jeudi 30 mai 2024

Les mosaïques d'Aquilée

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Retour vers la demeure des haltes

Pour la demeure du troisième jour qui succède à la nuit
au huitième mois de la décade :

« Dans les mosaïques d'Aquilée défilent [ ... ] les saisons vues comme des personnages et accompagnés de motif païens.

[ « Les motifs de ces mosaïques illustre le syncrétisme si caractéristique de l'art sacré à l'époque (384) avec son mélange d'éléments païens [ et ] chrétiens.

« À côté d'une corbeille pleine des pains de l'eucharistie, on voit une figure ailée – une déesse de la Victoire qui ressemble fort à celle que que Constantin faisait graver sur sa monnaie moins de cinquante ans auparavant. » ]

« Il est assez surprenant que ce soit près du maître-autel que l'artiste – un chrétien – ait laissé la bride sur le cou du paganisme de son imagination ...

« ... dans des scènes où putti et cupidons batifolent à cœur joie, nageant et prêchant dans les flots bleus de la Méditerranée.

« Vision d'un paradis qui ne doit rien au christianisme même si elle n'oublie pas d'inclure quelques thèmes bibliques.

« C'est ainsi que l'un des poissons a pris les dimensions d'un monstre des mers pour figurer la baleine qui avale le prophète Jonas qu'un autre poisson dans un autre coin du décor est déjà en train de recracher. [ ... ]

« Quant aux putti – personnages traditionnels des fresques égyptiennes – ne dirait-on pas que de simples pêcheurs de poissons, les voilà devenus pêcheurs d'hommes ?

« Dans ce paradis aquatique, Jonas est représenté deux fois : sorti du ventre de la baleine, on le voit se prélasser sous sa verte tonnelle d'où pendent comme en lampion des coloquintes. »

Cf. John Romer – La Bible et l'Histoire – « Deo Gracias » : par la Grâce de Dieu – Saint Jérôme et la Bible romaine + Païens et hérétiques (2006)

« L'histoire de Jonas était fréquemment illustrée par l'iconographie chrétienne primitive car elle avait valeur symbolique et le vieux Prophète englouti dans le ventre de la baleine semblait en quelque sorte préfigurer la mort et la résurrection de Jésus-Christ. »

« Vas et dis à ton Roi qu'Apollon a quitté ses grandioses demeures, que son temple n'est plus... Morts sont les lauriers et muette est la source d'où jaillissait la parole prophétique... »

C'est ce que la pythie de Delphes fit dire à Julien l'Apostat qui l'interrogeait encore en 360.

   

    

mercredi 29 mai 2024

La dîme d'Abba Râ'm

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Retour vers les demeures du Sabbat

Pour la demeure de la troisième semaine sidérale
qui vient avec le Sabbat :

« Dans le contexte de l'histoire [ biblique ] racontée dans Genèse 14 [ qui fut écrit en vers comme un récit épique de ses exploits militaires ] le roi de Shalem honorait Abram l’Hébreu qui rentrait d'une aventure militaire réussie chargé de butin.

« Ayant apporté son pain et son vin, le roi de Shalem invita Abram à manger. [ ... ]

« Cela montre encore plus clairement que le mlky ṣdq [ du verset 18 ] comme le mlk [ du verset 20 ] se réfère à de la nourriture et pas au nom [ d'un roi de Justice ].

« Traditionnellement, l'expression de m'sr mkl a été lue m'sr m-kl voulant dire un dixième de tout puisque m'sr veut dire dixième et dixième portion aussi bien que portion.

« De plus, le sujet de w-yn lw – « et il lui donna » – a toujours été considéré comme étant Abram plutôt que le roi de Shalem bien que ce dernier ait été le sujet des deux phrases précédentes.

« Le vers dans sa totalité a donc été interprété comme voulant dire [ ... ] que Abram lui donna le dixième de son butin [ tandis que le roi de Shalem invitait Abram à manger ] – ...

« ... justification erronée de la dîme ecclésiastique puisque le roi de Shalem était [ lui ] aussi un prêtre du Très-Haut – [ « Êl 'Elyôn » ].

« Nous trouvons ici [ ... ] un exemple de la distance prise par la lecture traditionnelle de la Bible hébraïque par rapport au texte. »

Cf. Kamal Salibi – La Bible est née en Arabie – Melchisédech (1985)

« Longtemps prise pour une ville de Palestine parfois identifiée comme Jérusalem, la Shalem de Genèse 14 n'a pu être que l'actuel village de Âl Salâmah – 'l slm [ ... ] – dans la région de Nimas sur les hauteurs d'Asîr. » [ ... ]

« Cela devrait être maintenant parfaitement clair : selon toute probabilité, il n'y eut jamais de grand-prêtre de Shalem du nom de Melchisédech mentionné dans la Bible et qui se trouvait à la tête d'un ordre. [ Cf. le psaume CX 4 et l'épître aux Hébreux V et VI ]

« Quel que soit l'intérêt de cette conclusion, le plus significatif est sans doute que ces recherches sur Melchisédech apportent des indices qui aident à dévoiler un grand mystère historique : les origines oubliées du monothéisme dans l'Arabie occidentale ancienne. »

Cf. Kamal Salibi – La Bible est née en Arabie – Melchisédech (1985)

« Redevenue chrétienne, Bethléem est le lieu le plus sacré au monde...

« Quand on pense qu'autrefois s'allongeaient sur le bourg les ombres du bosquet de Tammuz – nom local d'Adonis – et que dans le grotte où l'Enfant Jésus avait fait entendre ses premiers vagissements, ...

« ... retentissaient les lamentations funèbres en l'honneur de l'amant de Vénus ! »

« C'est en ces termes que Jérôme présente à ses lecteurs la petite ville où il passa quarante années.

« À son arrivée en 384, le fameux bosquet du dieu païen avait disparu depuis longtemps sous la hache des bûcherons et les clameurs d'indignation des chrétiens de l'endroit. »

Cf. John Romer – La Bible et l'Histoire – « Deo Gracias » : par la Grâce de Dieu – Un monde disparaît (2006)

On ne sait plus trop de quoi les chrétiens s'indignent puisque « la belle église de la Nativité construite par Constantin et consacré un demi-siècle auparavant par la mère de l'empereur » a sans doute prit la place du bosquet.

   

    

mardi 28 mai 2024

Le concile de Nicée

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Retour vers la demeure des haltes

Pour la demeure du treizième jour qui succède à la nuit
au septième mois de la décade :

« Les Églises d'Orient ont donné au concile le nom de « 318 » d'après le nombre que la tradition a fixé pour ses participants.

« Transcrit selon l'alphabet grec, ce chiffre donne trois lettres : « TIH » ...

« « T » étant la croix [ celle du Chrisme ou de Saint-André – « X » – un Tau phénicien dont la valeur est « 300 » qui n'a pas encore la valeur du Khi grec (600) ] ...

« ... et l'ensemble « IH »formant le nom du Christ [ pour les deux premières lettre du Saint Nom de Jésus – « IHΣOYΣ » pour « IESOUS » – un Iota (10) et un Êta (8) pour « 18 » ...

... et donc pas encore le « IHS » trilitère ou le « IS » également orthographié « $ » qui n'apparaissent qu'avec les Jésuites et les Rédemptoristes ou le « IC » du cyrillique iconique avec un « C » pour le Sigma grec (200). ]

« Il se trouve que le nombre « 318 » correspond [ aussi ] à celui des esclaves d'Abraham dans la Genèse – ce qui parut de bon augure. »

Cf. John Romer – La Bible et l'Histoire – « Deo Gracias » : par la Grâce de Dieu – Le concile de Nicée (2006) et Genèse XIV 14

« Saint Athanase, témoin oculaire et membre du concile dit formellement qu'ils étaient 318 » note Damien Vorreux qui cite saint Ambroise :

« Ce n'est ni par hasard ni par une décision d'homme que 318 évêques furent rassemblés au Concile mais bien pour prouver la présence du signe de la Passion et du Nom de Jésus : la croix pour 300 pères et le Nom de Jésus par dix-huit ».

Cf. Damien Vorreux – Le Tau. Un symbole franciscain (1977)

La valeur du Tau (300) peut également être interprétée comme la moitié de celle du Khi (600) au centre de la cohorte du premier témoin apocalyptique – celle de Jésus.

Le redoublement de celle du Christ (36) pour le Iota (10) et le Êta (8) est peut-être abusive mais ne manque pas de congruence avec la valeur des temps apocalyptique (360) et avec celle de deux témoins (630) pour « 636 ».

Elle propose en tout cas une explication plausible au nombre que les évangélistes donnent pour le début de l'âge de saint Colomban (606) et pour la présence d'un Digamma (2 x 3) au pied du Tau des Chrismes carolingiens.

Explication qui à son tours éclaire celle du monogramme trilitère et de ses variantes.

« Constantin mourut en 337 dans la trente-deuxième année de son règne.

[ Il ne fut proclamé Auguste à York que le 25 juin 306 mais Dioclétien et Maximien s'étaient désistés à Nicomédie dès le 1er mai 305. ]

« Le jubilé marquant le vingtième anniversaire de son accession au pouvoir avait coïncidé avec le concile de Nicée [ en 325 donc ] et dix ans plus tard [ en 335 ] au cours d'un second jubilé, il avait consacré la basilique du Saint-Sépulcre » [ à Jérusalem. ]

Cf. John Romer – La Bible et l'Histoire – « Deo Gracias » : par la Grâce de Dieu – La bible impériale (2006)

Le jubilé prend ici une valeur variable – (20) et (10) ou (30) – mais toujours comme multiple du nombre cinq pour le cinquième jour – celui de Jupiter – le Jeudi qu'on peut qualifier de jubile ou de jovial.

Celui des Portes sabines et des Années saintes à Rome eût ses propres variantes – (50) ou (40) et (10) – qui ne dérogent pas à son principe à partir de 1300 et même une aberration (23) avec un retour vers sa norme (25).

Ce qui laisse entendre que le pape Martin V en 1423 ne voit plus du tout de quoi il s'agit et encore moins le lien que ces jubilés entretiennent toujours avec le Janus de Romulus (50) ou avec le cycle du Phœnix (500) qui relève de la même symbolique.

On notera également que la proclamation de 306 à York au Solstice d'été entre plus facilement dans celle de saint Colomban (606) que dans celle du concile (325) et de son jubilé prolongeant celle de Dioclétien (305).

Nous avons d'écrit la sainteté christique comme un isthme entre la perfection adamique de la réalisation primordiale et la perfection muḥammadienne de la réalisation universelle.

Qu'on aille pas croire qu'une sagesse naturelle mène à un état de grâce surnaturelle ou que cette grâce puisse mener à une métaphysique transcendante.

C'est la métaphysique transcendante de cette réalisation universelle qui réalise cet état de grâce dans sa perfection surnaturelle et cette perfection surnaturelle qui réalise parfaitement la sagesse primordiale dans sa réalisation primordiale.

Pour le Phœnix ponant et le Cerf blanc, nous avions déjà noté l'homophonie du « paon » et du « faon » en indiquant des parallèles qui s'imposent dans leur bestiaire – celui de Saint Gilles ou de Saint Hubert pour Saint Eustache.

   

    

dimanche 26 mai 2024

Deux étoiles vers l'Orient

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Retour vers la demeure des haltes

Pour le vingt-quatrième cycle du premier mois de la décade
comprenant la nuit et le jour :

« En Asie Centrale, les Soviets ont commencé par rétablir leur situation fortement compromise à la suite de la révolution russe.

« Au cours du deuxième semestre de 1919, ils chassent les Blancs de Merv et de la Transcaspie. En 1920, ils dispersent définitivement dans le Turkestan chinois les « chouan » de Doutov.

« En 1922, ils réduisent la révolte des Basmatchi à la tête de laquelle s'est mis le Turc Enver-Pacha qui est venu porter dans l'atmosphère ancestrale près de Sarmarkand et du tombeau de Tamerlan ses songes pantouraniens [ ... ].

« L'aventurier termine bientôt sa carrière, tué le 11 août dans un combat près de Baldjan. Les Russes [ judéo-slaves ] rétablissent leur autorité complète sur tout le pays. »

Cf. Amiral Castex (1935) – De Gensis-Khan à Staline ou Les vicissitudes d'une manœuvre stratégique (1205-1935) – L'action soviétique de sûreté vers l'Est

« Vers l'Extrême-Orient, les Russes [ judéo-slaves ] [ ... ] effectue [ ... ] en Sibérie – en 1919 – la vaste opération de nettoyage qui libérera cette région de l'offensive de l'amiral Koltchak.

« Ils rétablissent en trois années l’œuvre que Yermak et ses successeurs avaient accomplie au XVIIe siècle.

« Après l'évacuation de la Sibérie orientale par le Japon et la disparition de l’éphémère république de Tchita, la Russie [ soviétique ] reparaît sur la [ rive ] du Pacifique [ en ] octobre 1922. »

« Elle restaure pendant ce temps – simultanément – son ancienne prééminence en Mongolie y liquidant promptement en 1921 l’État que le Russe Blanc Ungern-Sternberg y avait constitué pendant quelques mois.

« En 1924, il est créé une république mongole entrant de fait dans le cadre de [ l'Union des Républiques Socialistes Soviétiques. ] La Mongolie est soviétisée et son armée est encadrée par des Russes [ judéo-slaves ]. »

Cf. Amiral Castex (1935) – De Gensis-Khan à Staline ou Les vicissitudes d'une manœuvre stratégique (1205-1935) – L'action soviétique de sûreté vers l'Est

« Le roi Kushan Kanisha aurait convoqué le quatrième concile bouddhiste à Harwan près de Srinagar au Cachemire vers 78 après Jésus Christ ...

« ... où [ le ] Mahâyâna, [ une des ] école du bouddhisme fut officiellement reconnue comme une voie distincte [ de ] Salut [ devant un ] large auditoire [ de ] 500 arhats et [ de ] 500 bodhisattvas [ en présence de ] Nâgârjuna [ l'instigateur du ] concile. »

Cf. Ashrams of India – Jesus lived in India – Jésus and Kashmir : « ... the site of the Fourth Buddhist Council and Monastery in Harwan, Srinagar. »

L’atmosphère ancestrale des songes pantouraniens et l'état mongol du russe blanc constituent pendant deux ans un retour dans les domaines du Seigneur de la Terre des temps impartis aux deux témoins de l'Apocalypse jusqu'en 1260.

Temps impartis (2 x 630) qui s'achèvent prématurément dès 1258 avec la prise de Bagdad par les turco-mongols et que le sultanat moghol prolonge pendant six cents ans jusqu'à son remplacement en 1858 par le Raj britannique.

Les arhats et les bodhisattvas du concile de Harwan évoquent le renouvellement de l'ancienne école de sagesse du Theravâda par la mahâsâghika du Mahâyâna qui annonce ses deux bodhisattvas dans le nirmâakâya du Bouddha.
   

« 1258 / 1260 » = « 1858 / 1860 » = « 1920 / 1922 »

- 720

- 220

280

780

1280

« 5 x 500 » 

« 1780 / 2030 »

◄ « 5 x 50 »

   
Les deux bodhisattvas dans le nirmâakâya du Bouddha Shakyamuni – Siddartha Gautama – sont Padmasambhava et Nichiren Daïshônin qualifiés abusivement de bouddha quand on leur assigne une aire culturelle identifiée au Tibet et au Japon.

Le Bogdo Khan d'Urga et le Califat ottoman d’Istanbul qui représentaient la tradition turco-mongole du Roi du Monde – le Seigneur de la Terre apocalyptique – ont disparus simultanément en 1924 à la suite du sultanat ottoman.

Nous devons relativiser la triade orientale que nous avons mis en relation avec l'esprit du Bouddha représenté par le bodhisattva de son dharmakâya – Vajradhara / Amitâbha – puisque ses cohortes (600) ont gardé leur valeur initiale (500).

C'est apparemment Nâgârjuna qui les aurait introduite au début de l'ère chrétienne dans l'historiographie du Mahâyâna en leur donnant une valeur qui est celle du Phœnix ponant pour la tradition orientale et du Cerf blanc pour la tradition occidentale.

Rappelons que l'écart entre fin 2030 et début 2032 n'est que d'un an qui doit être compris comme un déploiement géodésique de l'Orient vers l'Occident dans l’avènement d'un royaume qui s'identifie au renouvellement du « manvantara ».

   

    

lundi 20 mai 2024

Le Janus de Romulus

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Retour vers la demeure des haltes

Pour la demeure du deuxième jour qui succède à la nuit
au sixième mois de la décade :

« Les Égyptiens vécurent longtemps avec une année de trois cents jours, puis ils introduisirent dans le calendrier la valeur bien meilleure, de trois cent soixante-cinq jours – environ en 4320 avant [ l'ère chrétienne ]. »

[ Nous ne savons pas ce qui s'est passé en 4321 mais il est probable que Le Masne nous livre ici les mois synodiques (12 x 30) et les jours complémentaires (5) en pièces détachées. ]

« Le nombre de trois cent-soixante jours paraît historiquement lié à la division du cercle en 360°, à la numération sexagésimale des Chaldéens [ et ] aux propriétés très simples de l’hexagone (6 x 60) inscrit dans un cercle. »

Cf. Roger Le Masne – La papauté au travers de la prophétie de saint Malachie – Le calendrier – Les unités naturelles de temps (2001)

Dans l'ordre, c'est parce que les douze mois synodiques de trente jours font environ trois cent soixante jours que le cercle fait trois cent soixante degrés.

Pour la numération sexagésimale, les trois cents jours de la décade des mois synodiques font 600 phases tandis que ceux du Janus à partir du calendrier julien en font cent vingt pour 60 unités : sept cent vingt phases pour 6 jours complémentaires – (1) et (5).

Les superstitions romaines concernant le caractère maléfique des nombres pairs et la nature sacrée des nombres impairs nous donne une indication sur la nature des cinquante jours qui constituaient déjà le Janus de Romulus – « 50 < 60 ».

Les vingt-une premières sphères célestes en rapport avec la première, la septième et la douzième lettres – « Alif » (1) + « Zay » (7) + « Lâm » (30) – reprennent les fonctions d'Idrîs et de Yûsuf qui régissent les triades du septénaire dans l'ordre duodécimal (12).

Ces sphères (21) du point de vue des lames (30) correspondent au nombre (21 x 30) des deux témoins (630) et à celui de Laure (21 x 12) dans une représentation courtoise (252) de l'été pour les trente-six semaines (36 x 7) de la première saison primordiale.

Cette première saison alterne sa période estivale avec celle de Seth dont les seize semaines (16 x 7) est une représentation primordiale (112) de l'hiver répartie autour d'un axe (72 + 40) en rapport avec la quadrature des phases (720) dans la décade.

Puis la première saison se subdivise autour de son Solstice en deux saisons secondaires – le printemps et l'automne – sur deux périodes égales (126) de dix-huit semaines (18 x 7) qui précèdent l'apparition des quatre saisons (91) de treize semaines (13 x 7).

La treizième semaine des saisons entre alors en rapport avec un treizième mois sidéral qui correspond à la ligature du « Lâm » (30) avec le « Alif » (1) qui lui donne un caractère sabbatique semblable à celui du septième jour pour les deux triades hebdomadaires.

C'est la treizième semaine de chaque saison qui devient alors sabbatique – « 52 + 28 ».

Les sept lettres suivantes dont les trois premières régissent chacune huit sphères (3 x 8) et les quatre suivantes neuf sphères (4 x 9) en comptent soixante (24 + 36) qui peuvent être abordées ensembles avant de pouvoir parvenir aux dernières (18 x 10).

Le nombre des sphères (261) en rapport avec les lettres (28) et les mansions lunaires qu'elles régissent est donc répartit ici en deux, trois ou quatre groupes – « 81 + 180 » ou « 21 + 60 + 180 » et « 21 + 24 + 36 + 180 ».

Mais nous devons d'abord revenir pour ce faire vers un certain nombre de demeures terrestres – celles où les haltes de la nuit alternent avec la demeure des jours – que nous avons laissé là où nous les avons visité dans l'obscurité qui les caractérise.

Nous les avons parcouru trois fois avant d'aborder les demeures célestes – celles où les lettres comprennent un certain nombre de sphères – pour pouvoir enfin revenir vers elles.

   

    

dimanche 19 mai 2024

D'émeraude et de jade

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Retour vers la demeure des lettres

Pour la demeure de la septième sphère
parmi les sept sphères célestes de la douzième lettre :

« Lâm »

« Elle avait été vivement séduite par le récit de Jules Verne dont les péripéties offraient à son goût du merveilleux et à la révérence ingénue qu'elle entretenait à l'égard des mystères de l'univers l'occasion de s'exercer ensemble.

« Comme sa curiosité était toujours en éveil – chaque année à mon arrivée à Saint-André, elle me demandait de lui redire le peu que je savais des étoiles – un livre semblable était véritablement du pain bénit pour elle.

« Car il n'y avait à l'évidence aucune contradiction dans sa pensée entre sa passion pour les arcanes de la connaissance et cette espérance obstinée dans la survenance du miracle ...

« ... qui s'était développée en elle lors des épreuves de mon enfance au point de faire partie de sa nature.

« Pressentant sans avoir lu Hamlet qu'il y a plus de choses dans le ciel et sur la terre que n'en peut rêver notre philosophie, elle vivait dans la certitude excitante que tout est possible à tout moment et croyait dur comme fer à tous les Peau d'Âne qu'on lui contait. »

« J'eus pour la première fois la puce à l'oreille lorsque sa lecture aborda le début du chapitre III : c'est à ce moment du récit que miss Campbell découvre l'existence du rayon vert dans un article du « Morning Post ».

« Alors que Thérèse-Augustine lisait habituellement sur un ton dépourvu de toute passion apparente, je décelai soudain une modification dans la coloration émotionnelle de sa voix : en évoquant l'instant où le soleil lance son ultime rayon avant de disparaître dans la mer –

... « ... ce rayon d'un vert merveilleux, d'un vert qu'aucun peintre ne peut obtenir sur sa palette, d'un vert dont la nature n'a jamais reproduit la nuance ... » – elle paraissait baigner dans un bonheur enfantin.

« Littéralement, elle en avait les larmes aux yeux comme si elle venait de découvrir une vision édénique : « S'il y a du vert dans le Paradis, ce ne peut être que ce vert-là. »

« La pensée me vint qu'elle montrait un visage du même genre quand elle dégustait une de ces tartelettes à la frangipane dont elle était particulièrement friande.

« En même temps, je ne pouvais me défendre d'éprouver le sentiment que la sonate de musique céleste à laquelle elle prêtait l'oreille n'occupait que la part la plus mince de son attention ...

« ... et que le lyrisme des sphères tenait en fait moins de place dans son plaisir que la sensualité de la gourmandise.

« Ce qui signifie en d'autres termes qu'elle était déjà en train de se préparer mentalement à partir à la conquête du rayon en question.

« La suite de la lecture ne fit que confirmer cette impression.

« Non seulement elle prit pour argent comptant le roman de Jules Verne et ne mit pas une seconde en doute l'existence du rayon vert mais elle se convainquit bientôt qu'au prix d'un effort d'assiduité et d'attention, nous aurions le privilège de le contempler nous-mêmes.

« Est-il nécessaire de préciser qu'elle n'eut aucune peine à m'en persuader aussi ? »

« Le reste ne fut plus qu'une affaire d'organisation. Il nous parut utile tout d'abord de procéder – un carnet de notes à la main – à une relecture rapide de l'ouvrage.

« Il fallait consigner avec soin les conditions qui présideraient à une observation parfaite du phénomène : un long crépuscule, une mer calme, un ciel sans nuages, un horizon dégagé de toute brume.

« Comme le temps se maintenait au beau et que nous étions au début de juillet – c'est-à-dire à une époque voisine des plus longs jours de l'année – rien ne nous interdisait de tenter l'aventure sans attendre. C'est ce que nous fîmes.

« Je ne raconterai pas notre expédition. La seule chose qui m'importe, c'est qu'elle nous apparut sur le moment comme une réussite totale.

« En regagnant la maison ce soir-là, nous aurions juré tous les deux qu'un rayon vert admirable avait nappé l'étendue à l'instant où le dernier segment du disque solaire s'était effacé de l'horizon marin. Nous aurions fait ce serment l'âme sereine et la tête sur le billot.

« Je me rappelle que notre seul point de désaccord durant l'échange de vue assez animé que nous eûmes au retour, tandis que nous laissions nos bicyclettes pédaler toutes seules en suivant le lit de la brise qui venait de la mer, concernait la nuance du vert en question : ...

« ... je le voyais dans les tons émeraude, Thérèse-Augustine estimait qu'il tirait plutôt sur le jade. »

« Naturellement, tous les gens de bon sens soutiendront que nous avons eu la berlue et que nous n'avons pas aperçu le rayon vert pour la raison qu'on ne peut apercevoir ce qui n'existe pas.

« Qui a raison ? Moi-même quand je m'interroge aujourd'hui sur ce que nous avons réellement vu ce jour-là, je suis contraint d'avouer que mon assurance vacille.

« Il est vrai que j'ai vieilli et que ma grand-mère n'est plus auprès de moi pour m'insuffler ses certitudes. »

« Un poète a ouvert un jour le dossier de la longue querelle de la tradition et de l'invention, de l'ordre et de l'aventure.

« Sans autre information et en espérant ne pas faire preuve d'une excessive outrecuidance, j'aimerais y ranger le souvenir de ce très modeste épisode. »

Cf. Charles Bertin – La petite dame en son jardin de Bruges (1996)

« Ce pourquoi je suis venu vous remercier ce matin sur le théâtre de l'ultime expédition que vous avez rêvée : ...

« ... si vous avez aperçu le rayon vert, c'est que vous faisiez confiance à Jules Verne comme Schliemann a découvert Troie parce qu'il avait fait confiance à Homère. »

   

    

dimanche 12 mai 2024

Par l'opération du Saint Esprit

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Retour vers la demeure des lettres

Pour la demeure de la septième sphère
parmi les sept sphères célestes de la septième lettre :

« Zây »

« Le Temple était devenu [ avec l'amnistie de 1206 promue par Innocent III ] une sorte de port franc, une voie de rachat privilégiée mais aussi un lieu permettant d'échapper aux persécutions.

« Si l'on considère l'importance de la diffusion de l'hérésie cathare dans le Sud de la France et le climat qui s'était créé dans les années de la croisade contre les albigeois, ...

« ... on comprend que beaucoup de familles liées à l’Église cathare aient ainsi saisi l'occasion de cette amnistie pour se mettre à l'abri de l'Inquisition mais aussi des hommes du Nord qui profitaient du conflit théologique pour les persécuter politiquement.

« De très nombreux passage de sources du temps montrent que la vie était devenue impossible et qu'on en était arrivé à des situations aberrantes.

« On risquait – par exemple – avec tous les dangers que cela comportait de passer pour cathare si l'on invoquait l'Esprit Saint car les cathares ne reconnaissaient qu'un seul type de sacrement, ...

« ... la transmission de l'Esprit Saint qui s'opérait par imposition des mains sur les fidèles.

[ Elle s'opère toujours et ce sacrement contrairement aux autres a toujours été transmissible par des laïcs en-dehors d'un clergé au Nom de Jésus Christ.

Nous avons toutefois une certaine réserve quant à son opération entre gens d'une même génération (30) dans une même classe d'âge (5).

En dehors d'un cas très particulier – devant l'imminence d'un péril mortel – elle s'accomplit dans l'ordre des âges d'une génération sur l'autre au bénéfice des cadets par leurs aînés.

Rappelons que la théorie des âges les distribue dans l'ordre de la quadrature (40 + 30 + 20) et que les enfants (10) n'ont pas besoin de ce sacrement sauf dans le cas très particulier d'une possession avérée.

Rappelons enfin que dans le cas du décès d'un enfant, son âme est directement prise en charge par ses ancêtres et que son passage dans les limbes du sépulcre n'est pas requis en-dehors de la nécessité pour ses parents de se représenter la demeure ancestrale.

La même prise en charge est assurée par les déités en voie de réintégration dans la myriade du Vivant qui ne meurt pas pour les fœtus.

Ce qui signifie qu'au-delà des neuf semaines embryonnaires, le fœtus est une personnes à part entière qui doit être nommée et bénéficier le cas échéant d'une sépulture tout aussi théorique que celle d'un enfant. ]

« Dans les Évangiles, Jésus avait très souvent souligné le pouvoir et la sacralité de l'Esprit Saint pour les chrétiens mais on préférait ne pas nommer l'Esprit Saint, faire presque comme s'il n'existait pas : ...

« ... même dans les moments les plus intimes, il y avait toujours quelqu'un pour écouter, supposer, dénoncer » [ à l'Inquisition. ]

Cf. Barbara Frale – Les Templiers et le suaire du Christ – Contre toutes les hérésies – Un nouveau sépulcre (2011)

Cette défiance à l'encontre du Saint Esprit explique la confession chevaleresque d'un « Scutum Fidéi » où le Fils de la Très Sainte Trinité procède du Père et de l'Esprit Saint.

Elle explique aussi un reste d'Origénisme avec la quarantaine qu'on retrouve dans la Prophétie des papes entre la devise pontificale de Sixte Quint (73) et celle de Pierre le Romain (113) – le pape émérite – qui précède le Jugement.

Au demeurant, cette quarantaine qui émarge la légende médiévale de Seth et le Secret de la chevalerie légendaire chez Victor-Émile Michelet s'impose aussi dans le décompte de la Prophétie en 1992 et 2032.

Et nous avons vu dans la dixième Centurie de Nostradamus, ce Jugement diviser la quarantaine en deux périodes complémentaires (7 + 33) autour d'un septième mois ; ce mois étant « avant après Mars ... par bon heur » l'indice d'une moitié.

« Environ une demi heure »

Apocalypse VIII 1

« 360 / 48 »

Autrement dit, le septante-deuxième quatrain de la Centurie ne semble pas inclure la Parousie dans cette quarantaine qu'elle ouvre au mieux de la conclure à partir de 2024.

Il est toutefois peu probable qu'il l'ignore puisqu'elle réitère une allégorie d'Origène sur les règnes du roi David qui annonce la résurrection eschatologique du Seigneur – cf. 1 Roi II 11 + 2 Samuel V 4 et 5.

Le Mage de Salon ne fait qu'ébaucher l'ordre des nombres vétérotestamentaires (7 + 33) sans procéder à l'inversion que le miroir de la Prophétie nous impose (33 + 7) à partir du pontificat de Sixte Quint (1585-1590).

   

    

dimanche 5 mai 2024

La légende d'Abgar et la doctrine d'Addaï

...

Retour vers la demeure des lettres

Pour la demeure de la septième sphère
parmi les sept sphères célestes de la première lettre :

« Alif »

« Dans la tradition précédente [ qui précède l'expédition organisée en 944 par le général Curcuas pour aller récupérer à Édesse le « mandylion » ] ...

« ... le « mandylion » était généralement décrit comme une petite pièce de lin de la taille d'un essuie-mains comme le dit son nom qui ne portait que l'empreinte du visage de Jésus.

« L'homélie [ de Grégoire le Référendaire, archidiacre de la basilique Sainte-Sophie à Constantinople qui participe à l'expédition de 944 ] ...

« ... le décrit au contraire comme une empreinte où apparaît le thorax avec la marque laissée par la lance et le flot de sang jailli de la blessure. On y voit donc l'image du corps, du moins de la tête jusqu'à la taille.

« Selon la tradition la plus ancienne [ celle de la légende d'Abgar qui précède la doctrine d'Addaï ] le « mandylion » n'avait rien à voir avec la mort du Christ : il s'agissait seulement d'un portrait du Christ vivant.

« Les premières mentions de cette légende parlaient d'un échange de lettres entre Jésus et Agbar d'Édesse, un personnage identifié comme étant le roi Abgar V le Noir : ...

« ... ce souverain avait entendu parler de Jésus et de sa grande réputation de guérisseur et sachant qu'on le recherchait pour le tuer, il lui avait envoyé un messager pour lui proposer de se réfugier dans sa ville. » [ ... ]

« Vers 400 [ de l'ère chrétienne ] une nouvelle version de la légende d'Abgar fit son apparition dans un texte d'un auteur inconnu sous le titre de « Doctrine d'Addaï » : ...

« ... selon ce récit, le roi Abgar avait bien écrit une lettre à Jésus, mais il lui avait aussi envoyé un peintre qui fit de lui un portrait très fidèle « rehaussé de couleurs merveilleuses ».

« Cent ans plus tard environ, l'historien arménien Moïse de Khorène parla du « mandylion » comme d'une image peinte sur un drap de soie.

« Au cour du VIe siècle et en particulier au moment où Édesse fut conquise par les Perses, on commença à parler du « mandylion » non plus comme d'un portrait exécuté par un peintre mais comme d'une image « acheropita », ...

« ... c'est-à-dire produite par un miracle et non faite de main d'homme [ à laquelle les iconographes orthodoxes font référence pour prototype tandis que celui de la Vierge est réalisé à partir de l'évangile de Luc ] :

« ... selon l'historien byzantin Évagre qui vécut à cette époque, les habitants d'Édesse le considéraient comme une relique dotée d'un très grand pouvoir et ils l'avaient utilisé au cours de certaines cérémonies qui leur avaient permis d'échapper à leurs ennemis. »

Cf. Barbara Frale – Les Templiers et le suaire du Christ – « Ecce Homo ! » – De chair et de sang (2011)

« En 944, un intellectuel anonyme qui résidait à la cour de Constantin VII ou peut-être l'empereur lui-même qui était un fin lettré, rédigea une nouvelle version de la légende d'Abgar.

« Le récit ancien était conservé mais cette fois l'empreinte miraculeuse se formait durant la Passion : il n'y avait donc pas à s'étonner si l'on voyait sur le tissu de lin du « mandylion » d'importante taches de sang.

« Dans cette nouvelle version, Abgar – gravement malade – décidait d'envoyer à Jésus un messager appelé Ananie qui [ est ] aussi un peintre.

« Jésus ne peux pas se rendre à Édesse car sa mission à Jérusalem est sur le point de s'accomplir. Aussi décide-t-il de demander à Ananie de faire son portrait pour qu'il puisse le faire parvenir au roi.

« Le peintre tente désespérément de reproduire ses traits mais il n'y parvient pas car – mystérieusement – le visage de Jésus semble changer en permanence ; ...

« ... alors Jésus ému et désireux d'aider le roi malade pendant le trajet menant au Golgotha applique sur son visage un morceau d'étoffe où de façon prodigieuse viennent s'imprimer ses traits. » [ ... ]

« Ian Wilson a noté que dans la « Doctrine d'Addaï », le « mandylion » était qualifié par un curieux adjectif – « tetradiplon » – qui signifie « plié quatre fois en double ».

« Cet adjectif ne peut absolument pas s'appliquer à un « mandylion » qui est un tissu de lin de la taille d'un foulard ou d'un essuie-mains.

« Celui-ci en effet – une fois plié en huit – devient plus petit qu'un cahier d'écolier si bien qu'il devient impossible d'y distinguer quoi que ce soit.

« Quand le [ Linceul ] de Turin [ que Frale qualifie toujours de « Suaire » à la suite de la nouvelle légende d'Abgar ] est plié en huit, c'est-à-dire exactement comme les sources anciennes disent qu'était plié le « mandylion », ...

« ... il prend exactement la forme [ ou la dimension ] d'un essuie-mains et ne laisse voir que l'empreinte du visage.

« Et si le tissu reste pendant quelque temps plié d'une certaine façon, le lin subit au niveau des pliures de nombreuses et légères déformations parfaitement visibles à la lumière rasante ; ...

« ... et effectivement le [ Linceul ] garde les marques d'anciennes pliures dont certaines correspondent à un pliage du tissu en huit.

« Or ce pliage – exactement comme dans les anciennes représentations du « mandylion » – ne laisse voir que le visage. »

Cf. Barbara Frale – Les Templiers et le suaire du Christ – « Ecce Homo ! » – Quatre fois en double (2011)

Comment le témoin d'Édesse peut-il être à la fois le « mandylion » et le « tetradiplon » synthétisant à lui seul un suaire, un linceul et un voile reste un mystère.

À priori, le « tetradiplon » est une invention byzantine du dixième siècle, le « mandylion » étant alors à lui seul susceptible de ruiner sa théologie.

Le « mandylion » est le premier témoin – au sens iconographique comme au sens apocalyptique :

Iconographie orthodoxe

IC - XC

MP - ΘY

IHCOYC - XRICTOC

MHTHP - ΘEOY

JÉSUS - CHRIST

MÈRE [ de ] DIEU

Le « C » cyrillique a ici la valeur du Sigma grec : « Ʃ » (200)

   

    

vendredi 3 mai 2024

Le Tétradiplon et le Mandylion

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Retour vers la demeure des lettres

Pour la demeure de la cinquième sphère
parmi les sept sphères célestes de la première lettre :

« Alif »

« Sur le Linceul de Turin, on constatera que les jambe sont restées en position semi-fléchie, telles qu'elles étaient sur la croix.

« La jambe gauche donne ainsi l'impression d'être plus courte que l'autre : c'est cette particularité, observée sur le linge lors de son arrivée à Constantinople en 944, ...

[ « Le 15 août 944, traversant le Bosphore, [ le Linceul ] fut transféré solennellement dans la chapelle impériale Sainte-Marie du Phare [ ... ] en présence de l'empereur Constantin VII Porphyrogénète. » ]

« ... qui explique la présence à partir du XIe siècle sur les croix byzantines d'une petite planchette oblique, le « Suppedaneum ».

« On a cru que Jésus était boiteux ! Certaines icônes de la Vierge représentent même l'enfant avec un pied normal et un autre tordu et plus court... »

Cf. Jean-Christian Petitfils – Jésus – La mise au tombeau – La préparation de l’ensevelissement [ et ] Les reliques de la Passion – le Linceul de Turin (2011)

Petifils comme Frale identifie le Linceul au Mandylion en se remémorant son invention à Édesse quatre cents ans plus tôt (544) en théorisant avec Ian Wilson (1978) le « tétradiplon » plié « quatre fois en deux » dans son reliquaire.

Le plus vraisemblable, c'est que le « Tétradiplon » et le « Mandylion » sont deux reliques distinctes : le Linceul et le Voile iconique de Rome retrouvé à Manoppello.

« ... Arnaut Sabbatier dit [ ... ] de manière explicite que lui avait été montrée la figure entière du corps d'un homme sur un drap de lin et qu'il lui fut ordonné de l'adorer trois fois en lui baisant les pieds. » [ ... ]

« Le témoignage d'Arnaut Sabatier décrit [ ... ] de manière explicite une ostentation complète du [ Linceul que Frale confond avec le suaire ] : ...

« ... le drap déplié laisse voir l'image du corps entier. Le témoin décrit aussi avec précision une cérémonie d'adoration qui prévoit le triple baiser sur l'empreinte des pieds :

« ... curieusement, c'est le même geste qu'accompliront dans la plus grande dévotion Charles Borromée et les prêtres qui le suivaient lors du fameux pèlerinage qu'ils firent à pied en octobre 1578 de Milan à Turin pour voir le [ Linceul ].

« Le jésuite Francesco Adorno qui accompagnait Borromée et fit le compte-rendu de l'événement savait très bien ce qu'il allait voir.

« Et pourtant il fut [ ... ] frappé de stupeur devant le drap, pris de la même et puissante émotion que celle que décrivent de nombreux templiers durant le procès.

« Le jésuite avait en effet déjà vu une bonne copie du [ Linceul ] celle qu'avait fait effectuer son propriétaire – le duc Emmanuel Philibert de Savoie – mais l'original était une toute autre chose : ...

« ... l'image sur le drap de Turin donnait l'impression d'un homme vivant et souffrant qui rend son dernier soupir.

« Les Templiers adoraient le [ Linceul ] comme l'adora Charles Borromée environ trois siècles plus tard, du moins ceux qui eurent le privilège de contempler la relique originale et non l'une des nombreuses copies conservées dans les commanderies de l'Ordre.

[ La réhabilitation de cette piété par celle du saint est au centre de la thèse de Frale. ]

« Selon Adorno, saint Charles et quelques autres baisèrent aussi – outre les blessures des pieds – celle du côté droit et on croit comprendre au ton de regret qui perce dans son récit qu'il n'eut pas droit à ce grand privilège.

« Nous ne savons pas pour l'instant si les Templiers avaient pour coutume de baiser aussi le côté droit : [ Ce qui parachèverait sa thèse. ] ...

« ... le frère [ Sabbatier ] qui évoque ce geste occupait une place modeste dans la hiérarchie de l'Ordre et tout [ ... ] laisse à penser que seul les dignitaires de rang élevé bénéficiaient de ce grand privilège. » [ « Tout » : c'est-à-dire le récit du jésuite. ]

Cf. Barbara Frale – Les Templiers et le suaire du Christ – « Ecce Homo ! » – L'image d'un homme sur un drap (2011) [ et pour la thèse de Wilson : ]

« Selon une tradition très ancienne [ le « mandylion » serait ] un portrait du Christ qui ne devait rien à la main de l'homme [ « acheropita » ] mais qui était miraculeusement apparu quand Jésus avait passé sur son visage un linge ; ...

« ... ce n'était donc pas un portrait au sens propre du terme – autrement dit un dessin – mais plutôt une empreinte. [ « ... la précieuse des reliques possédées par les empereurs byzantins. » ]

« Conservé dans le grand sacrarium du palais impérial de Constantinople, le « mandylion » fut copié d'innombrables fois sous forme de fresques, de miniatures, d'icône sur bois, ...

« ... et la traduction de ce portrait miraculeux se diffusa aussi progressivement en Occident.

« Aujourd'hui encore on peut voir dans quelques-unes des plus grandes basiliques d'Europe des œuvres d'art qui le reproduisent comme l'icône sur tissu connue sous le nom de Sainte-Face de Manoppello, ...

[ Il s'agit d'une étoffe en fibres de byssus d'origine animale semblable à la nacre qui à des propriétés holographiques. ]

« ... ou celles qui sont conservées à Gênes, Jaèn, Alicante, ...

« ... ou encore celle qui est conservée dans la basilique Saint-Pierre au Vatican à l'intérieur de la chapelle Mathilde de Canossa : ce sont toutes des copies du « mandylion » réalisées en Orient. »

[ Où le prototype de Manoppello pour le reliquaire duquel le domaine de Saint-Pierre aurait été détruit à la Renaissance deviendrait méconnaissable parmi les copies. ]