lundi 10 juin 2024

Le Collège invisible

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Retour vers la demeure des lettres

Pour la demeure de la cinquième sphère
parmi les huit sphères célestes de la quatorzième lettre :

« Nûn »

Nous décrivons le Collège invisible sous sa plus simple expression là où les fonctions hiérarchiques – celles du Pôle et de ses acolytes – sont tenues par trois des quatre piliers qui soutiennent le monde.

Le nombre des semaines par saison et celui des mois par année ont été frappés d'exécration avec le Serpent lors du passage du mois sidéral au mois synodique en créant les quatre semaines sabbatiques et les cinq jours complémentaires du Solstice.

Les semaines sabbatiques sont les treizièmes de chaque saison et le Solstice des cinq jours complémentaires est le Solstice d'hiver. Ces jours étaient regroupés autour « Sol invictus » avant qu'on les répartisse au gré des quatre saisons.

Les sept substituts du Collège invisible furent les sept sages de la « Syllogè » recensés par la littérature philosophique de la Grèce antique : ...

... Solon, Thalès, Bias et Pittacos quand les sept n'étaient encore que quatre puis Périandre et Chilon avec Anacharsis que d'autres ont plutôt identifié à Myson.

On a pu dire alors que le Pôle des quatre était celui des sept puis considérer qu'ils n'étaient que dix et quatorze quand ils formaient la tétrarchie des deux Augustes avec leurs Césars dont l'un deux dirigeait l'empire.

Mais si tu ne considère que les nombres et bien qu'au début ils n'étaient que quatre puis sept, tu verras que finalement ils ne sont que onze : sept par semaine dont le septième est sabbatique comme la treizième semaine des quatre saisons.

C'est pourquoi nous disons onze : parce que l'Unité est le Pôle dominical de la décade dans la « aḥadiyya » où « al-Waḥid » est le Seigneur du sabbat.

« La construction des cathédrales a opéré la fusion des acquis du savoir classique et de la culture biblique.

« Les auteurs classiques avaient toujours vu dans le chiffre « 7 » un symbole de l'harmonie cosmique ; il y avait en effet sept planètes, sept notes dans la gamme, sept couleurs dans l'arc-en-ciel, etc.

« Les chrétiens reprennent le symbole à leur compte en distinguant sept vertus et sept péchés et en comptant sept âges dans la vie de l'homme.

« La Genèse déjà avait utilisé ce nombre car Yahvé avait créé le monde en sept jours. Ainsi décida-t-on de célébrer dans les cathédrales sept offices quotidiens à la gloire de Son Saint Nom. [ Gloire que la piété chrétienne identifie à Celui de Jésus. ]

« Mais les théologiens renchérissaient encore : « 7 » était la somme de « 3 » et de « 4 », ce qui permettait d'additionner la Sainte Trinité et les quatre évangiles et d'unir ainsi les mystères de la foi et les hommes qui les avaient exprimés dans leurs écrits.

« Cette arithmétique divine allait toujours plus loin : ...

« ... en multipliant les trois facettes de l'âme par les quatre éléments de l'univers et en sollicitant un peu les théories d'Aristote on obtenait le chiffre douze soit exactement le nombre des apôtres fondateurs de l’Église universelle.

« Cette symbolique des nombres, on la retrouve aussi bien dans la théologie [ scolastique ] que dans l'architecture gothique ; ...

« ... elle est reprise à l'infini [ par les catégories de l'aristotélisme ] comme les paillettes de lumière d'un kaléidoscope [ et ] se fonde toujours sur un passage de la Bible. »

Cf. John Romer – La Bible et l'Histoire [ en sept chapitres ] – Des ténèbres à l'éblouissement de la lumière – Le royaume d'Occident (2006)

Cette fusion explique la multiplication des temps apocalyptiques (3,5) par le nombre des témoins (2) répartis sur deux périodes de 1.260 ans au détriment de la valeur de ces temps (360) qui passent par le Pèlerinage de l'adieu (630).

Il n'y a que cinq planètes et deux luminaires dans l'harmonie cosmique : les sept notes de la gamme s'inscrivent dans l'octave et le prisme de l'arc-en-ciel se décompose en deux série de trois couleurs primaires et secondaires.

Il n'y a que quatre vertus cardinales qui ne sont d'ailleurs pas spécifiquement chrétiennes puisque Saint Augustin les reprend au divin Platon mais en les inscrivant dans l'amour du prochain.

Les vertus théologales ne sont que trois chez Paul mais les dons vétérotestamentaires du Saint Esprit qui sont tout aussi théologaux pour une théologie trinitaire sont au nombre de six dans la crainte de Dieu que la scolastique compte comme le septième.

Ce qui en fait dix à Juvigny-sur-Loison et quatre chez Saint Augustin dans une symbolique de la décade (10) et de sa triangulation (4) qui n'a rien à voir avec celle des jours de la Semaine (7) dans la triangulation des mois sidéraux (28).

Les âges dans la vie d'un homme ne sont généralement que trois – le jeunesse, la maturité et la vieillesse – mais nous en comptons neuf en les étendant de la préexistence concupiscente à la réintégration des déités dans la myriade du Vivant.

Les âges qui manquent dans ce décompte forment la vie embryonnaire, la vie fœtale et l'enfance qui précèdent la jeunesse et la pérégrination des ancêtres qui précède la réintégration sans prendre en compte le séjour des anciens dans les limbes du tombeau.

Les péchés sont parfois identifiés aux orifices des organes d'expression et de perception du visage – les yeux, la bouche, les oreilles et les narines – mais les organes digestifs et génitaux autorisent à en compter neuf.

Les jours de la Création ne sont évidement que six compte tenu du repos sabbatique et les offices canoniales s'inscrivent eux aussi comme les notes de la gamme avec les vigiles dans une octave.

C'est aux dix apôtres qu'il faut unir les quatre évangélistes comme nous unissons les dix vertus théologales aux quatre vertus cardinales – addition devenue impossible dès lors qu'on en compte douze en donnant au didyme de Jésus le double de sa part.

Les trois facettes de l'âme sont en rapport avec les trois décans qui apparaissent dans les douze maisons zodiacales distribués sur l'écliptique au gré des quatre éléments de l'univers et dont le nombre de référence est trente-six : « 3 x 4 = 12 » et « 12 x 3 = 36 ».

« On raconte que lorsque le sultan [ Mehmet II ] pénétra pour la première fois dans la basilique d'Haghia-Sophia, il enfonça le pouce dans une colonne de porphyre et d'un simple geste du poignet fit tourner le monument dans la direction de la Mecque. »

« Omnes amici eius spreverunt eam ... » – Lamentations de Jérémie I 2

Cf. John Romer – Op. Cit. Ibidem – Constantinople, [ le ] mardi 29 mai 1543

   

    

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