jeudi 14 novembre 2024

Le Vajradhara d'Oddiyâna

...

Retour vers la demeure des lettres

Pour la demeure de la troisième sphère
parmi les neuf sphères célestes de la vingt-septième lettre :

« Ghayn »

« Au sujet [ de la légende arthurienne ] Artorius [ ... ] a véritablement existé au VIe siècle [ de l'ère chrétienne ]. Il a unifié les habitants de l'île des Brittons contre les envahisseurs saxons, angles et autres peuples germains venant par l'Ouest du continent.

« La réalité historique est qu'il n'a jamais été roi mais [ qu'il fut ] un celte fidèle à la réputation de ce peuple : un guerrier redoutable pour qui la mort n'est que l'occasion de montrer aux [ divinités ] la bravoure et le courage.

« Au fil des siècles et des interprétations [ légendaires ] Artorius devient le roi Arthur, l'exemple du héros sur lequel tout mythe élabore sa légitimité collective.

« Par rapport à la légende et à l'époque contemporaine d'Artorius, un druide nommé Merlinius ou Myrdhyn a réellement existé et ses redoutables pouvoirs sont attestés par l'épisode relatif au château de Vortigen.

« Le magicien fut le seul druide capable de maîtriser les forces souterraines des deux dragons rouge et blanc qui détruisaient les fondations du château de ce roi cruel.

[ Les couleurs de ces deux dragons sont également celles des armes de Galaad : Croix de gueules sur écu d'argent. ]

« La suite de la présence légendaire du druide [ au château de Vortigen ] permet à ce souverain de devenir le père d'Uther-Pendragon. [ Constantin de Bretagne ]

« De même, l'épisode de la Table Ronde s'est éloigné de l'expérience initiatique celte du Chaudron aux vertus magiques de transformation de l'être dans son expérience héroïque pour devenir une quête du Saint Graal influencée par la recherche du calice christique.

« Les différentes versions chrétiennes de la légende arthurienne tentent de faire apparaître le druide comme un incube : c'est-à-dire le fils du Diable en personne qui aurait abusé d'une vierge pour créer son faire-valoir terrestre. » [ ... ]

Cf. Dominique Aucher – Préface [ aux ] « Druides » d'Henri d'Arbois de Jubainville (2011)

Quand Peter Harvey signale en 1990 que « toutes les sources concordent sur l'âge de quatre-vingts ans pour la mort de Gotama », il ne signale pas ce que cette unanimité pourrait avoir de symbolique du point du vue des nombres.

Pour notre part, nous n'hésitons pas à la mettre en rapport avec les quatre-vingts jours du Sabbat (52 + 28) mais pas avec les sceaux de l'octogone occidental puisqu'ils s'inscrivent déjà dans des triades (5) avec les deux bodhisattvas du Nirmanakaya de Vajradhara.

L'un d'entre-eux occupe nécessairement le centre de cet l'octogone – 'Isâ ibn Maryam – ou de sa décade – Muḥammad – tandis que les deux dernières triades – akbarienne et aḥmadienne – font l'objet de trois déplacements successifs à partir de Jésus.

Mais les huit rayons de la Roue du Dharma font immédiatement penser à l'octuple Sentier des quatre Nobles Vérités et aux huit Bodhisattvas des quatre Dhyanis Bouddhas du Sambhogakaya ou encore aux huit signes auspicieux du Vajrayana.

L'hagiographie de Padamasambhava – le premier de nos deux Boddhisattvas dans le Nirmanakaya de Vajradhara – nous en donne une autre illustration.

Mais tandis que les huit Bodhisattvas du Sambhogakaya irradient autour du Bouddha Shâkyamuni – le Bouddha du Nirmanakaya – les huit dénominations du Guru s'organisent à partir de l'Adhy Bouddha Vajradhara dans le Dharmaka d'Oddiyâna.

Oddiyâna représente ici la Terre Pure d'Amithaba – l'un des quatre Dhyanis Bouddhas du Sambhogakaya qui irradient autour de l'Adhy Bouddha Vairocana – toujours située à l'Ouest dans une symétrie remarquable avec la tradition amérindienne.

La Terre Blanche de Quetzacoatl est en effet toujours située à l'Est et s'identifie avec l'Irlande que les compagnons de la Branche rouge qualifie plutôt d'île Verte à cause de la deuxième hypostase de l'Amphisbène – Colomban – le Serpent à plumes du Caducée.

Ce sont les quatre triades de l'octogone qui irradient dans les quatre domaines de l'Orient la Chine, l'Inde, l'Iran et la Méditerranée orientale – autour de Vajradhara avec les deux Bodhisattvas du Nirmanakaya :
   

Pythagore

Zoroastre

Shâkyamuni

Lao-Tseu

Vajradhara

Pythagorique

Chrétienne

Akbarienne

Aḥmadienne

OM . MANI . PADME . HÛM

Mañjushrî

Péma Gyalpo

Roi Lotus

    Avalokiteshvara

Orgyen Dordjé Tchang

Vajradhara d'Oddiyâna

    Vajrapâni

Shâkya Sengué

Lion des Shâkyas

    Maitreya

Nyima Öser

Rayon du Soleil

    Kshitigarbha

Padmasambhava

Né du Lotus

    Akashagarbha

Loden Tchoksé

Intelligence érudite

    Sarvanivarana

Sengué Dradrok

Lion rugissant

    Samantabhadra

Dordjé Drolö

Diamant foudroyant

    OM . ÂH . HÛM . VAJRA . GURU . PADMA . SIDDHI . HÛM

   
« Dans la symbolique de Padmasambhava le nombre huit est une constante. Mais de toutes les octades, celle des huit noms du Maître – « Guru Tsengyé » – occupe une place centrale. »

Cf. Philippe Cornu – Padmasambhava. La magie de l’Éveil – Le Précieux Guru – Les huit noms de Padmasambhava (1997)

    

     

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