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Retour vers la demeure des lettres
Pour
la demeure de la deuxième sphère
parmi les neuf sphères
célestes de la vingt-septième lettre :
« Ghayn »
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« Les Gôidels – ou comme [ on ] écrit aujourd'hui, les Gaëls – sont le rameau le plus septentrional de la famille celtique ; ce rameau s'est établi dans les îles britanniques à une date difficile à déterminer entre 1300 et l'an 800 avant [ l'ère chrétienne ].
« Les Gôidels étaient alors à l'âge de bronze. Ils ne sortirent pas de cet âge avant l'an 300 ou 200 avant [ l'ère chrétienne ] – date approximative à laquelle une invasion gauloise apporta le fer dans les îles britannique.
« Plusieurs siècles – mille ans peut-être – avant l'invasion gauloise, les Gôidels armés de lances avec [ des ] pointes de bronze, d'épées et de poignards de bronze avaient triomphé de la race anonyme qui les avait précédés dans les îles britannique.
« Cette race dont l'archéologie nous apprend l'antique existence mais dont la langue nous est inconnue, ignorait les métaux quand elle fut subjuguée par les Gôidels.
« Elle était [ alors ] encore à l'âge de la pierre polie – à l'âge néolithique comme disent les archéologues. [ ... ] Les armes de pierre et d'os dont se servait cette race étaient bien inférieures aux armes métalliques des Gôidels. »
« La conquête des îles britanniques par les Gôidels n'y avait pas seulement introduit un métal que les habitants de ces îles n'avaient pas connu jusque là, elle y avait fait aussi pénétrer une langue qu'on n'y avait pas encore parlée ...
« ... et qui allait y dominer [ ... ] pendant plusieurs siècles. C'était un dialecte celtique » [ avec « les vingt lettres dont se compose l'alphabet ogamique primitif [ ... ] celui des plus anciennes inscriptions [ en ] Irlande [ ou ] le « P » fait défaut. » ]
« Puis il s'écoula plusieurs centaines d'années et la conquête gauloise importa dans les îles britanniques avec les armes de fer qui triomphèrent des armes gôidéliques de bronze, un [ nouveau ] dialecte celtique – le gaulois ...
« ... qui vainquit et remplaça le gôidélique en Grande-Bretagne. »
Cf. Henri d'Arbois de Jubainville – Les Druides – Les différences entre les Gôidels et les Gaulois (1906)
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« La culture indienne n'apportait pas à la consignation des dates le même souci de précision que les cultures chinoises ou gréco-romaine ; on ne peut donc pas toujours parvenir à une datation exacte.
« Les sources bouddhiques disent que Gotama mourut soit deux cent dix-huit ans soit cent ans avant le couronnement du roi Asoka.
« D'après les noms de certains roi grecs mentionnés dans les édits d'Asoka, cet événement remonterait à environ 286 avant [ l'ère chrétienne. ]
« Comme toutes les sources concordent sur l'âge de quatre-vingt ans pour la mort de Gotama, ses dates seraient environ 566 – 486 avant [ l'ère chrétienne ] ou 448 – 368 avant [ l'ère chrétienne. ]
« Auparavant, les orientalistes modernes ont généralement accepté les dates les plus anciennes mais elles reposeraient selon le consensus actuel sur des preuves trop minces.
« Des dates proches des dernières vers 480 – 400 avant [ l'ère chrétienne ] seraient plus probables. »
[ Et donc ces dates pour ce qu'elles ont d'arbitraire invalident les sources sur lesquelles elles prétendent s'assurer. ]
Cf. Peter Harvey – Le bouddhisme. Enseignements, histoire, pratiques – Le Bouddha et son contexte indien (1993)
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« Le deuxième patriarche [ de l'école de la Terre Pure en Chine ] Tao-ch'o (562 – 645) appuyait l'idée que depuis 549 – selon la chronologie chrétienne – le monde était entré dans l'époque dégénérée du Dharma de la fin des temps – le « mappô » japonais.
[ « T'an-luan (476 – 542) fut le premier à [ ... ] donner [ au « Ch'ing-tu » ] la structure d'une école et il est considéré comme son premier patriarche. » ]
« Les chinois pensaient en effet qu'en 549 mille cinq cents ans s'étaient écoulés depuis la mort du Bouddha, ce qui correspondait au commencement d'un âge de déclin du bouddhisme et de la morale prédit par le Sutra du Lotus – le « ma-fa » chinois.
[ Ce fait remonter le Pari-Nirvana de Gotama en 951 avant l'ère chrétienne d'après une chronologie d'origine taoïste. ]
« Dans de telles circonstances [ celles qui vont caractériser le mahâyâna provisoire et définitif ] la plupart des gens ne pouvaient pas suivre le difficile « chemin des saints » [ des époques antérieures ] fondé sur leur propres vertus et sur la méditation ...
« ... mais devaient s'en remettre au « chemin facile » de la dévotion à Amitâbha.
« Le « pouvoir de soi » devait être remplacé par le « pouvoir de l'autre » – c'est-à-dire [ celui ] d'Amitâbha.
« Le troisième patriarche – Shan-Tao (613 – 681) – donna à l'école sa forme classique et la propagea activement parmi le peuple.
« À partir du IXe siècle l'école était si répandue [ en Chine ] qu'elle n'eut plus besoin d'être dirigée par des patriarches spécifiques. »
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« Dans l'école du « Jôdo-shû » [ au Japon ] Ryôyo (1341 – 1420) développa l'idée que la Terre Pure [ de l'Ouest ] était en réalité partout et qu'on y pénétrait en changeant son état d'esprit pendant la vie plutôt qu'à la mort. »
« Dans le « Jôdo-shin-shû », le « deuxième fondateur » [ de l'école de la Vraie Terre Pure ] Rennyo (1415 – 1499) s'opposa à un courant de pensée où la conduite morale était sans importance pour quiconque avait foi en Amida.
« Il prêchait que la foi sincère impliquait un cœur pur et qu'une vie morale exprimait la gratitude envers Amida.
« Les autres écoles ne devaient pas être critiquées mais seul Amida devait être vénéré comme le « Bouddha originel » incluant tous les autres : Amida incarnait le Corps du Dharma» [ à la place de Vairocana. ]
Cf. Peter Harvey – Le bouddhisme. Enseignements, histoire, pratiques – Histoire ultérieure et expansion du bouddhisme – Chine – L'école de la Terre Pure [ & ] Japon – Les siècles suivants (1993)
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La chronologie taoïste de la Terre Pure n'est guère plus convaincante que l'historicisme factuel du scientisme en matière d'historiographie bouddhique ; qu'elles que soient par ailleurs leurs valeurs morale ou méthodologique.
La coïncidence entre l'instauration du bouddhisme au Tibet (779) et la fondation du mahâyâna définitif (1279) pour la datation du mahâyâna provisoire à la fin des temps est suffisamment convaincante pour emprunter leur voie à partir de 720 avant l'ère chrétienne.