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Retour vers la demeure des lettres
Pour
la demeure de la quatrième sphère
parmi les neuf sphères
célestes de la vingt-septième lettre :
« Ghayn »
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« L'absence de monument s'explique par le fait essentiel que pour les Celtes le temple [ est ] dans la nature et les rituels usités en conformité avec le rythme des saisons.
« Par exemple, le début de leur année correspondait à l'entrée de l'hiver dès les premiers jours de novembre parce que pour les Celtes tout cycle de vie commence par le monde de la mort.
« La fête de Samain est la date de base de tout le système calendaire des Celtes.
« Elle a été dissimulée dans la tradition chrétienne par les introductions de la fête de tous les saints [ la Toussaint ] suivie par celle des morts.
« La forte relation à la nature des Celtes est attestée par leurs deux dates qui régissent l'année : Samain précitée et Beltaine en début mai.
« L'une et l'autre se situent en opposition sur le cycle annuel [ comme les Nativités du Christ et du Précurseur identifiées par la tradition chrétienne aux deux solstices ] : l'entrée dans l'hiver et le seuil de l'été. » [ ... ]
« Les solstices d'hiver et d'été étaient des occasions de fêter le feu intérieur lors des plus longues nuits et le feu expansif en juin au milieu de l'été. » [ ... ]
Cf. Dominique Aucher – Préface [ aux ] « Druides » d'Henri d'Arbois de Jubainville (2011)
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Nous pouvons identifier le jour de Bel que nous situons le troisième jour du troisième mois de la décade comme l'un des dix jours remarquables de notre calendrier perpétuel.
Là où il se trouve, il apparaît comme l'un des cinq jours remarquables qu'on retrouve pour le troisième jour des mois synodiques du Janus et de la décade :
1. le Mercredi de la Chandeleur [ Imbolc ] pour le trente-troisième jour du Janus
2. le Lundi de Bel [ Beltaine ] pour le troisième jour du troisième mois de la décade
3. le Dimanche pour le troisième jour du sixième mois de la décade [ Lammas ]
4. le Jeudi de l’équinoxe d'Automne pour le troisième jour du huitième mois de la décade
5. le Samedi de la Catabase [ Samain ] pour le troisième jour du neuvième mois de la décade
De même, il apparaît comme l'un des trois Lundi remarquables :
6. le Lundi de l'Apocatastase pour le dixième jour du Janus
2. le Lundi de Bel pour le troisième jour du troisième mois de la décade
7. le Lundi du Solstice d’été pour le vingt-neuvième jour du quatrième mois de la décade
Le Jeudi de l’équinoxe d'Automne et le Lundi du Solstice d’été sont à mettre en rapport avec leurs complémentaires dans le quaternaire des saisons de l'âge de Fer :
8. le jour de l'équinoxe du Printemps pour le vingt-sixième jour du premier mois de la décade
9. le Mercredi du Solstice d'hiver au centre des cinq premiers jours complémentaires
Le jour de l'équinoxe du Printemps et son bissextile sont en dehors du cycle hebdomadaire des semaines sidérales.
Le Mercredi du Solstice d'hiver et les quatre jours sabbatiques qui l'accompagnent sont en-dehors du cycle mensuel des mois synodiques.
Le Samedi de la Catabase est en rapport avec sa complémentaire autour du Lundi de l'Apocatastase (72 + 40) :
10. le Samedi de l'Anabase [ Prémices & Parentelle ] pour le cinquantième jour du Janus
Le jour de l'équinoxe du Printemps et le Mercredi du Solstice d'hiver sont parmi les deux ou trois jours incommensurables avec le bissextile du vingt-sixième jour du premier mois de la décade.
Les quatre jours qui entourent le Mercredi du Solstice d'hiver sont parmi les quatre-vingt jours du Sabbat comme solde du treizième mois sidéral dans l'ordre synodique des mois du Janus (2) et de la décade (10).
Le Samedi de la Catabase [ Samain ] et le Samedi de l'Anabase [ Prémices & Parentelle ] sont sabbatiques parmi les dix jours remarquables.
C'est avec les équinoxes du Printemps et de l'Automne que les solstices de l’Été et de l'Hiver tracent une croix équilatérale sur le cycle annuel à partir de leurs épicycles et sur des distances relatives qui oscillent théoriquement entre 89 et 94 jours.
Les quatre jours remarquables qu'on retrouve avec le Jeudi de l’équinoxe d'Automne tous les trois mois pour le troisième jour de ces mois synodiques forment ensemble une figure comparable mais décentré par rapport à la première.
Ces deux croix équilatérales forment ensemble une figure théorique qui tient à la fois de l'octogone dans sa représentation géométrique ou de la svastika si on prend en compte le décalage de la seconde par rapport à la première.
Il ne suffit pas de diviser l'année en huit (360 / 8) pour en restituer la figure théorique et les distances réelles entre ses repères où le troisième jour du sixième mois de la décade correspond au cinquième Dimanche après le Solstice d'été.
Ce repère permet néanmoins de tracer la croix du chrisme X formé par la lettre Khi sur la tangente de l'axe qui s'étend entre le Lundi de Bel et le Samedi du Samain pour la Catabase de son Anabase qui complète la décade de son Apocatastase.
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« Selon Max Heindel, l'Ordre de la Rose-Croix aurait été créé en 1913 en Allemagne par un prince dont l'ancêtre aurait participé à la sixième croisade aux côtés de l'empereur Frédéric II et qui portait le nom symbolique de Christian Rosenkreuz.
« Cette Fraternité mènerait à travers les âges une existence occulte mais se manifesterait périodiquement aux hommes. [ C'était déjà la thèse de Spencer Lewis en 1909 pour la fondation de l'Anticus Mysticusque Ordo Rosæ Crucis de Toulouse. ]
« Max Heindel et ses disciples la distinguent nettement de la Rose-Croix du XVIIe siècle bien qu'ils en aient publié la Fama et la Confessio Fraternitatis. »
[ C'est tout ce que nous savons pour l'échéance de 1913 qui ne tient pas compte de la correction de 1792 par rapport à celle de 1793 et qui ne s'inscrit pas dans dans la filiation Rose-Croix de 1604 mais bien dans celle de 1673. ]
« ... Max Heindel (+ 1919) à prétendu [ ... ] avoir rencontré un mystérieux « Frère aîné de l'Ordre de la Rose-Croix » qui l'aurait assuré de son élection et l'aurait conduit jusqu'à un Temple des Rose-Croix situé près de Berlin où il aurait passé près d'un mois ». [ ... ]
[ Et même si cette rencontre est antérieur à la publication de sa Cosmogonie de 1909, on ne doit pas pour autant écarter la possibilité d'un contact réel avec un cénacle préparant la création d'un ordre pour 1913.
J. van Rijckenborg et les Rozekruis Pers situent ensuite la Terre Sainte de leur Fraternité universelle d'hiérophantes dans le désert de Gobi ; ce qui renvoie à la Fraternité blanche de la Centurie d'Or que Franz Bardon (+ 1958) identifie plus précisément à Urga.
Signalons à ce propos une persistance de la tradition mongole chez les Kalmouks dans le Caucase d'où elle a put se transmettre chez les Russes blancs. Ce qui expliquerait l'étrange vocation du baron Roman Fedorovitch Ungern von Sternberg.
Celui-ci allait en effet restaurer le 22 février 1921 un éphémère Khanate mongol dont l'autorité spirituelle revenait au Bogdo Khan que Bardon qualifie d'Urgaya et de Mahatma par référence à son siège pontifical et à son degré de perfection. ]
Cf. Roland Edighoffer – Les Rose-Croix [ dans la tradition ] – Résurgences rosicruciennes – The Rosicrucian Fellowhip [ et le ] Lectorium Rosicrucianum (1982)
« L'abbé de Montfaucon de Villars (+ 1673) – adversaire de Port-Royal – décrit dans « Le comte de Gabalis » (1652) une Fraternité invisible d'hommes supérieurs férus de kabbale et d'hermétisme, détenteurs de grands secrets dont celui de la Pierre philosophale. »
[ C'est l'abbé de Montfaucon qui aurait transmis ces secrets – en particulier ceux du Miroir magique qui organisent les anneaux (360) des temps apocalyptiques – à une Compagnie adverse qui s'opposait à Port-Royal. ]
Cf. Roland Edighoffer – Les Rose-Croix [ dans la tradition ] – Le rayonnement de la Rose-Croix (1982)
« En 1680 parut à Prague une brochure rédigée par des protestants qui soupçonnaient les Jésuites d'utiliser le mythe rosicrucien pour leur propagande. Le reproche sera repris abondamment un siècle plus tard. »
Cf. Roland Edighoffer – Les Rose-Croix [ dans la tradition ] – Des Rose-Croix à la Franc-Maçonnerie – La Rose-Croix d'Or – Prédominance alchimique (1982)
Le lien entre cette Compagnie et la Maçonnerie spéculative de 1724 fut établit par le Conseil des Chevaliers d'Orient de 1762 qui charge le baron Tschoudy de rédiger les sept grades du rite adonhiramite.
Ce rite dominé par une chevalerie Rose-Croix transmit ensuite son grade – le septième – au Rite Écossais Ancien et Accepté qui l’intégre dans son système au dix-huitième.
Ce qui pose alors la question du rapport entre les rites de perfection de cette maçonnerie adonhiramite et le perfectionibilisme originel des illuminés de Bavière.
Cf. Roland Edighoffer – Les Rose-Croix [ dans la tradition ] – Des Rose-Croix à la Franc-Maçonnerie – Le dix-huitième grade (1982)
« J. H. von Ecker und Eckhoffen (+ 1790) [ ... ] publia en 1782 un violent pamphlet [ ... ] qui présentait Rose-Croix et Templier comme des marionnettes dont les jésuites tiraient les ficelles. » [ Le pape ayant supprimé leur Compagnie en 1773. ]
« ... Friedrich Nicolaï (+ 1810) [ ... ] se demandait [ en 1781 ] dans quelle mesure les Jésuites s'étaient emparés du mythe [ rosicrucien ] à leur profit pour agir sur la maçonnerie.
« Après avoir enquêté la même année en Allemagne du Sud et en Autriche, il conclut par l'affirmative. »
Cf. Roland Edighoffer – Les Rose-Croix [ dans la tradition ] – Des Rose-Croix à la Franc-Maçonnerie – La Rose-Croix d'Or – Accusations et remous (1982)
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