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Retour vers la demeure des lettres
Pour
la demeure de la neuvième sphère
parmi les neuf sphères
célestes de la vingt-septième lettre :
« Ghayn »
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« L'année des anciens Mexicains consistait en fait en dix-huit mois dont chacun avait vingt jours. Ce fut le nom de ce cycle qui mit la puce à l'oreille des chercheurs.
« Il s'appelait « Metzlapoalli », ce qui voulait dire « le compte de la Lune » – « Metzli » étant le nom de la Lune. » [ 18 x 20 = 360 ]
Cf. Pierre Carnac – Les conquérants du Pacifique – Le Lotus traverse l'Océan – Cherchez la Lune (1975)
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« ... le célèbre chemin du Silence – le « Wakoto » – de l'Amérique du Sud est une route pleine de pièges et d'épreuves de toutes sortes que [ doit ] traverser l'âme des morts et qui culminent avec le passage d'une gorge extrêmement étroite.
« Au Pérou pour accéder aux champs purs de la Joie situés sur les flancs du grand glacier Manko, il fallait d'abord triompher de cet itinéraire.
« Ce même chemin est d'ailleurs indiqué par l'escalier du temple qui mène lui aussi vers les portes du Ciel et qui en Amérique centrale sert à mesurer le temps – d'où les 365 niches de la pyramide des Totonaques d'El-Tajin ...
« ... le nombre de marches de certaines pyramides de Tikal ou de Palenque [ que Carnac qualifie de « plates-formes tronconiques destinées à supporter le temple » ] ou la cabane sacrée des Sioux et des Algonquins représentant l'année. »
Cf. Pierre Carnac – Les conquérants du Pacifique – Le Lotus traverse l'Océan – Hommes, Montagnes, Pyramides (1975)
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« ... le jeu « Pachisi » de l'Asie du Sud-Est se pratiquait au Mexique sous le nom de « Patolli ».
« Lié initialement au culte, ce jeu largement diffusé en Asie du Sud-Est et en Birmanie se pratiquait à l'aide de grains de haricots sur un tableau de cinquante-deux cases, ...
« ... soit exactement de la même façon qu'en Amérique où il était connu aussi des Aztèques. »
Cf. Pierre Carnac – Les conquérants du Pacifique – Le Lotus traverse l'Océan – Quand les jeux traversent l'Océan (1975)
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Ces différents témoignages démontrent l'existence d'une année de 365 jours subdivisée en cinquante-deux semaines et nécessitant un premier jour complémentaire (364 + 1).
Ils démontrent aussi l'existence d'un ensemble de douze lunaisons de trente jours nécessitant cinq autres jours complémentaires (360 + 5).
Le premier des vingt jours – « Quauhtli » – du cycle de dix-huit mois qui s'étend sur ces douze lunaisons indique qu'il relève du regard de l'Aigle dont il porte le nom.
Il ne s'agit donc pas vraiment de mois puisqu'ils ne correspondent pas à la réalité sidérale (28) ou synodique (30) de ces lunaisons mais à autant de regards arithmétiques (18) sur un nombre de mansions (360 / 20).
Il faut toutefois noter que ces dix-huit regards arithmétiques sont organisés en triades. Ce qui fait du sénaire (6) la base de ce système (Σ 3).
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« Ainsi une secte gnostique, les Pérates – nom obscure qui signifie les Franchisseurs [ du Seuil ] – découvre dans la constellation du Serpent ou du Dragon le sens même de la genèse du cosmos.
« C'est une constellation curieuse, une des plus vastes du ciel boréal et pourtant une de celles auxquelles on prête le moins attention.
« Elle déploie ses sinuosités entre la Grande et la Petite Ourse, la queue perdue vers les Gémeaux, sa tête triangulaire pointée vers le pôle céleste.
« Elle n'a pas dans son tracé la précision géométrique de l'Ourse, l'élégance du Cygne, la rigueur du Scorpion.
« Mais ainsi lovée autour du pôle boréal comme si elle tétait le nombril du ciel, on comprend qu'elle se soit vite chargé d'un symbole majeur. »
« Les Pérates qui voyaient justement dans le Serpent le premier gnostique du monde, celui qui détenait la connaissance primordiale et avait tenté de la communiquer au premier homme dans l’Éden ... [ celle qu'Adam a transmit à Seth ]
« ... retrouvèrent dans cette constellation l'image du Serpent primordial et son implication quant au festin humain :
« Si quelqu'un possède des yeux qui savent voir, il verra en levant son regard vers le haut la belle image du Serpent enroulé au grand commencement du ciel.
« Alors, il comprendra qu'aucun être ni au ciel ni sur terre ni aux enfers ne s'est formé sans le Serpent. »
Cf. Jacques Lacarrière – Les Gnostiques – Le procès du monde – la déchirure (1973)
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« Au sommet ou [ ... ] au centre intelligible de l'univers, le Dieu bon, le Dieu étranger. En dessous trente cercles s'étagent jusqu'au centre du monde terrestre gardés chacun par un éon.
[ Mais pour nous, il s'agit du nombre des mansions synodiques de l'éther sublunaire. ]
« Cet ensemble pour Valentin [ et pour les Valentiniens ] constitue le Plérôme, c'est à dire le monde de la Plénitude, réservoir des essences. [ Le Tout de la décade. ]
« L'éon du trentième cercle [ ou le trentième layon du Cercle ] [ s'appelait ] Sophia – la Sagesse. Or Sophia voulut un jour contempler la splendeur du Plérôme.
« Mal lui en prit. Une fois franchi le dernier cercle [ le centre intelligible ] elle fut éblouie, prise de vertige et chuta jusqu'à notre monde. »
[ Ici c'est la treizième maison sidérale qui identifie la Sagesse au Serpent. ]
Cf. Jacques Lacarrière – Les Gnostiques – Le procès du monde – Contre-blason d'un corps (1973)
La chute de l'éon précède l'ascension du Sauveur narrée à ses disciples « au cours de dialogues et d'entretiens qui durèrent douze ans » :
Le temps de la Prédication que Pierre consacre aux tribus d'Israël avant celle de Paul aux Païens dans un fragment des Stromates de Clément d'Alexandrie.
Lacarrière voit dans ce mythe une origine dionysiaque – celle des amours de Zeus et de Sémélé foudroyée dont le fruit fut nourri de sa cuisse – celle de Jupiter encore communément représenté par l'iconographie de Saint Roch.
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« Et les Pérates retrouvaient [ sur Terre ] dans les entrailles de l'homme le [ grand ] Serpent lové [ là-haut ] aux racines du ciel. » [ « ... le Serpent de l’Éden lové aux racines de l'arbre de la Connaissance. » ] [ « al-Ḥaqq » ]
[ « ... scellé, caché, voilé, déposé dans la demeure où la Racine du Tout à ses fondations. » dit Simon le Mage à propos de sa Révélation. ]
Cf. Jacques Lacarrière – Les Gnostiques – Vers un nouveau gnosticisme [ avec son ] Orientation bibliographique (1973)
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