Pour
le neuvième cycle du troisième mois de la décade
comprenant la
nuit et le jour :
Dans les grandes énigmes de l'univers, Richard Hennig qui ignore les Vivants d’Ézéchiel interprète en 1957 les symboles des quatre évangélistes en les tirant de l'Apocalypse du Boanergès dont il cite deux versets (6 et 7) du quatrième chapitre :
« Devant
le trône, on dirait une mer, transparente autant que du cristal.
Au
milieu du trône et autour de lui, se tiennent quatre
Vivants,
constellés d'yeux par-devant et par-derrière.
Le
premier Vivant est comme un lion ;
le deuxième Vivants est
comme un jeune taureau ;
le troisième Vivant a comme un
visage d'homme ;
le quatrième Vivant est comme un aigle en
plein vol. »
Chaque Vivant – dit le verset suivant (8) – porte six ailes et est constellé d'yeux tout autour et en dedans.
À ces Vivants, Hennig associe les constellations du zodiaques qui forment un carré et à ces constellations des saisons délimitées par les solstices et les équinoxes :
Matthieu |
Ange |
Verseau |
Hivers |
Marc |
Lion |
Lion |
Été |
Luc |
Bœuf |
Taureau |
Printemps |
Jean |
Aigle |
Scorpion |
Automne |
Les positions stellaires de ces saisons seraient celles de l'ancienne Babylonie durant les troisième et quatrième millénaires avant Jésus-Christ dans le mouvement de leur précession dont la période « en chiffre rond » est de 25.000 ans.
Avec cette façon d’arrondir les nombres, c'est « le point vernal » qui servirait d'aiguille à cette précession dont le mouvement parcourt ses repères d'horlogerie dans les ères zodiacales de Paul Le Cour :
Taureau |
4 320 |
Bélier |
2 160 |
Poisson |
0 |
Verseau |
2 160 |
25 920 / 12 = 2 160 ans |
Munis de son passe-partout, Hennig ouvre toutes les serrures de son univers non sans commettre quelques effractions qui lui permettent d'interpréter le symbole des premiers chrétiens comme celui d'un poisson qui ne doit plus rien à la Baleine de Jonas.
Ignorant tout de l'environnement chthonien qui circonscrit le lit des rivières, Saint Georges terrasse avec Saint Michel la constellation d'un Scorpion qui vomit la Voie lactée et la Vierge reste étrangement fixe dans la rotation constante de sa constellation.
Mais quand Constantin aperçoit une nuit de 312 sur le Pont Milvius le Signe de sa Victoire, là où la Croix du Sud pourrait enfin nous donner une orientation céleste qui résoudrait quelque peu l'énigme, Hennig n'y voit qu'un simple halo lumineux !
Revenons à présent vers Ézéchiel qui nous attend près du fleuve Kebar dans le pays des Babyloniens, là où il nous décrit sa vision reprise par le Boanergès – Cf. Ez 1, 4-28 :
« [
... ] un vent impétueux est arrivé du Nord,
ainsi qu’une
grande nuée et une gerbe de feu.
Tout autour, une lumière
rayonnait.
Au centre, il y avait comme un éclat étincelant qui
sortait du milieu du feu.
Au
centre encore, quelque chose ressemblait à quatre êtres
vivants.
Leur aspect était proche de celui des hommes.
Chacun d'eux avait quatre visages et quatre ailes.
Leurs
jambes étaient droites, et leurs pieds pareils aux sabots d'un
taureau.
Ils étincelaient comme du bronze poli.
Ils
avaient des mains d'homme sous leurs ailes, sur les quatre côtés.
Sur
les quatre côtés, il y avait aussi leurs visages et leurs
ailes,
ceci pour chacun des quatre êtres vivants.
Leurs
ailes se touchaient l'une l'autre.
Ils se déplaçaient sans
dévier, chacun allait droit devant lui.
Un
de leurs visages ressemblait à celui des hommes,
mais tous les
quatre avaient aussi une face de lion à droite,
une face de
taureau à gauche et une face d'aigle.
Voilà
pour leurs visages.
Leurs ailes étaient déployées vers le
haut.
Deux de leurs ailes touchaient celle d’un autre et deux
couvraient leur corps.
Chacun
allait droit devant lui. Ils allaient là où l'Esprit allait.
Ils
se déplaçaient, et ils se déplaçaient sans dévier.
Ces
êtres vivants ressemblaient, par leur aspect, à des braises
incandescentes.
C'était pareil à l'aspect de torches
enflammées.
Un feu circulait entre les êtres vivants.
Il
jetait de la lumière et il en sortait des éclairs.
Les êtres vivants couraient et revenaient comme la foudre.
Je
regardais ces êtres vivants et j’ai vu que sur la terre se
trouvait une roue,
à côté de chacun des êtres vivants aux
quatre visages.
Dans
leur aspect et leur structure,
les roues avaient un éclat pareil
à celui de la chrysolithe,
et toutes les quatre étaient
pareilles.
Leur aspect et leur structure étaient tels
que
chaque roue paraissait être au milieu d'une autre roue.
Dans
leurs déplacements,
elles pouvaient suivre les quatre directions
prises par les êtres vivants,
et elles se déplaçaient sans
dévier.
La
hauteur de leurs jantes était effrayante,
et les jantes des
quatre roues étaient couvertes d'yeux tout autour.
Les
roues suivaient les êtres vivants dans leurs déplacements :
quand
les êtres vivants s'élevaient au-dessus de la terre,
les roues
s'élevaient aussi.
Ils
allaient là où l'Esprit allait, et les roues s'élevaient
simultanément avec eux,
car l'esprit des êtres vivants était
dans les roues.
Quand
ils se déplaçaient, elles se déplaçaient,
et quand ils
s'arrêtaient, elles s'arrêtaient ;
quand ils s'élevaient
au-dessus de la terre, les roues s'élevaient avec eux,
car
l'esprit des êtres vivants était dans les roues.
Au-dessus
de la tête des êtres vivants,
la voûte céleste ressemblait à
l’éclat d’un cristal.
C’était impressionnant.
Voilà
l’étendue qu’il y avait au-dessus de leurs têtes.
Sous
la voûte céleste, leurs ailes étaient tendues l'une contre
l'autre,
et ils en avaient chacun deux qui les couvraient,
ils
en avaient chacun deux qui couvraient leur corps.
J’ai
entendu le bruit de leurs ailes, quand ils se déplaçaient :
pareil
au bruit des grandes eaux ou à la voix du Tout-Puissant,
c'était
un bruit aussi tumultueux que celui d'une armée.
Quand ils
s'arrêtaient, ils laissaient retomber leurs ailes.
Une
voix retentissait au-dessus de la voûte céleste qui était sur
leurs têtes,
lorsqu'ils s'arrêtaient et laissaient retomber
leurs ailes.
Au-dessus
de la voûte céleste qui était sur leurs têtes,
il y avait
quelque chose de similaire à une pierre de saphir,
qui
ressemblait à un trône,
et sur cette forme de trône
apparaissait quelqu’un
dont l’aspect ressemblait à celui d’un
homme,
tout en haut.
J’ai
vu comme un éclat étincelant,
comme du feu qui l’enveloppait
tout autour.
Depuis ce qui semblait être ses hanches jusqu'en
haut
et depuis ce qui semblait être ses hanches jusqu'en
bas,
j’ai vu quelque chose de similaire à du feu,
une
lumière qui rayonnait tout autour.
Cette
lumière qui rayonnait tout autour de lui
avait le même aspect
que l’arc-en-ciel dans les nuages un jour de pluie :
c'était
un reflet de la gloire de l’Éternel. [ ... ] »
Les quatre faces des Vivants n'en font qu'un dans le texte d'origine et ces quatre créatures apparaissent sur terre comme des roues semblables à celles de deux quadriges dont chacune parcours un temps de 360 ans pour chacun de ses degrés.
Chaque face à sa roue mais elles sont au milieu « d'une autre roue » qui correspond pour chacun des quadriges aux esprits prophétiques d'Hénoch et d’Élie qui reviennent à la fin des temps avec al-Khidr pour la parousie du Christ :
Idris |
'Isâ |
Ilyâs |
al-Khidr |
2 x 360 |
8 8 8 |
2 x 360 |
12 x 2 160 |
1244 – 1604 – 1964 |
2024 – 2032 |
1313 – 1673 – 2033 |
25 920 ans |
Pour chaque quadriges, la seconde roue n'est subdivisée que par trois petites roues de 120 ans ; de telle façon que la quatrième face du Vivant y apparaît en réalité comme la première d'entre-elles. Mais il n'y a alors que deux Vivants.
Parmi les quatre immortels qui apparaissent avec eux, la sphère d'al-Khidr est semblable à ce qu'Hennig décrit dans son étude sur la symbolique des quatre évangélistes mais seulement sous son aspect le plus tangible.
La matrice arithmétique dans laquelle elle s’insère et qui est aussi une expression du cycle adamantin en nombre de lunaisons (64 800) n'est évidemment pas accessible à partir des approximations que produisent ses chiffres ronds.
Mais Hennig qui lâche la proie pour l'hombre – « en soi cette assimilation [ par la tradition chrétienne ] [ des Vivants aux évangélistes ] [ qui pourrait être abusive ] est sans intérêt pour nous » – n'en est pas pour autant dans l'erreur.
Le quatrième immortel qui apparaît avec la Parousie du Christ trouve précisément son intérêt dans l'Apocalypse du quatrième évangile où il tire sa substance de son accomplissement à la fin des temps.