samedi 30 novembre 2024

Les enfants de Seth

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Retour vers la demeure des lettres

Pour la demeure de la cinquième sphère
parmi les neuf sphères célestes de la vingt-huitième lettre :

« Shîn »

« Thôt . A'a . A'a . A'a . Ur »

Hermès Trismégiste

Mercurius Termaximum

Duplex [ ou ] Triplex

Trois fois Grand

Manifesté deux puis trois fois dans ses Triades.

Les deux bodhisattvas de Vajradhara dans le Nirmâakâya du Bouddha restent un duplex bien que Sri Budha dans la décade des émanations de Vishnu soit donné comme la représentation de Mercure – l'une des cinq planètes de la Sphère solaire.

Tenue par le Vajrayâna pour une représentation du Bouddha de la Médecine semblable à celle d'Asklepios ou d'Esculape que Ja'far ibn Muḥammad abû Ma'shar met en relation avec l'Hermès des alchimistes identifié au prophète Idrîs et au maître de Pythagore.

« Le contenu des écrits [ de Khénoboskion « dont les derniers manuscrits datent de la fin du IVe siècle » ] permet assez bien de cataloguer leurs propriétaires.

« La présence de Barbélô parmi les puissances supérieurs, le fait que de nombreux livres sont sous le nom de Seth, que l'on rencontre un Allogène suprême et que l'on a la Paraphrase de Sem – dite aussi de Seth – décèlent des Séthiens. [ ... ]

« Sans doute pourrait-on également penser à des Ophites ou [ des ] Na'assènes. [ ... ] On pourrait également supposer qu'il s'agissait d'Archontiques [ Na'assènes et Pérates ] ou de Barbélognostiques...

« Mais il serait vain de vouloir être trop précis nous savons par les hérésiologues [ ... ] que les sectes s'empruntaient les unes aux autres [ ... ] leurs textes [ tels que l’Évangile des Égyptiens ou celui de Thomas. ]

« Et puis sans doute, les adversaires de la Gnose ont-ils voulu multiplier à l'excès pour les collectionner les appellations diverses sous lesquelles se cachaient suivant les contrées des sectes fort proches en réalité les unes des autres. »

« On devrait encore plus rassembler tous les éléments d'une géographie mythique sans cesse impliquée par nos textes.

« On y trouve des légendes antérieures à la Gnose – par exemple celles qui attribuent un caractère sacré au mont Hermon, prétendue résidence des enfants de Seth aux origines de l'humanité. [ ... ]

« Aujourd'hui encore [ la première édition date de 1957 ] les Mandéens considèrent comme le lieu le plus sacré de notre monde la grande Montagne Blanche de Syr.

« Ils la situent à l'extrémité Nord [ de leur ] monde : juste derrière elle sont les « Mataraha », c'est-à-dire les portes de la Lumière où veillent les puissances célestes qui ont pour fonction d'accueillir là les âmes des défunts.

« Les seules eaux blanches, c'est-à-dire purificatrices sont celles des fleuves qui comme le Jourdain dont le nom signifie justement « descente » coulent de cette direction, du Septentrion vers le Sud.

« Tous ces mythes étranges éclairent assez bien [ ... ] d'obscures allusions conservées dans les écrits gnostiques originaux [ ... ] où il est pareillement question des lieux mystérieux tenus par certains Gardiens. »

« Aussi bien que les noms des grands prophètes auxquels les Gnostiques ont voulu assigner leurs révélations [ Hermès, Seth, Zoroastre ou Jésus ] ces lieux ont donc leur sens : ...

« ... ils indiquent dans quel cadre mythique parfois bien tracé par des traditions antérieures à la Gnose nos sectaires ont voulu très consciemment situer leur foi. »

« ... la présence dans les mythes du Mahâbhârata de la Montagne Blanche – Svetaparvata – située dans les régions qui sont au-delà des ténèbres de ce monde : ...

« ... elle est ici encore la Montagne des Lumières chère aux traditions zoroastriennes, gnostiques [ et ] mandéennes.

« Et les sept Gardiens que le Mandéisme y situe avec précision, que la Gnose y connaît également [ comme Archontes ] s'y manifestent cette fois [ ... ] sous la forme [ apocalyptique ] d'un Serpent à sept têtes ! »

« Le Judaïsme n'a pas ignoré certaines traditions sur les Fils de Dieu [ Gn VI ] qui auraient été les enfants de Seth et qui auraient d'abord demeuré sur le mont Hermon. »

[ L'assomption des enfants de Seth vers les fils de Dieu élude Adam que Luc insère entre Dieu et Seth – cf. Luc III 38 où Hénoch est le septième après Dieu et non « depuis Adam » chez Jude I 14. ]

Cf. Jean Doresse – Les livres secrets de l’Égypte – Les Séthiens d'après leurs écrits (1993)

Nous théorisons l'identification eschatologique de Seth au fils de l'Homme – Adam – dans la parousie du Christ. Identification qui s'oppose à celle des Caïnites qui l'identifie à Abel dans le fratricide dont ils se revendiquent.

   

    

mercredi 27 novembre 2024

Les modalités de la Khalwa

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Retour vers la demeure des lettres

Pour la demeure de la troisième sphère
parmi les neuf sphères célestes de la vingt-huitième lettre :

« Shîn »

La hiérarchie de la Fraternité blanche (360 + 72 + 12) organise les 144.000 élus en les regroupant autour de son Mahatma dont le nombre (44) en correspondance avec la Centurie d'Or (100) est celui de l'Androgyne primordial (15 + 29).

Pour parvenir à ce résultat, nous donnons une valeur finale (24) au « M » d'Adam – la lettre médiane d'un alphabet de vingt-cinq lettre qui est aussi celle de Muḥammad quand sa valeur initiale (40) donne une valeur sexagésimale à cet androgyne (15 + 45).

La lettre médiane dans le nom d'Adam qui est aussi la dernière dans celui de Muḥammad est alors l'initiale de Dâwûd pour le Califat de l'Isâ Râ-El de Ya'qûb qui est l'Androgyne investi dans l'âme d'Isâ ibn Myriam par l'esprit Muḥammadien.

La lettre médiane dans le nom de Muḥammad est aussi la lettre finale dans le nom d'Adam où elle garde sa valeur initiale (40) dans sa position médiane.

La lettre médiane dans le nom d'Adam reste liée à la valeur initiale de cette lettre médiane (40) quand l'Androgyne (44) assume sa valeur solaire (24) dans la sphère sublunaire où elle est centrale.

Dans la sphère solaire, c'est la lettre « N » qui occupe cette position centrale où l'on peut dire pour un alphabet de vingt-six ou de vingt-sept lettres selon qu'on lui donne l'aspect d'une ellipse ou d'un cercle qu'elle est augmentée par l'unité de sa Centurie.

L'ellipse en effet – contrairement au cercle – suppose deux centres représentés ici par ces deux lettres qui représentent en quelque sorte leurs deux luminaires : « Man » et « Nûr ».

Ainsi le nombre d'Adam (29) n'est pas seulement celui des mansions lunaires (28) dans le domaine sidéral où il règne mais aussi celui de cette unité transcendante dont il est le vicaire dans sa réalité synodale (30).

Pour la Khalwa de l'Ouroboros, la quarantaine qui préside à la représentation de son Mahatma est intégré à son processus comme Point de départ propédeutique d'un Carême qui précède un cycle de 360 jours.

Ces 360 jours sont ceux d'un cycle annuel comprenant les trois cents jours de la décade et les soixante jours du Janus qui représentent aussi le grade le plus extérieur de sa hiérarchie pour la Fraternité blanche.

Cette modalité s'apparente à la réintégration du Métatron dans le Trigramme de « YHW » puisqu'elle laisse à l'intérieur du cycle le nombre de l'Androgyne primordial (44) comme sa plus simple expression.

De ce nombre dont la première part (40) à été laissé à l'extérieur du cercle, il n'en ressort que la seconde (4) semblable à la fin aux quatre jours sabbatiques qui entourent Celui de la détermination.

Les modalités de la Khalwa qui s'apparentent alors aux cinquante-deux semaines sidérales d'une année de 364 jours sont en réalité augmentés par cette unité ineffable qui est celle de la Centurie d'Or.

On ne s'engage pas dans leur processus sans avoir recours à un guide expérimenté qui juge de notre capacité à en franchir les étapes (40 + 360 + 4) où ces nombres ne sont alors que théorique du point de vue de la praxis.

   

     

lundi 25 novembre 2024

La voie gnostique

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Retour vers la demeure des lettres

Pour la demeure de la deuxième sphère
parmi les neuf sphères célestes de la vingt-huitième lettre :

« Shîn »

« Ils se sont engagés [ sur ] le chemin qui appelle [ la cohorte des ] légions, le chemin qui invite [ la décade des ] myriades, le chemin qui n'envoie pas de message à l'arrière... »

Chant maori en exergue sous le signe du Trident pour les conquérants du Pacifique de Pierre Carnac – Six mille ans de navigation vers le Nouveau Monde (1975)

Les cinq triades du Kali yuga

Pythagorique

Chrétienne

Orientale

Akbarienne

Aḥmadienne

Pythagore

Auguste

Jésus

[ Vajradhara ]

'Isâ

Grégoire

Colomban

Padmasambhava

Muḥammad

Muḥammad

François

Nichiren

Muḥyi'd-Dîn

Muḥyi'd-Dîn

Aḥmad

« C'est justement vers l'époque où Hadrien la visita – aux environs de 130 après Jésus-Christ – qu'enseignèrent à Alexandrie un certain nombre de gnostiques parmi les plus notoires : Basilide, Carpocrate, Valentin. »

« Ce dernier formé à Alexandrie se rendit par la suite à Rome où il séjourna de nombreuses années. À la différence des autres enseignants gnostiques, Valentin fut d'abord chrétien et faillit même devenir prêtre.

« Mais ses idées fort peu orthodoxes suscitèrent la méfiance puis l'hostilité. Chassé de l’Église, il quitta Rome et se rendit à Chypre où il fonda une communauté de disciples. »

Cf. Jacques Lacarrière – Les Gnostiques – Histoire, hommes, sectes – Les maîtres de sagesse (1973)

« Marcion était originaire de Sinope dans le Pont sur les rivages Nord de l'Anatolie où il naquit en 85 après Jésus-Christ. Il appartient donc à la même génération que les disciples de Simon le Mage.

« Son père était évêque de Sinope et Marcion grandit entièrement dans l'enseignement chrétien. Il y acquit une connaissance si approfondie de la Bible et des Évangiles que saint Jérôme le qualifie de « véritable savant ».

« Mais ses idées sur le christianisme durent paraître peu orthodoxes puisque son propre père l'exclut de sa communauté.

« Marcion frète alors un bateau et comme saint Paul se lance sur les mers pour y prêcher son enseignement.

« Quelques années plus tard, on le retrouve à Rome où il s'installe, fréquente la communauté chrétienne et pendant de longues années s'enferme dans le silence pour mettre par écrit ses idées.

« Le fruit de ce travail, c'est dans les années 140 la publication de ces Antithèses où il expose son système du monde, son interprétation de la Bible et des Évangiles et les principes qui doivent selon lui présider à l'instauration d'une Nouvelle Église. »

« ... le texte authentique seul canonique qui servira de fondement à toute sa doctrine [ ... ] c'est celui qu'à partir de l’Évangile selon saint Luc il propose dans ses Antithèses. »

Cf. Jacques Lacarrière – Les Gnostiques – Histoire, hommes, sectes – L'impossible miroir (1973)

La thèse à laquelle s'opposent les Antithèses de Marcion, c'est celle du Nouvel Évangile de Jean qui date des années 80 et qui propose une synthèse théologique de la tradition synoptique. Synthèse à laquelle elles opposent la prédication paulienne.

« Tertulien dit [ que les milliers de disciples qui suivent sa doctrine ] « emplissent tout l'univers » au point de constituer pendant quelque temps un réel danger pour l’Église officielle.

[ Ce qui n'a encore aucun sens avant le Concile de Nicée (325). ]

« Trois siècles plus tard, on retrouve encore des Églises marcionistes à Rome, à Chypre, en Égypte, en Palestine et en Syrie. »

« ... un ver vivant au fond d'un chrysanthème ... »

Le Cantique d'Elsa

1942
   

    

dimanche 24 novembre 2024

Ouroboros 404

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Retour vers la demeure des lettres

Pour la demeure de la première sphère
parmi les neuf sphères célestes de la vingt-huitième lettre :

« Shîn »

« Du point de vue de la géométrie, le Ciel qui domine la Terre – censée être quadrangulaire et plate – devrait être non seulement répandu de façon égale autour et au-dessus de cette même Terre mais aussi d'expression parfaite.

« L'expression la plus simple en [ est ] évidemment l'inscription du carré dans un cercle : « Ciel + Terre = Monde ».

Cf. Pierre Carnac – Les conquérants du Pacifique – Le Lotus traverse l'Océan – Hommes, Montagnes, Pyramides (1975)

Le nombre de l’octave (8) situé entre les figures géométriques du cercle (1) et du carré (4) qui expriment l'unité de la décade (10) et la somme de ses nombres (Σ 4) doit être considéré ici comme un intervalle entre deux limites.

Le zéro de la décade (10) ne pouvant être retenu comme limite, cet intervalle est limité par les deux nombres de la dyade (Yi) désignant l'Unique quand il est le Premier des deux.

Ce qui établit une correspondance entre la décade et les nombres de la dyade comme limites de cet intervalle que l'on considère comme une unité (1) entre ces limites dont la somme est alors celle du carré : « I + 1 + II ».

Il s'en suit que le nombre de l'octave (8) s'inscrit dans une suite qui va de un à onze :

« I + 8 + II » = « 1 < 11 »

Si zéro n'est pas une quantité de rien placée entre deux entiers qui en doublerait l'intervalle, c'est qu'il est le signe diacritique de la décade comme unité du Premier quand il est encore l'Unique.

Puis avec Lui vient le Second et avec le Second, l'Unique quand Il devient le Premier des deux.

La décade du « Yahût » précède la dyade du « Jabarût » comme le Second précède le Premier quand Sa quiddité cesse d'être l'Ipséité du « Hahût » dans la monade du « Lahût ».

Et l'ange de la Proximité dans l'angle du quatrième pilier ne s'éloigne jamais de Son unicité.

« Parmi toutes ces sectes, trois d'entre elles apparaissent d'emblée très voisines : les Ophites, les Séthiens [ et ] les Pérates

« ... toutes [ les ] trois proposent une vision presque identique des mécanismes aliénateurs de ce monde à partir d'une même image archétypale : celle du Serpent.

« C'est d'ailleurs du mot grec « ophis » signifiant serpent que les Ophites tirent leur nom. Pour eux, toute l'histoire du monde commence et s'achève par le Serpent.

« Sous sa forme la plus accomplie, la plus universelle aussi [ celle de l’Ouroboros ] il symbolise le devenir de l'univers, le cycle continuel qui va de l'Un au Tout et [ ... ] du Tout à l'Un. »

[ De la monade (1) à la décade (10) et de la décade (10) à la monade (11). ]

« Les Pérates [ ... ] tirent leur nom du grec « péran » qui signifie : franchir, traverser. Ils se sont d'ailleurs expliqués eux-mêmes sur ce terme :

« Nous sommes les seuls à connaître les lois de la génération et la voie par laquelle l'homme est entré en ce monde et nous sommes donc les seuls à savoir y marcher et à pouvoir franchir les corruptions. »

« Quant aux Séthiens qui tirait leur nom de Seth, le troisième fils d'Adam engendré après la mort d'Abel [ ... ] ils ont développé une cosmologie très proche de celle des Ophites et des Pérates. » [ ... ]

« [ Le ] terme de Barbélognostique désigne [ ... ] un ensemble de sectes qui durent avoir [ ... ] les mêmes systèmes archétypaux et les mêmes pratiques.

« Ces sectes [ ... ] comprenaient les Nicolaïtes, les Phibionites, les Stratiotiques, les Lévitiques, les Borborites, les Coddiens, les Zachéens et les Barbélites.

« L'isolement [ ... ] correspond sûrement [ ... ] à une pratique rituelle. Il [ doit ] s'agir du premier stade de l'initiation consistant en une retraite rassemblant tous les candidats marquée [ ... ] par une rupture transitoire avec la communauté.

« Ce serait donc un terme intérieur à la gnose [ ... ] que les auteurs chrétiens ont pris pour le nom d'une secte distincte. [ Celle des Coddiens. ]

[ Borborites serait une appellation infamante de leurs adversaires ou l'état primordial qualifié d'hylique par les Valentiniens. ]

« Les Stratiotiques – ce qui signifie les Guerriers [ que Lacarrière qualifie de Soldats ] – les Phibionites – ce qui signifie les Humbles – et peut-être les Zachéens seraient [ ... ] des termes correspondant aux différentes étapes de l'initiation. »

[ Phibionites et Zachéens équivaudraient aux états de Parfait et d’Élu, stades ultimes par lesquels le gnostique accèderait à l'état d’incorruptibilité psychique décrite pour les Pérates.

Zachéens correspondrait alors à un état de conformité semblable à celle dont l’Élu à reçu la marque du feu d'un Séraphin qui la rendu conforme au Messie – c'est-à-dire l'emprunte du Sceau pour sa réalisation cyclique. ]

« Dans leur cosmologie, les cercles qui séparent la Terre du Monde lumineux sont au nombre de trois cent soixante-cinq. Chacun d'eux est régit par un éon. »

[ Il s'agit plutôt des layons d'un cercle dans la sphère solaire (365) semblables à ceux (30) de la sphère sublunaire que franchit l'ascète pendant sa retraite et qui correspond alors à la figure de l'Abraxas aux 365 éons.

C'est ce qu'on retrouve aussi autour du Mahatma de la Fraternité Blanche à la Centurie d'Or pour les degrés de perfection de sa hiérarchie : 360 et 72 + 12 – c'est-à-dire les 444 ans de la Prophétie des papes de 1588.

Les cinq derniers layons qui correspondent aux jours complémentaires des douze lunaisons synodiques ont leur propre réalité dans la sphère intermédiaire de cette hiérarchie où leurs degrés correspondent à ceux des cinq triades.

La « khalwa » des Phibionites – celle des Humbles ou des Pauvres comme l'entendent les « foqara » dans le « tasawwuf » islamique – comprendrait plutôt quarante jours propédeutiques de Carême et trois cent soixante jours effectifs.

Les quatre derniers jours sont ensuite consacrés à la sortie dans cet état de sacralisation qui constitue en lui-même une « khalwa » dans la « khalwa » du profane. ]

Cf. Jacques Lacarrière – Les Gnostiques – Histoire, hommes, sectes – La cendre et les étoiles (1973)

   

    

vendredi 22 novembre 2024

Le regard de l'Aigle

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Retour vers la demeure des lettres

Pour la demeure de la neuvième sphère
parmi les neuf sphères célestes de la vingt-septième lettre :

« Ghayn »

« L'année des anciens Mexicains consistait en fait en dix-huit mois dont chacun avait vingt jours. Ce fut le nom de ce cycle qui mit la puce à l'oreille des chercheurs.

« Il s'appelait « Metzlapoalli », ce qui voulait dire « le compte de la Lune » – « Metzli » étant le nom de la Lune. » [ 18 x 20 = 360 ]

Cf. Pierre Carnac – Les conquérants du Pacifique – Le Lotus traverse l'Océan – Cherchez la Lune (1975)

« ... le célèbre chemin du Silence – le « Wakoto » – de l'Amérique du Sud est une route pleine de pièges et d'épreuves de toutes sortes que [ doit ] traverser l'âme des morts et qui culminent avec le passage d'une gorge extrêmement étroite.

« Au Pérou pour accéder aux champs purs de la Joie situés sur les flancs du grand glacier Manko, il fallait d'abord triompher de cet itinéraire.

« Ce même chemin est d'ailleurs indiqué par l'escalier du temple qui mène lui aussi vers les portes du Ciel et qui en Amérique centrale sert à mesurer le temps – d'où les 365 niches de la pyramide des Totonaques d'El-Tajin ...

« ... le nombre de marches de certaines pyramides de Tikal ou de Palenque [ que Carnac qualifie de « plates-formes tronconiques destinées à supporter le temple » ] ou la cabane sacrée des Sioux et des Algonquins représentant l'année. »

Cf. Pierre Carnac – Les conquérants du Pacifique – Le Lotus traverse l'Océan – Hommes, Montagnes, Pyramides (1975)

« ... le jeu « Pachisi » de l'Asie du Sud-Est se pratiquait au Mexique sous le nom de « Patolli ».

« Lié initialement au culte, ce jeu largement diffusé en Asie du Sud-Est et en Birmanie se pratiquait à l'aide de grains de haricots sur un tableau de cinquante-deux cases, ...

« ... soit exactement de la même façon qu'en Amérique où il était connu aussi des Aztèques. »

Cf. Pierre Carnac – Les conquérants du Pacifique – Le Lotus traverse l'Océan – Quand les jeux traversent l'Océan (1975)

Ces différents témoignages démontrent l'existence d'une année de 365 jours subdivisée en cinquante-deux semaines et nécessitant un premier jour complémentaire (364 + 1).

Ils démontrent aussi l'existence d'un ensemble de douze lunaisons de trente jours nécessitant cinq autres jours complémentaires (360 + 5).

Le premier des vingt jours – « Quauhtli » – du cycle de dix-huit mois qui s'étend sur ces douze lunaisons indique qu'il relève du regard de l'Aigle dont il porte le nom.

Il ne s'agit donc pas vraiment de mois puisqu'ils ne correspondent pas à la réalité sidérale (28) ou synodique (30) de ces lunaisons mais à autant de regards arithmétiques (18) sur un nombre de mansions (360 / 20).

Il faut toutefois noter que ces dix-huit regards arithmétiques sont organisés en triades. Ce qui fait du sénaire (6) la base de ce système (Σ 3).

« Ainsi une secte gnostique, les Pérates – nom obscure qui signifie les Franchisseurs [ du Seuil ] – découvre dans la constellation du Serpent ou du Dragon le sens même de la genèse du cosmos.

« C'est une constellation curieuse, une des plus vastes du ciel boréal et pourtant une de celles auxquelles on prête le moins attention.

« Elle déploie ses sinuosités entre la Grande et la Petite Ourse, la queue perdue vers les Gémeaux, sa tête triangulaire pointée vers le pôle céleste.

« Elle n'a pas dans son tracé la précision géométrique de l'Ourse, l'élégance du Cygne, la rigueur du Scorpion.

« Mais ainsi lovée autour du pôle boréal comme si elle tétait le nombril du ciel, on comprend qu'elle se soit vite chargé d'un symbole majeur. »

« Les Pérates qui voyaient justement dans le Serpent le premier gnostique du monde, celui qui détenait la connaissance primordiale et avait tenté de la communiquer au premier homme dans l’Éden ... [ celle qu'Adam a transmit à Seth ]

« ... retrouvèrent dans cette constellation l'image du Serpent primordial et son implication quant au festin humain :

« Si quelqu'un possède des yeux qui savent voir, il verra en levant son regard vers le haut la belle image du Serpent enroulé au grand commencement du ciel.

« Alors, il comprendra qu'aucun être ni au ciel ni sur terre ni aux enfers ne s'est formé sans le Serpent. »

Cf. Jacques Lacarrière – Les Gnostiques – Le procès du monde – la déchirure (1973)

« Au sommet ou [ ... ] au centre intelligible de l'univers, le Dieu bon, le Dieu étranger. En dessous trente cercles s'étagent jusqu'au centre du monde terrestre gardés chacun par un éon.

[ Mais pour nous, il s'agit du nombre des mansions synodiques de l'éther sublunaire. ]

« Cet ensemble pour Valentin [ et pour les Valentiniens ] constitue le Plérôme, c'est à dire le monde de la Plénitude, réservoir des essences. [ Le Tout de la décade. ]

« L'éon du trentième cercle [ ou le trentième layon du Cercle ] [ s'appelait ] Sophia – la Sagesse. Or Sophia voulut un jour contempler la splendeur du Plérôme.

« Mal lui en prit. Une fois franchi le dernier cercle [ le centre intelligible ] elle fut éblouie, prise de vertige et chuta jusqu'à notre monde. »

[ Ici c'est la treizième maison sidérale qui identifie la Sagesse au Serpent. ]

Cf. Jacques Lacarrière – Les Gnostiques – Le procès du monde – Contre-blason d'un corps (1973)

La chute de l'éon précède l'ascension du Sauveur narrée à ses disciples « au cours de dialogues et d'entretiens qui durèrent douze ans » :

Le temps de la Prédication que Pierre consacre aux tribus d'Israël avant celle de Paul aux Païens dans un fragment des Stromates de Clément d'Alexandrie.

Lacarrière voit dans ce mythe une origine dionysiaque – celle des amours de Zeus et de Sémélé foudroyée dont le fruit fut nourri de sa cuisse – celle de Jupiter encore communément représenté par l'iconographie de Saint Roch.

« Et les Pérates retrouvaient [ sur Terre ] dans les entrailles de l'homme le [ grand ] Serpent lové [ là-haut ] aux racines du ciel. » [ « ... le Serpent de l’Éden lové aux racines de l'arbre de la Connaissance. » ] [ «  al-Ḥaqq » ]

[ « ... scellé, caché, voilé, déposé dans la demeure où la Racine du Tout à ses fondations. » dit Simon le Mage à propos de sa Révélation. ]

Cf. Jacques Lacarrière – Les Gnostiques – Vers un nouveau gnosticisme [ avec son ] Orientation bibliographique (1973)

   

    

mardi 19 novembre 2024

Le pouvoir des anneaux

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Retour vers la demeure des lettres

Pour la demeure de la huitième sphère
parmi les neuf sphères célestes de la vingt-septième lettre :

« Ghayn »

« Plus de délai. »

Ap X 6

« Dans la prévision du futur, les astres jouent [ avec les êtres élémentaires ] un rôle essentiel puisqu'ils agissent sur nous à la fois par leur existence matérielle de corp célestes et par leur âme incorporelle ...

« ... aussi n'est-il pas surprenant que Paracelse ait publié des « Prognostica » ni que la Fama [ Fraternitatis ] se réfère au « Trigonéum igneum » ...

« ... ce triangle que formait en 1603 le Bélier, le Lion et le Sagitaire, combinaison de trois signes [ de feu ] particulièrement favorable [ à sa manifestation. ]

« Le grand astronome Johan Kepler avait observé l'apparition d'une étoile nouvelle dans ce Trigone en 1604 et il en avait tiré des prédictions à la fois politiques et religieuses.

« Il pensait que la « stella nova » annonçait la venue d'un prophète chargé de rétablir l'unité religieuse et de promouvoir une Réforme raisonnable mais que les temps de paix et de concorde seraient précédés d'une période apocalyptique et sanglante.

« Ces prévisions publiées par Kepler en 1606 coïncident de façon symptomatique avec les révélations de la Fama [ Fraternitatis ] concernant l'année 1604 et la découverte du tombeau de Christian Rose-Croix.

« Et ses auteurs bien qu'ils soient assez prudents pour affirmer leur appartenance à l’Église luthérienne et au Saint-Empire n'en prédisent pas moins l'imminence de profonds bouleversements, ...

« ... d'une « Réformation générale divine et humaine » qui n'exclut pas une interprétation politique. » [ Celle de la perspective ottonienne sur l'Empire carolingien. ]

Cf. Roland Edighoffer – Genèse des Rose-Croix – Analyse des protomanifestes – La Fama Fraternitatis – L'influence de Paracelse (1982)

La « Confessio Fraternitatis » se ferait l'écho dans son premier chapitre d'une Supputation de Martin Luther (+ 1546) et de celles de Joachim de Flore (+ 1202) :

« Le monde a désormais presque atteint le temps de son repos
et se hâte vers une aube nouvelles. »

« Le temps de son repos » est « l'aube » de son unité sabbatique dans un septénaire qui annonce son renouvellement hebdomadaire. Et puisque le monde n'y était pas encore, il ne pouvait s'agir en 1604 que de l'illumination du sixième candélabre :

« Le monde durera six mille ans : deux mille de vide, deux mille sous la Loi [ et ] deux mille sous le Messie. Voilà six jours de la semaine devant Dieu et le septième, c'est le Sabbat éternel. » [ ... ]

« Le soir du Sabbat correspond à l'an 5000 auquel doit succéder avant la fin du sixième millénaire le Matin lumineux. »

Le jour du Sabbat est le septième et le Matin lumineux qui lui succède le premier d'un nouveau cycle hebdomadaire identifié au huitième du point de vue du cycle précédent que Luther identifie ici par rapport à celui qu'il considère – le sixième.

Le soir doit être considéré comme le début de ce jour qui est celui d'un sixième millénaire « devant Dieu » et le second « sous le Messie ». On n'y voit pas le rapport que ce millénarisme entretiendrait avec le Trigone de 1603 et la « Stella Nova » de 1964.

Par contre « avant la fin » donne une précision discrète sur cet événement eschatologique qui ne peut désigner pour nous que la fin du cycle de l'écliptique de 1992.

Les évangélistes ont désigné Luther comme le cinquième candélabre des sept âges de l’Église universelle pour une période qui s'étend de 1520 à 1750 avec l'église de Sardes laissant à Wesley celle de Philadelphie puis à Branham (1906) celle de Laodicée.

Mais Branham reste lié au prophète Élie sous l'autorité duquel Luther aurait placé sa Supputation sur l'âge du monde de laquelle il se suppose sa fin non sans introduire dans ses considération une réinterprétation des trois âges de Joachim de Flore :

« Ses réflexions sur le sens profond de l’Écriture l'avaient amené à diviser l'histoire de la création en trois périodes successives :

- la première avait été inaugurée par Adam et confirmée par les patriarches et par Moïse,

- la [ deuxième ] s'était développée à partir de Jésus-Christ

- et le troisième [ ... ] devait être marquée par le retour d’Élie.

« Ce serait le temps des Noces sacrées, de l'hiérogamie de l’Église et de son Époux céleste, l'âge de l’Évangile éternel – non pas sous la forme d'un livre nouveau mais de l'intelligence spirituelle de la Bible.

« Le moine calabrais estimait que sur les sept périodes de la Semaine cosmique cinq étaient incluses dans l'Ancien Testament [ et ] donc dans le premier âge ...

« ... et [ que ] la sixième [ période ] recouvrait [ à elle seule ] le deuxième âge « sous le Messie » comme l'écrit Luther.

« Le [ troisième ] âge [ celui ] de l’Évangile éternel devait donc débuter à la fin du sixième millénaire alors que le sixième sceau de l'Apocalypse achèverait de s'ouvrir et que s'allumerait le sixième candélabre. »

Cf. Roland Edighoffer – Genèse des Rose-Croix – Analyse des protomanifestes – La Confessio Fraternitatis – Le temps de l'Apocalypse (1982)

C'est donc à posteriori qu'on réduirait avec Luther qui les divise en deux les cinq millénaires du premier âge tels que James Ussher (+ 1656) les augmentent encore de quatre années supplémentaires (4004).

Le septième candélabre – celui qui se trouve au centre de la Ménorah et que les évangélistes ont consacré à Colomban pour la période qui s'étend de 606 à 1520 avec l'église de Thyatire – n'entre pas dans ces considérations puisqu'il ne s’éteindra jamais.

Un anneau pour les gouverner tous

1604 – 1964

Un autre pour les lier dans les ténèbres

1244 – 1604

   

    

dimanche 17 novembre 2024

Le Jour de la détermination

...

Retour vers la demeure des lettres

Pour la demeure de la sixième sphère
parmi les neuf sphères célestes de la vingt-septième lettre :

« Ghayn »

« C'est par les « Commentaires » de César que nous est connu l'état de la Gaule indépendante à la veille de la conquête romaine.

« Le pays dont la population totale est diversement estimée [ ... ] était occupé par une soixantaine de peuples.

« César divise la Gaule libre en trois parties :

- la Belgique au Nord bornée par la mer du Nord, le Rhin, la Marne et la Seine

- la Gaule comprise entre le Rhône, la Garonne, l'Océan, la Seine, la Marne et le Rhin

- l'Aquitaine au Sud-Ouest comprise entre l'Océan, la Garonne et les Pyrénées [ ... ]

« Certains peuples gaulois – Éduens, Arvernes, Rèmes, Séquanes, Lingons – furent déclarés alliés de Rome ; d'autres furent simplement libres ; la plupart tributaires.

« Sous le contrôle étroit de Rome, tous conservèrent leur administration et leur coutume.

« C'est Auguste au cours d'un voyage en Gaule en 27 [ avant l'ère chrétienne ] qui fixa les nouveaux cadre administratif du pays.

« La Gaule fut divisée en quatre partie :

- au Sud l'ancienne province devenue la Narbonnaise devint une province sénatoriale

« Le reste de la Gaule fut partagé en trois province impériale :

- l'Aquitaine fut agrandie et engloba tous les peuples celtes jusqu'à la Loire

- la Lyonnaise entre la Loire et la Seine comprenant la Normandie et l'Armorique

- la Belgique sur tout le Nord et l'Est entre le Rhône, la Seine et le Rhin

« ... mais Tibère en 17 de [ l'ère chrétienne ] en détacha deux nouvelles provinces frontières bordant le Rhin : la Germanie inférieure et la Germanie supérieure.

« Cette organisation devait subsister jusqu'à la fin du troisième siècle.

« Lors de la réorganisation administrative de l'Empire sous Dioclétien (284 / 305) la Gaule proprement dite [ celle que César qualifiait de Celtique ] fur comprise avec la Bretagne romaine, l'Espagne et la Mauritanie Tingitane dans la préfecture des Gaule. »

Cf. Michel Mourre – Dictionnaire de l'Histoire – Les peuples de [ la ] Gaule romaine (1998)

« Nom donné par les Romains à toute la partie de l'Afrique du Nord situé à l'Ouest de la Numidie depuis l'Ampsaga jusqu'à l'océan Atlantique ; la Mauritanie antique englobait ainsi la plus grande partie de l'Algérie et du Maroc actuels.

« Cette région qui était peuplée par des Berbères n'apparaît dans l'Histoire qu'au deuxième siècle avant [ l'ère chrétienne ] avec Massinissa. Le petit fils de celui-ci – Jugurtha – régnait sur un État englobant toute l'Algérie actuelle.

« À l'Ouest de la Moulouya dans le Maroc actuel régnait Bocchus – roi de Mauritanie – qui s'entendit avec les Romains pour trahir son gendre Jugurtha.

« Après la défaite de Jugurtha [ en ] 105 [ avant l'ère chrétienne ] l'influence romaine devint prépondérante en Mauritanie, mais elle ne s'exerça d'abord que par des princes indigènes vassaux.

« Bocchus fut récompensé en obtenant à l'Est de la Moulouya l'actuelle Oranie. Juba Ier s'étant allié avec les pompéiens, César – victorieux à Thapsus [ en ] 46 [ avant l'ère chrétienne ] annexa la Numidie [ qui devint la province d'Africa Nova ].

« De l'Ampsaga à l'Atlantique, Auguste organisa en 25 avant Jésus Christ un grand royaume de Mauritanie qui fut donné au fils de Juba Ier – Juba II – prince berbère hellénisé et romanisé qui établit sa capitale à Cæsarea.

« Mais son autorité ne dépassa guère la région littorale. Après la mort de Ptolémée [ le successeur d'Auguste ] [ en ] 40 après [ l'ère chrétienne ] toute la Mauritanie de l'Ampsaga jusqu'à la hauteur de Rabat fut annexée à l'Empire romain [ en ] 42.

« L'empereur Claude la divisa d'abord en deux provinces :

- la Mauritanie Césarienne entre l'Ampsaga et la Moulouya

- la Mauritanie Tingitane à l'Ouest de la Moulouya

« [ L'une ] était administrée [ à Cherchell ] par un procurateur sous les ordres direct de l'empereur ; [ l'autre ] devait son nom à la colonie de Tanger – sa capitale.

« [ Celle de Tanger ] était également gouvernée par un procurateur qui résidait à Volubilis – ville principale de la province.

« À la fin du troisième siècle sous Dioclétien la partie orientale de la Mauritanie Césarienne fut détachée pour constituer la nouvelle province de Mauritanie Sitifienne qui eut pour capitale Sétif.

« Conquise par les Vandales à partir de 425, la Mauritanie ancienne passa sous la domination byzantine à la suite de l'expédition de Bélissaire (534) puis fut conquise par les Arabes entre 680 et 710. »

Cf. Michel Mourre – Dictionnaire de l'Histoire – Mauritanie (1998)

L'assignation des jours repose sur la complémentaire qui donne aux trois cent soixante-quatre jours des cinquante-deux semaines de l'année une place fixe que cette complémentaire soit simple ou double en-dehors de l'ordre sidéral de leurs lunaisons.

Cette place fixe nous est donnée par l'axe héliaque du Solstice d'hiver au centre des cinq jours complémentaires qui séparent la décade des mois synodiques des soixante jours du Janus sans tenir compte des mansions lunaires qui s'y trouvent.

Ce jour correspond alors au quatrième jour qui est au centre de la Semaine que ce jour soit celui de l'apparition des luminaires et du retour dans ses circumambulations ou celui qui est consacré à Mercure et au Christ dans les oraisons du Vivificateur.

Toutes les assignations sont déterminées par cette assignation originelle que les jours qu'elles assignent soient ordinaires ou remarquables à l'exception des incommensurables dont ont a fait leur complémentaire pour l'équinoxe du Printemps.

Le jour incommensurable qui correspond à cette assignation originelle peut donc à juste titre être qualifié de Jour de la détermination alors même que ce jour remarquable apparaît comme incommensurable quand il détermine toutes les déterminations.

Les jours complémentaires qui entourent celui de la détermination ne sont pas remarquables mais correspondent aux jours sabbatiques d'un treizième mois sidéral qui sont ceux des semaines sabbatiques réparties vers la fin des saisons (52 / 4).

Parmi les dix jours remarquables que nous avons remarqué, deux jours correspondent à la détermination des sabbats dont l'un correspond pour la Catabase à la fête du Samain et l'autre pour l'Anabase à celles des Prémices et de la Parentelle.

Pour la Catabase, on descend vers la demeure des anciens et pour l'Anabase on élève les ancêtres sur l'autel de la Parentelle le jour où les Prémices mettent fin aux seize jours de jeûne qui les séparent de la Chandeleur à la fête d'Imbolc.

   

    

samedi 16 novembre 2024

Les rives du Gange

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Retour vers la demeure des lettres

Pour la demeure de la cinquième sphère
parmi les neuf sphères célestes de la vingt-septième lettre :

« Ghayn »

« Le nom [ des Celtes ] vient de « Keltoï » qui apparaît chez les premiers historiens grecs – Hécatée de Milet et Hérodote – cinq siècles avant [ l'ère chrétienne ].

« Les origines des Celtes demeurent très mystérieuse. Leur berceau semble bien avoir été la région du haut Danube [ dans le Sud de l'Allemagne et en Bohème ] et les données d'Hérodote sont confirmées ici par l'archéologie.

« On attribue à des « Proto-Celtes » la culture des tumuli qui s'étendit à l'époque du bronze moyen (1500 / 1000) sur toute l'Europe centrale et bien au-delà du Rhin ...

« ... puisqu'on a retrouvé des tumuli du même type que ceux de Bavière en Alsace, en Champagne [ et ] en Bourgogne.

« Dès cette époque également des tribus celtes auxquelles on attribue les [ « Long Barrows » ] dérivés des constructions mégalithiques [ antérieures ] auraient envahi les Îles britanniques.

« À la fin de l'âge du bronze (1200 / 700), les Proto-Celtes se trouvèrent aux prises avec des vagues successives d'envahisseurs apportant avec eux de nouveaux rites funéraires – l'incinération succédant à l'inhumation.

« L'époque de Hallstatt (750 / 425) – premier âge du fer en Europe – ne présente pas d'unité culturelle et n'est que partiellement celte.

« Mais la civilisation de Tène qui lui fit suite et dura 475 ans environ à l'époque de la conquête de la Gaule par César appartient totalement aux Celtes et représentent leur apogée.

« Géographiquement, elle s'étendit jusqu'à l'Espagne, à l'Italie, à la Grèce [ et ] à l'Asie Mineure tandis que vers l'Est le domaine celtique allait ans doute jusqu'à la Saale – [ un ] affluent de l'Elbe.

« Tandis que les Celtes de Gaule se stabilisaient, d'autres peuples – les Belges, les Cimbres [ et ] les Teutons – poursuivaient leur mouvements et franchissaient le Rhin.

« Il est très difficile de les ranger absolument parmi les Celtes ou parmi les Germains.

« À cette époque [ et ] jusqu'à la conquête de la Gaule par César, il convient de ne pas opposer nettement Celtes et Germains qui n'étaient séparés que par une gradation insensible

« ... et ne devinrent des peuples distincts que lorsque Rome eut fait du Rhin – jusqu'alors voie naturelle de passage – une frontière militaire. »

Cf. Michel Mourre – Dictionnaire de l'Histoire – L'apparition des Celtes (1998)

« ... le voyage initiatique en Orient de Christian Rose-Croix l'a conduit jusqu'en Arabie heureuse [ ... ] la Confessio n'évoque-t-elle pas la possibilité de relations miraculeuses avec les peuples au-delà du Gange ? » [ ... ]

« Les habitants de l'Arabie heureuse vénéraient Hermès trois fois bienfaisant [ ... ] Michael Maier affirmait de son côté après Isidore de Séville que le fameux oiseau phénix se trouvait en Arabie heureuse. » [ ... ]

« Le parcours initiatique de Christian l'aurait ensuite conduit à Fès. [ ... ] Andreæ mentionne par ailleurs dans sa « Turris Babel » [ la ] ville de Fez et [ la ] Damcar [ sabéenne ] lorsqu'il veut démontrer que les Rose-Croix sont une illusion ...

« ... et il propose qu'on cingle vers les îles Fortunées* pour les y découvrir. Mais ce ton satirique est évidemment dicté par un comportement d'apprenti sorcier repenti. »

Cf. Roland Edighoffer – Les Rose-Croix [ dans la tradition ] – Ancêtres mythiques – Hindouisme [ + ] Influences arabes et sabéennes (1982)

* « Fortunées » à propos des îles Canaries et du Khan d'Aries :

« L'archipel est en effet composé de cinq îles. En naviguant d'Est en Ouest on rencontre Junonia, Canaria, Nivaria, Capraria et Ombrios » d'après Juba, un roi érudit de Mauritanie.

Cf. Alberto Manguel et Gianni Guadalupi – Dictionnaire des lieux imaginaires (1998)

« Les puissants Mongols lorgnait le Tibet désuni et en 1244 leur souverain fit venir à sa cour le lama hiérarque des Sakyapa.

« En contrepartie de la soumission du Tibet, ce lama en fut nommé régent. Il répandit aussi le bouddhisme de la tradition Sakya en Mongolie et dans certaines régions du Nord de la Chine appartenant à l'empire mongol.

« Son successeur – P'hagpa (+ 1280) – fut le conseiller spirituel de Kubilay Khan qui devint empereur mongol de Chine.

« Se heurtant à l'opposition des autres écoles et à leurs soldats, le pouvoir Sakyapa prit fin en 1336. Une lignée de rois lui succéda de 1358 à 1635. » [ ... ]

« Au XVIe siècle, le chef de l'école Guéloug réintroduisit le bouddhisme chez les Mongols qui s'en étaient écartés.

« L'un des souverains mongols – Altan Khan – lui conféra alors le titre de « Dalaï » Lama – « Océan de Sagesse ».

« Il fut considéré comme la deuxième réincarnation d'un précédent dignitaire guélougpa, neveu de Tsongkhapa qui devint ainsi rétrospectivement le premier Dalaï-Lama.

« Chaque Dalaï-Lama [ fut ] considéré comme une nouvelle manifestation du Corps d'émanation d'Avalokiteshvara [ le bodhisattva de la compassion dans le Sambhogakaya ]

l'un des quelque trois cents « tulkous » reconnus au Tibet. » [ ... ]

« En 1641, les Mongols envahirent le Tibet et établirent le cinquième Dalaï-Lama comme dirigeant du pays. Dès lors, l'école Guéloug devint l’Église officielle [ du lamaïsme. ]

« Certains moines et lamas Kagyupa mécontents de cette situation partirent au Sikkim et au Bouthan propageant ainsi le bouddhisme dans ces pays.

« En Mongolie, le bouddhisme s'implanta bien et fut populaire pacifiant un peuple autrefois guerrier. Au XVIIIe siècle, il se répandit vers le Nord chez les nomades des régions devenues aujourd'hui les républiques soviétiques de Bouriatie et de Touva.

« Une branche du peuple mongol émigra également vers l'Ouest dans l'actuel république soviétique des Kalmouks au bord de la mer Caspienne.

« Une communauté dans les États baltes se réclame aussi d'un long héritage bouddhique aux racines mongoles. »

Cf. Peter Harvey – Le bouddhisme. Enseignements, histoire, pratiques – Histoire ultérieure et expansion du bouddhisme – Les pays du bouddhisme du Nord (1993)

« En la forme d'une Rose Blanche se montrait à moi la Sainte Milice que dans son Sang le Christ épousa... » Cf. Dante – La Divine Comédie – Chant XXXI

« ... selon le récit [ de la « Fama Fraternitatis » ] le tombeau de Christian [ Rose-Croix ] a été muré en 1484 ... » [ et retrouvé cent vingt ans plus tard : « 1604 - 360 = 1244 ». ]

« ... ceux qui sont ainsi marqués du signe de la croix [ le « Cruce signati » ] ont cessé d'être des aveugles dans ce monde ; ils discernent partout et ils comprennent la sémiologie divine là où tant de sots ne croient découvrir que hasard et accident. »

[ C'est une signature franciscaine. ]

Cf. Roland Edighoffer – Les Rose-Croix [ dans la tradition ] – Précurseur Dante [ + ] Paracelse [ + ] Studion préfigurant le « Theca gladii spiritus » d'Andreæ (1982)