mercredi 6 novembre 2024

Les plérômes du Sambhogakaya

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Retour vers la demeure des lettres

Pour la demeure de la huitième sphère
parmi les neuf sphères célestes de la vingt-et-unième lettre :

« Sîn »

« Il fut un temps glorieux où les « études celtiques » étaient dignement pratiquée en France. Leur légitimité avait été reconnue par l'Académie celtique [ de la Société nationale des Antiquaires de France ] dès l'époque napoléonienne (1804).

« Pour cette dernière, il était clair que la culture française et européenne n'était pas uniquement héritière de Rome et d'Athènes. La Gaule [ celtique ] était déjà sortie de l'oubli grâce à l'archéologie.

« Il fallut toutefois attendre la « Revue celtique » (1870-1934) pour qu'une recherche philosophique celtisante digne de ce nom voie le jour en France – en Angleterre et en Allemagne, elle avait déjà eu droit de cité depuis longtemps.

« Après son extinction, la « Revue celtique » renaît en 1936 sous le nom des « Études celtiques » mais en 2013 la revue [ annuelle ] n'en est qu'à son tome 39 car elle connut des vicissitudes dues au long dépérissement du « celtisme » en France. » [ ... ]

« En 1949 fut fondée la « Société Internationale Arthurienne ». Son objectif était d'étudier la « littérature arthurienne » ainsi que la « matière de Bretagne », l'une étant pour ses fondateurs indissociable de l'autre.

« Pendant au moins deux décennies, cette Société assura le relais indispensable entre les travaux des celtisants et ceux des arthuriens grâce à un bulletin annuel et à des congrès régulier.

« Tout ce qui pouvait servir à faire comprendre le lien ombilical entre le monde arthurien et son socle « breton » – [ ce ] compris gallois et irlandais était privilégié, analysée, signalé.

« À la mort de Jean Frappier (1974) cette belle interdisciplinarité disparut.

« Celtisants et arthuriens retournèrent chacun dans leur bergerie et les études arthuriennes se contentèrent d'ignorer souverainement les études celtiques [ et ] « ... le lien vivant entre l'univers arthurien et la mémoire celte. »

Cf. Philippe Walter – Dictionnaire de Mythologie arthurienne – Lire la littérature arthurienne – Petite histoire d'un malentendu : les Celtes (2014)

« Toutes les lignées Kagyü trouvent leur origine dans Vajradhara [ ... ] qui est le bouddha primordial [ ... ] le détenteur de l'indestructible. Il est l'aspect tantrique du bouddha Sakyamuni qui existe en permanence sur le plan du dharmakaya. »

Cf. Fabrice Midal – La pratique de l'éveil de Tilopa à Trungpa. L'école Kagyü du bouddhisme tibétain – Une diversité de traditions. Les différentes lignées de transmissions qui composent l'école Kagyü (1997)

- L'Adhy Bouddha du Dharmakaya :

0. Vajradhara

- L'Adhy Bouddha du Sambhogakaya :

0. Vairocana

- Les quatre dhyanis bouddhas du Sambhogakaya :

1. Akshobhya

2. Ratnasambhava – Prabhûtaratna

3. Amitâbha – Amida

4. Amoghasiddhi

- Les huit bodhisattvas du Sambhogakaya :

1. Mañjushrî

2. Avalokiteshvara

3. Vajrapâni – Mahâsthâmaprâpta

4. Maitreya

5. Kshitigarbha

6. Akashagarbha

7. Sarvanivarana – Vishkambhin

8. Samantabhadra

- Le Bouddha du Nirmanakaya

0. Siddhartha Gotama Shâkyamuni

- Les deux bodhisattvas du Nirmanakaya :

1. Padmasambhava

2. Nichiren

« L'école Nichiren tient son nom du moine Nichiren (1222 – 1282) fils d'un pêcheur. Il voulut réformer le Tendaï en s'appuyant exclusivement sur son texte principal – le Sutra du Lotus qui exprimait selon lui l'essence du bouddhisme.

« Il se considérait comme le successeur du fondateur du T'en-t'ai et aussi l'incarnation d'un Bodhisattva qui selon lui une prophétie du Sutra du Lotus protégerait les enseignements de ce Sutra pendant l'époque du « mappô ». [ La fin des temps. ]

« Il fut probablement influencé par une forme de méditation du Tendaï comprenant la vénération du Sutra du Lotus, sa récitation et la circumambulation d'un texte du Sutra. »

« En 1253, il commença une campagne pour convertir le Japon à la foi dans le Sutra du Lotus. Un certain nombre de catastrophes naturelles lui semblèrent le fruit de la dégénérescence nationale et il prédit la tentative d'invasion mongole de 1274.

« Grand patriote, il croyait avoir la mission de sauvez le Japon : le pays prospérerait quand il vénérerait le bouddhisme authentique et serait alors la source de son expansion à travers le monde entier grâce à laquelle adviendrait un âge d'Or.

« Il préconisait une méthode de pouvoir de soi facile à pratiquer pour tous : ...

« ... la psalmodie [ du mantra ] « Na-mu Myô-hô Ren-ge Kyô » – « Honneur au Sutra du Lotus du Vrai Dharma » – et la contemplation de cette invocation inscrite sur une plaque de bois ou une peinture. [ « Nam » . « Myô » . «  » . « Ren » . « Ge » . « Kyô » ]

« Cette pratique stimulerait la nature-de-Bouddha en chacun, entraînerait une élévation morale de l'individu et de la société et mènerait à la réalisation de la bouddhéité. [ Sic ]

« Nichiren fustigeait toutes les autres écoles [ du bouddhisme ] qu'il qualifiait d'organismes pernicieux ruinant le pays et déclarait que l’État devrait les éliminer.

« Ceci parce que toutes négligeaient à leur manière le Sakyamuni du Sutra du Lotus :

- « Les écoles de la Terre Pure vénéraient le Bouddha imaginaire Amida, ...

- « ... les écoles zen vénéraient le Bouddha terrestre Sakyamuni mais non le [ Bouddha ] céleste, ... [ Vajradhara ]

- « ... et le Shingon vénérait Vairocana. » [ ... ]

Cf. Peter Harvey – Le bouddhisme. Enseignements, histoire, pratiques – Histoire ultérieure et expansion du bouddhisme – Japon – L'école Nichiren (1993)

   

    

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