samedi 1 juin 2024

Le carré de l'hypoténuse

...

Retour vers la demeure des haltes

Pour la demeure du sixième jour qui succède à la nuit
au dixième mois de la décade :

« L'empereur Dioclétien [ ... ] fut mis de son vivant au rang des dieux ; bonne aubaine pour les architectes qui purent lui construire un mausolée sur le plan d'un temple et lui préparer ainsi une dernière demeure tout à fait digne d'une divinité. [ ... ]

« Ni l'empereur Dioclétien ni ses sujets n'avaient été véritablement dupes : ...

« ... le rôle de dieu-sur-terre assumé par le premier personnage de l'Empire constituait la pièce maîtresse d'un vaste projet conçu pour faire régner un ordre nouveau dans la grande mosaïque qu'était devenu le territoire impérial. » [ ... ]

« Dans sa sobriété, le mausolée de Dioclétien est le révélateur de toute une époque.

« La tradition voulait que ces monuments funéraires avec leurs hautes voûtes et leurs lignes dépouillées marquent le lieu où le divin empereur s'enfonçait dans la grande nuit éternelle ...

« ... et terminait son parcours de dieu temporel dans une sombre et majestueuse solitude.

« Au cours des siècles précédents, les artistes avaient décoré ces édifices de linteaux et de colonnes vigoureusement sculptées ...

« ... mais déjà du temps de Dioclétien leur inspiration semblait à bout de souffle et les surfaces ornées – chapiteaux, frises et encadrement – donnaient l'impression d'avoir été tapissées de papier peint à motifs incrustés.

« Pour travailler les effets de relief, le ciseau artisanal lent et méticuleux avait fait place au foret de pierre et pour la décoration des linteaux et [ des ] colonnes on se contentait de récupérer des fragments de vieux bâtiments en ruines.

« Le grand ordonnancement architectural des âges classiques s'effondrait pour être remplacé par des formes simples et fonctionnelles. Le goût du jour allait à la solidité, à la simplicité, à la stabilité. »

« C'étaient justement ces valeurs-là que Dioclétien souhaitait faire régner dans son Empire.

« Avant qu'il ne prenne le pouvoir, il y avait eu une période de grands désordres et ses augustes prédécesseurs qui pour la plupart avaient fait de Rome leur résidence s'étaient conduit comme des fous dangereux, ...

« ... la majorité d'entre eux ayant d'ailleurs péri assassinés.

« Les grande invasions qui menaçait les frontières impériales de la Germanie à la Syrie avaient amplement montré les faiblesses de leur gouvernement et Dioclétien qui était un soldat de métier – un vétéran – s'était mis en tête de restructurer le territoire.

« Conscient que l'Empire était désormais trop vaste pour demeurer aux mains d'un seul homme, il l'avait scindé en deux moitiés – l'une à l'Est et l'autre à l'Ouest – chacune étant placée sous la direction d'un « augustus » auquel il avait adjoint un député ou « cæsar ».

« Ainsi, au cas où le souverain viendrait à disparaître sa succession serait automatiquement assurée et la continuité du pouvoir préservée.

« Ces quatre grands postes avaient été attribués à des hommes d'une irréprochable compétence dont la puissance était appuyée par la force des légions.

« Les deux « augustii », Dioclétien et Maximien – ce dernier choisi également parmi les militaires – célébraient le même jour leur anniversaire officiel et prenaient place côte à côte lorsque qu'ils se rencontraient.

« Le protocole impérial déjà fort complexe s'était encore alourdi pour prendre en compte cette situation nouvelle. En conversant, les « augustii » se tenaient par la main et quand ils voyageaient ensemble, ils partageaient le même char doré.

« Les poètes les comparaient à Castor et Pollux, les jumeaux célestes mais ces dieux de second rang n'avaient pas été évoqués au jour de la divinisation officielle des empereurs dont les titres respectifs étaient Dioclétien-Jupiter et Maximien-Hercule.

« En vérité, Dioclétien avait tout simplement choisi un de ses vieux frères d'armes pour partager le pouvoir avec lui et il avait fixé pour leur règne commun un terme [ ... ] en décrétant que les deux « augustii » se désisteraient ensemble le 1er mai de l'an 305. »

[ Date à partir de laquelle Constantin va ravir le règne de leurs successeurs laissant contre Maxence et avec Licinius une telle conception du pouvoir sans succession. ]

Cf. John Romer – La Bible et l'Histoire – « Deo Gracias » : par la Grâce de Dieu – Du paganisme au christianisme (2006)

Ces fonctions sont incontestablement celles que le Sheykh al-Akbar attribue au gouvernement ésotérique de l'Islam en élargissant leur plérôme avec leur Pôle et ses acolytes au quatrième pilier et à leur substituts.

Ce qui nous amène à n'en compter que onze (4 + 7) là où en les dissociant de leurs fonctions on peut également en compter quatorze (1 + 2 + 4 + 7) ; ce qui permet alors de les identifier aux imams et à leur Pôle dans la Maison du Prophète.

Dans ce cas, le douzième est l'Imam du « Tawḥîd » dans la vivification du « Dîn » et leur Pôle Fatima Zohrâ dans la Maison du Prophète.

Quand l'un des imams assume la fonction du Pôle caché, le dixième peut être accompagné des quatre qui sans cela ne sont que trois ; mais nous avons vu aussi que parmi les douze apôtres l'un d'entre eux était compté deux fois.

Ce qui n'en fait alors que dix ou onze auxquels on en ajoute trois ou quatre.

Quand le Pôle est identifié au Vivant qui ne meurt pas, les dix-huit qui l'accompagnent ne sont que deux parmi les lettres qui forment son Nom : le « Ḥâ » (8) et le « Yâ » (10).

Parmi ceux qui n'en compte que onze, certains n'en compte que trois parmi les sept substituts et bien que nous nous soyons tenu parmi eux dans l'angle du quatrième pilier nous n'en savons pas plus.

C'est pourquoi nous préférons dire qu'ils ne sont que onze du point de vue des nombres (10) et (1) en les saluant avec déférence quelque soit leur nombre.

   

    

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