jeudi 18 juillet 2024

Présence de Dante

...

Retour vers la demeure des haltes

Pour la demeure du quatrième jour qui succède à la nuit
au troisième mois de la décade :

« ... sur la presqu'île de Lochias qui s'avance en pointe vers la mer et ferme le port à l'Ouest, le temple d'Isis, puis toute la série des palais royaux rivalisant d'éclat et de splendeur. » [ ... ]

« Sur une colline proche du rivage s'élève le théâtre consacré par les Ptolémées à leur ancêtre Dionysos, dieu qui par dessus tous les autres règne sur l'âme grecque. » [ ... ]

« Plus loin le temple de Poséidon. Et dominant tous ces palais, ces temples, ces édifices à usage profane, au cœur de la cité s'élève le sanctuaire de Pan, dieu des pâtres, démon lascif de la forêt, symbole de la nature éternelle et de la [ paix ] féconde. » [ ... ]

« Le [ Paneum ] s'élève au sommet d'une colline artificielle à laquelle on accède par un chemin en lacet. [ Elle ] doit son nom à une grotte consacrée au culte de Pan. » [ ... ]

« Les navires dans le port, les jardins, les palais, le temple de Pan couronnant le tout s'enveloppaient d'une gloire rayonnante. » [ ... ]

Cf. Oscar de Wertheimer traduit de l'allemand par Adrien F. Vochelle en 1966 – Cléopâtre. Reine des rois – La capitale de Cléopâtre

« [ Le pharaon ] vivait à Alexandrie dans l'abondance et la débauche, mais le bon temps des grands ancêtres était loin.

« Ptolémée XIII s'était surnommé lui-même Philopator – l'ami de son père – Philométor – l'ami de sa mère – et aussi « Nouveau Dionysos ». Mais le peuple l'appelait simplement Aulète – le joueur de flûte.

« Il y avait plus de raillerie que de respect dans ce surnom quoique le dieu Pan parcourût les campagnes en jouant du syrinx et qu'Apollon non plus ne la dédaignât pas.

« Mais on rougissait d'un roi qui prenait part à des concours et se prostituait dans les fêtes, sa flûte aux lèvres parmi les joueuses professionnelles qui n'étaient en fin de compte que des filles publiques, des hétaïres.

« Il se consolait de son impuissance à tenir le sceptre en tirant de son instrument des sons plaintifs ou – comme [ le ] fera plus tard Néron – en écrivant de mauvais vers et composant de médiocres chansons.

« Et cependant Aulète s'il était dépourvu des fortes qualités qui font le souverain était sage, réfléchi et avisé. »

Cf. Oscar de Wertheimer – Op. Cit. Ibidem – Rome et le roi joueur de flûte (1966)

L'aède en sait plus que les rois sages.

Oracle de Zeus

Colette de Callataÿ recense dans la Divine Comédie de Dante trois cantiques et cent chants répartis de façon inégale « 34 + (2 x 33) » mais qu'elle égalise en isolant le premier qu'elle qualifie de prologue – « 1 + (3 x 33).

Rappelons que « 333 » est le nombre des paragraphes de la « Queste du Saint Graal ».

Cet ensemble totalise 14.233 vers répartis dans des chants de treize longueurs différentes réparties entre « 115 » et « 160 » vers par chant.

Ce nombre est décomposé en trois – « 1 » \ « 42 » \ « 33 » – par un procédé qui rappelle celui des 124.000 prophètes de l'Islam dont il ne faut retenir que celui des « 24 » prophètes coraniques en attribuant le premier à l'Unité « principielle » ou « primordiale ».

Les nombres suivants sont attribués aux traditions biblique et pythagorique, réservant à la tradition hermétique le nombre « 13 » dont elle fait la figure du cantique paradisiaque ; celles de l'enfer et du purgatoire inversent l'ordre des nombres « 33 » et « 42 ».

En décomposant les treize nombres des différentes longueurs, on élève à la quatrième puissance les dix milles vers de la Myriade répartis par centaines où il est question des tercets de onze pieds qui ne divisent que les soldes de ce compte entre « 15 » et « 60 ».

Ces décomptes ne peuvent que rappeler la centaine des « 99 » Noms divins qui ne serait être évoquée ici puisque Dante place Muḥammad et Ali en enfer parmi les schismatiques et celles des Centuries de Nostradamus qui s'imposent ici.

Les dix centuries ne devraient totaliser que mille quatrains soit quatre mille vers dont les décasyllabes totaliseraient quarante mille pieds si les quatrains qui manquent à ce décompte ne se retrouvaient surnuméraires dans des almanachs par groupe de treize.

Les treize sont attribués aux mois et aux années qui accompagnent la rédaction des Centuries pour arriver à un total de « 1.111 » quatrains soit « 4.444 » vers et « 44.440 » pieds dont la Prophétie des papes ne retient qu'une durée de 444 ans et 1/4.

Cette durée que la prophétie place devant un miroir sur l'axe médian du pontificat de Sixte Quint ne s'étend en réalité que de décembre 1587 à mars 2032 et à rebours de décembre 1587 à septembre 1143 jusqu'au pontificat de Célestin II.

La moitié de l'année qui en résulte à partir des quarts entre dans la demi-heure apocalyptique qui reprend les décomptes de la quarantaine vétérotestamentaire du règne de David sur Israël où les coefficients (360 / 48) correspondent à la parousie.

Dans le chapitre qu'elle consacre à la Gematrie biblique et au nombre « 42 », Colette de Callataÿ établit une table des isopséphies sur les vingt-quatre lettres de l'alphabet latin en identifiant le « I » au « J » et le « V » au « W ».

Or ce qui est vrai dans un cas ne l'est pas nécessairement dans l'autre : en ajoutant le « J » à la suite du « I », le « M » (40) reste la lettre Médiane en treizième position et la lettre « Z » (700) retrouve sa valeur initiale (7) reprise par la lettre « G ».

Gamma (3) est initialement la troisième et par ailleurs « 14.233 » peut être décomposé par « 2 » entre « 14 » et « 33 » dont le premier (14) reste le tiers de « 42 » et la seconde (33) l'étoile de Zohra : « 1 + 30 + 2 » pour « Alba ».

Ce qui n'est plus lisible si on enlève le « J » et mène ici vers une occultation du « 14 » par le « 13 » dans le mythe du démembrement d'Osiris occultant une métaphysique des nombres celle de la décade – par une cosmologie des constellations sidérales.

Mais l'essentiel de ce déchiffrement ouvre une continuité entre la Comédie de Dante et la Prophétie des papes que les Centuries du mage sont les premières à nous signaler dès son voyage en Italie sur le fronton d'une villa qui garde le souvenir de son passage.

Et où selon l'adage qui s'y trouve inscrit ce trouve l'Enfer, le Purgatoire et le Paradis.

   

    

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire