jeudi 24 décembre 2020

Cӕsar cӕsarea

Pour le treizième cycle du deuxième mois de la décade
comprenant la nuit et le jour :

« César craignant que les Alexandrins qui s'étaient peut-être déjà emparés de l'Heptastade et de l'île de Pharos, à l'exception du Phare, mettent la main sur ces vaisseaux, prit le parti de les brûler.

« Par malheur le feu gagna le rivage et détruisit de nombreux édifices parmi lesquels la Bibliothèque et le Musée. L'incendie sévit particulièrement dans la partie de la ville occupée par César.

« Le spectacle grandiose qu'il offrit, les trésors de l'esprit et de l'art qu'il détruisit l'ont perpétué dans la mémoire des hommes. [ ... ]

Cf. Oscar de Wertheimer traduit de l'allemand par Adrien F. Vochelle en 1966 – Cléopâtre. Reine des roisCésar et Cléopâtre

« [ César ] introduisit à Rome le calendrier égyptien à cause des erreurs que présentait la division du temps selon l'année romaine. » [ ... ]

[ « [ Cléopâtre ] ne fut certainement pour rien dans la convocation du Grec alexandrin Sosigène, auteur du calendrier julien : ce n'était là qu'un rappel, dans l'esprit de l'Imperator, de ses expériences égyptiennes. » ]

[ « Le mois de quintilis [ le cinquième de la décade ], celui de sa naissance, eut son nom changé en celui de Julius. » ]

« [ César ] prépara la fondation d'une bibliothèque sur le modèle de celle que la guerre avait détruite à Alexandrie. Son intention était de mettre à sa tête Varron, un des esprits les plus distingués de son temps. » [ ... ]

[ « De même, la fondation de la bibliothèque, apaisement qu'il accordait à sa conscience, douloureusement troublée par l'incendie de la Bibliothèque d'Alexandrie dont il avait été involontairement la cause. » ]

Cf. Oscar de Wertheimer – Op. Cit. Ibidem – L'égyptienne à Rome. Gloire et fin de César

« Un ami d'Octave, Calvisius Sabinus, racontait qu'Antoine en compensation de la bibliothèque d'Alexandrie incendiée au temps de César, avait offert à la reine la bibliothèque de Pergame qui renfermait plus de 200.000 volume. »

Cf. Oscar de Wertheimer – Op. Cit. Ibidem – Cléopâtre au cœur de la lutte

« Le plan d'urbanisme que fit établir César est tout à fait remarquable. Sur le Champ de Mars [ ... ] devait s'élever un temple de Mars promis à surpasser en dimensions et en magnificence tout ce qui avait été fait jusque là. » [ ... ]

« Là [ au pied de la Roche Tarpienne – entre le Capitole et le Tibre ] s'élevaient déjà le temple de Vénus Genitrix et le tribunal – [ la ] Basilique Julia. » [ ... ]

« Un silence général [ ... ] entoure la vie passionnelle de César à cette époque, et c'est une véritable chance pour la postérité qu'il ait lui-même fait entendre sa voix en plaçant un buste d'or de Cléopâtre dans le temple de son aïeule Vénus Génitrix, [ ... ]

« [ temple ] qu'il avait fait vœu de construire avant [ la bataille de ] Pharsale [ en 48 avant l'ère chrétienne ]. » [ ... ] [ « En l'an 68 déjà, à une époque où il ne jouait encore aucun rôle politique [ important ], il avait prononcé ces paroles aux obsèques de sa tante :

« Mon aïeule était descendante d'Ancus Martius, la tige des rois de Rome [ le quatrième roi qui règne à Rome de 641 à 616 avant l'ère chrétienne ] ; la gens Julia à laquelle appartient ma famille descend de Vénus ; [ ... ] »

« Il avait pour sceau une Vénus armée. En 46, il consacra un temple à Vénus Genetrix, ancêtre de sa race. Son mot de ralliement à Pharsale et à Munda était Vénus Victrix. » ]

« Cléopâtre était déesse dans sa patrie qui lui rendait un culte sous les nom d'Aphrodite et d'Isis-Hathor : c'est sous l'apparence d'Aphrodite qu'elle s'avança vers Antoine à Tarse, et cela sans étonner personne. » [ ... ]

« [ Arsinoé ] [ la sœur de Cléopâtre ] fut [ ... ] reléguée au temple de Diane à Éphèse. » ]

« [ Le ] nom [ de César ] fut gravé [ par décret du sénat ] sur le temple de Jupiter Capitolin à la place de celui de Cautulus qui l'avait construit. [ ... ]

« L'inscription du socle [ de la statue de l'Imperator qu'on plaça dans le temple avec un char triomphal ] le désignait déjà du nom de demi-dieu : il fit [ ... ] lui-même effacer ce mot. » [ ... ]

« Arrivé au Capitole [ pour la célébration de son triomphe ] César monta sur les genoux jusqu'au temple de Jupiter. » [ ... ]

[ « En mai 45, une statue avait été votée à César Deus Invictus dans le temple de Quirinus, ou [ de ] Rumulus déifié [ le premier roi de Rome entre 753 et 716 avant l'ère chrétienne ].

« Une autre statue lui fut érigée au Capitole à côté des Tarquins [ les derniers rois de Rome avec Servius Tulius entre 616 et 509 avant l'ère chrétienne ] et de Junius Brutus [ le fondateur de la République romaine en 509 ]. » [ ... ]

« Pour couronner le tout, il fut admis sous le nom de Jupiter Julius au rang des dieux nationaux, et il eut son pontife, honneur que n'avaient eu avant lui que Jupiter, Mars et Quirinus [ la triade pré-capitoline ] ; [ ... ]. » ]

[ « [ César ] [ en refusant l'insigne de la royauté du dieu Faune qu'il lui tendait ] répondit à Antoine que « Jupiter seul était roi » et ordonna qu'on allât placer le diadème sur la tête du dieu au Capitole. »

« Puis il fit insérer aux actes publics [ en février 44 ] une note aux termes de laquelle il avait refusé la dignité royale que le consul Antoine lui avait offerte de la part du peuple. » ]

[ « [ le ] dieu Faune, protecteur du bétail sous le nom de Lupercus – qui écarte le loup – [ est le ] dieu de la fécondité sous le nom d'Inuus [ ... ] assimilé plus tard au dieu Pan [ et donc au bouvier ou au berger identifié ensuite au Christ ]. » ]

« César ressuscita [ à l'occasion de son triomphe ], sans doute pour rappeler qu'il descendait d'Énée, ce qu'on appelait les jeux troyen. » [ ... ]

« C'est en mémoire d'Énée dont il prétendait descendre qu'il confirma aux Troyens en 48, alors qu'il était à la poursuite de Pompée, leurs libertés et leurs privilèges. » [ ... ]

« On avait placé devant [ la tribune où serait prononcé [ son ] éloge funèbre ] une maquette en réduction du Temple de Vénus Génitrix érigé par César. »

Cf. Oscar de Wertheimer traduit de l'allemand par Adrien F. Vochelle en 1966 – Cléopâtre. Reine des roisL'égyptienne à Rome. Gloire et fin de César

   

    

dimanche 20 décembre 2020

La voie canopique

Pour le onzième cycle du deuxième mois de la décade
comprenant la nuit et le jour :

« [ ... ] les génies de la vie et de la mort planaient en ce temps-là sur la ville [ d'Alexandrie ], et proches, quoique séparés par une éternité, ils marquaient de leur sceau le moindre événement.

« Ils rivalisaient à qui l'emporterait, ils inscrivaient le signe de leur toute-puissance dans les statuts de cette société des « Synapothanumènes » [ qui les unissait dans la mort ] [ ... ]

« [ ... ] fondée par Cléopâtre en remplacement de celle des « Amimétobies » [ qui les rendait inimitables ] et dont les membres prenaient l'engagement de vivre et de mourir ensemble.

« La menace constante de la mort aiguillonnait leurs désirs, invitait à consacrer aux joies des sens, aux plaisirs de la table les brefs moments qui leur restaient.

« Peut-être aussi d'ailleurs des représentations religieuses ou ésotériques se dissimulaient-elles derrière ces buts visibles. » [ ... ]

§

« Plus tard, après la catastrophe, de pieux esprits racontèrent qu'au cours de la nuit qui précéda la décision [ « de se maintenir contre la coalition de deux adversaires tels qu'Octave et Cléopâtre » ], [ ... ]

« [ ... ] alors que tout reposait dans la ville [ d'Alexandrie ], un grand bruit s'éleva de cymbales et de chants de fête.

« C'était le cortège de Dionysos qui traversait les rues, sortant par la porte canopique et s'avançant vers l'Orient, vers l'ennemi. Le bruit d'abord lointain s'enfla, éclata sur la ville, puis s'éloigna et tout entra dans le silence.

« On interpréta ce prodige comme signe de l'abandon d'Antoine par le dieu qu'il s'était toute sa vie montré jaloux d'imiter. »

§

« Pas plus que César, Octave ne songea à se dérober au charme de cette ville. Dissimulant pour elle les traits durcis du soldat, il se présenta en ami des Muses.

« Son maître, le philosophe Arius, un Alexandrin, chevauchait à ses côtés. Octave tenait sa main dans la sienne et s'entretenait familièrement avec lui.

« C'était signifier avec discrétion aux Alexandrins le peu de cas qu'il faisait d'eux, mais le cas qu'il faisait de la philosophie.

« Arrivé au gymnase, au lieu même où Antoine, quatre ans auparavant, avait annoncé le partage de l'Asie entre Cléopâtre et ses enfants, et comme s'il voulait effacer à jamais le souvenir de ce néfaste événement, [ ... ]

« [ ... ] Octave annonça à son tour au peuple que la peur avait jeté à ses genoux qu'il entendait n'être prodigue que de sa clémence.

« Pour être mieux compris des Alexandrins, il prononça son discours en grec, bien qu'il ne parlât pas couramment cette langue.

« La noblesse incomparable de cette ville, le respect de son fondateur [ Alexandre de Macédoine ], l'exemple de son père adoptif [ Jules César ] et la gloire qu'il attendait de sa clémence étaient pour lui autant d'invitation à en user à cette occasion. » [ ... ]

§

« [ ... ] Octave fit renverser toutes les statues élevées en Égypte à la gloire d'Antoine [ mais épargna ] un sort semblable aux statues de la reine. »

« La mort de Cléopâtre mettait le point final à une grande période de l'histoire [ celle de l’empire ptolémaïque ]. Une nouvelle ère commençait avec elle, à laquelle César Octave Auguste allait attacher son nom. »

Cf. Oscar de Wertheimer traduit de l'allemand par Adrien F. Vochelle en 1966 – Cléopâtre. Reine des rois Fin d'Antoine et de Cléopâtre

Oscar de Wertheimer rend sensible la Reine des rois qui apparaît comme l’antithèse sur la voie pythagorique de ce que Sayyida Assia représente sur la voie muammadienne.

Cléopâtre apparaît pour Octave comme celle qui a su détourner le deuxième consul – Antoine – de son père spirituel – Jules – d'un dessein originel qu'il a fait sien.

La femme du pharaon apparaît au contraire pour Sayyidina Mûsâ (sws) comme celle qui a su infléchir de façon favorable le cours de son destin.

   

 

    

samedi 19 décembre 2020

La vie rêvée des anges

Pour le dixième cycle du deuxième mois de la décade
comprenant la nuit et le jour :

Nous avons vu que l'enfance s'étend sur une dizaine d'année au sommet de la pyramide des trois âges qui constituent avec elle une Tétraktys pythagorique.

Cette période peut commencer à la naissance ou à partir de la conception compte tenu de la vie embryonnaire du fœtus qui dure nonante jours – trois mois ou douze semaines – au terme desquels il devient un sujet de droit qui doit bénéficier d'une protection juridique.

Les nonante jours embryonnaires sont alors compris dans les neuf mois de la gestation prénatale qui sont compris dans la décade qui complète les nonante ans répartis sur les trois âges par ordre décroissant.

Les quatre ou cinq ans qui suivent la décade sont consacrés à une initiation qui initie une seconde naissance – celle à partir de laquelle l'enfant accède à sa vie d'adulte et qui l'inscrit dans une classe d'âge de cinq ans.

Dix-huit classes d'âge se succèdent à travers les âges dont le nombre des classes correspond à la plénitude de l'autorité patriarcale au troisième âge du point de vue des nombres qui décrivent son essence.

Rappelons à toute fin utile que du même point de vue celle de l'autorité matriarcale est toujours le double à travers les âges puisque l'impair revient à l'homme et la paire à la femme selon leurs natures dès leurs nouvelles naissances.

La répartition des classes d'âge à travers les âge est donc répartie de façon croissante et la différenciation des essences entre l'homme et la femme n'est pas prise en compte pendant l'enfance.

L'enfant évolue à travers un monde qui lui est propre et sur lequel l'adulte n'a aucun droit d’ingérence même s'il exerce à travers les âges une responsabilité croissante sur son éducation et sa sécurité.

Du point de vue de cette responsabilité, la valeur de l'enfant est toujours égale à celle de ses deux parents et donc supérieure à celle de chacun d'entre eux quand elle s'inscrit dans l'exercice de leurs autorités parentales.

Les filles ne peuvent pas s'engager dans une vie conjugale avant la constitution de leur classe d'âge – avant quinze ans – et leurs fiançailles ne sont qu'un moment de fréquentation pour s'assurer de la compatibilité des conjoints avant leur mariage.

Les femmes qui ne se sont pas engagées dans une vie conjugale après vingt-cinq ans peuvent s'engager dans une vie sociale et religieuse en-dehors du mariage.

Les garçons sont soumis à la même limite d'âge à l'adolescence mais celui de leur émancipation par rapport à leur conjugalité est le double – après cinquante ans – c'est à dire quand leur jeunesse prend fin pour accéder à leur maturité.

Telle est la vie rêvée des anges qui à bien des égards mérite d'être restaurée puisque la vie réelle n'est jamais une entreprise individuelle et qu'elle s'inscrit dans un principe métaphysique qui s'exprime à travers les nombres qu'elle sollicite.

Concernant la vie sociale et religieuse, le Sheykh al-Akbar affirme que les femmes accèdent à toutes les fonctions initiatiques y compris celle du pôle – ce qui n'était pas le cas pour la prophétie qui leur est restée fermée.

Certains distinguent les états de la sainteté des fonctions initiatiques qui leur correspondent mais le Qutb al-Maktum précise que Fatima fut le pôle des imams dans la Maison du Sceau des prophètes, confirmant par là même l'affirmation du Sheykh.

En deçà des fonctions initiatiques, les charges presbytérales sont assumées par des hommes matures sous la directions des anciens ; les charges diaconales revenant à des hommes plus jeunes et dans certains cas à des femmes du même âge.

   

    

lundi 14 décembre 2020

L'arcane du Fou

Pour le neuvième cycle du deuxième mois de la décade
comprenant la nuit et le jour :

Le Tarot peut être considéré comme une roue dotée d'un certain nombre de lames semblable à une roue dentée où chaque dent à la valeur théorique de sa lame qui est celle de la lettre « Lâm » (30) en arabe ou « Lamed » (30) en hébreu.

Cette lettre est la douzième dans les alphabets sémitiques et sur ce principe théorique, on peut accorder à cette lettre mère un nombre (360) qui est celui des degrés du cercle en géométrie et du zodiaque en astronomie.

De cette configuration géométrique découle le nombre des maisons (12) et celui des décans (36) tandis que le nombre des lames du Tarot (21) a pour valeur théorique (630) celui que l'Apocalypse de Jean accorde à chacun de ses deux témoins.

L'arcane du Fou n'est pas à proprement parlé une lame ; pas plus que celle de Petrus Romanus dans la Prophétie d'Alphonse Ciaconius qu'Arnold de Wion attribue en 1595 à Malachie d'Armagh ne peut correspondre à l'une de ses 112 devises pontificales.

Si nous proposons cette analogie, c'est parce qu'il y a une congruence entre ces deux mancies où l'arcane de la Prophétie est celle l’antéchrist qui précède le Judex tremendus comme le Fou – ou le Mat – annonce le retour du Bateleur à la fin d'un cycle.

Pour ce faire, l'arcane ne porte pas de nombre et sa lettre – un Shin représenté par un chat – est celle qui précède la lettre de la lame du Monde (21) – un Tav – comme l'arcane du pape émérite est celle du pontife qui précède le pape François.

Le cycle des lames du Tarot quand il est représenté sur un axe commence par son Bateleur et s'achève par un diabolo représenté par sa lame et par son arcane : la lame du Monde (21) et l'arcane du Fou.

Cette paire diabolique qui double la monade pontificale est représentée par le pontificat de la dernière devise (112) de la Prophétie et par l'arcane du pape émérite qui introduit l'inévitable hiatus de l'antéchrist qui s'oppose et qui précède le Christ.

L'attribution d'une lettre à la lame du Jugement (20) qui n'en porte pas est également sous l'aune de cette dualité puisqu'on peut lui attribuer dans la suite des lettres hébraïques un Resh qui représente un crâne ou le Shin qui est celui d'El-Shadday.

Littéralement, elle a perdu la tête qui représente ici la tiare pontificale de l'évêque de Rome abandonnée par ces prédécesseurs et elle transfère sa puissance latente qui celle du Christ Pantocrator vers l'arcane du Fou.

Le pape émérite détient la puissance du Shin mais pas sa force aliénée par la lame du Monde sur son Tau où son autorité légitime apparaît comme les cédilles du Stigma (6) qu'on retrouve au pied du Chrisme carolingien.

Cette déchirure entre l'autorité spirituelle et sa force mondaine remonte à un congloméra que nous avons décrit pour « les quatre Jean-Paul » comme les fondations d'un nouvel édifice voulu dès le consistoire de 1946 par le pape Pie XII.

La ruine de cet édifice est représentée par la lame de la Maison Dieu (16) qui correspond ici au pontificat de Jean XXIII et son concile, par celle des Étoile (17) pour celui de Paul VI avec une vraisemblance qui devait déjà confondre celle du Diable (15).

Mais la congruence entre les lames du Tarot et les devises de la Prophétie des papes ne deviendra probante qu'avec les pontificats suivants où l'occultation du Soleil (19) et une moitié de la Lune (18) scellent la sainteté grégorienne des pontifes romains.

Les deux pontifes apparaissent dans la Prophétie comme les deux moitiés d'un même satellite puisque c'est le Christ qui incarne l'astre de la Justice et la gloire de l'olivier qui caractérise le pontificat suivant (112) est celle de l'oracle qu'accomplit son vicaire.

La tiare pontificale repoussée par les papes en 1978 représentait les hiérarchies cosmiques – celles théorisés par le Nouvel Aréopagite au VIe siècle et auxquelles l’Église catholique romaine assujettissait les ordres ecclésiastiques institués par le Christ.

Cet insubordination démoniaque qui passera facilement pour de l'humilité auprès d'une autorité satanique mettait fin de facto à la dignité pontificale de l'évêque de Rome ; mais sa prise en charge par la Prophétie est sensible dès le pontificat de Léon XIII.

Dès 1878, en effet – un siècle plus tôt – Léon XIII allait prendre un nom qui coïncide avec la Force (11) qui est celle de la lame du Lion et reprendre in extenso pour sa devise pontificale celle de la Prophétie qui lui correspond.

On ne saurait être plus explicite mais pouvons-nous remonter plus loin avec Léon XII qui reconstruisit Saint-Paul-Hors-les-Murs à Rome sous la lame du Chariot (7) en y installant tous les médaillons des papes jusqu'au terme de la Prophétie ?

Et le malheureux Pie VI qui mourut martyr à Valence au terme de la dernière cohorte de l'âge tout en précédant dans le Dauphiné les larmes de la Vierge qui annonce l'antéchrist sur le siège de Rome... Fallait-il qu'il adosse celui de la lame du Pape (5) ?

L'origine de ces congruences est loin d'être avérée avant de devenir si évidentes. Elle répond à celle des cartes du Tarot en Italie à la fin du XIVe siècle et à leur diffusion depuis Marseille dès 1400 – 630 ans avant le terme de l'échéance indiquée par leurs lames.

Doit-on dire qu'elles furent bohémienne, égyptiennes ou moyenâgeuses où qu'elles demeurent plus mystérieuses en relevant simplement d'une source orientale – celle qui aura pris en charge la quatrième cohorte de l'âge avant la fin des temps.

   

I

le Bateleur

30

Clément XII

1730

II

la Papesse

60

Benoît XIV

1740

III

l'Impératrice

90

Clément XIII

1758

IV

l'Empereur

120

Clément XIV

1769

V

le Pape

150

Pie VI

1775

VI

l'Amoureux

180

Pie VII

1800

VII

le Chariot

210

Léon XII

1823

VIII

la Justice

240

Pie VIII

1829

IX

l'Ermite

270

Grégoire XVI

1831

X

la Roue de Fortune

300

Pie IX

1846

XI

la Force

330

Léon XIII

1878

XII

le Pendu

360

Pie X

1903

XIII

la Mort

390

Benoît XV

1914

XIV

la Tempérance

420

Pie XI

1922

XV

le Diable

450

Pie XII

1939

XVI

la Maison Dieu

480

Jean XXIII

1958

XVII

les Étoiles

510

Paul VI

1963

XVIII

la Lune

540

Jean-Paul I

1978

XIX

le Soleil

570

Jean-Paul II

1978

XX

le Jugement

600

Benoît XVI

2005

XXI

le Monde

630

François

2013

   
   

    

dimanche 13 décembre 2020

La Terre du Feu

Pour le huitième cycle du deuxième mois de la décade
comprenant la nuit et le jour :

« [ ... ] les statues [ ne sont ] pas la projection de la carte du ciel [ c'est une représentation tellurique ]. »

« Tous les MOAÏ du RANO-RARAKU [ le troisième volcan sortit au temps de la première race ] sont sacrés et regardent une partie du monde dont chacun tient le pouvoir et la responsabilité, [ ... ]

« [ ... ] c'est pour cela que cette terre fut appelée [ TE PITO NO TE HENUA ] le « Nombril du Monde ».

[ « [ ... ] La tradition dit que chaque statue regarde une partie du monde dont elle détient la responsabilité [ mais le plan des directions des regards des statues levées de la falaise du RANO-RARAKU tracé par Mazière laisse vide le Quart Nord-Est. ] » ]

« Tous les MOAÏ qui regardent le Sud [ vers la Terre de Feu ] sont différents. Ils gardent les forces des vents de l’Antarctique et transmettent tous leurs pouvoirs à un énorme pierre volcanique [ représentée par leurs coiffes ] [ ... ]

« [ ... ] qui limite le triangle des îles du Pacifique [ Nord-Ouest – Sud-Ouest – Sud-Est ] » [ et qui n'est pas le Triangle polynésien : HAWAÏ – Pâques – Nouvelle-Zélande. ]

Cf. Francis et Tila Mazière [ citant le vieux Veriveri ] – Des yeux regardent les étoilesLes sculpteurs de Dieu (1965)

« Il a dans les symboles une terrible forces d'activation de la vie que les hommes de l'île [ RAPA-NUI ] n'ont pu oublier [ ... ] :

« 1° D'après les indigènes, certaines œuvres gardées [ secrètes ] dans les grottes ne sont pas l’œuvre de leurs ancêtres, c'est à dire des Polynésiens. »

« 2° Ces objets demeures pour ceux-ci un obstacle et une angoisse que la religion catholique n'a pus exorciser [ ... ] »

« 3° Toute la sculpture est anthropomorphe. Cette osmose entre l'homme et les animaux primordiaux laisse entrevoir une connaissance originelle, qui n'est pas Polynésienne. »

[ Le voyage fabuleux du roi ANUA-MOTUA avant son retour de Polynésie orientale passe au Sud-Est pour venir d'AVAHIKI par la Terre de Feu. ]

Cf. Francis et Tila Mazière – Des yeux regardent les étoilesLe testament du Silence [ et ] le fabuleux voyage du roi ANUA-MOTUA (1965)

   

    

vendredi 11 décembre 2020

L'Homme-Oiseau

Pour le septième cycle du deuxième mois de la décade
comprenant la nuit et le jour :

« La représentation de MAKE MAKE a de frappantes analogie avec certaines figuration gravées, de MANGAREVA et des îles Marquises ; représentation, non pas du dieu TIKI, mais d'un visage différent, et que j'ai rencontrée dans la vallée d'OMOA, à FATU HIVA.

« Miss Routledge, qui effectua à l'île de Pacques les études les plus sérieuses, cite qu'en 1915, elle put établir une liste de quatre-vingt-six noms de TANGATA-MANU.

[ Le rite magique de l'Homme-Oiseau est lié par son iconographie à la représentation de MAKE MAKE en tant que MANU primordial. ]

« Indication de la plus haute importance, puisque nous savons précisément que le TANGA-MANU donnait son nom à l'année. »

[ « [ Le TANGA-MANU ] était, durant douze lunes, l'homme-dieu, séparé du monde et gardien du MANA, de la force de vie de l'année à laquelle il donnait son nom qui lui était transmis en rêve. ]

« En remontant à rebours de l'année 1866, date du dernier homme-oiseau, nous avons approximativement la date de naissance de ce culte fascinant.

« Même si l'on peut penser que certains noms furent omis, nous ne pouvons atteindre un chiffre supérieur à un siècle. Nous pouvons, à priori, penser que ce culte commença vers 1760. »

[ Mazière tord son raisonnement pour le placer arbitrairement entre 1722 et 1770 puisque le décompte ne commence qu'en 1780. ]

« Nous devons nous demander si ce n'est pas une seconde migration [ ou plutôt une troisième puisque la première – celle du XIIe et du XIIIe siècle – en compte déjà deux ] qui érigea ce culte à l'île de Pacques, en même temps qu'elle renversa les statues.

« En effet, Roggeween, en 1722, signale avoir vu les statues debout et une végétation florissante.

« En 1770, Felipe Gonzalez y Heado signale que, lors de la prise de possession de l'île, le cri de « Make Make » fut poussé par la population rassemblée, et que, sur l'acte de prise de possession de l'île un indigène dessina un TANGA-MANU.

« En 1774, Cook note le renversement des statues, l'absence d'arbres et de cultures florissantes. Il est certain que, si cette [ nouvelle ] migration eut lieu, elle explique aussi la dégénérescence rapide de la religion. »

« De cette religion dite païenne, nous savons peu de chose, mais il semble que, comme dans toute le Polynésie, elle trouvait ses ramification dans les tabous et la médecine. »

[ « Il est probable que les prêtres qui pratiquèrent une certaine médecine à base d'herbes, d'algues et [ de ] coquillages, enseignaient aussi le respect de la haute tradition [ ... ]. » ]

« Les tabous promulgués donnaient à la vie une ordonnance précise et le viol de ceux-ci pouvait entraîner la mort.

« Existaient d'abord les les tabous concernant le roi. Tabous concernant sa propre personne, concernant les récoltes et [ ... ] la pêche, [ en particulier ] la pêche des thons qui était interdite [ durant ] les mois d'hiver. [ ... ] »

« Les nouvelles cases ou les nouvelles pirogues ne pouvaient pas être utilisées sans, auparavant, avoir été visitées par l'ARIKI-HENUA qui leur transmettait son MANA. »

« Les tabous très stricts sur la mort : Interdiction d'allumer du feu ou pêcher à proximté d'un cadavre exposé, de manger de certain mets après la mort d'un parent. »

Les tabous sur les propriétés. Enfin, le tabou général sur les AHU [ MOAÏ ] [ les plates-formes de pierres supportant les statues géantes. ] »

La force du verbe, de la Parole [ KUIHI-KUAHA ] était [ ... ] ressentie profondément et, [ l'imprécation ] prononcée, il semblait évident qu'elle s'accomplirait avec la force [ de son MANA ] [ si les ] tabous [ étaient ] violés. » [ ... ]

« [ ... ] La religion initiale [ ... ] ne dissociait pas [ ... ] les sources de vie. »

Cf. Francis et Tila Mazière – Des yeux regardent les étoilesLe rite magique de l'Homme-Oiseau (1965)

   

    

jeudi 10 décembre 2020

Des dieux pour regarder les étoiles

Pour le sixième cycle du deuxième mois de la décade
comprenant la nuit et le jour :

« Nous ne pouvons pas croire que [ le ] peuple qui érigea les statues de pierre [ à MATA-KITE-RANI ] ne [ possédait ] pas autrefois une religion d'un grand raffinement. »

« Nous savons en tout cas que [ ... ] cette religion [ reconnaissait ] au moins [ les ] trois divinités importantes du Panthéon polynésien. »

« 1° Dans un chant de création recueilli par l'Américain Thompson en 1886, il est dit :

« TIKI, le Seigneur, s'accouplant avec une pierre, produit de la chair rouge. TIKI, le Seigneur, s'accouplant avec la femme de sable, produisit HAUHARA. »

« Or, TIKI est le dieu créateur des Polynésiens des îles Marquises et son nom hante la mythologie du Pacifique. »

« 2° Une autre légende parle de l'arrivée à TONGARIKI du dieu de la mer TANGAROA. Il était sous l'apparence d'un phoque, venu prendre possession de l'île.

« Or, autre fait étrange et précis, une des sculptures les plus rares de l'île représente un homme-phoque, ou plus exactement un homme-otarie. »

« 3° Enfin, nous savons que, sur cette île dévorée par [ une ] sécheresse saisonnière, HIRO, le grand dieu [ polynésien ] de la navigation était devenu le dieu de la pluie, [ ... ]

« [ ... ] et je pense aussi, de la fécondité – étant donné que ce que les indigènes nomment « la pierre de HIRO » est un vaste monolithe percé de trous et sculpté de vulves. » [ ... ]

« Le père Hippolyte Roussel, en 1864, signale la survivance d'autres divinités, à savoir TIVE, RARAI ROA et HAUA, [ un ] compagnon de MAKE MAKE.

« À l'exception de [ MAKE MAKE ] nous ne savons presque rien sur ces autres divinités qui [ ... ] semble avoir été des rois divinisés, comme cela fut le cas autrefois dans l'archipel des Marquises.

« Mais le dieu qui domina la mythologie de MATA-KITE-RANI est le grand dieu MAKE MAKE dont le visage se retrouve gravé par centaine sur les falaises et les grottes de l'île et dont la mémoire demeure toujours présente jusqu'à nos jours [ en 1965 ]. »

« Pour les hommes de l'île, MAKE MAKE fut le créateur du monde, de l'homme et de la femme [ à partir de la Première vibration qui fut la Première parole en générant la lumière dans l'obscurité : KUIHI-KUAHA ]. »

La Terre émerge et la Mer se retire. Le Soleil et la Lune apparaissent avec les étoiles et KUIHI-KUAHA fait apparaître MAKE MAKE – le premier homme.

MAKE MAKE voit son visage dans une calebasse et identifie son image au premier né. Puis un Oiseau blanc lui transmet la Première parole.

MAKE MAKE souffle dans la glaise pour faire apparaître HE REPA puis il le plonge dans son sommeil parce qu'il n'était pas satisfait de ce résultat.

En ouvrant le thorax de HE REPA du côté gauche, MAKE MAKE le fait saigner sur une pousse de banane à laquelle il insuffle son souffle pour faire naître UKA – la première femme.

« Ce dieu MAKE MAKE, créateur du monde et de la vie, s'apparente aux personnages légendaires de TIKI pour l'archipel des Marquises et de TUPA pour [ l'archipel ] des Gambiers. Il est l'origine. »

[ Mais si suivons la retranscription de la création du monde et l'homme par Mazière, MAKE MAKE n'est que le créateur de HE REPA et de UKA dans un monde créé par le KUIHI-KUAH que lui transmet l'Oiseau blanc. ]

« [ ... ] À l'île du silence, MAKE MAKE semble [ ... ] être [ ... ] à l'origine d'une tradition et d'un pacte religieux extrêmement important. »

Cf. Francis et Tila Mazière – Des yeux regardent les étoilesLe roi initié (1965)

« En 1864, le premier missionnaire, le père [ Eugène ] Eyraud [ qui ne semble pas s'être intéressé à la question ] écrivit que la religion païenne était déjà morte. » [ ... ]

[ « [ Les prêtres choisis parmi la noblesse dans l'hombre sacré du roi étaient comme en Polynésie les gardiens d'une tradition ] qui fut brisée en 1862 par la déportation au Pérou de la majorité de la caste sacerdotale. » ]

« [ Les prêtres de cette caste sacerdotale ] s’appelaient TUMU IVI ATUA que nous pouvons traduire par « les descendant de Dieu » ou plus littéralement [ par ] « les descendant des os de Dieu »

« Croyant à la vie éternelle [ et ] au retour des esprits des morts, qui [ ... ] prirent tant d'importance [ qu'ils subsistent encore, ] le rôle des prêtres était de conjurer [ ... ] parfois par des sacrifices humains, [ les sorts ] lancés par les [ AKU-ATU ]. »

« Mais nous pensons [ aussi ] que les survivances dans lesquelles les missionnaires aiment à trouver les preuves d'un paganisme effrayant, sont simplement les traces vulgaires et dégénérées des religions mortes. »

Cf. Francis et Tila Mazière – Des yeux regardent les étoiles – Op. Cit.

   

    

mercredi 9 décembre 2020

Les longue oreilles

Pour le cinquième cycle du deuxième mois de la décade
comprenant la nuit et le jour :

« Bien que nous soyons dans l'obligation de douter de certaines de nos conclusions, nous devons essayer d'établir une chronologie relative qui, peut-être, nous permettra, au cours du récit, soit de refuser notre conclusion, soit de la renforcer.

« 1° D'après la généalogie que nous possédons de l'arrivé de HOTU-MATUA à la mort du petit roi Gregorio, il se serait serait écoulé environ six cent ans. »

« Nous pensons que les hommes de HOTU-MATUA venant du périmètre des îles Marquises, abordèrent [ MATA-KITE-RANI ] vers le XIIe siècle.

[ « Un homme nommé HAU-MAKA, rêva et son esprit se rendit à MATA-KITE-RANI. Il aborda d'abord les trois îlots qui se trouvent au pied du volcan RANO KAO et qu'il nomma « les fils de TE TAANGA » [ du nom des trois ] neveux de HAU-MAKA à HIVA [ OA ]. »

« L'esprit de [ HAU-MAKA ] parcourut le cratère du volcan RANO KAO et le nomma « le trou obscur de HAU-MAKA. »

[ « Les volcans apparurent au temps de la première race : [ ... ] le RANO-AROI [ sortit en premier ] ; [ ... ] le RANO-KAO [ sortit en second ] ; [ ... ] le RANO-RARAKU [ sortit en dernier ]. » ]

« Puis [ HAU-MAKA ] partit reconnaître l'île, à la recherche d'une baie où le roi HOTU-MATUA pourrait débarquer [ avec la Reine AVA-REIPUA ] [ et ] s'arrêta à ANAKENA [ ... ]. Il retourna ensuite à HIVA [ OA ] [ ... ]. » [ ... ]

« Sept [ princes ] partirent [ de HIVA OA ] [ pour ] explorer l'île et préparer l'arrivée du roi [ ... ] et abordèrent à VINAPU. [ ... ] » – « Cinq [ ... ] retournèrent à HIVA [ OA ] ». ]

Les noms des sept princes polynésiens sont : « IRA – RAPARENA – KU'UKU'U A'HUATAVA – RINIRINI A'HUATAVA – NONOMA A'HUATAVA – UURE A'HUATAVA – MAKOI RINIRINI A'HUATAVA »

« 2° Selon la généalogie de TUU KOIHO, la seconde migration des HANAU-EEPE [ aux longues oreilles ] parvint vers la fin du XIIIe siècle. »

[ « Ce ne fut pas du temps de HOTU-MATUA que vinrent les HANAU-AEEPE [ au temps du ] roi [ ... ] TU'UKO'IHO [ avec le roi ANUA-MOTUA ]. »

« [ ... ] les HANAU-MOMOKO se révoltèrent contre les HANAU-AEEPE [ ... ] il y a environs deux siècles et demi. » ]

« 3° D'après les généalogies des descendants des longues-oreilles vivant actuellement dans l'île [ en 1965 ], le massacre de ce peuple eut lieu vers 1760, ce qui nous donne une date assez remarquable car Roggeween, en 1722 signale les statues debout [ ... ]

[ « Avant de repartir, les Hollandais avaient quand même pu entrevoir les géants de pierre qu'ils prirent pour de l'argile [ ne montrant que ] peu d'intérêt [ pour la question. ]

« Le document de Roggeween [ à qui nous devons le toponyme de l'île de Pâques ] est pauvre dans la mesure où nous ne savons même pas si, à cette époque, certaine statues étaient déjà renversées. » ]

« [ ... ] et [ le capitaine ] Cook [ signale ] en 1774, leur destruction partielle. »

[ « Cook signale un fait intéressant ; il vit de nombreuses statues debout ou renversées, ce qui nous donne déjà une date précise quant à la décadence de l'art et de la religion de l'île. » ]

« Les longues-oreilles auraient donc travaillé et habité environ 350 ans avec les hommes [ et les femmes puisqu'ils n'en avaient pas ] de HOTU-MATUA ; [ ... ] »

« Ces dates encadre une certitude : ces deux migrations furent polynésiennes, mais elles ne nous indiquent [ pas ] s'il y en eut antérieurement, et quels sont les hommes qui construisirent VINAPU et les statues du premier style.

« Peut-être sont-ils venus d'une autre direction. »

[ « Si ANUA-MOTUA est passé par [ le Détroit de Magellan ] pour venir d'AVAHIKI, il est donc venu du Sud-Est, ce qui est le contraire de ce que prétendent les autres MAORI de la Polynésie orientale, qui déclare être venu de l'Ouest. [ ... ] » ]

Cf. Francis et Tila Mazière – Des yeux regardent les étoilesLa mort de la race inconnue La légende des sept explorateursLa tragique histoire de l'île du SilenceLe fabuleux voyage du roi ANUA-MOTUA (1965)

La connaissance de l'écriture sacrée était réservée à la famille royale, aux chefs des six districts et aux MAORI KOHAU RONGO RONGO – les initiés du « bois parlant », savant transmetteur de l'écriture.

Il s'agit d'une écriture en boustrophédon qui se lit alternativement de droite à gauche et de gauche à droite comme une étape intermédiaire entre le senestrogyre et le dextrogyre en rapport avec une idéographie picturale.

Autrement dit, une représentation graphique qui n'est pas encore asservie à une gestuelle linguistique.

« Une très intéressante étude publiée par M. de Hevesy, mettait en comparaison les idéogrammes de l'île de Pâques et ceux qui furent exhumés, lors des fouilles de MOHENJO-DARO et de HARRAPA, dans le Moyen-Indus. » [ ... ]

« La première race inventa l'écriture RONGO-RONGO – elle l'inscrivit sur la pierre. [ ... ] Cette écriture [ ne ] subsiste [ qu'en ] Asie parmi les quatre parties du monde habité autrefois par la première race. »

« ... le roi HOTU-MATUA apporta avec lui [ des Marquises ] six cents textes écrits sur des des feuilles de bananier. »

Cf. Francis et Tila Mazière – Des yeux regardent les étoilesLe grand mystère des tablettes de bois gravées (1965)

   

    

mardi 8 décembre 2020

Le Nombril du Monde

Pour le quatrième cycle du deuxième mois de la décade
comprenant la nuit et le jour :

MATA-KITE-RANI –

Nous sommes les derniers géants et nous regardons les étoiles.

« ... la Croix du Sud qui s'illumine sur l'île des Statues. »

« Et puis il y a ces milliers [ ... ] d'oiseaux de mer nichant dans la falaise [ ... ] que les faisceaux de nos projecteurs affolent.

« Avec les iguanes à crêtes nageant dans la mer, avec ses oiseaux hybrides, ses otaries, ses pingouins, ses baleines en migration, [ ... ]

« [ ... ] les îles Galapagos [ cet archipel de feu ] demeurent le plus fascinant témoignage d'un monde plutonien que seuls les animaux ont pu conquérir. » [ ... ]

« Soleil levant, nous doublons le cap du volcan RANO-KAO que signalent les trois îlots aux oiseaux – MOTU-NUI – et simplement, tous, là, sur le pont, balancés par la grande houle, nous ressentons cet affolement et cette lassitude des rêves troublés. »

Cf. Francis et Tila Mazière – Des yeux regardent les étoilesVers « le Nombril du Monde » – TE-PITO-NO-TE-HENUA – [ du 3 janvier au 3 février 1963 ]

« Là, comme dans les hauts lieux, il semble que la véritable interprétation [ des faits ] soit double afin de protéger le secret. » [ ... ]

« [ ... ] les hommes de la deuxième migration [ ... ] ayant perdu le MANA [ se sont vus ] dans l'obligation d'inventer un moyen mécanique [ ... ] pour [ ... ] acheminer [ les géants. ] » [ ... ]

« [ ... ] vers le IVe siècle [ de l’ère chrétienne ] des hommes venus des archipels polynésiens atteignirent les rivages désolées de l'île de la Solitude. »

« Ensuite deux migrations successives s'imbriquèrent : ce sont celles [ de ] HOTU-MATUA et [ ... ] ANUA-MOTUA. » [ ... ]

« Cela se passa vers la fin du XIIIe siècle. »

« Ces [ ... ] migrations trouvèrent [ ... ] une culture établie [ celle ] de la première race qui reste mystérieuse [ et que Mazière qualifie de pré-diluvienne ] [ ... ]

« Cette race [ contrairement à celles du IVe et XIIIe siècle ] vint de l'Est [ ... ] » – « [ ... ] l'origine de NGATA-VAKE et de TE OHIRO qui vinrent les premiers [ ... ] ».

Cf. Francis et Tila Mazière – Des yeux regardent les étoilesCe qui demeure inquiétant [ en 1965 ]

« En 1770, le vice-roi du Pérou, don Manuel de Amat y de Jumyent, craignant l'établissement des français dans cette île, envoya un navire de guerre commandé par Phelipe Gonzalès de Haedo et une frégate afin de prendre possession de l'île. »

« [ ... ] Un acte de possession dûment établi fut contresigné par les indigènes qui ne savaient évidemment pas écrire, mais [ ... ] un indigène signa d'une lettre RONGO-RONGO figurant un oiseau.

« Ce [ qui ] laisse à penser qu'à cette date, l'écriture [ idéographique ou pictographique ] des tablettes [ de bois ] – KOHAU – [ inconnue dans les archipels polynésiens ] était encore florissante. » [ ... ]

[ « La première race inventa l'écriture RONGO-RONGO – elle l'inscrivit sur la pierre. » ]

« Le 12 décembre 1862, une flottille de six navires péruviens arriva dans la baie [ de ] HANGAROA . » [ ... ]

« [ Elle captura ] un millier [ d'indigènes ] [ pour les emmener en esclavage. ] Parmi ceux-ci [ ... ] tous les derniers savants – MAORI – le roi MAURATA et sa famille. »

« [ ... ] toute la tradition orale de MATA-KITE-RANI allait mourir [ ... ] »

« [ Une ] centaine de survivants fut tragiquement rapatriée sans contrôle sanitaire et mourut de la variole en cours de route. »

« Sur mille captifs, quinze seulement retrouvèrent leur île pour y [ disséminer la variole. ] »

« Sur cinq mille habitants que comptait l'île, il ne resta qu'environ six cents survivants. »

« En mai 1863, [ une ] goélette [ ... ] rapatria six indigènes [ avec ] le frère Eugène Eyraud [ qui ] acquit les [ ... ] survivants à la religion du Christ. »

Cf. Francis et Tila Mazière – Des yeux regardent les étoiles La tragique histoire de l'île du Silence [ et ] Le grand mystère des tablettes de bois gravées (1965)

Nous ne mentionnons pas le titre principal de l'ouvrage qui caractérise sa référence à une école littéraire – le réalisme fantastique – en reprenant la toponymie coloniale de l'île de Pâques. MATA-KITE-RANI est en quatrième de couverture.

Tila Mazière fut la fille du dernier roi de TAHITI et comme telle, initiée à la langue sacrée des MAORI.