samedi 8 juin 2024

Le clan davidique

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Retour vers la demeure des lettres

Pour la demeure de la troisième sphère
parmi les huit sphères célestes de la quatorzième lettre :

« Nûn »

« ... en 62, aussitôt après la mort de Jacques [ « lapidé au Temple par ordre du grand prêtre ... durant l'absence du procurateur romain » ] l’Église connut un important bouleversement, remettant en cause les premières convictions de la foi.

« Une partie des judéo-chrétiens [ qui s'oppose à un « clan davidique » dont Jacques le Juste serait le représentant ] fit sécession derrière un lettré nommé Thebutis.

« Tel fut selon Hégésippe le premier schisme de l’Église de Jésus-Christ qui [ aurait ] vécue jusque là unie. »

Thebutis conteste l'épiscopat de Siméon – le successeur de Jacques « mort centenaire » et « encore vivant au tournant du siècle » qui aurait organisé « le retour des judéo-chrétiens dans la Ville sainte » après « la guerre juive et la chute de Messada » ...

« ... mais cette contestation présentée comme un schisme « prit bientôt une coloration doctrinale. »

Autrement dit ce Siméon qui apparaît chez Matthieu parmi les frères de Jésus et donc comme celui de Jacques et de Jude ne serait être le premier des apôtres mais le représentant d'un principe dynastique – cf. Mt XIII 55.

Ce principe qui se revendique d'une parenté avec le Christ reste ensuite sans postérité ou sans prétention tout en s'inscrivant par défaut dans une théologie qui la contredit et qui succède à son action dans le seconde moitié des années 70.

Il est toutefois incontestable qu'a l'époque où Jude signale sa parenté avec Jacques, ce dernier apparaît à Paul et à Barnabas auprès Pierre et de Jean comme l'une des colonnes de l’Église à Jérusalem – cf. Galates II 9

« Ce sont très vraisemblablement ces juifs pieux attachés à la circoncision, aux coutumes ancestrales et à la Loi – comme les judéo-chrétiens mais plus radicaux qu'eux – à qui l'on donna dans le courant du siècle le nom d'ébionites – de « pauvre » [ en ] hébreux.

« Ils se doteront de leur propre évangile dont on connaît des fragments par Épiphane. Tertullien, Hippolyte, Origène et Eusèbe parlent de ces sectaires sans malheureusement donner beaucoup de détail.

« Leur bête noire était Paul [ auquel ils s'opposent ] trop marqué à leur goût par la culture hellénistique et une conception [ universelle ] du Salut.

« Pour ces dissidents de la première heure si Jésus était bien le Messie d'Israël – le fils de David attendu – il ne pouvait être le Fils de Dieu. Il était né d'un homme et d'une femme – Joseph et Marie.

« Il n'avait reçu l'esprit de Dieu qu'au baptême de Jean et l'avait perdu sur la croix. »

Ce qui donne son origine à ce judéo-christianisme où les ébionites apparaissent à Petitfils comme « les premiers adoptianistes qui considéraient Jésus comme un homme ordinaire adopté par Dieu lors de son baptême. »

Ils s'opposent par conséquent à « l'origine divine de Jésus » tenue pour le témoignage de Marie, de sa belle-sœur et de ceux qui apparaissent ici pour ses fils – Jacques et Siméon – qui deviennent en quelque sorte ses cousins ou ses demi-frères.

Cette opposition se répandit « dans les différentes communautés chrétiennes y compris dans la diaspora » où on devrait dès lors en retrouver la trace.

Cf. Jean-Christian Petitfils – Jésus – Épilogue – Les Évangiles de l'enfance (2011)

« Ravenne avait été autrefois gouvernée par le chef des Goths – Théodoric – qui était chrétien et disciple d'Arius. Il ne voyait donc dans la personne du Christ que le fils [ de Dieu ] fait homme [ par le ] Tout-Puissant. » [ ... ]

« ... la doctrine d'Arius impliquait qu'à l'exemple de Jésus d'autres mortels pourraient bien se targuer d'une paternité divine. » [ ... ]

« ... selon la doctrine aryenne [ celle des disciples d'Arius qualifiés d'hérétiques par l'orthodoxie nicéenne ] la célébration du sacrifice fait par le fils de Dieu incarné [ par la personne du ] Christ ...

« ... était un rite [ de remémoration de ] la Sainte Cène de Jérusalem comme Jésus lui-même avait demandé qu'il soit fait jusqu'à la fin des temps. »

Cf. John Romer – La Bible et l'Histoire – Des ténèbres à l'éblouissement de la lumière – L'empereur de Byzance (2006)

« ... jusqu'à ce que viennent le règne de Dieu ... »

Luc XXII 18

« ... dans le royaume de mon Père. »

Mt XXVI 29
   

    

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