Pour la douzième semaine sidérale :
« [
... ] la numérologie ontologique chinoise [ de la myriade ]
distingue les nombres [ ... ] génotypiques – shengshu – dont la
puissance onto-numérologique a été rapportée à la puissance
divinatoire de la tortue, et les nombres [ ... ] phénotipiques –
chengshu – dont la puissance onto-numérologique a été rapportée
à la puissance divinatoire de l'achillée. »
Cf.
Léon Vandermeersch – Les deux raisons de la pensée chinoise.
Divination et idéographie (2013) – De la divination par
la tortue à la divination par l'achillée
Shengshu –
nombres génotypiques, génomiques ou génératifs
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Chengshu –
nombres phénotipiques ou performatifs
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« Dans
le Zuozhuan, à la quatrième année du duc Xi – 655 avant notre
ère – on lit que, lorsque le duc Xian de Jin interrogea à la fois
l'achillée et la tortue sur le projet qu'il avait d'épousée une
princesse de Jin, l'achillée fournit un pronostic très favorable,
la tortue un pronostic très défavorable, ce qui donna lieu à la
discussion des raisons de la priorité de la divination par la
tortue.
« Le
devin rappela que « la tortue fournit des configurations,
l’achillée des nombres, ainsi la tortue recèle-t-elle en
elle-même la force spirituelle des nombres génomiques [ ... ]
« Le
commentaire de Kong Yingda rappelle que « les réalités ont
toujours une forme avant d'avoir des quantités, et que c'est la
raison pour laquelle la chéloniomancie [ qui se fonde sur des formes
] prime sur l'achilléomancie [ qui se fonde sur des nombres ].
« Pour
les nombres génomiques [ aussi appelés nombres racines ] et les
nombre phénotipiques [ aussi appelés nombre rameaux ] Marc
Kalinowski, dans son excellente traduction du Wuxing Dai Yi,
emploie les termes de nombres génératifs et [ de ] nombre
performatifs – cf. Cosmologie et divination dans la Chine
ancienne. Le compendium des cinq agents (1991).
« [
Vandermeersch a lui-même ] employé [ ... ] les termes de
nombres primitifs et [ de ] nombres développés [ avant ] de
recourir métaphoriquement au vocabulaire de la génétique [ ...
]. »
Cf.
Léon Vandermeersch – Les deux raisons de la pensée chinoise.
Divination et idéographie (2013) – De la divination par
la tortue à la divination par l'achillée
– note 1
Les
nombres racines – benshu – et les nombres rameaux – moshu –
font implicitement référence aux dix troncs célestes – Tiangan –
et aux douze branches terrestres – Dizhi – qui organisent les
soixante jours du calendrier sexagésimal.
Mais
faut-il pour autant y inclure la quinte et la décade en accord avec
le nombres des cinq éléments / agents dès lors que la mancie des
cinquante tiges d'achillée ne peut produire que quatre lots
résiduels ?
Ces
lots résiduels sont en correspondance avec les nombres basiques –
Yingshu – qui constituent la décade et qui l'expriment les uns par
rapport aux autres autour du nombre cinq qui n'a pour réciprocité
que lui-même.
C'est
donc cette réciprocité qui doit apparaître des deux côté de
l'arbre pour en configurer la décade et sa quintessence au centre de
leur figure comme elle se représente à l'envers avec celle du Pique
dans un jeu de carte.
On
ne peut tout à fait l'exclure de cette représentation puisque le
nombre des cinquante tiges d'achillée dont on retranche une unité
avant la mancie est néanmoins celui qui correspond à leurs cinq
décades.
Mais
que représente ici la forme qui prévaut sur les nombres ? Il
semble que les huit trigrammes apparaissent avant la formation du
Tao et que la décade précède les nombres qui la
composent.
C'est
ce que nous disons quand nous contestons l'adage bahâ'i reprit par
les Nations Unies qui cherche l'unité (10) dans la diversité (9) là où l'unicité (1) et la diversité (9) se trouve dans l'unité
(10).
Le
Ciel avec ses racines et son tronc est représenté comme tel par un
carré, la Terre avec ses branches et sa ramure par un cercle ;
l'Androgyne est représenté par un triangle dont la valeur (60) est
celle du calendrier sexagésimal.
Fu Yi Zu Xin – Fu Ding Zu Gui