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Retour vers la demeure des lettres
Pour
la demeure de la sixième sphère
parmi les neuf sphères célestes
de la vingt-et-unième lettre :
« Sîn »
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« Les sages obscurs qui furent nos ancêtres spirituels avaient compris que la loi de la hiérarchie des puissances cosmiques et des âmes est l'armature de l'univers ...
« ... et la colonne vertébrale de l'évolution descendante et ascendante des âmes qui décrivent autour d'elle leurs spirales infinies. » [ ... ]
« En dessinant à grandes lignes et en paroles sibyllines le cadre des trois mondes, les druides assignèrent à l'homme comme but de perfection le plein et complet épanouissement de son individualité.
« Mais en même temps, ils lui imposèrent la nécessité de traverser les trois mondes de haut en bas et de bas en haut ce qui implique son adhésion à la hiérarchie et sa soumission à l'harmonie de l'ensemble » [ ... ]
« ... où le verbe de Lucifer collabore avec le verbe du Christ. »
« Tel [ fut ] le panorama de l'Histoire de France que j'entrevis du sommet des trois monde gravis jadis par nos ancêtres les druides. »
Cf. Édouard Schuré – L'âme celtique et le génie de la France à travers les âges – Introduction à Aix-les-Bains [ en ] août 1920
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Ce vers quoi nous descendons.
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« Au huitième siècle, un sorcier tantrique népalais très réputé – Padma Sambhava – fut appelé à la cour du Tibet.
« Il soumit les démons locaux, accomplit des miracles et fonda le lamaïsme primitif – « la-ma » signifiant « le supérieur » et c'est pourquoi il fut surtout réservé aux chef des monastères.
« Il étudia tant la magie qu'au lieu de mourir il disparut dans les airs. Sur les bannières des temples, on le voit vêtu d'une longue robe rouge et d'une cagoule rouge à pointe. »
Cf. E. M. Upjohn / P. S. Wingert / J. G. Mahler / Professeurs à l'Université de Columbia – Les arts de l'Orient et de l'Extrême-Orient – Histoire Mondiale de l'Art (1949)
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« La personne de Padmasambhava est un phénomène religieux très complexe qu'on ne peut comprendre selon les normes historiques occidentales.
« L'influence de sa personnalité religieuse n'est as comparable à celle d'un roi qui mène les guerres, érige des monuments et laisse dernière lui des inscriptions.
« L'action d'une personnalité religieuse, d'un maître spirituel n'est saisissable que dans son existence spirituelle.
« Nous n'avons donc pas à nous demander si Padmasambhava est une réalité historique. L'essentiel est l'expérience spirituelle transmise par Padmasambhava. »
« Revenons ici un instant au milieu spirituel dont était issu Padmasambhava. Sa vie transmise par différents récits n'est pas un document historique décrivant ses déplacements, ses rencontres et ses paroles ; ...
« ... elle est le témoignage d'une expérience religieuse en laquelle tout disciple fidèle de Padmasambhava doit retrouver la grandeur et la profondeur de l'action spirituelle de son maître.
« La réalité appelée en Occident l'immanence historique et terrestre est donc ici inapplicable puisque la doctrine s'adresse à la réalité spirituelle de l'homme.
« Cette doctrine n'est pas à saisir avec l’œil du corps physique, elle ne se dévoile que dans les visions et les états de ravissement du yogi.
« De la vie terrestre et des actions de Padmasambhava, nous savons seulement qu'il a dirigé la construction du premier couvent tibétain.
« Peu après l'achèvement de cette construction – environ 775 [ de l'ère chrétienne ] – éclata un violent combat qui opposa les disciples des maîtres chinois aux disciples des maîtres indiens.
« Les deux partis s'affrontèrent dans une dispute mémorable où chacun dut prouver par argumentation lequel était le plus fidèle à l'enseignement du Bouddha.
« Les documents historiques et les événements consécutifs ne laissent aucun doute quant au vainqueur de la dispute.
« Les moines chinois poursuivis férocement furent chassés du pays. Comme l'avaient fait les indiens, ils avaient traduit en tibétain les textes bouddhiques qu'ils avaient apportés avec eux ; ...
« ... et les disciples tibétains de ces moines chinois avaient commencé à rassembler ces nouveaux textes.
« Il était impossible de fuir avec toutes ces œuvres. Pour les protéger de la destruction, elles furent cachées dans des grottes, des failles de rochers, des temples ou d'autres lieux adéquats.
« L'enseignement de Padmasambhava apporté au Tibet avait quelques profonds liens avec le bouddhisme chinois.
« Srisimha – l'un des maîtres les plus important de l'enseignement des Dsogtschen – était né en Chine. Les maîtres Dsogtschen furent appelés au Tibet par l'intermédiaire des maîtres indiens.
« Lorsque fut pourchassé tout ce qui était chinois, les maîtres indiens furent obligés de faire disparaître toutes les œuvres provenant des maîtres chinois.
« Ces œuvres survécurent dans des cachettes et furent donc donc ces textes-trésors. Ils ne furent retrouvés que trois ou quatre siècles plus tard – à savoir au XIe et XIIe siècles.
« Traduits, éclairés et commentés en tibétain, ces enseignements prirent place dans le cadre de la doctrine bouddhique qui s'était perpétué.
« Entre-temps, le climat spirituel avait complètement changé au Tibet. La lutte avec les moines chinois était oubliée depuis longtemps, l'intérêt pour les enseignements mystiques avait pris une grande importance [ et ] étaient devenus la tradition même du Tibet.
« L'époque du VIIe au IXe siècle est considérée comme la période la plus brillante de la spiritualité bouddhique tibétaine. »
Cf. Eva K. Dargyay – Présentation [ du ] Livre tibétain des morts – La transmission littéraire du Bardo-Thödol au Tibet (1977)
« ... Karmalingpa découvrit [ le Bardo-Thödol ] sur le mont Gampodar. »
Les échéances entre les différentes périodes du Phénix oriental aux six mille lunaisons peuvent donc être complétées : du Nirvana du Bouddha (-720) à la transcription du Daï Gohonzo (1280) en passant par l’enfouissement des trésors du Dzogchen (780).
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