mercredi 27 octobre 2021

La quête du rivage

Pour le vingtième cycle du huitième mois de la décade
comprenant la nuit et le jour :

Nous venons de recenser les écueils qui obscurcissent la quête du rivage :

- l'introduction du Tsade (90) dans les écritures sémitiques

- l'introduction du Zéro parmi les nombres imaginaires

- la modification du Janus dans le calendrier julien

- la transformation du Phénix pour le Kali yuga

Il y a sans doute une raison pour laquelle le Tsade (90) se trouve sur la dix-huitième lame du Tarot de Marseille qui est consacrée à la Lune.

Cette indication doit néanmoins être circonstancié : Falconnier l'attribue à la Nuit sur une vingt-deuxième lame et Christian l'attribue au Crépuscule sur celle de Lune (18) avec sa valeur (90) que Falconnier identifie au Zéro (0).

Mais les quatre lames qui la précèdent montrent que Falconnier prend en compte sa valeur (90) dans l'ordre où elle se trouve chez Enel et chez Wirth.

Sa place (XVIII) et sa valeur (90) sont évidemment celles de l'alphabet hébraïque avec lequel elles sont coordonnées et c'est la Lune qui doit retenir ici notre attention.

Son phonème est un composé du « Tav » (400) et « Shin » (300) qui achèvent l'alphabet hébraïque bien que sa valeur (90) soit un déplacement du « Tet » (9) dans son ennéade qui correspond à la place qu'on lui donne.

Il n'y a pas de raison de lui attribuer le « Samekh » (60) bien que sa correspondance en grec – le « Xi » (60) – associé avec le « Kappa » (20) correspond au même déplacement – celui du « Stigma » (6) – qui est une variante du « Digamma » (6).

Falconnier note « T-S » (0) – la Nuit (XXII) – et le place à la suite du « S » (300) – la Couronne (XX) – et du « T » (400) – l'Athée (XXI) – avec la même inversion des lettres entre le « Tsade » (90) et le « Stigma » (6).

On peut lire « ST » + « Gamma » (3) où les deux phonèmes ont la valeur de deux Gamma (2 x 3) et « TS » + « Dalet » (4) qui se place devant les quatre dernière lettres : « Qof » (100) – « Resh » (200) – « Shin » (300) et « Tav » (400).

Enfin, on accorde au « Sampi » (900) une valeur qui outrepasse celle de l’Oméga (800) à partir d'un déplacement du « Thêta » (9) vers le « Qoppa » (90) dont la valeur est celle du « Tsade » (90).

La dix-huitième lame du Tarot de Marseille est par conséquent en correspondance avec celles du Monde (XXI) et du Mat dans une inversion des lettres hébraïques chez Wirth qu'Enel énumère dans l'ordre de l'alphabet.

La Couronne (XX) et l'Athée (XXI) chez Falconnier, celle des Mages (XXI) et le Crocodile (0) chez Christian leur donnent des valeurs en correspondance avec des lettres latines ou égyptiennes – « Sichen » (300) et « Thou » (400) – qui respectent cet ordre.

La clef de toutes ces énigmes est peut-être au pied des Chrismes où les deux cédilles d'un « Stigma » (6) enlacent le pied d'un « Tau » (300) qui s'élève entre un « Alpha » (1) et un « Oméga » (800) parfois jusqu'à la anse d'un « Rho » (100).

Wirth n'a pas voulu représenter le « Resh » (200) sur la lame du « Jugement » (XX) et c'est une énigme de plus puisque la anse du « Rho » (100) représente sur le Chrisme le Crâne du Golgotha qui correspond à son idéogramme hébraïque..

Les cédilles du « Stigma » (6) représentent ici les anneaux d'un Serpent qu'on a cloué sur un Poteau semblable au « Tau » (300) ou à la Croix pour la treizième lunaison sidérale dans sa maison zodiacale chassée de l'année synodique.

Il y aurait bien un rapport entre la Lune et la modification du Janus dans le calendrier julien où on lui ajoute dix jours en passant de cinquante à soixante jours pour une année de 365 jours – « (12 x 30) + 5 » – contre celle de Romulus – « [ (10 x 29,5) + 50 ] + 5 = 355 ».

En fixant la valeur synodique des lunaisons qu'on retrouve dans le calendrier de l'hégire avec une alternance des mois de vingt-neuf ou trente jours, celui de Romulus conserve une décade avec son Janus originel et des jours complémentaires.

En donnant au Janus des mois semblables à ceux de la décade, le calendrier julien édifie une série duodécimale mais en perdant un rapport qui devait exister entre les cinquante jours du Janus et les cinq cents ans du Phénix aux six mille lunaisons.

Le Phénix s'étendra à partir de là et rétrospectivement sur une cohorte de six cents ans et il y en aura quatre semblables aux saisons pour un Kali yuga de 2.592 ans avec 192 années complémentaires.

Cette analogie avec les saisons s'impose parce qu'elle est déjà présente dans la métaphysique des mystères orphiques ou dionysiaques semblable aux étapes d'une remonté vers l'âge d'Or pendant l'âge du Fer.

Notre entreprise n'a de sens que dans la perspective d'une telle métaphysique où la saison dédiée à Saturne qu'il faut mettre en correspondance avec le Kronos de l'âge d'Argent est souvent confondue avec le retour d'un âge d'Or qu'elle précède.

Les cinq jours complémentaires (5) qui apparaissent dans le calendrier julien comme dans celui de Romulus sont eux aussi distribués au gré des saisons et pouvaient être mis en relation avec ceux du Janus (50) et du Phénix (500).

Et il est probable que la modification du Janus (60) avec la transformation du Phénix (600) s'accompagne de l'introduction d'un sixième jour complémentaire (6) qui entraînera aussi l'apparition d'un jour bissextile en rapport avec la valeur originelle du cycle – « 365,242 ».

C'est sans doute la raison pour laquelle Jules César et Auguste apparaissent au milieu de la décade avec les mois de Juillet et d'Août qui sont précisément les cinquième et sixième mois à partir des quatre qui ont gardé pour leurs noms l'ordre de leurs nombres.

   

[ C'est la Mère du Monde de Rɶrich ]

    

lundi 25 octobre 2021

Le Point et son Trait d'union

Pour le dix-neuvième cycle du huitième mois de la décade
comprenant la nuit et le jour :

On peut identifier le Pôle au Point diacritique – celui qui est sur la lettre « I » que la numération romaine identifie à la monade bien qu'elle ne soit que la dixième lettre avec la décade et que le graphisme arabe l'identifie à la première ; c'est-à-dire à la lettre « A ».

Grec

Araméen

Arabe

 « Alpha » (1) 

 « Aleph » (1) 

 « Alif » (1) 

 « Iota » (10) 

 « Yod » (10) 

 « Yâ » (10) 

On peut aussi l'identifier à un Axe vertical qui traverse un Trait d'union définit comme un Point en extension qu'on retrouve au centre de la lettre « A » et au sommet de la lettre « T ».

Grec

Araméen

Arabe

 « Tau » (300) 

 « Tav » (400) 

 « Tâ » (400) 

Comme élément central de la décade ce Trait d'union à la valeur numérale de la lettre « H » que le grec identifie à sa voyelle.

Grec

Araméen

Arabe

 « Epsilon » (5) 

 « He » (5) 

 « Hâ » (5) 

Le Trait d'union délimite la face antérieure du carré – celle qui définit le Pôle comme étant l'une de ses limites et fait d'elle une théophanie du l'Unique.

Cette théophanie qualifie le Pôle comme étant à la fois le Premier des deux et les deux à la fois quand Il qualifie le Second pour être le Dernier.

Le Pôle s'exprime alors dans sa décade comme étant à la fois l'Unique (I), le Premier (I) et le Dernier (II) à partir des quatre qui constituent sa base.

 « 10 = 1 + 2 + 3 + 4 » 

La décade est en effet décrite comme étant à la fois la somme des quatre qui organise la quadrature du Cercle et celle des paires qui organise son cadran dans un Pentacle.

 « (1 + 9) + (2 + 8) + (3 + 7) + (4 + 6) + (5 + 5) = 50 » 

Chaque paire produit ici une décade qui exprime dix fois le nombre d'Or dans un pentagramme en coupant chaque droite à deux reprises en deux segments inégaux.

Le rapport entre ces segments est alors semblable à celui qui régit le plus grand d'entre eux avec la droite introduisant une adéquation entre le Tout et ses parties.

Le Tout est ici une expression de la décade qui exprime le Tao avec ses deux phases qui sont comme le Jour et la Nuit.

C'est la raison pour laquelle la somme du nombre Six (21) qui est une expression arithmétique du Cercle exprime aussi pour la dîme les deux phases d'un Tout.

Cette expression apparaît en effet dans toutes les mesures de l'espace et du temps soit sur une base sexagésimale (36) soit en alternance avec le système décimal (60).

Et ce Tao est une expression du Tau (300) qui sert d'Oméga comme dernière lettre d'un alphabet originel que la Tradition primordiale qualifie de solaire ou de syriaque.

Mais l'introduction du Tsadé (90) dans les langues sémitiques et du Zéro (0) dans les nombres imaginaires perturbent notre appréhension de sa poétique.

Nous avons vu que les vingt-quatre heures du jours et les six jours de la semaines entrent dans la même considération en passant par des phases qui en font douze.

Les semaines comprennent alors quatorze phases qu'on franchit par six sur trois semaines qui en font quarante-deux avant d'en faire le tour.

Et ces nombres prennent une autre proportion quand ils s'étendent sur celui des jours ou des ans (30) pour les mois ou les générations (42) – ce qui fait alors sur un an (360) la moitié d'une semaine (1.260).

Les heures du jours sont divisés en phase et par quartier qui sont comme les saisons de l'année en rapport avec un nombre de lunaisons (6.000) qui deviendront des années (600) pour les théophanies de l’Hermès trismégiste dans ses Triades.

Ici aussi, la modification du Janus qui introduit la décade des mois dans le calendrier julien et la transformation du Phénix aux six milles lunaisons pour le Kali yuga éprouvent notre compréhension.

Mais nous voulons croire à la providence qu'introduisent ces écueils à l'heure des marées sur la probabilité des îles et des oasis.

   

    

dimanche 24 octobre 2021

at-Tawḥid al-Imân

Pour le dix-huitième cycle du huitième mois de la décade
comprenant la nuit et le jour :

Le premier des quatre piliers de la théosophie sheykhie apparaît à la fois comme comme le « Tawḥid » qui génère le Noble Coran et comme le Sceau des prophètes qui génère l'Imam dans sa Maison – « al-Bayt » – à partir de Fatima Zohra.

À partir de ces quatre piliers – « awtâd » – la théosophie sheykhie ajoute le « Bâb » en identifiant le « Tawḥid » au Sceau des prophètes ; le « Bâb » étant alors l'intercesseur entre l'Imam caché et les croyants.

Il occupe la place du Calife auprès du Pôle caché dans la « tarîqa » ḥammadienne du Sceau des saints muḥammadiens auquel on attribue ici une réalité occulte que le Point du Bayân a voulu manifester en 1844.

Le Sheykh al-Akbar identifie ces piliers aux angles – « arkân » – de la Ka'ba en les définissant dans ses « Futuhat » comme la Foi – « al-Imân » – la Sainteté – « aw-Wilâya » – la Prophétie – « an-Nubuwwa » – et la Mission prophétique – « ar-Risâla ».

Ils forment alors la base – « ad-Dâ'im » – du temple de la Tradition primordiale – « al-Bayt ad-Dîn al-Qayyûm » – cette Tradition – « ad-Dîn » – comprenant à la fois la religion et sa spiritualité – « aẓ-Ẓâhir » [ wa ] « al-Bâṭin ».

La Foi correspond ici au « Tawḥid », la Prophétie au Sceau des prophètes, la Mission prophétique au Noble Coran et la Sainteté à l'Imam ; ce qui confirme notre distinction entre les deux premiers piliers qui sont liés par la théosophie sheykhie.

C'est donc dans l'ordre de la Sainteté que celle de l'Imam du Tawḥid – le Muḥyi'd-Dîn – s'étend au Sceau des saints muḥammadiens – le Qutb al-Maktum – puis au Sceau de la sainteté universelle – « al-Mâlik Yawm ad-Dîn » : Sayyidina 'Isâ ibn Maryam.

On peut identifier les douze apôtres de l'église chrétienne aux douze imams de l'imamisme akhbarien et aux quatorze immaculés en leur ajoutant le Christ et sa Mère comme on ajoute aux imams « alawite » le prophète et sa fille.

Mais il semble que la tradition gnostique des Paroles cachées ait préféré le didyme de Jésus – Dhû'l-Kifl – à la Mère du Christ avant même qu'elle ne devienne Celle de Dieu ; non sans laisser quelques traces sur les « alides » et les « ahl al-Ḥaqq ».

Nous pouvons en dire autant pour les quatre évangiles qui sont comme les quatre piliers du Nouveau Testament et qu'on identifie aux quatre figures du Vivant d’Ézéchiel : l'Ange pour Matthieu, le Lion pour Marc, le Bœuf pour Luc et l'Aigle pour Jean.

Au centre de ces figures, le Vivant c'est le Christ et c'est aussi ce qu'il faut comprendre quand le Point du Bayân ajoute aux quatorze immaculés ceux avec lesquels ils forment les dix-huit lettres du Vivant – « al-Ḥayy ».

Ces lettres ne font référence qu'à la valeur numérique de ce Nom puisqu'elles ne sont que deux – le « Ḥa » (8) et le « Yâ » (10) – pour désigner avec le « Bâbu'l-Bâb » et le Point du Bayân le second point du Bâb.

Pour les quatre évangiles, nous pouvons dire que l'Aigle et l'Ange forment sa face antérieure – celle où se trouve le Pôle entre ses deux colonnes – c'est à dire le Pôle et son ange ; la face postérieure étant liée à ses capacités d'extensions.

Par capacité d'extension nous entendons la Prédication aux Juifs – celle de Marc que nous identifions aux épîtres de Jean l'Ancien – et la Prédications aux Païens – celle de Luc qu'on identifie aux Actes des apôtres et aux épîtres de Paul.

Ce qui signifie que le Pôle se trouve dans la Prédication universelle du quatrième évangile et dans l'annonce du second témoin par l'Apocalypse de Jean ; en deçà des développements théologiques du Théologien qui introduit le Prologue johannique.

D'autres exemples peuvent être évoqués tels que les quatre prophètes immortels, les quatre pairs de la Sainte Ampoule (496), les quatre bâb de l'Imam caché (942) ou les quatre docteurs de l’Église médiévale (1295) ...

Rappelons simplement que Jésus à dit : « Je suis la Voie – « at-Tarîqa » – la Vérité – « al-Ḥaqq » – et la Vie – « al-Ḥayy ». « Maranatha ! » – « Viens Seigneur Jésus ! » ... Et que sa grâce soit avec nous – cf. Jean XIV 6 et Ap XXII 20 et 21.

   

    

jeudi 21 octobre 2021

Le Pôle et son ange

Pour le dix-septième cycle du huitième mois de la décade
comprenant la nuit et le jour :

Si nous nous tournons vers la hiérarchie initiatique du « tassaruf » akbarien nous retrouvons les quatorze immaculés que l'imamisme akhbarien identifie aux douze imams avec le Pôle de la Maison du prophète – Fatima Zohra – et son Sceau.

Le douzième imam apparaît alors comme celui du « tawḥid » qui constitue le premier Pilier de la théosophie sheykhie en-deçà du Noble Coran, de l'Imam et du Bâb et par rapport auquel le Sheykh al-Akbar se présente comme le frère du Saint Livre.

Le Tawid assume par rapport à leur gémellité la place que l'Imam caché occupe dans la théosophie sheykhie ; c'est-à-dire celle du Pôle qu'occupait la fille du prophète et dont seul le Bâb aurait désormais la pleine connaissance.

Pour les « bayanis » qui ont identifié le Bâb à l'auteur du Bayan, le Pôle caché est Celui que Dieu doit manifester et l'auteur des Paroles cachées que le Christ à confié à son didyme Dhû'l-Kifl selon toute vraisemblance, c'est-à-dire Yuz Asaf.

Celui que Dieu doit manifester dans le Bayan, c'est le Pôle qui doit correspondre à la suite du Pôle caché à la Parousie du Sceau des saints – non pas celui des saints muḥammadiens dont l'Imam du tawḥid à la ressemblance mais celui de tous les saints.

Le Sceau des saints muḥammadiens assume le caractère occulte de son imamat quand il apparaît comme le Pôle caché ; tandis que Celui que Dieu doit manifester dans le Bayan est le Pôle d'une révélation qui s'identifie avec le Vivant – al-ayy.

Dans cette identification avec le Vivant, il apparaît comme le Nouvel Adam qui assume la lieutenance califale du Christ à la suite de celle que le Noble Coran attribue au père de Seth avec celle de Dâwûd qui devient par là-même celle d'al-Malîk au jour du Jugement.

Parmi la hiérarchie initiatique du « tassaruf » akbarien, on compte sept substituts qui doublent les sept pôles effectifs de leur plérôme avec les quatre piliers qui soutiennent la base de toutes leurs représentations.

Sur un plan anthropologique nous identifions ces quatre piliers aux quatre saintes femmes qui entourent le Sceau des prophètes pour au moins deux d'entre-elles : le Sceau des prophètes apparaît alors comme leur Pôle entouré de ses deux imams.

On voit que le Pôle de la Maison du prophète est ensuite recruté parmi ces imams et que ces imams sont eux-mêmes issus de leur base ; ce qui explique qu'ils s'en dissocient au sein du plérôme après leur avoir été associés.

Sur un plan architectonique nous évoquons les quatre angles de la Ka'ba et celle de la façade de la cathédrale Notre-Dame à Paris avec ses deux tours qui prolongent en quelque sorte les deux angles supérieurs.

Parmi les quatre angles de la Ka'ba, nous savons que celui de la Pierre Noire qui est orienté vers le Mont Arafat indique le Pôle du pèlerinage. C'est pourquoi, on peut s'interroger sur la flèche de Notre-Dame qui rompt avec sa représentation médiévale.

Après tout, cette flèche n'est pas plus désaxée par rapport à la façade de la cathédrale que le Mont Arafat par rapport au cube de la Ka'ba ou que le Sceau des prophètes dans son ascendance avec le Pôle des gens de sa Maison.

On en comprend facilement le Principe si cher aux compagnons qui on réalisé leur chef d’œuvre en édifiant son sommet ; mais d'où vient que les bâtisseurs du Moyen-âge ne l'aient pas intégré à leur projet initial ?

D'après nous, il s'y trouve déjà mais inclus parmi deux semblables avec lesquels il se manifeste comme le premier d'entre eux. Et son édification ultérieure au-delà des tours sur la croisée ne fut dès lors qu'un manque d'intelligence.

Bien sûr cette malignité ne devient démoniaque qu'avec la Tour Eiffel puis par ailleurs avec la flèche de Ground Zero dont la pointe est privée de son axe comme un pyramidion sans pyramide.

Quand l'Amin intégra la Pierre Noire dans le nouvel édifice de la Ka'ba, il la fit porter sur un draps blanc jusqu'à l'angle d'Arafat par quatre nobles Quraych ; montrant par là-même sa parfaite intelligence dans ce qu'il était en train d'accomplir.

La Ka'ba quand elle se prolongeait sur son Hijr n'en comprenait que deux  vers Arafat et vers le Yémen  et le Sheykh al-Akbar fit précéder la Sagesse incomparable de Muammad par celle de Khâlid qui eût été prophète si son peuple ne l'eût pas rejeté.

La pierre qu'on rejeté les bâtisseurs est devenue une pierre d'angle cf. Ps CXVIII 22 etc.

   

    

mardi 19 octobre 2021

Clémence

Pour le seizième cycle du huitième mois de la décade
comprenant la nuit et le jour :

Tu brise le vase
Tu y mets de l'eau
L'eau est répandue sur mon aube
Je célèbre un nouveau matin

Pour Sagesse et Clémence – à propos desquelles nous allons garder le Secret puisque nous sommes le seul à les avoir vu conjointes – notons que la conjonction est toujours une théophanie de l'Unique.

Ce qui n'est pas sans rapport avec la théorie de l'image poétique chez Reverdy qui articule par analogie la conjonction des semblables comme les mages de la tradition hermétique articulaient déjà celle des contraires.

Elle exprime sur base d'une ressemblance ou d'une complémentarité son unicité où l'un des deux est alors le premier qui apparaît avec le second sans qu'il soit possible de déterminer lequel des deux permet à l'autre d'apparaître comme tel.

Mais on peut dire qu'avant l'apparition du second, le premier était déjà l'Unique en deçà de sa manifestation dans la conjonction qui s'exprime sur un plan architectonique dans l'architecture originelle de la cathédrale Notre-Dame à Paris.

Nous avons déjà indiqué sa ressemblance avec le cube de la Ka'ba du Hedjaz où elle sert de Point focal pour la France et en réalité pour toute la chrétienté sur un modèle qui en deçà de ses tours sommitales inscrit sa façade dans un carré.

L'édification d'une flèche – avec celle de la Tour Eiffel qui nous apparaît ici comme la réplique d'une excroissance industrielle monstrueuse – et sa destruction par le feu pose la question d'une représentation impossible d'un point de vue conceptuel.

Et c'est la question que posait déjà en 2001 la destruction des tours jumelles du World Trade Center à Manhattan avec l'édification d'une flèche sur Ground Zero à la place des deux colonnes de Gibraltar qui barraient le sigle du Dollars américain.

Dans la modification du sigle qui l'accompagne, la dualité des piliers marquait une limite qu'on retrouve à la fin d'une série ou d'un intervalle avant l'invention du zéro là où la flèche marque une origine sur le plan d'une immanence qui caractérise sa perpétuité.

Sa représentation symbolise une transgression de l'étendue que la limite inscrit dans la durée en incluant dans son dispositif la transcendance d'un espace éternel qui ne peut être que cyclique et qu'on se représente au centre de sa contingence.

Le viol de cette contingence qui coïncide avec le carré – sur la base de son équation où un intervalle est toujours réductible à quatre entre une origine et sa limite – était déjà celui qui apparaît à Genappe sur la bannière de la pierre votive du Lothier :

« PLUS ULTRA » pour « NON PLUS ULTRA »

Mais la transgression ne visait alors que le déplacement des colonnes sur lesquelles étaient accrochées les bannières avec leur devise telles qu'on les représente par la lettre « S » pour le sigle monétaire et qui incluait depuis leurs « colonies ».

Ce que vise désormais la destruction des tours jumelles depuis l'édification de la Tour Eiffel avec celle de la flèche de Ground Zero, c'est un monde sans limite ; et ce faisant la destruction d'un monde en-deçà des colonnes et à l'hombre des tours de Notre-Dame.

   

    

samedi 16 octobre 2021

Sagesse

Pour le quinzième cycle du huitième mois de la décade
comprenant la nuit et le jour :

Revenons vers les quatre déclarations solennelles du Sheykh al-Akbar.

Le Muḥyi'd-Dîn commence par s'identifier au Sceau des saints en précisant qu'il n'est que le Sceau des saints muḥammadiens et que le Sceau de la sainteté universelle ne désigne que Sayyidina 'Isâ ibn Maryam pour sa Parousie – le Salut et la Paix soient sur lui.

C'est dans ce sens que le Muḥyi'd-Dîn se désigne à la fois comme l'héritier du Messie d'Israël et comme celui du Sceau des prophètes – Sayyidina Muḥammad – le Salut et la Paix soient également sur lui.

Mais en quittant l'Andalousie et en se rendant à Fès au Maghreb, le Muḥyi'd-Dîn déclare avoir rencontré le Sceau des saints muḥammadiens ; introduisant par là même une extériorité dans son identification préalable.

On a cherché en vain l'attribution d'une telle charge à un contemporain du Muḥyi'd-Dîn et par ailleurs sa réponse au questionnaire d'al-Hakim sur le Sceau des « awliyâ' » dans ses « Futuhat » démontre qu'il en détenait la fonction.

C'est donc au Sheykh Aḥmad at-Tijani – qu'Allâh préserve sont précieux Secret – et sur le lieu même de son investiture qu'il faut attribuer cette extériorité dans la charge dont le Muḥyi'd-Dîn avait alors la fonction.

Cette réalité s'éclaire quand le Muḥyi'd-Dîn décrit le maqâm muḥammadien – celui de la lumière bleue que détient également la Vierge Marie dans le maqâm d’Artémis – où se trouve le Sceau des prophètes et un personnage qui lui reste inconnu.

Ce dernier l'invite à les rejoindre sur l'estrade qui caractérise le maqâm en raison d'une ressemblance qui l'identifie à ce personnage – ressemblance qui présente par ailleurs un caractère cyclique tout à fait remarquable.

Si le Sceau des « awliyâ' » s'est authentifié comme le Qutb al-Maktum dans une charge qui lui est propre, le Sheykh al-Akbar se caractérise par celle de l'Imam du « tawḥid » en rapport avec la Maison du prophète – le Salut et la Paix soient sur elle.

Il y a là aussi une ressemblance avec le Sceau des prophètes qui sert d'Imam pour la Parousie du Messie comme le Muḥyi'd-Dîn assume son « imamat » pour celle du Qutb al-Maktum – qu'Allâh préserve pour chacun d'eux leurs Précieux secrets.

Et si les saints muḥammadiens ont un Sceau – d'une certaine façon, ils en ont même deux – il en est de même pour les saints chrétiens dont la sainteté spécifiquement chrétienne précède en quelque sorte celle qui vient avec la Parousie du Nouvel Adam.

La messianité d'al-Malik qui est celle de Dâwûd pour la Maison d'Israël ne comprend pas à proprement parlé l'intelligence prophétique avant sa Parousie – c'est l'objection des pharisiens qui nous parait de ce point de vue là tout à fait recevable.

Mais cette intelligence prophétique lui vient d'une façon complète et définitive, préfigurée par sa Passion avec sa Résurrection qui est celle de cette Parousie universelle qui s'adresse à tous – ce y compris dans la Lumière infinie de la Sagesse orientale.

Les sceaux de cette sainteté spécifiquement chrétienne sont en rapport avec celle du Grand Monarque annoncé comme Suprême Pontife par Césaire d'Arles (590-604) et avec celle du Poverello d'Assise que le Séraphin d'Amour a conformé au Christ (1224).

Leurs signes furent évident dans le bref pontificat du pape Albino Luciani (1978) et dans la longue prédication du Padre Pio (1918-1968) qui ne doivent pas nous tromper sur le sens éminent de leurs avènements : « fuyez vers Dieu » car Dieu vient !

   

    

samedi 9 octobre 2021

La langue et le mètre

Pour le treizième cycle du huitième mois de la décade
comprenant la nuit et le jour :

« La langue et le mètre dit « homériques », si étroitement solidaires que bien des particularités de la première ne peuvent s'expliquer que par les exigences du second, [ ... ]

« [ ... ] étaient certainement déjà fixés lorsqu'ils devinrent avec les premiers poèmes qui portent le nom d'Homère les instruments désormais nécessaires de l'épopée hellénique.

[ ... « cette poésie [ celle du Retour d'Ulysse et du Courroux d'Achille ] est un aboutissement autant qu'un point de départ. » ]

« La tradition qui les avait transmis était-elle d'origine populaire, comme le pense toute l'école analytique, ou se bornait-elle à perpétuer les règles élaborées dans des collèges de prêtres ou de des corporations de chanteurs sacrés ?

[ Mireaux cite Charles Autran et « les origines sacerdotales de la poésie homérique » ou « de l'épopée grecque » chez Homère en 1938. ]

« Quelle que soit sa source, son ancienneté en tout cas paraît certaine.

« Il a fallu longtemps, plusieurs siècles peut-être, pour élaborer et mettre au point les deux outils qui ont permis à plusieurs générations d'aèdes d'édifier le vaste et complexe monument de l'épopée grecque. »

« En raisonnant d'après la seule vraisemblance, on serait donc déjà tenté d'attribuer une date assez basse aux plus anciennes manifestations de cette épopée qui nous soient accessibles. Mais que faut-il entendre par une date basse ?

« Si l'on fait remonter par exemple jusqu'aux temps mycéniens le point d'ébranlement du mouvement poétique qui a abouti à l'épopée, le IXe et même le Xe siècle pourront être considérés comme des époques récentes.

« C'est en définitive dans le texte lui-même qu'il faut essayer de découvrir les indices qui nous permettront [ ... ] d'atteindre à quelques précisions chronologiques.

« [ ... ] Mais il nous faudra élargir notre horizon et jeter nos regards hors de Grèce, [ ... ]

« [ ... ] vers des pays dont l'histoire pendant les premiers siècles du dernier millénaire avant [ l'ère chrétienne ] est relativement bien mieux connue que celle de l'Hellade retombée dans l'obscurité d'une demi-barbarie. »

« Les vieux poèmes du Courroux [ d'Achille ] et du Retour [ d'Ulysse ] contiennent en effet, l'un et l'autre, la mention d'un peuple étranger, celui des Éthiopiens. Cette mention est brève dans les deux cas, mais elle est formelle et indispensable au récit. »

Cf. Emile Mireaux – Les poèmes homériques et l'Histoire Grecque – Homère de Chios et les routes de l'étain – Les Éthiopiens impeccables et la date des premiers poèmes (1948)

Si nous suivons notre hypothèse – celle du peuple des Hébrides qu'on qualifie d'Atlante en Afrique du Nord et qui aurait rejoint les rivages de la mer Rouge vers l’Érythrée – c'est des Hébreux dont il est question.

« Quels sont donc ces Éthiopiens [ aux ] « visages brûlés » chez qui les dieux vont festoyer si volontiers » s'interroge Mireaux.

« Zeus [ ... ] est parti hier pour un banquet [ du côté de l'Océan, chez les Éthiopiens impeccables ] » dit le père d'Achille dans le premier chant de l'Iliade.

Ces Éthiopiens sont « coupés en deux, au bout du monde, les uns vers le levant [ et ] les autres aux couchant » déclare Ulysse en parlant de ce festin dans le premier chant de son Odyssée.

Wilamowitz-Moellendorff paraît insinuer d'après Mireaux que se serait « un peuple mythique analogue aux Abies ou aux Hyperboréens ». Mais pour Mireaux toute l'Antiquité aurait reconnu en eux « les Nubiens [ ... ] du pays de Koush ».

N'est-ce pas précisément les couper en deux : leur donner une origine vers Borée et leur attribuer une localité « entre la première et la cinquième cataracte » dans la vallée du Nil, d’Éléphantine à Napata.

Mais « le misérable Koush » des Égyptiens ne correspondrait en rien aux impeccables Éthiopiens de l'Iliade à une époque si lointaine – celle que la mesure de ses hexamètres et sa langue font aboutir à une date « assez basse ».

Il faudrait donc la ramener vers une période de prospérité du Koush plus récente que Mireaux situe entre 750 et 666 avant l'ère chrétienne en soutenant une diachronie qui écarte l'élément hébraïque de ses registres :

« [ ... ] les années 750 à 666 sont les deux limites extrêmes de la période de grandeur éthiopienne [ mais ] c'est en 725 seulement que la puissance éthiopienne est venue au contact du monde méditerranéenne. »

Dès lors, on ne comprend pas pourquoi les éléments littéraires les plus anciens s'expriment à la fin du VIIIe siècle dans une langue homérique qui devrait remonter deux siècles auparavant s'ils ne racontent pas aussi une toute autre histoire.

   

    

vendredi 1 octobre 2021

al-Awtâd ad-Da'im

Pour le douzième cycle du huitième mois de la décade
comprenant la nuit et le jour :

Nous revenons vers les quatre saintes femmes de l'Islam qui sont les Piliers – al-Awtâd – et la Base – ad-Dâ'im – de la Voie muammadienne at-Tariqa muammadiyya – dont Fatima Zohra est le Pôle – al-Qutb – dans la Maison du prophète.

Nous pouvons les considérer deux par deux en fonction des relations qu'entretenaient avec le prophète – le Salut et la Paix soient sur lui – son épouse – Khadija bint Khuwaylid – et sa fille – Fatima Zohra – par rapport à Maryam et à la femme du pharaon.

Nous pouvons aussi les considérer en fonction de leurs statuts – celui de l'épouse et celui de la fille – en leur associant celui de la vierge qui est celui de la mère du Christ mais aussi celui de la sœur en raison du tabou qui pèse alors sur elle.

Le statut de la femme du pharaon dont l'identification reste incertaine serait à priori celui de l'épouse mais dans l'histoire de Moïse et dans celle d'Ulysse dont elle s'inspire, il s'agit de la fille du roi Alcinoos qui devient alors celle du pharaon.

Il pourrait s'agir d'une typologie qui emprunte les quatre statuts de la sainteté – ceux de la mère, de la sœur, de l'épouse ou de la fille – en variant et se conjuguant selon les points de vue – la fille du prophète par exemple est aussi l'épouse de l’imam et une mère.

Pour l'épouse du pharaon, il pourrait s'agir de Cléopâtre VII qui fut celle des derniers Ptolémée dont elle était aussi la sœur incestueuse avant de devenir la compagne de César puis l'épouse de Marc Antoine qui était déjà l'époux de la sœur d'Octave.

Si Cléopâtre apparaît en effet comme la conseillère opiniâtre de tous ses amants, c'est plutôt la sœur d'Octave qui apparaît ici comme l'épouse vertueuse de Marc Antoine sur le modèle mythique d'Artémis aidant Leto dans l'accouchement d'un Nouvel Apollon.

Le Nouvel Apollon, c'est bien sûr dans la parthénogenèse d'Octavie celle d'Auguste accédant au pontificat suprême pour le renouvellement du modèle impérial cinq cents ans après la fondation de la République romaine.

Et bien sur, c'est dans le mâqam d'Artémis – à Éphèse comme au Puits-en-Velay où les musulmans du réduit lourdais ont exalté son autorité sur la Bigorre et la Navarre d'où elle s'est étendue à toute la France – que s'inscrit la grâce immaculée de Marie.

La femme du pharaon n'est pas la seule à fédérer de la sorte – par la ruse ou par la vertu – tous les archétypes de notre typologie puisque la piété des musulmans accordent volontiers à Aïcha bint Abu Bakr as-Saddiq un certain nombre de ses statuts.

Elle fut incontestablement l'épouse du prophète qui l'épousa dans sa dix-neuvième année trois ans après leurs fiançailles et elle avait probablement le même âge que Fatima Zohra dont elle aurait pu être la sœur si elle eût été sa fille.

Nous savons que les musulmans entretiennent parfois un certain nombre de fantasmes sur la virilité du prophète – entre autre à propos de son harem – et nous savons aussi que ce mariage fut plutôt la résultante d'un certain nombre de contraintes.

Nous ne pouvons guère aller au-delà de ces constats : ils vécurent heureux mais n'eurent aucun enfant. Que chacun en tire les conclusions qui s'imposent et qu'on cesse tout propos inconvenant à leur encontre.

Le renouvellement du modèle impérial dans l'empire romain montre que la réforme du Janus par le calendrier julien n'avait pas encore modifié la périodicité du Phénix propre aux cohortes du kali yuga dans la triade pythagorique.

Pour la triade akbarienne, les siècles qu'on attribue à la vivification des sciences religieuses s'étendent en vérité sur des périodes plus étendues dont l'imam Ghazâli devait encore avoir connaissance mais sans comprendre leur modification.