mardi 12 novembre 2024

Le chemin des saints

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Retour vers la demeure des lettres

Pour la demeure de la deuxième sphère
parmi les neuf sphères célestes de la vingt-septième lettre :

« Ghayn »

« Les Gôidels – ou comme [ on ] écrit aujourd'hui, les Gaëls – sont le rameau le plus septentrional de la famille celtique ; ce rameau s'est établi dans les îles britanniques à une date difficile à déterminer entre 1300 et l'an 800 avant [ l'ère chrétienne ].

« Les Gôidels étaient alors à l'âge de bronze. Ils ne sortirent pas de cet âge avant l'an 300 ou 200 avant [ l'ère chrétienne ] – date approximative à laquelle une invasion gauloise apporta le fer dans les îles britannique.

« Plusieurs siècles – mille ans peut-être – avant l'invasion gauloise, les Gôidels armés de lances avec [ des ] pointes de bronze, d'épées et de poignards de bronze avaient triomphé de la race anonyme qui les avait précédés dans les îles britannique.

« Cette race dont l'archéologie nous apprend l'antique existence mais dont la langue nous est inconnue, ignorait les métaux quand elle fut subjuguée par les Gôidels.

« Elle était [ alors ] encore à l'âge de la pierre polie – à l'âge néolithique comme disent les archéologues. [ ... ] Les armes de pierre et d'os dont se servait cette race étaient bien inférieures aux armes métalliques des Gôidels. »

« La conquête des îles britanniques par les Gôidels n'y avait pas seulement introduit un métal que les habitants de ces îles n'avaient pas connu jusque là, elle y avait fait aussi pénétrer une langue qu'on n'y avait pas encore parlée ...

« ... et qui allait y dominer [ ... ] pendant plusieurs siècles. C'était un dialecte celtique » [ avec « les vingt lettres dont se compose l'alphabet ogamique primitif [ ... ] celui des plus anciennes inscriptions [ en ] Irlande [ ou ] le « P » fait défaut. » ]

« Puis il s'écoula plusieurs centaines d'années et la conquête gauloise importa dans les îles britanniques avec les armes de fer qui triomphèrent des armes gôidéliques de bronze, un [ nouveau ] dialecte celtique – le gaulois ...

« ... qui vainquit et remplaça le gôidélique en Grande-Bretagne. »

Cf. Henri d'Arbois de Jubainville – Les Druides – Les différences entre les Gôidels et les Gaulois (1906)

« La culture indienne n'apportait pas à la consignation des dates le même souci de précision que les cultures chinoises ou gréco-romaine ; on ne peut donc pas toujours parvenir à une datation exacte.

« Les sources bouddhiques disent que Gotama mourut soit deux cent dix-huit ans soit cent ans avant le couronnement du roi Asoka.

« D'après les noms de certains roi grecs mentionnés dans les édits d'Asoka, cet événement remonterait à environ 286 avant [ l'ère chrétienne. ]

« Comme toutes les sources concordent sur l'âge de quatre-vingt ans pour la mort de Gotama, ses dates seraient environ 566 – 486 avant [ l'ère chrétienne ] ou 448 – 368 avant [ l'ère chrétienne. ]

« Auparavant, les orientalistes modernes ont généralement accepté les dates les plus anciennes mais elles reposeraient selon le consensus actuel sur des preuves trop minces.

« Des dates proches des dernières vers 480 – 400 avant [ l'ère chrétienne ] seraient plus probables. »

[ Et donc ces dates pour ce qu'elles ont d'arbitraire invalident les sources sur lesquelles elles prétendent s'assurer. ]

Cf. Peter Harvey – Le bouddhisme. Enseignements, histoire, pratiques – Le Bouddha et son contexte indien (1993)

« Le deuxième patriarche [ de l'école de la Terre Pure en Chine ] Tao-ch'o (562 – 645) appuyait l'idée que depuis 549 – selon la chronologie chrétienne – le monde était entré dans l'époque dégénérée du Dharma de la fin des temps – le « mappô » japonais.

[ « T'an-luan (476 – 542) fut le premier à [ ... ] donner [ au « Ch'ing-tu » ] la structure d'une école et il est considéré comme son premier patriarche. » ]

« Les chinois pensaient en effet qu'en 549 mille cinq cents ans s'étaient écoulés depuis la mort du Bouddha, ce qui correspondait au commencement d'un âge de déclin du bouddhisme et de la morale prédit par le Sutra du Lotus – le « ma-fa » chinois.

[ Ce fait remonter le Pari-Nirvana de Gotama en 951 avant l'ère chrétienne d'après une chronologie d'origine taoïste. ]

« Dans de telles circonstances [ celles qui vont caractériser le mahâyâna provisoire et définitif ] la plupart des gens ne pouvaient pas suivre le difficile « chemin des saints » [ des époques antérieures ] fondé sur leur propres vertus et sur la méditation ...

« ... mais devaient s'en remettre au « chemin facile » de la dévotion à Amitâbha.

« Le « pouvoir de soi » devait être remplacé par le « pouvoir de l'autre » – c'est-à-dire [ celui ] d'Amitâbha.

« Le troisième patriarche – Shan-Tao (613 – 681) – donna à l'école sa forme classique et la propagea activement parmi le peuple.

« À partir du IXe siècle l'école était si répandue [ en Chine ] qu'elle n'eut plus besoin d'être dirigée par des patriarches spécifiques. »

« Dans l'école du « Jôdo-shû » [ au Japon ] Ryôyo (1341 – 1420) développa l'idée que la Terre Pure [ de l'Ouest ] était en réalité partout et qu'on y pénétrait en changeant son état d'esprit pendant la vie plutôt qu'à la mort. »

« Dans le « Jôdo-shin-shû », le « deuxième fondateur » [ de l'école de la Vraie Terre Pure ] Rennyo (1415 – 1499) s'opposa à un courant de pensée où la conduite morale était sans importance pour quiconque avait foi en Amida.

« Il prêchait que la foi sincère impliquait un cœur pur et qu'une vie morale exprimait la gratitude envers Amida.

« Les autres écoles ne devaient pas être critiquées mais seul Amida devait être vénéré comme le « Bouddha originel » incluant tous les autres : Amida incarnait le Corps du Dharma» [ à la place de Vairocana. ]

Cf. Peter Harvey – Le bouddhisme. Enseignements, histoire, pratiques – Histoire ultérieure et expansion du bouddhisme – Chine – L'école de la Terre Pure [ & ] Japon – Les siècles suivants (1993)

La chronologie taoïste de la Terre Pure n'est guère plus convaincante que l'historicisme factuel du scientisme en matière d'historiographie bouddhique ; qu'elles que soient par ailleurs leurs valeurs morale ou méthodologique.

La coïncidence entre l'instauration du bouddhisme au Tibet (779) et la fondation du mahâyâna définitif (1279) pour la datation du mahâyâna provisoire à la fin des temps est suffisamment convaincante pour emprunter leur voie à partir de 720 avant l'ère chrétienne.

   

    

lundi 11 novembre 2024

Le Maître du jeu

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Retour vers la demeure des lettres

Pour la demeure de la première sphère
parmi les neuf sphères célestes de la vingt-septième lettre :

« Ghayn »

« ... sa lettre à Hitler publiée sous sa signature le 18 septembre 1953 dans l'hebdomadaire gouvernemental cairote « El-Mousawar » alors qu'il était déjà l'une des figures les plus en vue de l'équipe nassérienne au pouvoir au Caire.

« Cette missive au Führer avait été demandée à Sadate au moment où le bruit courait – abondamment répercuté par les agences de presse occidentales – que le dictateur nazi était encore en vie. » [ « On croit même [ en juin 1965 ] que Hitler n'est pas mort. » ]

« ... la présence en Égypte – confirmée en 1967 à Vienne par la Ligue des victimes juives du nazisme – de plusieurs criminels hitlériens recherchés dans maints pays d'Europe et travaillant au sein des organismes anti-israéliens de l'administration égyptienne ... »

Cf. Jean-Pierre Péroncel-Hugoz – Le radeau de Mahomet – Les trois inégalités (1983)

« Lorsqu'en 1953 une rumeur se répandit selon laquelle Hitler avait survécu à l'effondrement du Troisième Reich et se cachait au Brésil, ...

« ... un hebdomadaire égyptien proposa à plusieurs personnalités de rédiger la lettre qu'elles lui adresseraient au cas où il serait encore en vie. »

Cf. Arnaud de la Croix – La religion d'Hitler – Hitler, l'Islam et le monde arabe (2015)

Six écoles du bouddhisme chinois ont été introduites au Japon entre le VIIe et le XIIIe siècles dont la plus ancienne est celle du Kegon de Nara. Les cinq autres sont celles du Tendai, du Shingon, de la Terre Pure, du Zen et de Nichiren.

L'Adhy Bouddha identifié au Corps du Dharma dans le Sambhogakaya a toujours été Vairocana mais l'école de la Terre Pure en vint au XVe siècle à lui préférer Amithâba – l'un des quatre dhyanis bouddhas identifié à la Terre de l'Ouest.

Sa dévotion au Dhyani Bouddha du Couchant identifié à son tour au Corps du Dharma n'est pas sans rappeler l'hagiographie taoïste dans sa dimension eschatologique où Lao Tseu disparaît de notre monde phénoménale en passant par la passe de l'Ouest.

Ce passage pascale sur le pas de notre horizon est une résurrection qui identifie le Passeur du Couchant – le dernier à avoir aperçu Lao Tseu vivant – au Christ et bien sûr au Phœnix ponant qui réapparaît vers l'Orient tous les cinq cents ans.

Cette identification au Phœnix ponant que le mythe celtique identifie au Cerf blanc désigne à son tour Padmasambhava et le Dai-Shonin Nichiren comme les deux bodhisattvas du Bouddha Sakyamuni dans son Nirmanakaya.

Les bodhisattvas du Nirmanakaya s'identifient à ceux du Sambhogakaya qui les précèdent sur la Terre de l'Ouest dans leur conception en particulier à Avalokiteshvara qui personnifie leur compassion et qui comme Valence à Val en Avalon.

Si Maitreya évoque aussi une certaine idée du Bouddha, Valence peut bien détenir ici – en Espagne – la représentation du Graal et là – en France – le Cœur du vicaire du Christ – Pie VI – là où ses caducées – Colomban et François – ont la même fonction.

Sceaux des prophètes et des saints, Témoins de l'apocalypse de Jean, Bouddha et bodhisattvas du Nirmanakaya, caducées du Serpent à plumes de Quetzalcóatl sont les mêmes vecteurs avec une variable dans la succession de leurs échéances.

Les cohortes de l'âge de Fer sont plus longues à la fin des âges de l'Occident que la périodicité originelle de la métaphysique oriental où le Cerf aux cinq cors garde les cinq rayons du Phœnix aux six mille lunaisons (500 x 12).

La raison profonde de cette modification vient d'une corrélation avec l'augmentation des saisons (3 < 4) et leur remonté (4 x 600) à rebours dans l'obscurité du Kali yuga (1/10) de l'hiver au printemps vers l'âge d'Or (4/10) d'un nouveau manvantara (360 x 72).

Les soldes de ce yuga – (250) & (192) – qui s'étendent entre 1780 et 2030 d'une part et entre 1800 et 1992 de l'autre – où le martyr de Pie VI à Valence nous sert encore de repère – introduisent une quarantaine (1992 – 2032) dans les pas de Seth.

C'est le Grand Symbole du Mahamudra de Vajradhara pour ceux qui ont vu la coiffe du Karmapa que les daïkinis lui ont tissé avec la chevelure des anges et pour ceux qui se tiennent avec leurs témoins devant le Seigneur de la Terre.

C'est le Roi du Monde et le Khan du Go qui règne sur l'are du Gon pour ceux qui entendent la langue des oiseaux et le Kong des Monts bleus pour ceux qui ont rejoint la Chambre d'ambre où le Kukul Khan est le Gange de Sri Kalki.

Et c'est lui le Juge terrible et le Roi d'effroi de la Prophétie des papes et de la dixième Centurie qui entre en scène au dernier acte sur les tréteaux de l'antéchrist où se joue le retour de Dieu pour ceux que Mammon n'induit pas en erreur.

Car là où les disciples de Shankara voient ce monde comme une illusion – « Mâyâ » – ceux de Râmânuja le voit aussi comme un jeu – « Lîlâ » – dans une Comédie où le Maître du jeu cache encore dans sa manche un cinquième as. Dieu est le plus rusé des joueurs.

« Si l'on veut se figurer l'image du Bouddha Amida, celle-ci resplendit de la couleur de l'Or et possède 84.000 aspects différents et chacun d'eux émet 84.000 rayons de lumière qui chacun brille dans les dix directions de l'univers ...

« ... en illuminant tous ceux qui proclament le Nom de ce Bouddha. C'est ainsi que ce Bouddha encourage tous les êtres vivants à profiter de la libération qui leur est offerte. »

[ « 84 » fait ici référence à un nombre de bodhisattva (8) et à un nombre de dhyanis bouddha (4) en-deçà de la Centurie d'Or de Vairocana. ]

« Mais quelque soit [ l'aspect sous lequel il se manifeste ] il se manifestera certainement dans le cœur de celui qui proclame son Nom avec foi.

« Il peut alors être accompagné du Bodhisattva Avalokiteçvara – le Bodhisattva de la compassion – et du Bodhisattva Mahâsthâmaprâpta – le Bodhisattva de la Sagesse.

« Le Bouddha Amida se manifeste universellement mais seuls ceux en qui s'est éveillée la foi peuvent l'apercevoir. »

« Nam' » . « Am' » . « Da » . « Bou »

« Hommage du cœur au Bouddha de la Lumière et de la Vie infinie »

« Celui qui peut proclamer le Nom sacré à la fin de sa vie sera accueilli par le Bouddha Amida et les deux Bodhisattva de la compassion et de la sagesse le guideront dans la terre de ce Bouddha où ils naîtront dans la pureté immaculée d'un Lotus blanc. »

Cf. Bukkyô Dendô Kyôkai – L'enseignement du Bouddha – Le Dharma – La libération offerte par le Bouddha – La libération par le pouvoir du Bouddha Amida (1966)

   

    

vendredi 8 novembre 2024

Le Dai Gohonzon

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Retour vers la demeure des lettres

Pour la demeure de la neuvième sphère
parmi les neuf sphères célestes de la vingt-et-unième lettre :

« Sîn »

« Le roi Trisong Détsèn voulut construire le premier monastère du pays mais la tradition rapporte que ses efforts furent contrecarrés par des tremblements de terre et des maladies attribués à l'hostilité des divinités du Bön.

« Les problèmes continuèrent même après l'arrivée du maître mahayaniste Sântarakshita de l'université indienne de Nâlandâ invité pour bénir les lieux.

« Il conseilla alors au roi de se tourner vers le bouddhisme tantrique qui saurait gagner la foi des Tibétains étant donné leur attirance pour la magie et suggéra d'inviter au Tibet Padma Sambava, un mahâ-siddha renommé.

« À son arrivée vers 775, ce dernier sut exorciser le site et fit de multiples conversions. Il convertit également un grand nombre de divinité locales qui devinrent des protectrices du bouddhisme dit la traduction.

« Proclamé religion officielle en 779, le bouddhisme qui s'implanta constituait un alliage de Mahâyâna à base monastique représenté par Sântarakshita ...

« ... et de mysticisme tantrique avec ses rites représenté par le très vénéré Padma Sambhava – une forme mixte qui devint typique du Tibet. » [ ... ]

Cf. Peter Harvey – Le bouddhisme. Enseignements, histoire, pratiques – Histoire ultérieure et expansion du bouddhisme – Les pays du bouddhisme du Nord (1993)

« Dans l'école japonaise Nichiren, le titre du « Sutra du Lotus du Vrai Dharma » – « Myôhô renge kyô » – d'une grande richesse symbolique est l'objet d'une profonde dévotion.

« Nommé le « dai-moku », il représente la réalité ultime dans sa pureté intrinsèque. Il est contenu dans l'invocation [ ... ] dont la répétition accompagnée de tambours est la pratique principale.

« Psalmodier cette invocation avec une foi sincère dans le pouvoir des vérités du Sutra purifie l'esprit, protège le pratiquant, lui est bénéfique et développe les perfections du Bodhisattva. »

Cf. Peter Harvey – Le bouddhisme. Enseignements, histoire, pratiques – Pratique bouddhique : la dévotion [ ... ] au Sutra du Lotus (1993)

« ... prononcer « Nam » – adoration – suscite de l'intérieur la puissance [ revivifiante ] de la loi universelle, ...

« Myô-hô » – Vrai dharma – « Renge » – Lotus – représente la cause et l'effet de l'émergence de la nature de Bouddha [ ... ]

« Kyô » – Sutra – est le fil de la vérité éternelle qui relie toute forme de vie. »

Cf. Op. Cit. – Histoire moderne du bouddhisme en Asie – La continuité de la tradition et ses variantes modernes [ au ] Japon (1993)

« Nam » . « Myô » . «  » . « Ren » . « Ge » . « Kyô »

« Ce titre est également écrit ou gravé sur un papier ou sur une toile que l'on peut rouler ou sur une plaque : le « gohonzon » ou « principal objet de culte ».

« Au centre – en bas – est inscrite l'invocation en grands caractères japonais ; au-dessus à droite et à gauche, les noms [ de ] Sakyamuni et de Prabhûtaratna Bouddha – un Bouddha antérieur qui se manifeste dans un épisode du Sutra du Lotus ; ...

[ Sans doute une émanation du Dhyani Bouddha du Sambhogakaya Ratnasambhava. ]

« ... sur les côtés, les noms des « quatre grands rois », divinités gardiennes qui vivent dans le premier degré du ciel décrit dans la cosmologie bouddhique ancienne ; ...

[ Sans doute une représentation des quatre dhyanis bouddhas du Sambhogakaya. ]

« ... dans les espaces restants figurent les noms de divers êtres saints mentionnés dans le Sutra parmi [ lesquels ] le Bodhisattva [ du Sambhogakaya ] dont Nichiren se disait l'incarnation et de certains Kami du Shinto.

[ Sans doute Avalokiteshvara qui personnifie la compassion du Bouddha Sakyamuni. ]

« Le « gohonzon » représente la vérité finale telle que la révèle le Sutra mettant en exergue le Bouddha Sakyamuni comme réalité omniprésente et puissance universelle.

« Le « gohonzon » est ainsi l'objet essentiel du culte et de la contemplation exposé à la place d'honneur entre les images de Sakyamuni et de Prabhûtaratna dans les temples Nichiren. »

[ Sans doute une représentation des trois joyaux. ]

Cf. Peter Harvey – Le bouddhisme. Enseignements, histoire, pratiques – Pratique bouddhique : la dévotion [ ... ] au Sutra du Lotus (1993)

La proclamation du bouddhisme comme religion officielle du Tibet en 779 et la transcription du « Dai-Gohonzon » par Nichiren en 1279 indiquent la durée orientale (500) d'un cycle attribué en Occident au Phœnix ponant ou au Cerf blanc.

Raison pour laquelle nous faisons commencer le mahâyâna définitif en 1280 et le mahâyâna provisoire en 780 ; ce qui nous permet de faire remonter leur périodicité jusqu'au Nirvana du Bouddha (- 720) sur une durée de 2.500 ans (5 x 500).

Cette périodicité existe encore en occident à l'époque romaine où la Paix d'Auguste (- 9) commémore la République instaurée à la fin du règne du Nouveau Tarquin (- 509) tandis que le Janus du Calendrier julien (60) corrobore déjà les cohortes (600) de l'âge de fer.

C'est en effet à partir de l'installation de Jupiter capitolin au Capitole de Rome sous le règne de Tarquin l'Ancien (- 616) qu'il faut situer le dernier âge (1/10) du cycle de l'écliptique alors que le Janus de Romulus (50) garde encore sa valeur originelle.

De ces faits nous supputons que le terme du mahâyâna définitif (1779) introduit par Nichiren doit être prolongé de la même façon (1/10) sur une durée de 250 ans qui nous mène à partir de 1780 jusqu'en 2030.

De cette façon qui introduit déjà une unité supplémentaire – celle de 2030 – il n'en reste plus qu'une – celle de 2031 – pour voir s'accomplir la fin des temps du « mappô » en mars 2032 à la fin de son année astronomique.

Ce qui est conforme à la prophétie néotestamentaire qui la voit venir « de l'Orient à l'Occident » sur un an et à la limite du diabolon pour le « Yi » (2) quand le zéro ne représente que la décade de son unité originelle (1) dès la fin de sa dyade.

   

    

mercredi 6 novembre 2024

Les plérômes du Sambhogakaya

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Retour vers la demeure des lettres

Pour la demeure de la huitième sphère
parmi les neuf sphères célestes de la vingt-et-unième lettre :

« Sîn »

« Il fut un temps glorieux où les « études celtiques » étaient dignement pratiquée en France. Leur légitimité avait été reconnue par l'Académie celtique [ de la Société nationale des Antiquaires de France ] dès l'époque napoléonienne (1804).

« Pour cette dernière, il était clair que la culture française et européenne n'était pas uniquement héritière de Rome et d'Athènes. La Gaule [ celtique ] était déjà sortie de l'oubli grâce à l'archéologie.

« Il fallut toutefois attendre la « Revue celtique » (1870-1934) pour qu'une recherche philosophique celtisante digne de ce nom voie le jour en France – en Angleterre et en Allemagne, elle avait déjà eu droit de cité depuis longtemps.

« Après son extinction, la « Revue celtique » renaît en 1936 sous le nom des « Études celtiques » mais en 2013 la revue [ annuelle ] n'en est qu'à son tome 39 car elle connut des vicissitudes dues au long dépérissement du « celtisme » en France. » [ ... ]

« En 1949 fut fondée la « Société Internationale Arthurienne ». Son objectif était d'étudier la « littérature arthurienne » ainsi que la « matière de Bretagne », l'une étant pour ses fondateurs indissociable de l'autre.

« Pendant au moins deux décennies, cette Société assura le relais indispensable entre les travaux des celtisants et ceux des arthuriens grâce à un bulletin annuel et à des congrès régulier.

« Tout ce qui pouvait servir à faire comprendre le lien ombilical entre le monde arthurien et son socle « breton » – [ ce ] compris gallois et irlandais était privilégié, analysée, signalé.

« À la mort de Jean Frappier (1974) cette belle interdisciplinarité disparut.

« Celtisants et arthuriens retournèrent chacun dans leur bergerie et les études arthuriennes se contentèrent d'ignorer souverainement les études celtiques [ et ] « ... le lien vivant entre l'univers arthurien et la mémoire celte. »

Cf. Philippe Walter – Dictionnaire de Mythologie arthurienne – Lire la littérature arthurienne – Petite histoire d'un malentendu : les Celtes (2014)

« Toutes les lignées Kagyü trouvent leur origine dans Vajradhara [ ... ] qui est le bouddha primordial [ ... ] le détenteur de l'indestructible. Il est l'aspect tantrique du bouddha Sakyamuni qui existe en permanence sur le plan du dharmakaya. »

Cf. Fabrice Midal – La pratique de l'éveil de Tilopa à Trungpa. L'école Kagyü du bouddhisme tibétain – Une diversité de traditions. Les différentes lignées de transmissions qui composent l'école Kagyü (1997)

- L'Adhy Bouddha du Dharmakaya :

0. Vajradhara

- L'Adhy Bouddha du Sambhogakaya :

0. Vairocana

- Les quatre dhyanis bouddhas du Sambhogakaya :

1. Akshobhya

2. Ratnasambhava – Prabhûtaratna

3. Amitâbha – Amida

4. Amoghasiddhi

- Les huit bodhisattvas du Sambhogakaya :

1. Mañjushrî

2. Avalokiteshvara

3. Vajrapâni – Mahâsthâmaprâpta

4. Maitreya

5. Kshitigarbha

6. Akashagarbha

7. Sarvanivarana – Vishkambhin

8. Samantabhadra

- Le Bouddha du Nirmanakaya

0. Siddhartha Gotama Sakyamuni

- Les deux bodhisattvas du Nirmanakaya :

1. Padmasambhava

2. Nichiren

« L'école Nichiren tient son nom du moine Nichiren (1222 – 1282) fils d'un pêcheur. Il voulut réformer le Tendaï en s'appuyant exclusivement sur son texte principal – le Sutra du Lotus qui exprimait selon lui l'essence du bouddhisme.

« Il se considérait comme le successeur du fondateur du T'en-t'ai et aussi l'incarnation d'un Bodhisattva qui selon lui une prophétie du Sutra du Lotus protégerait les enseignements de ce Sutra pendant l'époque du « mappô ». [ La fin des temps. ]

« Il fut probablement influencé par une forme de méditation du Tendaï comprenant la vénération du Sutra du Lotus, sa récitation et la circumambulation d'un texte du Sutra. »

« En 1253, il commença une campagne pour convertir le Japon à la foi dans le Sutra du Lotus. Un certain nombre de catastrophes naturelles lui semblèrent le fruit de la dégénérescence nationale et il prédit la tentative d'invasion mongole de 1274.

« Grand patriote, il croyait avoir la mission de sauvez le Japon : le pays prospérerait quand il vénérerait le bouddhisme authentique et serait alors la source de son expansion à travers le monde entier grâce à laquelle adviendrait un âge d'Or.

« Il préconisait une méthode de pouvoir de soi facile à pratiquer pour tous : ...

« ... la psalmodie [ du mantra ] « Na-mu Myô-hô Ren-ge Kyô » – « Honneur au Sutra du Lotus du Vrai Dharma » – et la contemplation de cette invocation inscrite sur une plaque de bois ou une peinture. [ « Nam » . « Myô » . «  » . « Ren » . « Ge » . « Kyô » ]

« Cette pratique stimulerait la nature-de-Bouddha en chacun, entraînerait une élévation morale de l'individu et de la société et mènerait à la réalisation de la bouddhéité. [ Sic ]

« Nichiren fustigeait toutes les autres écoles [ du bouddhisme ] qu'il qualifiait d'organismes pernicieux ruinant le pays et déclarait que l’État devrait les éliminer.

« Ceci parce que toutes négligeaient à leur manière le Sakyamuni du Sutra du Lotus :

- « Les écoles de la Terre Pure vénéraient le Bouddha imaginaire Amida, ...

- « ... les écoles zen vénéraient le Bouddha terrestre Sakyamuni mais non le [ Bouddha ] céleste, ... [ Vajradhara ]

- « ... et le Shingon vénérait Vairocana. » [ ... ]

Cf. Peter Harvey – Le bouddhisme. Enseignements, histoire, pratiques – Histoire ultérieure et expansion du bouddhisme – Japon – L'école Nichiren (1993)

   

    

mardi 5 novembre 2024

Le mudra de Vairocana

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Retour vers la demeure des lettres

Pour la demeure de la septième sphère
parmi les neuf sphères célestes de la vingt-et-unième lettre :

« Sîn »

« Le génie celtique représenté par les « Kymris » est grave, profond et mystique. »

« Il y a trois choses insaisissables : le Livre, la Harpe et l’Épée. »

[ « la Pensée, la Parole et l'Action » ]

« Il y a trois choses primitivement contemporaines : l'Homme, la Lumière et la Liberté. »

[ Triades et Mystère des Bardes extraits de l'Archéologie aux Pays des Welsh. ]

« Saint Colomban [ ... ] ne reconnaissait pas l'autorité de l'évêque de Rome. »

« [ « La Renaissance française » ] fut un élan [ ... ] vers le génie grec pour lequel
l’Âme celtique a toujours ressenti une sympathie intime. »

« ... on vit ruisseler dans les splendeurs de l'Arcadie au soleil de la Beauté pure
les sources éternelles de la Science et de l'Art et on s'y abreuva. »

[ Nous éludons la diatribe de Shuré à l'encontre de « la sécheresse » du génie latin et du « pédantisme » de la scolastique. ]

« [ Le « romantisme français du XIXe siècle » ] plonge ses racines [ ... ] dans
les arcanes de l’Âme celtique. »

[ C'est Chateaubriand en exergue qui lui sert de relais dans les manifestations périodiques évoquées par Anatole Le Braz qui ne donne ici aucune précision sur cette périodicité. ]

« ... l'Âme celtique salue et tend la main à l'Âme slave ... »

[ Cette fois nous éludons la diatribe contre « le pangermanisme oppresseur » dans cette géographie des « éléments ethniques dont se compose la nationalité française » :

... élément gréco-latin en Provence et dans le Midi ...

... éléments scandinaves et germaniques avec les Normands et les Francs ...

... élément celte et gaulois en Bretagne et dans les bassins de la Loire et de la Seine ...

Cette concorde entre les Celtes et les Slaves décrit les extrémités de l'arc septentrional que le Cercle celtique trace autour de l'oasis d'Amon en passant par son sommet scandinave. ]

Cf. Édouard Schuré – L'âme celtique et le génie de la France à travers les âges – Préface sur L'idée celtique [ du « mouvement néo-celtique » ] (1921)

« Le flambeau de Lucifer. Pour l’Étoile du Christ. »

« La spiritualité bouddhique a essayé de distinguer trois aspects différents de la vacuité qui est l'expérience de l'insaisissable.

« Ces trois aspects de la vacuité – c'est-à-dire de la véritable réalité – sont :

  1. le corps de vacuité [ du point de vue de l'esprit formel ]

« L'être véritable est le plan de la sagesse absolue qui est identique à la réalité, c'est-à-dire précisément identique à la vacuité insaisissable du phénomène.

« Les textes appellent cet aspect le Dharmakaya. Ce qui mot à mot signifie « corps de vérité » – corps étant pris [ ici ] dans un sens spirituel.

« À ce plan de l'être absolu se situe le Bouddha. Dans sa vision intérieure, il est fixé sur la vacuité inséparable de lui-même – inaccessible – vidée de toute idée [ et ] de tout contenu. La traduction utilise [ alors ] la notion de corps de vacuité.

  1. le corps de jouissance [ du point de vue de l'âme formelle ]

« De même que toute personne inclut en elle – outre le plan cognitif intellectuel – un plan éthique, l'être du Bouddha comporte également une autre sphère que les textes appelle le Sambhogakaya ou le corps d'affinité [ et ] de jouissance bienheureuse ; ...

« ... un état de communion est ici impliqué du fait que le Bouddha peut être saisi par d'autres êtres comme le maître et le médiateur de l'ultime sagesse.

« De [ ce ] trésor de sagesse qui est son [ être ] véritable dans le Dharmakaya, il communique son ravissement à tout homme qui [ se trouve dans une ] condition [ semblable à la sienne. ]

« Dans l'enseignement [ de ] cette communication [ se trouve ] l'affinité de [ la ] jouissance bienheureuse du Bouddha et de tous les êtres qui partagent avec lui ce ravissement.

« Cette notion est traduite [ ici ] par l'être de [ la ] communication. Cette expérience commune de la révélation de la sagesse dans l'enseignement du Bouddha engendre une sphère [ qui lui est ] propre toute pénétrée de l'action charismatique du Bouddha.

« Les textes parlent du champ d'action du Bouddha [ que le commentaire de l'introduction traduit ] aussi par la notion de Sambhogakaya pour signifier le ravissement de cette sphère qui enlève [ et ] transporte [ les êtres avec elle. ]

« Ce lieu ne doit [ évidement ] en [ aucun cas ] être localisé réellement » [ dans le monde de sa manifestation corporelle. ]

  1. le corps de manifestation [ du point de vue de la forme corporelle ]

« L'être compatissant du Bouddha embrasse tous les êtres vivants dans sa compassion. Les êtres qui ne [ reconnaissent ] pas leur véritable nature et qui [ en ] sont empêchés [ par ] leur souffrance suscitent la compassion du Bouddha.

« Ainsi le Bouddha montre un autre aspect de son être qui concerne un plus grand nombre d'êtres vivant dans l'ignorance et le mal. Il apparaît [ alors ] sous la figure d'un homme qui montre la Voie allant de l'ignorance à l'illumination.

« [ Cette manifestation de sa compassion ] est traduit [ ici ] par la notion de Nirmanakaya.

« Selon l'enseignement du Mahâyâna, le Bouddha Sakyamuni – [ son ] personnage historique – n'est pas [ seulement ] le propre être du Bouddha mais [ aussi ] une apparition de son être agissant [ dans ses deux bodhisattvas. ]

Cf. Eva K. Dargyay – Commentaire [ pour l'introduction au ] Bardo-Thödol (1977)

Le bouddhisme mahâyâna postule deux types de réalisation : celle de l'esprit du Bouddha que réalise le sage du hînayâna dans l'ancienne école du Théravada et celle propre à la jouissance et à la communication de cet état d'esprit.

C'est de cette jouissance dans la compassion pour tous les êtres que se manifeste sur le plan formel le plus immédiat – celui de la réalisation cyclique propre au cycle du phœnix – le charisme de nos deux bodhisattvas – Padmasambava et le Dai Nichiren.

Mandala des cinq bouddhas de l'équanimité

Vairocana

Akshobhya

Ratnasambhava

Amitabha

Amoghasiddhi

Centre

Est

Sud

Ouest

Nord

Chakra

Vajra

Ratna

Padma

Karma

- « ... au centre [ du Mandala ] est l'épanouissement du Bouddha, la réunification de tous les principes dont le symbole est représenté par la Roue – Chakra – de la Loi – Dharma.

[ « La Roue de la Loi représente la présence [ des quatre dhyanis bouddhas périphériques ] symbolisés par Vairocana qui est l'épanouissement du Bouddha au centre de la sphère – Dhatu – du Dharma. » ]

- « Le Vajra – le Sceptre de diamant – signifie l'indestructibilité inébranlable de la conscience de l'éveil semblable à la grande vacuité personnifiée par le Dhyani Bouddha Aksobhya.

- « Le Ratna est le don des Trois rares et sublimes [ Joyaux ] par lesquels le Bouddha donne sa propre personne, sa doctrine et sa communauté. Il est personnifié par Ratnasambhava et représenté par le geste du don.

- « Le Lotus – Padma – ou développement de la méditation s'exprime par Amitabha représenté dans la position – Mudra – de la méditation – Dhyana. [ ... ]

[ « Lorsque Padmasambhava est considéré comme l'incarnation de l'épanouissement du Lotus – « né du Lotus » comme l'indique son nom – cela signifie qu'il devient un avec l'idée et les qualités d'Amitabha. » ]

- « Le double-vajra ou Karma signifie [ ici ] la réalisation du savoir par la compassion et le constant amour du prochain. Il est représenté par Amoghasiddhi dans le geste – Mudra – de l'impavidité – Abhaya.

« Car la compassion – Karuna – lorsqu'elle jaillit d'un amour spontané du prochain supprime les effets consécutifs – Vipaka – du Karma. Le Karma est [ alors ] considéré comme action pure [ spontané ] et non comme une suite d'actions [ consécutives ].

Cf. Lama Anagarika Govinda – « Arya Maitreya Mandala » (1977)

Vairocana apparaît au centre des quatre dhyanis bouddhas du Sambhogakaya comme leur Adhy Bouddha – leur Bouddha primordial – semblable à Vajradhara dans le Dharmakaya du Mahamudra et à Padmasambhava dans leur Nirmanakaya.

C'est leurs manifestations formelles dans le Nirmanakaya que nous qualifions de bodhisattvas quand nous les considérons comme les deux sceaux de la triade orientale du Mahâyâna au Kali yuga.

Le mudra de Vairocana est ici particulièrement éloquent puisqu'il s'agit pour nous de ramener les cinq doigts de la main droite du Pantocrator qui forment les trois lettres hébraïques « Ṣ.D.Y » autour de l'index de sa main gauche.

Ces trois lettres sont celles d'El-Shadday – le Tout-Puissant – et l'index de la main gauche celui de l'unicité d'Allâh dans ce geste de protection où le Yod de la décade vient recouvrir avec le pouce droit le sommet de l'index de la main gauche.

La décade du « Yâ-hut » qui se trouve en-deçà de l'ipséité du « Hâ-hut » d'Huwa se trouve en effet au-dessus de la monade du « Lâ-hut » qui se trouve au-delà de la dyade du « Jabarut » pour celui qui reconnaît cette ipséité comme celle de l'Esprit de Vérité.

Un autre mudra montre l'identité des deux index dans une convergence des deux bodhisattvas semblable à celle des deux témoins de l'Apocalypse qui se tiennent devant le Seigneur de la Terre – Sri Kalki pour le Roi du Monde du Bogdo Khan.

Cet avatara de Vishnu – le dixième pour le quatrième yuga du manvantara – c'est le Kukul Khan des Mayas devant lequel se tiennent les deux derniers Quetzalcóatl – Saint Colomban et Saint François – le premier des trois étant le premier des deux témoins.

   

    

dimanche 3 novembre 2024

Les trésors du Dzogchen

...

Retour vers la demeure des lettres

Pour la demeure de la sixième sphère
parmi les neuf sphères célestes de la vingt-et-unième lettre :

« Sîn »

« Les sages obscurs qui furent nos ancêtres spirituels avaient compris que la loi de la hiérarchie des puissances cosmiques et des âmes est l'armature de l'univers ...

« ... et la colonne vertébrale de l'évolution descendante et ascendante des âmes qui décrivent autour d'elle leurs spirales infinies. » [ ... ]

« En dessinant à grandes lignes et en paroles sibyllines le cadre des trois mondes, les druides assignèrent à l'homme comme but de perfection le plein et complet épanouissement de son individualité.

« Mais en même temps, ils lui imposèrent la nécessité de traverser les trois mondes de haut en bas et de bas en haut ce qui implique son adhésion à la hiérarchie et sa soumission à l'harmonie de l'ensemble » [ ... ]

« ... où le verbe de Lucifer collabore avec le verbe du Christ. »

« Tel [ fut ] le panorama de l'Histoire de France que j'entrevis du sommet des trois monde gravis jadis par nos ancêtres les druides. »

Cf. Édouard Schuré – L'âme celtique et le génie de la France à travers les âges – Introduction à Aix-les-Bains [ en ] août 1920

Ce vers quoi nous descendons.

« Au huitième siècle, un sorcier tantrique népalais très réputé – Padma Sambhava – fut appelé à la cour du Tibet.

« Il soumit les démons locaux, accomplit des miracles et fonda le lamaïsme primitif – « la-ma » signifiant « le supérieur » et c'est pourquoi il fut surtout réservé aux chef des monastères.

« Il étudia tant la magie qu'au lieu de mourir il disparut dans les airs. Sur les bannières des temples, on le voit vêtu d'une longue robe rouge et d'une cagoule rouge à pointe. »

Cf. E. M. Upjohn / P. S. Wingert / J. G. Mahler / Professeurs à l'Université de Columbia – Les arts de l'Orient et de l'Extrême-Orient – Histoire Mondiale de l'Art (1949)

« La personne de Padmasambhava est un phénomène religieux très complexe qu'on ne peut comprendre selon les normes historiques occidentales.

« L'influence de sa personnalité religieuse n'est as comparable à celle d'un roi qui mène les guerres, érige des monuments et laisse dernière lui des inscriptions.

« L'action d'une personnalité religieuse, d'un maître spirituel n'est saisissable que dans son existence spirituelle.

« Nous n'avons donc pas à nous demander si Padmasambhava est une réalité historique. L'essentiel est l'expérience spirituelle transmise par Padmasambhava. »

« Revenons ici un instant au milieu spirituel dont était issu Padmasambhava. Sa vie transmise par différents récits n'est pas un document historique décrivant ses déplacements, ses rencontres et ses paroles ; ...

« ... elle est le témoignage d'une expérience religieuse en laquelle tout disciple fidèle de Padmasambhava doit retrouver la grandeur et la profondeur de l'action spirituelle de son maître.

« La réalité appelée en Occident l'immanence historique et terrestre est donc ici inapplicable puisque la doctrine s'adresse à la réalité spirituelle de l'homme.

« Cette doctrine n'est pas à saisir avec l’œil du corps physique, elle ne se dévoile que dans les visions et les états de ravissement du yogi.

« De la vie terrestre et des actions de Padmasambhava, nous savons seulement qu'il a dirigé la construction du premier couvent tibétain.

« Peu après l'achèvement de cette construction – environ 775 [ de l'ère chrétienne ] – éclata un violent combat qui opposa les disciples des maîtres chinois aux disciples des maîtres indiens.

« Les deux partis s'affrontèrent dans une dispute mémorable où chacun dut prouver par argumentation lequel était le plus fidèle à l'enseignement du Bouddha.

« Les documents historiques et les événements consécutifs ne laissent aucun doute quant au vainqueur de la dispute.

« Les moines chinois poursuivis férocement furent chassés du pays. Comme l'avaient fait les indiens, ils avaient traduit en tibétain les textes bouddhiques qu'ils avaient apportés avec eux ; ...

« ... et les disciples tibétains de ces moines chinois avaient commencé à rassembler ces nouveaux textes.

« Il était impossible de fuir avec toutes ces œuvres. Pour les protéger de la destruction, elles furent cachées dans des grottes, des failles de rochers, des temples ou d'autres lieux adéquats.

« L'enseignement de Padmasambhava apporté au Tibet avait quelques profonds liens avec le bouddhisme chinois.

« Srisimha – l'un des maîtres les plus important de l'enseignement des Dsogtschen – était né en Chine. Les maîtres Dsogtschen furent appelés au Tibet par l'intermédiaire des maîtres indiens.

« Lorsque fut pourchassé tout ce qui était chinois, les maîtres indiens furent obligés de faire disparaître toutes les œuvres provenant des maîtres chinois.

« Ces œuvres survécurent dans des cachettes et furent donc donc ces textes-trésors. Ils ne furent retrouvés que trois ou quatre siècles plus tard – à savoir au XIe et XIIe siècles.

« Traduits, éclairés et commentés en tibétain, ces enseignements prirent place dans le cadre de la doctrine bouddhique qui s'était perpétué.

« Entre-temps, le climat spirituel avait complètement changé au Tibet. La lutte avec les moines chinois était oubliée depuis longtemps, l'intérêt pour les enseignements mystiques avait pris une grande importance [ et ] étaient devenus la tradition même du Tibet.

« L'époque du VIIe au IXe siècle est considérée comme la période la plus brillante de la spiritualité bouddhique tibétaine. »

Cf. Eva K. Dargyay – Présentation [ du ] Livre tibétain des morts – La transmission littéraire du Bardo-Thödol au Tibet (1977)

« ... Karmalingpa découvrit [ le Bardo-Thödol ] sur le mont Gampodar. »

Les échéances entre les différentes périodes du Phénix oriental aux six mille lunaisons peuvent donc être complétées : du Nirvana du Bouddha (-720) à la transcription du Daï Gohonzo (1280) en passant par l’enfouissement des trésors du Dzogchen (780).