...
Retour vers la demeure des lettres
Pour
la demeure de la cinquième sphère
parmi les sept sphères
célestes de la première lettre :
« Alif »
●
« Sur le Linceul de Turin, on constatera que les jambe sont restées en position semi-fléchie, telles qu'elles étaient sur la croix.
« La jambe gauche donne ainsi l'impression d'être plus courte que l'autre : c'est cette particularité, observée sur le linge lors de son arrivée à Constantinople en 944, ...
[ « Le 15 août 944, traversant le Bosphore, [ le Linceul ] fut transféré solennellement dans la chapelle impériale Sainte-Marie du Phare [ ... ] en présence de l'empereur Constantin VII Porphyrogénète. » ]
« ... qui explique la présence à partir du XIe siècle sur les croix byzantines d'une petite planchette oblique, le « Suppedaneum ».
« On a cru que Jésus était boiteux ! Certaines icônes de la Vierge représentent même l'enfant avec un pied normal et un autre tordu et plus court... »
Cf. Jean-Christian Petitfils – Jésus – La mise au tombeau – La préparation de l’ensevelissement [ et ] Les reliques de la Passion – le Linceul de Turin (2011)
Petifils comme Frale identifie le Linceul au Mandylion en se remémorant son invention à Édesse quatre cents ans plus tôt (544) en théorisant avec Ian Wilson (1978) le « tétradiplon » plié « quatre fois en deux » dans son reliquaire.
Le plus vraisemblable, c'est que le « Tétradiplon » et le « Mandylion » sont deux reliques distinctes : le Linceul et le Voile iconique de Rome retrouvé à Manoppello.
●
« ... Arnaut Sabbatier dit [ ... ] de manière explicite que lui avait été montrée la figure entière du corps d'un homme sur un drap de lin et qu'il lui fut ordonné de l'adorer trois fois en lui baisant les pieds. » [ ... ]
« Le témoignage d'Arnaut Sabatier décrit [ ... ] de manière explicite une ostentation complète du [ Linceul que Frale confond avec le suaire ] : ...
« ... le drap déplié laisse voir l'image du corps entier. Le témoin décrit aussi avec précision une cérémonie d'adoration qui prévoit le triple baiser sur l'empreinte des pieds :
« ... curieusement, c'est le même geste qu'accompliront dans la plus grande dévotion Charles Borromée et les prêtres qui le suivaient lors du fameux pèlerinage qu'ils firent à pied en octobre 1578 de Milan à Turin pour voir le [ Linceul ].
« Le jésuite Francesco Adorno qui accompagnait Borromée et fit le compte-rendu de l'événement savait très bien ce qu'il allait voir.
« Et pourtant il fut [ ... ] frappé de stupeur devant le drap, pris de la même et puissante émotion que celle que décrivent de nombreux templiers durant le procès.
« Le jésuite avait en effet déjà vu une bonne copie du [ Linceul ] celle qu'avait fait effectuer son propriétaire – le duc Emmanuel Philibert de Savoie – mais l'original était une toute autre chose : ...
« ... l'image sur le drap de Turin donnait l'impression d'un homme vivant et souffrant qui rend son dernier soupir.
« Les Templiers adoraient le [ Linceul ] comme l'adora Charles Borromée environ trois siècles plus tard, du moins ceux qui eurent le privilège de contempler la relique originale et non l'une des nombreuses copies conservées dans les commanderies de l'Ordre.
[ La réhabilitation de cette piété par celle du saint est au centre de la thèse de Frale. ]
« Selon Adorno, saint Charles et quelques autres baisèrent aussi – outre les blessures des pieds – celle du côté droit et on croit comprendre au ton de regret qui perce dans son récit qu'il n'eut pas droit à ce grand privilège.
« Nous ne savons pas pour l'instant si les Templiers avaient pour coutume de baiser aussi le côté droit : [ Ce qui parachèverait sa thèse. ] ...
« ... le frère [ Sabbatier ] qui évoque ce geste occupait une place modeste dans la hiérarchie de l'Ordre et tout [ ... ] laisse à penser que seul les dignitaires de rang élevé bénéficiaient de ce grand privilège. » [ « Tout » : c'est-à-dire le récit du jésuite. ]
Cf. Barbara Frale – Les Templiers et le suaire du Christ – « Ecce Homo ! » – L'image d'un homme sur un drap (2011) [ et pour la thèse de Wilson : ]
« Selon une tradition très ancienne [ le « mandylion » serait ] un portrait du Christ qui ne devait rien à la main de l'homme [ « acheropita » ] mais qui était miraculeusement apparu quand Jésus avait passé sur son visage un linge ; ...
« ... ce n'était donc pas un portrait au sens propre du terme – autrement dit un dessin – mais plutôt une empreinte. [ « ... la précieuse des reliques possédées par les empereurs byzantins. » ]
« Conservé dans le grand sacrarium du palais impérial de Constantinople, le « mandylion » fut copié d'innombrables fois sous forme de fresques, de miniatures, d'icône sur bois, ...
« ... et la traduction de ce portrait miraculeux se diffusa aussi progressivement en Occident.
« Aujourd'hui encore on peut voir dans quelques-unes des plus grandes basiliques d'Europe des œuvres d'art qui le reproduisent comme l'icône sur tissu connue sous le nom de Sainte-Face de Manoppello, ...
[ Il s'agit d'une étoffe en fibres de byssus d'origine animale semblable à la nacre qui à des propriétés holographiques. ]
« ... ou celles qui sont conservées à Gênes, Jaèn, Alicante, ...
« ... ou encore celle qui est conservée dans la basilique Saint-Pierre au Vatican à l'intérieur de la chapelle Mathilde de Canossa : ce sont toutes des copies du « mandylion » réalisées en Orient. »
[ Où le prototype de Manoppello pour le reliquaire duquel le domaine de Saint-Pierre aurait été détruit à la Renaissance deviendrait méconnaissable parmi les copies. ]
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire