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Retour vers la demeure des haltes
Pour
la demeure du sixième
jour qui succède à la nuit
au neuvième
mois de la décade :
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À propos de la conversion d'Arthur Rimbaud à l'Islam, il faut distinguer trois périodes à travers lesquelles le poète emprunte la pérégrination dantesque de la Divine Comédie traduite par Lamennais (1855).
Rappelons pour l'intelligence du propos que la Saison en enfer écrite à Roche ferme les Illuminations rassemblées ultérieurement avec l'aide de Germain Nouveau.
1. Il évoque déjà la sagesse bâtarde du Coran à l'imparfait en empruntant un rationalisme scientiste qui renvoi dos à dos les dogmes catholiques et les sophismes de la philosophie. Sans doute a-t-il en vue l'Orient où Zanzibar lui apparaît comme un antipode.
C'est l'époque où il croit voir « très franchement » une usine à la place d'une mosquée.
2. Vient son purgatoire à Aden où il s'acculture aux coutumes musulmanes en réclamant à sa mère le Coran de son père et emprunte les usages des populations locales pour réaliser son entreprise commerciale.
C'est l'époque où Pierre Petitfils le décrit « de mœurs et d'esprit mahométan ».
3. Avec de son installation à Harar, il rejoint la demeure paradisiaque pressentie avant son supplice et le martyr où il invoque dans son agonie « al-Karîm ».
C'est l'époque où il se fait appeler « abdu'Llâh » – le serviteur de Dieu.
Deux fois grand par son alchimie et par son silence.
« ... dites-moi à quelle heure je dois être transporté à bord. »
Le fils du Soleil appareille un lundi 9 novembre – le 6 rabî' ath-Thânî 1309.
Il tient le système comme on tient l'affaire : il a tendu ses cordes et il danse.
« Tu marchera dans le Soleil et moi j'irai sous la terre. »
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