mercredi 22 janvier 2025

Les vertus alchimiques de l'aube

...

Retour vers la demeure des haltes

Pour la demeure du dix-huitième jour qui succède à la nuit
au premier mois de la décade :

Quand la Vierge avance dans les flots
sur le dos du Taureau
vers l’îlot sacré

Muse à la voix claire

fille du Grand Zeus

chante un hymne à la Mère de tous les dieux
et de tous les hommes

Elle aime
le son des crotales et des tambours

la voix vibrante des flûtes

les hurlements des loups et des lions aux yeux jaunes

l'écho dans les montagnes [ bleues ]

et les forêts dans les combes

Réjouis-toi
déesse
grâce à ce chant

et qu'il réjouisse toutes les déesses

Hymne homérique (XIV) pour la Mère des dieux
qui ne comprend que six vers

Que Rhéïa réconcilie Hermès et Apollon :

[ La réconciliation d'Hermès et d'Apollon est le lieu de la jonction ]

« Ramène-les tous à la maison
[ car ]
ceux qui restent au-dehors peuvent se perdre. »

Les Travaux et les Jours (TJ) d'Hésiode & l'Hymne (IV) pour Hermès

(TJ 365) = (IV 36)

Nous avons ici (365 = 36) le symbole d'une totalité qui est celle des chaudrons intarissables et ailleurs (IV 74) celle du Janus avec les cinquante vaches du troupeau que l'Argeïphontès enlève avant que leur nombre ne soit majoré de dix par le calendrier julien.

Cf. IV 25 pour la tortue qui chante et IV 61 pour les chaudrons intarissables. Le Janus passe ensuite de cinquante à soixante (2 x 30).

Les cinquante vaches de l'hymne pour Hermès complètent ici les douze mois synodiques (354) auxquels il manque encore dix jours pour les treize lunaisons sidérales (364) et où s'ajoute un premier jour complémentaire : (355) puis (365).

Elles les complètent avec le Janus originel (50) par rapport à une décade de mois synodiques (300) qui introduisent cinq autres jours complémentaires (5) en les regroupant autour du Solstice d'hiver ou en les distribuant au gré des saisons.

Cette distribution crée des mois plus court (28) ou (29) et plus longs (31) où le premier jour complémentaire se confond avec l'un des cinq mais réapparaît périodiquement sous la forme du bissextile lié au cycle du Phœnix ponant ou du Cerf blanc.

L'herbe couverte de rosée que l'Argeïphontés donne à ces vaches rappelle celle de Lourdes que la petite demoiselle blanche avait indiqué à Bernadette en 1858 et la manne vétérotestamentaire qui préfigure les vertus alchimiques de l'aube – cf. IV 107.

« Les prêtres savants ont voulu voir dans le phénix Osiris ou l'âme de Rê ; ...

[ « ... le Phénix était l'âme de Rê » ou « ... [ contenait ] l'âme [ de ce ] dieu » ]

« ... ce que nous savons de façon positive, c'est qu'il naît sur un arbre dans le temple d'Héliopolis.

« Peut-être s'agit-il de l'arbre ancien et sacré sur les feuilles duquel les dieux inscrivent les noms des rois.

« Le phénix est aussi le maître des jubilés, c'est-à-dire des longues périodes de temps ; ...

« ... c'est la même idée que nous ont transmise les Grecs, à savoir que le phénix ne revient qu'au bout de d'un grand nombre d'années, ...

« ... après cinq cents ans ou même [ après ] mille quatre cent soixante et une années. »

Il ne peut s'agir d'années puisque « 1.461 / 4 = 365,25 » ce qui prouve que ce nombre de jours est bien en rapport avec la distribution des jours bissextiles : ...

- un tous les quatre ans (0,25) et un tous les cinq siècles (0,002)

- à l'exclusion des siècles intermédiaires (0,242)

« [ Hérodote ] n'a pas vu le Phénix – oiseau sacré du temple d'Héliopolis ; ...

« ... car il n'apparaît aux dires des prêtres de l'endroit que tous les cinq cents ans pour apporter au temple dans un œuf de myrrhe le cadavre de son père. »

Le père d'Osiris – Abba Râ-Amon – mais c'est le corps démembré du fils – Abba Râ-Mosis – dont les membres sont rassemblés dans l’œuf de myrrhe qui est présenté au Père.

Le Christ reprend ensuite la place du fils – Moïse – et Céphas – Abben – celle du Père avec la Pierre du bâtisseur qui représente ici l’œuf de myrrhe.

Cf. Adolphe Erman – La religion des Égyptiens – Les grands dieux du pays – Dieux de Memphis et d'Héliopolis [ à ] l'époque Perse (1952)

La suite de ce positivisme est particulièrement indigente mais mérite néanmoins d'être citée pour témoigner de cette indigence :

« Il constituait à coup sûr une des curiosités du temple qu'il n'était pas donné de contempler toujours ; ...

« ... aussi est-on tenté d'attribuer à l'origine de cette croyance une raison fort simple.

« Des hérons n'auraient-ils pas à une époque très ancienne bâti leur nid dans ce lieu saint et ce nid ne serait-il pas devenu peut-être un objet de curiosité pour les naïfs visiteurs du temple ?

« Pendant longtemps le fait dut se reproduire tous les ans ; ...

« ... puis le nid étant resté vide temporairement, ce dut être une grande joie au bout de longues années lorsqu'un nouveau phénix l'occupa et un grand événement à coup sûr pour les Héliopolitains.

« Bien des symboles sacrés doivent le jour – sans doute – à des curiosités de ce genre ; ...

« ... leur signification originelle était perdue et on leur attribuait comme partout ailleurs une cause surnaturelle. »

Cf. Adolphe Erman – Op. Cit. – Dieux de Memphis et d'Héliopolis (1952) mais les premières éditions allemandes dateraient de 1905 et de 1909 et la troisième de 1934.

Le Héron ici confondu avec le Phœnix dont il emprunte l'iconographie est une représentation de Thôt que la mythologie gréco-romaine identifie à Hermès puis à Mercure et la prophétologie biblique et coranique à Hénoch ou à Idris – le septième après Adam.

    

     

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