mardi 14 mai 2024

À l'instigation du Christ

...

Retour vers la demeure des lettres

Pour la demeure de la deuxième sphère
parmi les sept sphères célestes de la douzième lettre :

« Lâm »

Arnaud de la Croix nous donne à lire en exergue du chapitre qu'il consacre aux mystères de la kabbale juive les deux premiers paragraphes du « Sefer Yetshira » – le Livre de la Création ou de la Formation :

1. 1. « Par [ les ] trente-deux voies mystérieuses [ de la Sagesse ] ...

YAH
Seigneur des Armées
[ Tzevaoth ]
D. [ YHV ] d'Israël
[ YHVH ]
D. [ YHV ] Vivant
[ Adonaï ]
D. [ YHV ] Tout-Puissant
[ El Shaddaï ]
D. [ YHV ] de l'Univers
[ Sabaoth ]
Miséricordieux et Compatissant
Élevé et Sublime
Hôte de l’Éternité
dont le Nom est Saint
Lui qui est Haut et Saint

... a tracé et créé Son monde selon trois formes : la Lettre, le Nombre et la Parole »

1. 2. « Dix nombres clos et vingt-deux lettres fondamentales : ...

... trois principales, sept doubles et douze simples. »

Ce qui ne fait que trente-neuf sphères avec le redoublement des sept et vingt-et-un pour les trois qui leur correspondent avec la première :

« Alif » (1) + « Zay » (7) + « Lam » (30) avec la ligature du « Lam » et du « Alif » (1)

Ce résultat est aussi celui des quatre de la quintessence qui occulte l'unité de la décade dans la quarantaine : « (2 x 2) + (3 x 3) + (4 x 4) + (2 x 5) + 1 » ...

... sans les cursives qui doublent les hiératiques avec les cinq voyelles et la muette pour les cinquante lettres du Janus ...

... qui sont soixante avec les cursives et les hiératiques pour les trois voyelles et la muette ... l’hébreu hiératique étant dépourvu de cursive.

Ce qui met les chiffres au nombre des lettres dans cet ensemble où les nombres sont clos quand les redoublements passent de sept à vingt-deux puis de vingt-deux à vingt-huit.

Nous disons soixante mais le « Sefer Yetshira » dit trente-deux d'une façon qui pour nous fait septante avec les nombres clos : « Σ 4 = 10 ».

Le passage des hiératiques aux cursives est celui des majuscules aux minuscules dans l'idéographie des lettres.

Passage qui n'a pas d'équivalent pour les nombres et qui n'engage pas ici les voyelles et leur muette sauf pour la première d'entre-elles.

Cf. Arnaud de la Croix – Treize livres maudits – Le livre de l'ange Raziel [ et ] les mystères de la kabbale (2016)

« Un ou deux paléographes contemporains ont cru reconnaître sur des fragments grecs de la grotte VII de Qumrân des élément tirés de l’Évangile de Marc et cela à partir de cinq ou six lettres grecques situées en ordre dispersé sur un papyrus en lambeau.

« Mais les fragments de cette grotte sont tardifs par rapport aux éléments hébreux ou araméens des autres grottes à situer avant l'an 68 de [ l'ère chrétienne ] et l'identification paléographique susdite [ ... ] est généralement refusée par les spécialistes. »

[ Elle ruine en effet leur datation de l’Évangile de Marc vers l'an 70 après le martyr de Pierre et de Paul lors de la persécution de Néron selon Irénée. ]

Cf. Charles Perrot – Jésus – Sources et Méthodes – Les lieux actuels du renouveau exégétique – Les découvertes de Qumrân (2000)

« La datation la plus solide est celle de la Première lettre au Thessaloniciens écrite par Paul en l'an 50 ou 51.

« Le point le plus sûr en raison de la découverte d'une inscription trouvé à Delphes en 1905 mentionnant le nom du proconsul Galion, le frère de Sénèque ; sa charge dura un an selon la coutume en 51/52.

« Or d'après Actes XVIII 12, Paul devait comparaître devant lui à Corinthe sans doute au printemps 52. Il venait d'écrire cette lettre.

« Le point est important au point de vue historique car elle constitue le premier témoignage littéraire daté du Nouveau Testament. »

Cf. Charles Perrot – Op. Cit. Ibidem – La datation et la chronologie de Jésus (2000)

Il est donc raisonnable de dater l’Évangile de Luc et les Actes des apôtres des années 50 et 60 puis en suivant l'ordre canonique de dater l'Apocalypse et l’Évangile Jean qui s'y trouve inséré dans les années 70 et 80.

Nous n'avons aucune raison de faire précéder l’Évangile de Marc sur celui de Matthieu que nous datons des années 30 et 40 avec le texte de Qumrân qui daterait le second le cas échéant avant les années 70.

Les fragments de la Prédication de Pierre dans les Stromates de Clément date très précisément du milieu des années 40 le passage au bout d'une douzaine d'année de sa prédication à celle que Paul adresse aux païens dans les Actes de Luc.

La première épître de Pierre situe cette prédication initiale à Babylone sans qu'il y ait lieu de rendre compte d'un « décalage » que Perrot imagine entre les années 30 et 70 en rendant hommages à la tradition orale avec une critique textuelle.

Matthieu avait déjà retranscrit la gnose syro-phénicienne du Galiléen dans la glose vétérotestamentaire qu'on proposait aux judéo-chrétiens : [ « certain spécialistes continue d'accorder à Matthieu une certaine primitivité par rapport à Luc et à Marc. » ]

« En l'an 49 [ de l'ère chrétienne ] ou peut-être déjà dés l'an 41, une décision de l'empereur Claude rapportée par Suétone devait chasser les Juifs de Rome : « Comme les Juifs se soulevaient continuellement à l'instigation de Chrestos ... » [ ... ]

« Jusqu'en l'an 64 environ, les Juifs qui confessaient Jésus étaient généralement assimilé aux autres Juifs au regard des Romains » – cf. Ac XI 26 : « C’est à Antioche que, pour la première fois, les disciples furent appelés chrétiens. »

Cf. Charles Perrot – Jésus – Sources et Méthodes – Les lieux actuels du renouveau exégétique – Les témoignages extérieur concernant Jésus (2000)

Où Perrot confirme ici notre datation des Actes en les situant après le martyre de Jacques qu'il date de l'an 62 d'après son évocation par Flavius Josèphe à la fin du siècle dans ses Antiquités juives.

On pouvait supposer avec Suétone que Jésus était encore à Rome dans les années 40.

   

    

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