ]

« De plus chez les Gnostiques dits « Ophites » qui ne différaient guère en réalité des [ ... ] « Séthiens », le Serpent – « Ophis » [ en grec ] – était le symbole même du « Logos », c'est-à-dire du « Verbe » et de la « Sophia » – la Sagesse [ en grec ] ...

« ... et donc le symbole par excellence de l'Homme universel. »

Cf. Georges Ruchet – Considérations ésotériques sur les douze fils de Jacob – Joseph et et le Christ (1992)

On élargira la constellation du plérôme sidéral à l'ensemble de ses étoiles que les sceaux et les bodhisattvas ont manifesté pendant le Kali yuga pour chacune de ses cohortes.

   

    

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