samedi 27 novembre 2021

La sphère d'al-Khidr

Pour le deuxième cycle du neuvième mois de la décade
comprenant la nuit et le jour :

Nous venons d'identifier al-Khidr à la figure ancestrale du Vivant – al-Ḥayy – et sa sphère au cycle adamantin qui est celui des prophètes.

Leur cycle s'étend sur 5.400 ans qui comptabilisent 64.000 lunaisons à raison de douze lunaisons synodiques par an.

Le nombre de ces lunaisons est celui des unités qui organisent la matrice arithmétique du kalpa dans laquelle s'inscrit le cycle de l'écliptique.

Les unités du kalpa sont des catégories abstraites qui s'appliquent indifféremment aux lunaisons de la sphère adamantine ou aux années du cycle de l'écliptique.

Les 25.920 ans du cycle de l'écliptique correspondent ici aux quatre dixième de la matrice arithmétique à partir desquels s'accomplit la quadrature du cercle.

La quadrature du cercle est une opération qui organise la décade en quatre parties décroissantes sur le modèle de ce que la tradition pythagorique appelle une tétraktys.

Pour parvenir à un nombre d'années qui correspondent à un nombre de lunaisons semblables aux unités de la matrice, nous avons donc subdivisé la sphère par dix.

Mais nous avons attribué aux cycles de la sphère des régimes différents qui varient au passage des deux derniers âges du cycle de l'écliptique.

Les âges du cycle de l'écliptique sont les yuga du manvatara qui organisent le temps du kalpa à partir de la tétraktys dans sa matrice arithmétique.

Nous avons donc subdivisé la sphère d'al-Khidr en six cycles de 6.000 lunaisons suivis de quatre cycles de six cents ans qui leur succèdent autour de ce passage.

Les cycles de lunaisons qui correspondent à celui du phénix forment un ensemble de 36.000 lunaisons qui rappellent les six jours de la création vétérotestamentaire.

Les cycles qui correspondent aux cohortes de l'âge de fer – ou à celles du kali yuga – laisse un solde résiduel de 192 ans qui correspond à la fin des temps.

Ce solde résiduel n'est pas pris en compte dans l'évocation de la sphère ; comme les jours complémentaires ne sont pas pris en compte par les temps apocalyptiques.

Douze mois de trente jours étant en effet comme autant d'années (360) sans prendre en compte le solde résiduel (5,242) des jours complémentaires de l'année.

Cette façon de voir ne doit pas être perçue comme une opération aléatoire puisque le nombre des années qui en résulte est celui des degrés dans un pentagone (540).

Ce pentagone s'inscrit alors dans un cercle qui contient la totalité de la manifestation cosmique et le regard métaphysique des prophètes sur sa réalité cyclique.

Les degrés de l'octogone (1.080) apparaissent comme une décade par rapport aux degrés des angles du pentagone (108) et comme un cercle (6) par rapport aux degrés des angles du triangle (180).

Ces rapports sont aussi ceux du nombre des classes d'âge (18) pour celui des degrés dans les angles de ce triangle (60) quand ils apparaissent comme une figure médiane avec le carré.

Les degrés du carré (360) sont en effet semblables à ceux du cercle (360) du point de vue des nombres et le nombre des années (90) pour celui des âges à celui des degrés (90) pour les angles de ce carré.

Les degrés du triangle (180) apparaissent alors comme la moitié d'un cercle du point de vue du nombre de ses degrés (360) et ceux du pentagone (540) comme un premier fractionnement par rapport à l'unité de cet ensemble.

Relevons enfin que les degrés de l’ennéagone (1.260) sont semblables aux années que l'Apocalypse de Jean accorde à ses deux témoins en multipliant cette unité (360) par un multiplicateur – « 3,5 x 360 = 1260 » et « 1.260 / 9 = 140° » pour chaque angle.

On peut également supposer que le septième jour de la semaine est sabbatique parce que le nombre sept est le seul nombre de la décade à ne pas être un quotient de cette unité de mesure.

« La présence d'une chose connue pour celui qui la connaît, qui est l'être même de la science du savant sur cette chose, n'est pas hors de ce dilemme : [ ... ]

« [ ... ] ou bien l'attribut essentiel de la chose est connu et dès lors il ne peut changer dans la chose connue, ou bien ce n'est pas son attribut essentiel qui est connu et dès lors, la chose est susceptible de changements. »

Cf. A. L. M. Nicolas – Essai sur le sheykhisme – La science de Dieu (1911)
   

Polygones
réguliers

Degrés
des radiants

Degrés
des angles

Degrés
des polygones

Circonférence

360°

0

0

Diamètre

180°

0

0

Triangle

120°

60°

180°

Carré

90°

90°

360°

Pentagone

72°

108°

540°

Hexagone

60°

120°

720°

51,428571 ... (3/7)

128,57142 ... (4/7)

899,99994 ...

Octogone

45°

135°

1 080°

Ennéagone

40°

140°

1 260°

Décagone

36°

144°

1 440°

   

    

jeudi 25 novembre 2021

Les psychopontes

Pour le premier cycle du neuvième mois de la décade
comprenant la nuit et le jour :

Les vieux sont ceux qui ont atteint le troisième âge (80-99 ans) de leur troisième vie (10-99 ans) – celle qui succède à leur vie intra-utérine (0-9 mois) et à leur enfance (0-9 ans).

Les anciens sont ceux qui sont morts avant le terme de cette existence (99 ans) et qui sont encore parmi les vivants.

Ceux qui sont morts dans leur vie intra-utérine ont rejoint les déités et ceux qui sont morts dans leur enfance ont rejoint les ancêtres.

Les ancêtres sont les vieux qui ont dépassé le terme de leur existence (99 ans) et les morts qui ont entamé leur pérégrination vers les déités (100-999 ans).

Les déités sont les ancêtres qui ont achevé cette pérégrination et qui ont entamé leur réintégration dans la myriade (1.000-9.999 ans).

Le mémorial des ancêtres et des déités est sous la direction des vieux avec l'assistance de ceux qui ont atteint le deuxième âge (50-79 ans) de leur existence.

Cette direction et cette assistance sert à l'édification de ceux qui ont atteint le premier âge (10-49 ans) de cette existence – sa jeunesse.

Pour la catabase, on descend vers la tombe des anciens afin de les rencontrer dans les limbes où ils subsistent avant d'entamer leur pérégrination parmi les ancêtres.

Pour l'anabase, on élève l’âme des ancêtres sur l'autel des déités là où plus personne ne se souvient des déités qui ont réintégré la myriade (10.000).

Là où les déités ont réintégré la myriade ne subsiste que la substance consubstantielle de la divinité sous le Qub-Alif de son Lam Ya-Kun incréé.

Le Qub-Alif du Lam Ya-Kun incréé est dans la sphère d'al-Khidr qui est la représentation ancestrale d'al-ayy – le Vivant qui ne subsiste que par Lui-même.

Et la sphère de Celui qui ne subsiste que par Lui-même est une image du cycle adamantin aux 64.800 lunaisons dans la matrice arithmétique du Kalpa.

L'arbre de Vie qui est dans le jardin est celui de la Connaissance qui ne Se connaît que par Sa propre connaissance : « al-Ḥaqq bi al-Ḥaqq » wa « al-Ḥayy al-Qayyûm » – « a-amad ».

« Sache que tu es voilé à toi-même par toi-même,
et que tu ne parviendras pas à Lui par toi-même,
mais que c'est par Lui-même que tu pourras L'atteindre ! »

Junayd al-Baghdâdî transcrit par Roger Deladrière

   

    

mercredi 24 novembre 2021

Les unilitères

Pour le trentième cycle du huitième mois de la décade
comprenant la nuit et le jour :

« Dans l’Égypte ancienne, le mot, prononcé, dessiné ou sculpté, avait un pouvoir d'évocation particulièrement puissant : lire une formule d'offrande équivalait à la faire.

« Inversement, effacer au marteau le nom d'un homme anéantissait celui-ci à jamais.

« Dans le même esprit, les animaux dangereux des Textes des pyramides étaient partiellement recouverts de plâtre pour les empêcher de nuire à quiconque. »

« Un hiéroglyphe – c'est sans doute sa vocation première – peut figurer directement l'objet concerné. » [ ... ]

« Ces idéogrammes n'ont pas seulement une valeur sémantique, mais aussi une valeur phonétique. » [ ... ]

« La valeur phonétique est utilisée indépendamment du contenu initial de l'image qui sert à écrire toutes sortes d'autres mots sans rapport de sens avec elle. [ ... ]

« Grâce à ces phonogrammes, les notions abstraites peuvent être notées graphiquement. [ ... ] Chaque signe peut avoir une ou plusieurs valeurs phonétiques.

« Celles-ci se composent d'une ou de plusieurs consonnes correspondant à une ou plusieurs articulations. »

- Les [ vingt-quatre ] unilitères ne comportent qu'une consonne ou semi-consonne et composent un pseudo-alphabet qui correspond à [ celui ] de Champollion. » [ ... ]

- Les bilitères [ et ] les trilitères comprennent deux [ ou ] trois consonnes ou semi-consonnes. » [ dont les nombres sont indéfinis ]

« Idéogrammes et phonogrammes peuvent être accompagnés de signes précisant tout ou partie des sons qui les composent. » [ ... ]

« Le sens des mots peut encore être précisé par un ou plusieurs signes qui ne se lisent pas et qu'on appelle les déterminatifs. » [ ... ]

Cf. Robert Solé et Dominique Valbelle – La pierre de RosetteLa magie d'une écritureUne écriture figurative [ et ] phonétiqueLes mots et les phrases (1999)

Le nombre des unilitères est celui des vingt-quatre heures du jour et celui des prophètes du Noble Coran ; comme celui des avataras de Vishnu pour l'advaïta Védânta du Veda d'Amon-Râ.

Pour les vingt-sept sagesses que le Sceau des prophètes inspire à l'Imâm du Taḥwid, on ajoute aux limites de ce plérôme celle d'Adam pour son origine, celles de Khalid et de Muḥammad pour sa destiné.

Pour l'invention des hiéroglyphes attribuée à Thot – l'Hermès trismégiste des lagides dans le Verbe d'Hénoch – nous nous rapportons aux 5.400 ans de la Sphère d'al-Khidr de 64.800 lunaisons ; compte tenu des cycles du phénix et des cohortes du Kali yuga :

« (6 x 500) + (4 x 600) = 5.400 » et « 5.400 x 12 = 64.800 »

« Si la tradition attribue au dieu Thot l'invention de l'écriture, les plus anciens signes hiéroglyphiques remontent à l'époque des principautés qui ont précédé de quelques siècles l'unification de l’Égypte, vers 3200 avant [ l'ère chrétienne ] : [ ... ]

« [ ... ] ils figurent sur des tablettes qui étaient déposées dans les tombeaux de ces princes à Abydos et notent déjà, à cette époque, des noms d'institutions.

« Les écrits de la même époque, retrouvés en Mésopotamie, renvoient une image sensiblement moins élaborée des sociétés correspondantes. » [ ... ]

Cf. Robert Solé et Dominique Valbelle – La pierre de RosetteLa magie d'une écritureDu temps des dieux à la fin du paganisme (1999)

   

    

mardi 23 novembre 2021

L'écho Rimbaud

Pour le vingt-neuvième cycle du huitième mois de la décade
comprenant la nuit et le jour :

« Aucun des sophismes de la folie, — la folie qu’on enferme, — n’a été oublié par moi :
je pourrais les redire tous, je tiens le système. »

DÉLIRES II

ALCHIMIE DU VERBE

« À moi. L’histoire d’une de mes folies. »

UNE SAISON EN ENFER

Arthur Rimbaud

1873

« Râ l'a mis au monde »

[ « l'état primitif de fils du Soleil » ]

Thot aussi

[ « l'homme aux semelles de vent » ]

Champollion décryptant les hiéroglyphes de Ramsès et de Thoutmès
après ceux de Ptolémée et de 
Cléopâtre :

« Les événements qui ont immédiatement précédé la fameuse séance du 27 septembre 1822 à l'Académie des inscriptions et belles-lettres sont entrés dans la légende.

« Aussi est-il devenu difficile de reconstituer leur authenticité. Ils ont été rapportés par Aimé, le neveu de Jean-François, le fils de Jacques-Joseph. »

« Le 14 septembre, les reproductions de divers reliefs de temples égyptiens que Jean-Nicolas Huyot a fait parvenir à Champollion lui permettent soudain de lire le nom de Ramsès et celui de Thoutmès, [ ... ]

« [ ... ] deux des pharaons les plus prestigieux de l'histoire de l’Égypte.

« Bouleversé par la découverte tant attendue, il court au bureau de son frère, à l'Institut, pour lui annoncer la nouvelle, prononçant la phrase demeurée fameuse : « Je tiens l'affaire ! »

« Et il s'écroule, terrassé par l'émotion [ que Marie-Thérèse Cousin qualifie de syncope dans sa conférence de 2018 pour le Club de l'Histoire de l’Anesthésie et de la Réanimation. ]

« Il est néanmoins sur pied le 20, pour lire la suite de son mémoire sur le démotique à l'Académie. »

« Le texte de l'intervention que Champollion a préparé pour le 27 septembre était d'abord adressé à Silvestre de Sacy.

« Sur le brouillon, le nom de celui-ci a été rayé, pour être remplacé par celui du secrétaire perpétuel de l'Académie, Bon-Joseph Dacier.

« L'écriture n'est pas celle de Jean-François, mais [ celle ] de son frère, Jacques-Joseph. »

Cf. Robert Solé et Dominique Valbelle – La pierre de RosetteLa lettre à M. DacierRamsès aussi, et Thoutmès – (1999) citant Charles-Olivier Carbonell – Jacques-Joseph et Jean-François Champollion, la naissance d'un génie (1972)

« Le deux centième anniversaire de la découverte de la pierre de Rosette pouvait difficilement donner lieu [ en 1999 ] à de grandes festivités en Égypte.

« D'abord, parce que « la pièce antique la plus importante se trouve à des milliers de kilomètres du territoire national », comme le soulignait quelques années plus tôt le Dr Ali Hassan, alors directeur du Service des Antiquités ; [ ... ]

« [ ... ] puis, parce que la découverte a eu lieu pendant l'Expédition française, autre sujet de polémique, encore plus délicat.

« Pour fêter le déchiffrement des hiéroglyphes, n'était-il pas plus simple d'attendre le centenaire de la « Lettre à M. Dacier », en ... 2022 ? »

Cf. Robert Solé et Dominique Valbelle – La pierre de RosetteLe destin d'une pierreL'amertume des Égyptiens (1999) citant The Egyptian Gazette du 18 décembre 1993

Tout en recelant l'image des chevilles d’Hermès que les grecs identifient à Thot représenté par le signe tropique de l'Ibis sacré, « l'homme aux semelles de vent » suggère aussi la contraction des noms pour les dioscures que Rimbaud forme avec Baudelaire.

Représentation aérienne du poète que nous devons vraisemblablement à Verlaine ; celui-là même que « le mystique à l'état sauvage » – selon l'acception de Claudel – voulait rendre à son état primitif de « fils du Soleil ».

« Cela s'est passé. [ Nous savons ] aujourd'hui saluer la beauté. »

« [ Tachons ] de raconter [ sa ] chute et [ son ] sommeil. »

À propos de la conversion de Rimbaud à l'Islam, il faut distinguer trois époques où il emprunte la pérégrination dantesque de la « Divine Comédie » dont il a sans doute prit connaissance dans la traduction de Lamennais (1855) :

- Celle d'une « Saison en enfer » où il évoque « la sagesse bâtarde du Coran » qu'il confond avec la propédeutique d'un rationalisme scientiste qui renvoi dos à dos les dogmes catholiques et les sophismes de la philosophie.

C'est l'époque où il croit voir « très franchement » une usine à la place d'une mosquée...

- Celle de son purgatoire à Aden qui est aussi celle de son acculturation où il réclame à sa mère le Coran de son père et empruntent les us et coutumes des populations locales pour réussir une entreprise commerciale.

C'est l'époque où Pierre Petitfils le décrit « de mœurs et d'esprit mahométan »...

- Celle de son installation à Harar dont nous ne savons pas grand chose et de son supplice où il fini par invoquer dans son agonie « al-Karîm ».

C'est l'époque où il se fait appeler « Abd'u-Llâh » – le Serviteur de Dieu...

« [ ... ] dites-moi à quelle heure, je dois être transporté à bord. »

Lundi 9 novembre 1891

   

    

dimanche 21 novembre 2021

L'énigme du Sphinx

Pour le vingt-huitième cycle du huitième mois de la décade
comprenant la nuit et le jour :

« Les premières évidences concrètes [ des ] travaux [ de Champollion ] concernent les trois types d'écriture égyptienne – hiéroglyphique, hiératique et démotique – dont il considère les points communs et les spécificités. »

« Il résulte de mes rapprochements [ écrit Champollion ] : [ ... ]

1° que l'écriture des manuscrits égyptiens de la seconde espèce n'est point alphabétique ;

2° que ce second système n'est qu'une simple modification du système hiéroglyphique et n'en diffère uniquement que par la forme des signe ;

3° que cette seconde espèce d'écriture est le hiératique des auteurs grecs, et doit être regardée comme une tachygraphie hiéroglyphique ;

4° enfin que les caractères hiératiques – et par conséquent ceux dont ils dérivent – sont des signes de choses et non de sons. » [ autrement dit des idéogrammes ]

Cf. Robert Solé et Dominique Valbelle – La pierre de RosetteTrois écritures parentes – Une simplification des hiéroglyphes (1999) citant Jean-François Champollion – De l'écriture hiératique des anciens Égyptiens (1821)

Mais Champollion déchiffre le cartouche de Ptolémée sur la pierre de Rosette et celle de Cléopâtre sur l'obélisque de l'île de Philæ où l'idéogramme du Lion équivaut à la consonne du Lam (30) arabe.

Or, la positon du Lion que Champollion décrit « au repos » est celle du Sphinx dont l'énigme est celle des lames qui concerne le nombre des générations, leurs âges et leurs classes.

Trente est le nombre des ans pour les générations qui est aussi celui des jours pour les mois et la valeur de la lettre du Sphinx.

Trois est le nombre des âges qui suivent l'ordre de la Tétractys pythagorique en laissant sa décade et son principe à l'enfance : quarante ans pour la jeunesse, trente ans pour la maturité et vingt ans pour la vieillesse parmi les anciens.

Trois est donc aussi le nombre des générations parmi les âges qui s'étendent sur nonante ans là où les classes d'initiation sont au nombre de dix-huit.

Cinq est donc le nombre des années pour les classes d'âge qui seraient au nombre de vingt pour le cours de la vie humaine si on comptait celles de l'enfance.

Mais l'enfance à son propre monde qui n'est ni celui des âges ni celui de la vie embryonnaire et fœtale qui a sa propre existence dans l'ordre des mois et des semaines.

Pour la vie intra-utérine on compte deux semaines d'ovulation, neuf semaines de vie embryonnaire à partir de la fécondation et vingt-sept semaines de vie fœtale.

L'enfance est répartie sur ses deux classes d'âge : quatre ans pour la maternité, trois ans pour la petite enfance, deux ans pour la période de latence et un ans pour celle qui les précède après la naissance.

On peut donc considérer que l'être humain a déjà trois vies personnelles au terme de son existence terrestre : sa vie intra-utérine, son enfance et cette existence qui l'introduit dans une autre existence sous le signe des millénaires et de leur myriade.

« L'écriture phonétique [ conclut Champollion ] exista en Égypte à une époque fort reculée. Elle était d'abord une partie nécessaire de l'écriture idéographique ; [ ... ]

« [ ... ] on l'employait alors à transcrire... les noms propres des peuples, des pays, des villes, des souverains et des individus étrangers... »

Cf. Robert Solé et Dominique Valbelle – La pierre de RosetteLa lettre à M. DacierEn comptant mots et signes (1999) citant les Observations sur l'obélisque égyptien de l'île de Philæ de Jean-François Champollion (1822)

« Aux jeunes gens, les durs travaux ;
Aux hommes mûrs, la méditation et les conseils ;
Aux vieux, la prière et un cœur qui se souvient des dieux. »

[ C'est donc aux shuyukh ou aux presbytes
que revient la prêtrise ou l'imamat pour le mémorial des ancêtres. ]

Hésiode
« Les Travaux et les Jours »
traduit par Marguerite Yourcenar dans
« La Couronne et la Lyre »
1979
   

La vie embryonnaire peut être évaluée à neuf semaines par analogie aux neuf mois de la gestation et ce à partir de la fécondation.

On peut considérer que les embryons appartiennent à ceux qui les produisent et qu'ils en disposent librement au gré des impératifs qui s'imposent à eux.

Permettre l'avortement jusqu'au terme de la gestation élude le statut juridique du fœtus pendant les vingt-sept semaines de son existence qui précèdent sa naissance.

Les six mois qui sont parfois proposés sont en rapport avec la viabilité des prématurés et les trois mois avec la moyenne entre cette proposition extrême et le refus de principe.

Ce principe peut relever des impératifs qui s'imposent à la gestation mais en tout état de cause la loi n'a pas à statuer avant neuf semaines et ne peut statuer qu'en faveur de l'enfant à naître.

   

    

mercredi 17 novembre 2021

Trois perspectives eschatologiques

Pour le vingt-sixième cycle du huitième mois de la décade
comprenant la nuit et le jour :

Nous venons de théoriser trois perspectives eschatologiques : celle du bouddhisme mahâyâna, celle de l'apocalypse johannique et celle que nous qualifions de pythagorique, d'hermétique ou de chevaleresque.

En distinguant la première dont les cycles sont sensiblement différents, nous avons toujours cherché à confondre les deux autres ; non sans constater que les temps des deux témoins (630) ne correspondent pas avec les cohortes de leurs sceaux (600).

Et nous ne doutons pas qu'il existe une forme d'intelligence dans leurs entrelacs dès lors que la perspective apocalyptique des deux témoins s'enchaîne en réalité avec la cohorte orientale du Kali yuga. Récapitulons :

Perspectives
eschatologiques

Valeurs
récurrentes

Soldes
résiduels

Termes
calendaires

Mahâyâna

5 x 500 = 2.500

5 x 50 = 250

2030

Hermétique

4 x 600 = 2.400

192 + 40 = 232

2032

Apocalyptique

2 x 630 = 1.260

600

1860

   
La perspective eschatologique du bouddhisme mahâyâna qui est sans aucun doute la plus ancienne exprime la valeur récurrente des cycles du phénix aux six mille lunaisons (500) avec le solde résiduel de leurs décimes (1/10e).

La perspective pythagorique exprime à partir du calendrier julien les saisons de l'âge de fer que nous identifions à leurs cohortes (600) avec le solde de cet âge qui correspond à la décime du cycle de l'écliptique et celui de sa quarantaine qui la coordonne.

La perspective apocalyptique que nous qualifions d'islamo-chrétienne en l'identifiant à ses deux témoins s’achève avec le raj britannique au terme d'une cohorte initiée par Gengis Khan dans la perspective des dix avataras du manvantara.

Ces trois perspectives eschatologiques n'épuisent pas notre sujet. Le solde de la quarantaine qui caractérise la perspective hermétique et que nous identifions au séjour paradisiaque de Seth ouvre des variations sur la fin des temps.

Mais il est difficile d'en rendre compte dès lors qu'il s'agit de données plutôt secondaires où la valeur des temps (360) qui caractérisent celle des deux témoins au début de la perspective apocalyptique se retrouve projetée vers la fin de sa cohorte orientale.

Dans les généalogies vétérotestamentaires, le nombre des années accordées à Seth après celles d'Adam est « 112 » qui ajoutées aux saisons de l'âge de fer aboutissent à partir du règne de Tarquin l'Ancien en 1912 – c'est-à-dire 120 ans avant 2032.

Cette période de 120 ans qui a son précédent dans la mystique impériale du Saint Empire s'inscrit ici comme le tiers d'un temps qui commence dès 1672 avec une mystique du Sacré-Cœur de Jésus régie par l'esprit d’Élie.

Ce temps est lui-même enchaîné par sa valeur récurrente (360) à un autre événement qui devrait se situer en 1312 et qui correspondrait à la fin du Temple des pauvres chevaliers mais qu'on a déplacé d'un an avec toutes les échéances de son enchaînement.

Ce déplacement – sur 1313 et 1673 puis sur 2033 en passant par 1793 et 1913 – montre qu'il s'agit d'un bricolage du XVIIe siècle corrigeant un modèle antérieur qu'on doit à une Rose+Croix judéo-protestante plutôt régie par l'esprit d'Hénoch.

La figure chevaleresque du templier était sans doute d'un meilleur aloi pour un jésuite du Grand Siècle que celle du cathare que le rosicrucien enchaîne en 1604 au bûcher de 1244 pour appareiller son vaisseau vers la maçonnerie de 1724 puis vers l’adventiste de 1844.

Mais si la périodicité de ces temps eschatologiques qui échappent à leur perspective apocalyptique nous éclaire sur les grandes étapes de leurs entreprises par ailleurs assez troubles, elle ne nous permet pas de conclure avec le modernisme en 1964.

On doit sans doute à Nostradamus le lieu et la formule qui inspirent la Prophétie des papes d'Alphonse Ciacconius depuis la fin du XVIe siècle et qui nous mènent à bon port d'une façon sur laquelle nous ne revenons pas.

Élie, Hénoch ou Seth sont les figures bibliques qu'on identifie à nos deux témoins et ce depuis le Précurseur du premier d'entre eux dont Seth serait comme sa préfiguration dans la Parousie du Nouvel Adam.

Rien n'empêche de lui accorder les années terrestres (112) qui l’insèrent dans l'économie cyclique de la fin des temps et le séjour paradisiaque (40) qui achève cette économie dans la perspective eschatologique de son concourant.

Les Paroles cachées du didyme de Jésus, le Noble Coran et la Prophétie des papes apparaissent ici comme des corpus séthiens marqués par le nombre « 114 » ; tandis que les lames du Tarot (21 x 30) s'inscrivent plutôt dans la perspective orientale du mahâyâna.

Le séjour paradisiaque de Seth serait en quelque sorte le résumer des deux sourates mu'awwidhatân (113 et 114) qui correspondent à la dernière devise pontificale – celle du pape émérite (113) avec la sentence du jugement (114).

La devise de l'antipape qui siège à la fin des temps (112) les précède et doit être interprété comme la fin d'un parcours terrestre pour le dernier fils d'Adam avant qu'il n'accomplisse le séjour paradisiaque dont il rapporte le Graal.

Le Graal des légendes chevaleresques apparaît ici comme un symbole qui exprime la totalité de la manifestation cosmique à la fin du cycle de l'écliptique et quand Seth en devient le détenteur, il accomplit une transfiguration qui devient celle du fils de l'homme.

Les Paroles cachées du didyme de Jésus que nous identifions à Dhû'l-Kifl et à Yuz Asaf n'ont pas conservé cette façon de conclure ; mais on peut se demander si la gémellité des mu'awwidhatân n'est pas tout simplement celle du Christ et de son semblable.

   

    

mardi 16 novembre 2021

L'apocalypse de la Vierge

Pour le vingt-cinquième cycle du huitième mois de la décade
comprenant la nuit et le jour :

« [ ... ] comme les apôtres sortait de la citée de Jérusalem, portant la bière [ vers le tombeau de Gethsémani ] soudain douze nuées de lumière soulevèrent les apôtres ensemble avec le corps de notre Dame [ qu'elles ] transférèrent au paradis. » – cf. § 48

[ Nous ne retenons pas la version du § 48 où la Dame est identifié à « la Mère de Dieu » qu'on peut alors dater du Ve siècle avec le concile d’Éphèse (431). ]

« Après [ que le corps de la Dame ] fut transféré [ au paradis ] voici que nous vîmes tous Élisabeth, la mère de saint Jean le Baptiste, et Anne, la mère de la Dame, Abraham et Isaac et Jacob ainsi que David qui psalmodiait l'Alléluia, [ ... ]

« [ ... ] pendant que tous les chœurs des saints se prosternaient devant les précieux restes de la mère du Seigneur.

« Et [ nous vîmes ] un lieu lumineux, rien n'était plus brillant que cette lumière [ bleue. ]

« Et un parfum suave abondant montait de ce lieu, où avait été transféré son précieux et saint corps, dans le paradis.

« Et s'élevait aussi le chant de ceux qui célébraient de leurs hymnes celui qui [ est ] né de Marie [ le Seigneur. ]

« Aux vierges, et [ à ] elles seules, il était donné d'entendre ce chant si doux qu'on ne pouvait en être rassasié. » – cf. § 49

« Nous, les apôtres, ayant vu le transfert soudain et précieux de son saint corps, nous avons glorifié Dieu qui nous a montré ses merveilles à l'occasion du départ de la mère de notre Seigneur Jésus-Christ.

« Que par ses prières et son intercession [ celles et celle de la mère du Christ ] nous soient accordés, à nous tous sa protection, son soutien et son patronage, dans ce siècle et dans l'avenir.

« Et tous glorifièrent Dieu dans la gloire et la puissance, pour les siècles des siècles. Amen ! » – cf. § 50

[ Nous retenons le manuscrit de Venise où la doxologie du § 50 n'invoque pas « le Fils unique avec son Père et l'Esprit saint » qu'on peut alors dater du IVe siècle avec le concile de Nicée (325). ]

Cf. La tradition grecque de la Dormition et de l'Assomption de MarieDormition grecque du Pseudo-Jean attribuée à saint Jean le Théologien et traduite par Simon Claude Mimouni (2003)

La maternité divine, sa virginité perpétuelle et l'assomption d'une âme immaculée sont les motifs ultérieurs de cette apocalypse qui nous révèle le transfert de son corps au paradis où la Dame s'est endormie dans le trésor du Père – un Dieu unique et véritable.

   

    

lundi 15 novembre 2021

La Dormition de la Mère de Dieu

Pour le vingt-quatrième cycle du huitième mois de la décade
comprenant la nuit et le jour :

« La datation de la Dormition grecque du Pseudo-Jean [ « Discours de saint Jean le Théologien sur la dormition de la sainte Mère de Dieu » ou « Départ de la mère de Notre Seigneur Jésus-Christ » ] reste une question très discutée.

[ « La Dormition grecque du Pseudo-Jean affirme [ et proclame ] la dormition [ ... ] et non l'assomption » [ de la mère du Christ dans son colophon ] [ de la Mère de Dieu pour sa glorification. ] :

« [ ... ] l'âme de Marie est prise par Jésus et placée dans les « trésors du Père » [ et son ] corps [ déposé ] [ par les apôtres ] dans un tombeau [ puis ] transféré au « paradis » [ à travers ] « douze nuées » [ ... ] [ celles des hiérarchies célestes et ecclésiastiques. ]

« [ Elle ] proclame très clairement aussi la doctrine de la virginité de Marie et celle de son intercession. » ] [ L'assomption est interprétée ici comme une résurrection dans l'immortalité. ]

« On a pensé [ pour la datation ] soit au IVe siècle – ou même à une date encore plus ancienne – soit à la fin du VIe siècle, peu avant que l'empereur Maurice ne fixe, par décret, la date de la fête de la Dormition au 15 août.

[ « Si l'on en croit l'historien ecclésiastique byzantin Nicéphore Caliste [ du XIVe siècle ] la fête de la Dormition et de l'Assomption de Marie aurait été fixée au 15 août par l'empereur Maurice (582-602).

« Mais il est évident qu'elle a dû vraisemblablement être déjà célébrée avant cette époque, du moins dans certaines régions de l'Empire byzantin, comme par exemple la Palestine et plus précisément Jérusalem. » ]

« Quelques éléments permettent toutefois une meilleur approximation : au § 42, l'auteur semble vouloir légitimer l'institution de la fête de la Mémoire de la Théotokos – c'est-à-dire de la Mère de Dieu – [ ... ]

« [ ... ] célébration qui n’apparaît pas avant le début du Ve siècle, qui serait donc un terminus a quo ; [ mais le paragraphe n'évoque que son nom et celui de son fils :

« Seigneur, roi des cieux, Fils du Dieu vivant, accueille tout homme qui invoque ton nom afin que ta naissance soit glorifié. » [ ... ]

« Seigneur Jésus-Christ qui es tout-puissant au ciel et sur la terre, avec cette invocation [ celle du nom de son fils ] je supplie ton Saint Nom [ Iesous ] : [ ... ]

« [ ... ] en chaque temps et lieu où l'on fera mémoire de mon nom [ Marie ] sanctifie ce lieu [ en son temps ] et glorifie ceux qui te glorifient par l'intermédiaire de mon nom [ Marie ] en acceptant d'eux toute offrande, toute supplication et toute oraison. » ]

« [ ... ] au § 37, l'auteur indique que la mort de Marie eut lieu un dimanche, sans qu'il soit question de la fête de la Dormition de la Théotokos, [ celle du 15 août ] [ ... ]

« [ ... ] célébration qui, elle, n’apparaît pas avant la fin du Ve ou le début du VIe siècle, ce qui donnerait [ avec la sanctification du jour dominical ] un terminus ad quem.

[ « Vous savez [ c'est l'Esprit Saint qui parle aux apôtres ] que c'est un dimanche [ celui de l'Annonciation ] que la bonne nouvelle fut annoncée par l'archange Gabriel à Marie ; [ ... ]

« [ ... ] un dimanche [ celui de la Nativité ] que le Seigneur est né à Bethléem [ dans la grotte de Dionysos et de Sémélé ] ; [ ... ]

« [ ... ] un dimanche aussi [ celui des Rameaux ] que les enfants de Jérusalem sortirent à sa rencontre avec des branches de palme en disant : « Hosanna [ in excelsis ] béni celui qui vient au nom du Seigneur ; [ ... ]

« [ ... ] un dimanche encore [ celui de la Résurrection ] qu'il ressuscita des morts ; [ ... ]

« [ ... ] un dimanche qu'il doit venir pour juger les vivants et les morts ; [ ... ]

« [ ... ] et un dimanche enfin [ celui de la Dormition ] qu'il doit venir du ciel pour glorifier et honorer le départ de la sainte et glorieuse vierge qui l'a enfanté. » ]

« Ainsi, il semble possible de dater la Dormition [ grecque ] du Pseudo-Jean entre le début du Ve et le début du VIe siècle ; [ ... ]

« [ ... ] la dater du IVe siècle est impossible car à cette époque la fête de la Mémoire de la Théotokos [ à laquelle ni le colophon ni la célébration dominicale ne font référence ] n'est pas encore attestée.

« Ajoutons qu'étant donné l'absence, en grec, de témoignage homilétique concernant le sort final de Marie durant tout le Ve siècle, il serait préférable de placer ce texte au cours du VIe siècle, à la rigueur vers la toute fin du Ve ou le tout début du VIe. »

[ Mimouni note que le rite de tierce qui apparaît au § 21 dans le transport de l'apôtre Marc n'autorisent pas à envisager une date antérieure. Tierce est le troisième office de la journée liturgique qu'on célèbre à la troisième heure.

Cet office ne lui paraît pas attesté avant le VIe siècle, voire l'extrême fin du Ve. Ce qui nous paraît peu vraisemblable pour la source orientale... ]

Cf. La tradition grecque de la Dormition et de l'Assomption de Marie pour la présentation et la traduction de la Dormition grecque du Pseudo-Jean par Simon Claude Mimouni et Sever J. Voicu (2003)

On peut argumenter l'antériorité d'un texte syriaque « vers une date encore plus ancienne » pour le colophon qui n'envisage pas la maternité divine de la mère du Christ ; sans pour autant remonter jusqu'au modèle théologique du pseudépigraphe.

Ce texte originel constituerait le « Transit de Marie », c'est à dire son transfert au paradis à travers douze nuées de lumière que Mimouni qualifie de véritable petite « Apocalypse de la Vierge » dont il ne resterait que le résumé qui l'abrège après sa déposition au tombeau.

Pour les douze nuées de lumière, nous ajoutons aux hiérarchies célestes et ecclésiastiques la consolation qui précède la confirmation des baptisés dans leur catéchuménat et la conformation séraphique au Christ de ses sceaux dans la sainteté.

Pour la déposition du corps de Marie au tombeau que le transit court-circuite, le texte grec la situe à Gethsémani là où la tradition hiérosolymite localise son tombeau et non dans le maqâm marial d'Artémis qui la fait vivre à Éphèse avec son fils adoptif.

   

    

samedi 13 novembre 2021

La Déisis

Pour le vingt-troisième cycle du huitième mois de la décade
comprenant la nuit et le jour :

« Selon une tradition chrétienne, attestée dans les Actes des Apôtres, après l'Ascension de Jésus, les apôtres sont descendus du mont des Oliviers pour se rendre au lieu dit du Cénacle, où ils ont attendu la venue de l'Esprit Saint dans la prière, [ ... ]

« [ ... ] « avec quelques femmes, dont Marie la Mère de Jésus, et avec les frères de Jésus » [ Ac 1, 14 ] – c'est la dernière fois que l'on nomme Marie dans les écrits canoniques.

« Autrement dit, d'après la documentation chrétienne la plus ancienne, on ne sait pas combien d'années Marie a encore vécu, ni où elle est morte, ni même si elle est morte...

« Tel est du moins l'avis d'un auteur généralement bien informé comme Épiphane de Salamine dans les années 370-380. » [ cf. Panarion 78 ]

[ « ... dans le meilleur des cas [ les plus anciennes attestations littéraires [ sur le sort final de Marie ] ne sont pas antérieures ] à la seconde moitié du cinquième siècle, au lendemain du concile de Chalcédoine de 451. » ]

[ « ... le culte marial a commencé à se développer [ ... ] après le concile d'Ephèse de 431, au cours duquel Marie a été officiellement proclamée « Mère de Dieu » – en grec, Théotokos. » ]

« Il peut cependant paraître curieux que la tradition chrétienne des quatre premiers siècles, pourtant si friande de récit sur le sort final des saints ou des martyrs [ ... ]

«  – comme par exemple les récits sur l'invention du chef de Jean le Baptiste, dont pas moins de trois exemplaires différents ont été retrouvés –

« [ ... ] n'ait jamais soufflé mot du devenir de Marie. »

[ Il n'y a donc pas d'objection à ce que le chef du Précurseur soit à la fois à Damas, à Amiens ou à Saint Jean d'Angéli et que l'une ou l'autre de ces effigies ait pu servir pour la face antérieure du Baphomet dans les commanderies templières. ]

Cf. La tradition grecque de la Dormition et de l'Assomption de Marie introduite par Simon Claude Mimouni et Sever J. Voicu (2003)

Dans la classification apocryphe des pseudépigraphes, on distingue à propos du Pseudo-Jean auquel on attribue une Dormition Jean le Théologien et Jean l’Évangéliste.

Le Théologien est l'auteur d'une épître canonique – la première des trois épîtres qu'on attribue à Jean l'Ancien, c'est à dire à Marc d'après le récit des Actes des apôtres à Théophile sur l'évasion de Pierre.

Il serait également l'auteur du Prologue d'un évangile canonique – le quatrième – qui est celui du disciple que Jésus aimait – Lazare d'après le récit de cet évangile.

La figure johannique de l’Évangéliste reste problématique si on l'attribue à l'un des apôtres – celle du fils de Zébédée que Marc qualifie avec son frère [ Jacques ] de Boanergès [ les fils du Tonnerre ] qui serait l'auteur de l'Apocalypse des deux témoins.

C'est donc au Théologien qu'il faut adresser le pseudépigraphe du Pseudo-Jean qui apparaît ici avec la Dormition comme un prolongement des Actes des apôtres à Théophile.

L'apocalypse qu'on attribue à l’Évangéliste annonce un second témoin qu'on retrouve chez les scribes et les pharisiens du quatrième évangile comme celle du Sceau des prophètes pour les musulmans.

Et au-delà du second témoin, celle d'un dernier avatar pour la cohorte orientale du Kali yuga – sa quatrième cohorte qui précède la fin des temps apocalyptiques :

« 2 x 630 = 1260 » et « 1260 + 600 = 1860 »

Quelque soit la façon dont on envisage la fin des temps – le mahâyâna théorisant cinq périodes de 500 ans qui s'étendent pour l'ère chrétienne de - 720 à 1780 – cette fin doit être inférieure à la valeur de ces temps de 360 ans – ici « 5 x 50 » jusqu'en 2030.

C'est la tradition pythagorique et hermétique du taṣawwuf akbarien – celle qu'on identifie à Hénoch ou à Idrîs – qui aboutit avec le Sceau des saints muḥammadiens au terme des quatre saisons de l'âge de fer en 1800.

C'est à ce terme qu'on accorde un solde de 192 ans qui complète les quatre cohortes d'un Kali yuga de 2.592 ans – « 360° x 72 ans = 25.920 » et « 25. 920 / 10 = 2.592 = (4 x 600) + 192 » – avec la quarantaine qui revient à Seth dans l'au-delà.

On retrouve cet au-delà dans la tradition chevaleresque évoqué par Victor-Émile Michelet où Seth se présente comme l'héritier d'Adam et la comme la préfiguration du Christ avant sa Parousie pour laquelle il restaure le Graal – « 1800 + 192 + 40 = 2032 ».

Qu'est-ce qui passe ici si tard
Compagnons de la Marjolaine ?
Qu'est-ce qui passe ici tard
Gai ! Gai ! Beau chevalier ?

C'est le chevalier du roi
Compagnons de la Marjolaine !
C'est le chevalier du roi
Gai ! Gai ! Dessus le Gué !

Que demande le chevalier
Compagnons de la Marjolaine ?
Que demande le chevalier
Gai ! Gai ! Beau chevalier ?

Une fille à marier
Compagnons de la Marjolaine !
Une fille à marier
Gai ! Gai ! Dessus le Gué !

Qu'est-ce que vous lui donnerez
Compagnons de la Marjolaine ?
Qu'est-ce que vous lui donnerez
Gai ! Gai ! Beau chevalier ?

De l'or, des bijoux assez
Compagnons de la Marjolaine !
De l'or, des bijoux assez
Gai ! Gai ! Dessus le Gué !

Elle n'est pas intéressée
Compagnons de la Marjolaine !
Elle n'est pas intéressée
Gai ! Gai ! Beau chevalier !

Mon cœur je lui donnerai
Compagnons de la Marjolaine !
Mon cœur je lui donnerai
Gai ! Gai ! Dessus le Gué !

Dans ce cas là choisissez
Compagnons de la Marjolaine !
Dans ce cas là choisissez
Gai ! Gai ! Beau chevalier !

Nous adaptons les vers retranscris par Victor-Émile Michelet en Préambule du Secret de la chevalerie pour le personnage du chevalier dans la légende et dans l'histoire (1985)

   

    

mercredi 3 novembre 2021

Le facteur immuable

Pour le vingt-deuxième cycle du huitième mois de la décade
comprenant la nuit et le jour :

Nous avons déjà noté le rapport qui existe entre le produit et les facteurs de l'équation qui organise les générations dans la généalogie du Christ depuis Abraham en comptant un nombre d'années pour chaque génération : « 3 x 14 = 42 » et « 42 x 30 = 1.260 ».

C'est ce rapport qui ouvre le Nouveau Testament dans l'évangile de Matthieu qu'on retrouve dans le décompte apocalyptique des deux témoins comme celui des jours (30) et des mois (42) qui correspondent à un certain nombre de temps.

Comme nous connaissons le nombre des jours (1.260) qui correspondent à celui des ans pour un même ensemble (42) sur celui des mois (30) et des générations (30), nous connaissons aussi la valeur des temps (360) et leur nombre : « 1.260 / 360 ».

Ce qui fait douze mois de trente jours par an pour les temps et pour nos deux témoins, le nombre des années (1.260) qu'on divise par celui des témoins (2) ; ce qui fait 630 par témoin : « 12 x 30 = 360 » et « 1.260 / 2 = 630 ».

Mais il y a un autre rapport entre ces nombres qui correspondent avec un facteur au nombre « 9 » dans l'opération de leur symétrie qui est démontrable par la soustraction de la valeur des temps (360) au nombre des années (630) qu'on accorde aux témoins.

La différence de cette soustraction (270) donne alors comme facteur du produit un multiple de ce nombre (9) qui est ici celui des jours (30) et des années (30) pour les mois et les générations qui nous sont proposés : « 9 x 30 = 270 ».

Rappelons que ce nombre (9) est toujours le facteur d'un produit pour toutes les symétries de la soustraction et que ce facteur est l'indice modulaire des produits et des sommes dans la réduction des facteurs de la multiplication et des termes de l'addition.

La première symétrie n’apparaît pour les nombres naturels qu'avec la somme des six premiers nombre (21) et la différence entre ses termes (9) est alors le facteur immuable de toutes les symétries qui produit ensuite le nombre des mois (42) et des générations (42).

Le facteur complémentaire (2) est alors le second puisque le facteur immuable (9) apparaît avec le premier : « 21 - 12 = 1 x 9 » et « 42 - 24 = 2 x 9 ».

Il y a là une image des complémentaires qui est celle du Tao telle qu'elle apparaît déjà avec les vingt-quatre heures du jour et de la nuit entre les termes élémentaires de ces soustractions où le petit d'entre eux (12) est aussi celui de la triade avec ses cohortes.

La triade apparaît ici comme un centre entre deux limites dont l'extension parcoure deux périodes symétriques dans un système sexagésimal où ces limites s'expriment comme le « 1 » et le « 2 » qui constituent le nombre « 12 ».

   

 les quatre opérations de l'arithmétique élémentaire 

 les facteurs du produit 

 la multiplication 

 les termes de la somme 

 l'addition 

 les termes de la différence 

 la soustraction 

 les quantités du quotient 

 la division 

 les quantités du quotient sont le dividende et le diviseur