mercredi 31 janvier 2024

Qâf !

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LÂ ILÂHA ILLA'LLÂHU AKBAR

MUḤAMMAD RASÛLU'LLÂH WA 'ISÂ KALIMATU'LLÂH

HUWA'LLÂHU 'AḤAD AṢ-ṢAMAD

LAM YALID WA LAM YÛLAD

LAM YAKUN LAHÛ KUFUWAN 'AḤAD

ALLÂH AL-WÂḤID AṢ-ṢAMAD

AL-ḤAQQ WA AL-ḤAYY

    

     

mardi 30 janvier 2024

L'approche du vrai Dieu

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« On peut présumer que ce ne fut pas par hasard [ si ] les Tecpantlaques allèrent s'établir à Chalco [ pour y adorer Tezcatlicopa en l'identifiant à Quetzalcóatl. ]

« Diverses tribus les avaient précédés dans la région :

- les premières qui eussent abandonné Aztlán – la Terre des blancs – station mythique [ ... ] des peuples migrateurs [ ... ] au Mexique et des Aztèques qui prétendaient se rattacher à eux ;

- les Xochimilques qui adoraient Quilaztli – le Cerf à deux têtes – que leur avait connaître Iztac Mixcóatl [ le fondateur de la civilisation aztèque ] ;

- les Cuitlahuaques dont le dieu de la pèche – Amimitl – étaot symbolisé par le harpon que Mixcóatl leur avait légué non sans leur recommander d'adorer le Cerf à deux têtes ;

- les Mizquiques avec leur dieu Quetzalcóatl ;

- les Chalques avec Tezcatlipoca.

Les Xochimilques et les Mizquiques descendait des Toltèques dont ils avaient hérité la capacité et les connaissances dans le domaine des arts, de l'architecture, de la charpenterie et de la mécanique.

Les Xochimilques avaient une solide réputation de thaumaturges au point que leur nom fut plus tard en ce sens appliqué aux Espagnols.

Les Cuitlahuaques et les Chalques étaient [ ... ] apparentés aux Toltèques ne serait-ce que par leurs mélanges avec deux petites tribus – les Tlayllotlas et les Chimalpanèques qui venaient de la Mixtèque, ...

« ... pays situé sur le littoral de l'océan Pacifique [ ... ] dont les membres réputés pour leur capacité de rédacteurs et d'enlumineurs de livres d'histoire étaient par ailleurs savants et habiles en astrologie.

« Tous ces peuples avaient une particularité en commun : ils conservaient les traditions relatives aux Européens [ du ] Xe siècle [ qui ] avaient apporté au Mexique des connaissances [ en contribuant ] au progrès culturel des Toltèques et des Maya ...

« ... et des croyances qui bien qui bien qu'effacées n'en avaient pas moins marqué la mentalité des Indiens. »

Cf. Jacques de Mahieu – Les Templiers en Amérique – Les Templier du Mexique – Les Blancs d'autrefois (1981)

Le Cerf à deux têtes, c'est le Cerf aux cinq cors des Celtes dont nous avons dit l'identité avec le Phénix aux six mille lunaisons ou aux cinq rayons mais qui a perdu ici ses attributs en s'adaptant aux conditions cycliques du Kali yuga – « 500 < 600 ».

Les deux têtes du Cerf sont par conséquence les deux Itzammas des Mayas ou les deux Quetzalcóatl des Toltèques mais que les Aztèques confondraient ici avec le Quetzalcóatl des Papas irlandais et le Tezcatlicopa des Tecpantlaques.

« ... Montezuma avait fait mettre à mort [ en 1517 ] un descendant d'Iztac Mixcóatl – Tzompantecuhtli – seigneur de Cuitlahuactizico parce qu'il avait traité Uitzilopochtli de faux dieu et annoncé que le règne du vrai Dieu – créateur de toute chose approchait : ...

« ... il connaissait – disait-on – six cent seize prophéties... »

[ Ils s'agit sans doute d'un nombre en rapport avec le renouvellement cyclique des cohortes de six cents ans qui apparaît également avec le Chrisme de Saint Colomban sous la forme du nombre six cent six – Khi (600) et Digamma (6).

Rappelons que le Digamma (6) prend ici la forme des deux cédilles du « S » que les langues gaéliques substituent au Thêta (9) grec. Ce qui confirme encore une fois le caractère carolingien d'un Chrisme où le Tau (300) se substituerait au Thêta. ]

« C'est exprimer un lieu commun que de rappeler que les conquistadors furent les bénéficiaires des prophéties de Quetzalcóatl avec lesquels s'étaient confondus au cours des siècles jusqu'à [ se confondre ] avec elles, ...

« ... les souvenirs relatifs à la prédication antérieure des Papas et l'établissement [ ultérieure ] des templiers. »

Jacques de Mahieu fait encore référence au témoignage du Père Durán à propos d'un livre que le Papa d'Ocuituco près de Chalco aurait transmis aux Indiens qui l'auraient détruit six ans avant son témoignage qui date de la fin XIXe siècle.

« D'après le contexte, le Papa en question n'était autre que Quetzalcóatl : le Quetzalcóatl ascétique d'origine irlandaise confondu dans les traditions indigènes avec le Quetzalcóatl viking. »

En écartant le caractère hébraïque que le Père Durán prête à cet ouvrage, Jacques de Mahieu écarte aussi l'hypothèse d'un manuscrit rédigé en ogam sous prétexte que cette écriture celte ne fut plus d'un usage courant après le VIe siècle.

Ce qui nous semble pourtant l'hypothèse la plus vraisemblable.

   

    

lundi 29 janvier 2024

L'Itzamma et le Kukulkán

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« C'est dans cette [ ... ] acception [ les gens du Temple ] que doit être pris le nom des Tecpantacles puisque [ le temple ] où ils servaient était celui du dieu Tezcatlipoca »

[ « Le mot est composé de « tecpan » – temple [ ou ] palais – qui vient lui-même de « tecuhtli » – seigneur – de « pantli » – pavillon dans le sens d'édifice [ ou ] mur – et de « tlacatl » – personne – au pluriel « tlaca ». D'où « gens de la Maison du Seigneur » ... ]

« ... pour l'illustre américaniste, il n'y a aucun doute : les Tecpantlaques [ sont ] des membres émigrés au Mexique de l'Ordo Pauperum Commilitonum Christi Templique Salomonici. »

Cf. Jacques de Mahieu citant Eugène Beauvois (1902) – Les Templiers en Amérique – Les Templier du Mexique – Les gens du Temple (1981)

« D'après Chimalpáhin, ce fut [ ... ] en 1299 que les Tecpantacles atteignirent la région de Chalco où ils se fixèrent définitivement quelques années plus tard ...

« ... après avoir reçu le renfort [ des ] Payauthèques ou gens de Panohuayan, c'est à dire de Panutlán – le port que les Espagnols [ ... ] appelaient Pánuco ...

« ... celui-là même où déjà en 967 avaient débarqué Ullman-Quetzalcóatl et ses Vikings. »

Cf. Jacques de Mahieu – Op. Cit. Ibidem (1981)

« Dieu principal des Toltèques [ ... ] Quetzalcóatl a une double origine historique. Sous son aspect guerrier, c'est le Jarl viking Ullman devenu le cinquième roi des Toltèques dans le dernier tiers du Xe siècle ; ...

« ... sous son aspect sacerdotal, c'est la personnification des « papas » irlandais qui évangélisèrent l'Anáhuac et le pays maya quelques dizaines d'années plus tôt.

« D'une part, un conquérant et un organisateur auquel les peuples du Mexique doivent leurs lois, leur calendrier, les techniques de l'agriculture et de la métallurgie et – en partie – leur haute culture et leurs croyances religieuses.

« D'autre part, un réformateur qui apporte aux hommes une nouvelle conception de la vie et par là même de la morale et qui essaie de remplacer le culte sanguinaire de l'héroïsme par une religion de la pénitence. [ La Rédemption. ]

« Unifiées chez les Nahuas, ces deux personnalités – non moins divinisées – restent bien séparées chez les Mayas : les caractéristiques de leur Itzamma sont semblables à celles du Quetzalcóatl ascétique ...

« ... tandis que [ leur ] Kukulkán conserve la configuration du Quetzalcóatl guerrier qui dans l'Anáhuac tend à se confondre avec [ le ] Dieu de la guerre [ qui ] prend dans l'iconographie les apparence d'Odin.

Cf. Jacques de Mahieu – Les Templiers en Amérique – Les Templier du Mexique – Les dieux ennemis (1981)

C'est donc l'Itzamma maya que nous invoquons quand nous évoquons le Serpent à plumes galiléen et le Quetzalcóatl irlandais – Jésus et Saint Colomban – tandis que le Kukulkán renvoie au Seigneur de la Terre apocalyptique – cf. Ap XI 4.

Les apparences odiniques de l'iconographie amérindienne du Codex Borgia ne sont pas flagrantes mais le Roi du Monde ou le Khan du Go qui renvoient au Sri Kalki du Vishishtâdvaita et au Khan mongol ne sont pas sans rapport avec le Jarl scandinave.

S'il est peu probable que ses Vikings se soient aventurés jusqu'au Nouveau Monde en naviguant vers l'Est à travers le Pacifique, il n'est pas impossible d'y retrouver son imagerie dans les Tikis polynésiens évoqués par Pierre Carnac.

Pour Jacques de Mahieu, c'est plutôt à Tezcatlipoca que renvoie le Kukulkán maya qu'il identifie à Lucifer ou à Lucibel et au Baphomet des Templiers dans une exégèse cathare du dieu Pan, l'Ahriman des Perses, le Typhon des Égyptiens ou le Python des Grecs.

Mais son hypostase en s'identifiant à l'étoile du Soir et du Matin, au Soleil de la Nuit et à sa Lumière comme à Celle d'un dieu inconnu devient avec le Christ des prophètes et le fils de Jupiter comme l'égal d'un Quetzalcóatl toltèque.

   

    

dimanche 28 janvier 2024

La Tula-Tlapallán primitive

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« ... Les récits nahuas nous indiquent [ ... ] qu'il y avait au Tlapallán [ le « Pays de la mer de l'Est » ] une ville dont le nom est indifféremment orthographié dans les chroniques « Tulán », « Tullán », « Tollán », « Tulla » ou « Tula ».

« Or – au Mexique – la capitale du royaume toltèque s'appelait de la même manière [ ... ] : « Parce qu'ils venaient de Tulla [ écrit López de Gomara ] [ les fondateurs du royaume ] s'établirent ensuite à Tollán. »

« Autrement dit, Ullman [ le Viking que l'auteur considère comme le second Quetzalcóatl qu'il qualifie de guerrier et dont il date l'arrivé au Mexique en 967 de l'ère chrétienne ] en devenant roi des Toltèques donna à sa capitale le nom de sa patrie lointaine.

« Un nom qui s'est à peine transformé en passant du norrois au náhuatl. Car « Tullán » est vraiment [ ... ] fort proche de « Thulé », un toponyme qui dans l'Antiquité et au Moyen Age s'appliquait aux terres du Nord et en particulier à l'Islande. »

« Le nom de Thulé – dit Isidore de Séville au début du VIIe siècle – vient du soleil parce qu'il y est stationnaire au solstice d'été » – c'est-à-dire parce qu'il ne s'y couche pas. L'explication ne va pas plus loin.

« Elle est cependant pour nous « d'une grande importance [ ... ] écrit Beauvois [ ... ] : Ce sont en effet les Gaëls qui ont été [ ... ] les premiers occupant de l'Islande et c'est dans leur langue qu'il faut chercher un nom du soleil analogue à Thulé.

[ Cf. Eugène Beauvois – La Tula primitive, berceau des papas du Nouveau Monde (1891) ]

« On aurait [ de la ] peine à en trouver si l'on ne savait que souvent le thêta des Grecs correspond à [ un ] « S » en gaélique [ ... ] il n'est donc pas improbable que [ Thulé ] soit une transcription de « Suli » – île du Soleil – ou [ de ] « Sulia / Sulai » – pays du Soleil.

« Du gaélique « Sul / Sol » – Soleil – « i / innis » – île – « ia / ai » – région. Valable du point de vue philologique, cette interprétation n'en est pas moins erronnée bien qu'elle nous mette sur la voie : ...

« ... en effet, nous trouvons déjà [ Thulé ] dans les récits de navigation de Pythéas dans l'extrême Nord au IVe siècle avant [ l'ère chrétienne ] – donc bien avant que les Irlandais aient occupé, voir découvert [ ... ] l'Irlande.

« Mais il n'y a pas que dans les langues gaéliques que le « S » correspond au thêta grec : il en est de même dans les idiomes germaniques, sans parler des [ idiomes ] latins. [ Thulé ] pourrait ainsi provenir du norrois « Soley » – île du Soleil.

« Ce qui serait pleinement satisfaisant du point de vue historique puisque les Hyperboréens – ancêtres des Vikings – naviguaient déjà dans l'Arctique mille ans et plus avant [ l'ère chrétienne ] et que Pythéas était entré en rapport avec eux. »

« S'il n'y avait entre « Thulé » et « Tula » [ ... ] qu'une simple ressemblance de forme, celle-ci pourrait n'être due qu'à une coïncidence fortuite. Mais il se trouve que le toponyme náhualt signifie précisément « Terre du Soleil ».

« Il vient en effet de « Tonalli » – Soleil – apocope conforme au génie de la langue et de « lan » – terre [ ou ] pays. D'où « Tollán » [ ... ] syncope [ de ] « Tonalán ». Il n'y a aucun quant à cette évolution : ...

« ... Tezozómoc dit en effet [ en 1593 ] que les Aztèques se rendant au Nord dans l'Anáhuac arrivèrent à Coatépec aux confins de Tonalán – « le lieu du Soleil ». [ Sur la colline de Coatépec vers la région de Tula écrit le Père Durán au XIXe siècle. ]

« Cette Tula encore appelée Aztlán – la « Terre des blancs » – n'est que la première station des Aztèques au Mexique comme elle l'avait été antérieurement [ pour ] Quetzalcóatl. [ Le premier que l'auteur qualifie d'ascétique. ]

« L'historien de Cholula – G. De Rojas – est très clair à ce sujet : « On rapporte que les fondateur de cette citée venaient d'un pays appelé Tullam si éloigné dans l'espace et dans le temps qu'on ne le connaît plus ; ...

« ... et qu'en chemin ils fondèrent Tullam à douze lieu de Mexico et Tullantzinco qui en est également proche. S'étant établis dans cette ville, il la nommèrent également Tullam.

« Cette version est la plus vraisemblable de toute à cause de la coutume répandue chez tous les peuples de donner aux colonies le nom de la mère patrie. [ ... ]

« De la Tula primitive, le Père Augustin de Vetancur nous dit qu'elle était située à six cents lieues au-delà du Nouveau-Mexique : ...

« Tout prouve avec évidence [ que les Toltèques ] ont donné le nom de Tollán à la première ville fondée par eux pour être venus du royaume de Tollán situé dans les régions septentrionales ».

« Et au-delà de l'océan puisque les chroniqueurs [ ... ] associent fréquemment Tula à Tlapallán. [ ... ] Ce qui n'exclut d'ailleurs pas l'existence historique d'une station intermédiaire en Amérique du Nord qui aurait pu elle aussi s'appeler Tula.

« Beauvois la situe sur le Saint-Laurent. Il s'appuie pour ce faire sur la coïncidence toponymique [ de la ] Terre des blanc d'Aztlán et du Huitramannaland colonisé au Canada d'après les sagas islandaises par les papas gaéliques, ...

« ... sur la citation [ du Père Augustin ] de Vetancur [ ... ] et sur le fait que les chroniqueurs dépeignent les Toltèques ou [ les ] gens de Tollán [ ... ] comme [ de ] grands blancs barbus.

« L'Indien Ixtlilxóchitl [ mentionne ] qu'une loi promulguée après la destruction du royaume toltèque prescrivait d'immoler à l'âge de cinq ans les enfants qui à leur naissance seraient très blancs et blonds et qu'elle resta en vigueur jusqu'à l'arrivée des Espagnols.

« [ ... ] la Tula-Tlapallán primitive n'était pas située en Amérique mais en Europe » [ et son étymologie est celle des Atlantes du Schleswig-Holstein avant leurs déplacements vers la Bavière et les Pyrénées Orientales jusqu'à l'Atlas de Fès et les Monts Bleus de Kong. ]

Cf. Jacques de Mahieu – Les Templiers en Amérique – Les Templier du Mexique – Le pays des ancêtres (1981)

   

    

vendredi 26 janvier 2024

Sous l'astre de la décade

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« Disperse les nuages de la journée

Et ceux qui errent sur le ciel nocturne
Afin que Ru puisse voir les étoiles
Et bien mener les siens vers les rivages. »

Chant polynésien pour les voyages de Carnac
Des étoiles du Sud à la Pierre du Nord

I

I I

I I I

   I I I I   

I I

   I I I I   

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I I I

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I I

   I I I I   

I I I

I I

I

   
Les troncs de la décade soutiennent la forêt du Ciel.

La Pierre apparaît au cœur de l'octave sur les diagonales de l'enceinte centrale.

   

    

jeudi 25 janvier 2024

La symétrie spatio-temporelle

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Sur la carte qu'il consacre aux courants océaniques et aux peuplements des Amériques, Carnac indique les Asiates – depuis le Nord-Ouest – les Polynésiens – depuis le Sud-Ouest – les Australoïdes – au Sud – les Esquimaux – au Nord.

Une carte consacré à la symétrie spatio-temporelle des découvertes de l'Amérique pendant et après ces peuplements illustre trois vagues successives mais simultanées sur un axe Nord-Sud puis Est-Ouest :

Une première vague reprend celles des premiers peuplements : Asiates au Nord de l'Amérique du Nord par le détroit de Béring et Australoïdes au Sud de l'Amérique du Sud sur la Terre de Feu.

Une deuxième vague reprend celle des premiers Polynésiens avec les Mélanésiens au Nord-Ouest de l'Amérique du Sud et mentionne celle des Phéniciens avec les Africains à l'Est de l'Amérique centrale.

Une troisième vague ajoute à ces premiers peuplements ceux des derniers Polynésiens au Sud-Ouest de l'Amérique du Sud et des Vikings avec les Irlandais au Nord-Est de l'Amérique du Nord.

Les peuplements Asiates et Polynésiens s'étendent pour ainsi dire sur l'ensemble du continent sauf au centre et à l'Est de l'Amérique du Nord pour les Polynésiens.

Ceux des Australoïdes et des Esquimaux sont au contraire limités au Sud de l'Amérique du Sud et au Nord de l'Amérique du Nord.

Les Africains qui accompagnent les phéniciens aux Antilles à l'Est de l'Amérique centrale sont présent au Nord-Est de l'Amérique du Sud et au Sud-Est de l'Amérique du Nord.

Un tableau entre ces deux cartes mentionne encore pour la côte orientale les Japonais, les Chinois et les Hindous avec les peuples du Sud-Est asiatique.

Les Vikings ne s'y trouvent pas et les Phéniciens sont qualifiés d'improbables pour une navigation à travers le Pacifique – ce qui rend l'auteur difficile à suivre dans ses hypothèses.

D'autant que les Pontiques danubiens originaire de la Mer noire sur le Pont-Euxin sont mentionnés au Pérou à propos d'une navigation « par intermédiaire » aussi improbable – jusqu'à preuve du contraire – que celle des Vikings dans le Pacifique.

Les Japonais sont mentionnés au Chili et au Pérou, les Chinois au Canada, au Mexique et en Équateur, les Hindous et les peuples du Sud-Est asiatique en Amérique centrale et au Pérou.

Cf. Pierre Carnac – Les conquérants du Pacifique – Les déboires d'une découverte – Du petit air au grand large... (1975)

Jacques de Mahieu ajoute les Templiers à ce paysage précolombien (1981).

   

    

mardi 23 janvier 2024

Un nombre d'homme

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« ... Le [ nombre ] six, seul chiffre qui satisfasse à l'égalité « 1 + 2 + 3 = 1 x 2 x 3 » est aussi celui qui divise le cercle en six [ droites ] égales à la longueur de son propre rayon.

« Le nombre trente-six – somme des quatre premiers chiffres pairs (2 + 4 + 6 + 8) et des quatre premiers chiffres impairs (1 + 3 + 5 + 7) – [ représente ] aussi le « Grand quaternaire » [ du macrocosme ] à [ l'image ] du petit (4) ...

« ... qui chez les anciens Grecs comme chez les peuples [ ... ] de l'Europe [ du Nord ] était le nombre magique des quatre saisons de l'année et celui des [ quatre ] points cardinaux.

« Trente-six [ est ] aussi [ en relation avec ] la Tetraktys sacrée du grand serment pythagoricien et [ avec le ] nombre zodiacal par excellence (12) – le cercle du temps zodiacal [ comportant ] trente-six décans. [ 360° ]

« Enfin, la somme de tous les nombres de un à trente-six donne « 666 » – le nombre [ de la bête ] apocalyptique » [ qui est un nombre d'homme. ]

[ Rappelons que vingt-huit est également un nombre parfait pour les pythagoriciens puisque la somme de ses diviseurs est aussi égale à lui-même (1 + 2 + 4 + 7 + 14 = 28). ]

« Le problème [ du nombre de la bête ] est peut-être moins compliqué si on reste dans le domaine des nombres.

« En effet, qu'est-ce que « 666 » sinon la somme des trente-six premiers nombres ...

« ... ce qui n'empêche qu'il reste [ ... ] l'alignement de trois six [ successifs ] ...

« [ et ] si on examine leurs produits successifs : [ 6 x 6 = 36 ]

« 1 x 2 x 3 x 4 x 5 x 6 = 720 » et « 720 x 36 = 25.920 »

« On obtient [ ainsi ] le nombre qui est celui des années équinoxiales nécessaires au point vernal pour faire le tour le tour complet du ciel [ en ] 25.920 années sidérales.

« C'est peut-être pour cette raison que les anciens Grecs considéraient le six comme un nombre spécial qui commande non seulement l'aspect numérique du zodiaque (12) mais aussi l'image du temps cosmique.

[ Temps cosmique qui n'est pas réparti sur les douze maisons zodiacales (12 x 2.160) mais sur la quadrature du cycle par la Tetraktys de la décade (4 + 3 + 2 + 1). ]

« Symbole du mouvement qui régit notre monde, [ ce nombre ] est en définitive « le nombre de l'homme » [ adamantin ] qui régente son temps. » [ ... ]

Cf. Pierre Carnac – Les conquérants du Pacifique – Sous le signe du Trident – Des secrets sous les manteaux (1975)

« ... Là [ dans ce nombre ] réside tout le secret des dessins des tuniques royales. »

Démonstration laborieuse d'une hypothèse dont les prémisses ne nous ont pas convaincu. Pas plus que celle des Vikings de Polynésie.

On peut néanmoins retenir la coexistence de deux groupes ethniques en Océanie au moment où l'Europe les découvre dans le Pacifique et qu'on peut qualifier d'aryen et de dravidien.

Jean Poirier évoque en 1953 des migrations « aïnoïdes » depuis l'Asie centrale pour une époque antérieure à celle des Vikings là où on les retrouve en réalité dans l'Atlantique Nord.

Carnac qui n'envisage pas une navigation des Phéniciens par les Açores fait faire aux navigateurs scandinaves un bond prodigieux dans l'espace et l'imaginaire que même les méditerranéens n'auraient pas pu accomplir.

Mais quoi qu'il en soit, la relation entre « Σ 36 = 666 » et la totalité du cycle de l'écliptique comme « mavantara » adamantin est suffisamment remarquable pour un nombre d'homme apocalyptique – cf. Ap XIII 18 :

« Il faut ici de la sagesse.
Que celui qui a de l'intelligence déchiffre le nombre de la bête
car c'est un nombre d'homme.
Son nombre est six cents soixante six. »
   

    

dimanche 21 janvier 2024

Sous le signe de la triade

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« Ils se sont engagés dans le chemin qui appelle [ la cohorte des ] légions, le chemin qui invite [ la décade des ] myriades, le chemin [ sans retour ] qui n'envoie pas de message à l'arrière... »

Chant maori en exergue sous le signe du Trident pour les conquérants du Pacifique de Pierre Carnac – Six mille ans de navigation vers le Nouveau Monde (1975)
   

Les cinq triades du Kali yuga

Pythagorique

Chrétienne

Orientale

Akbarienne

Aḥmadienne

Pythagore

Auguste

Jésus

[ Vajradhara ]

'Isâ

Grégoire

Colomban

Padmasambhava

Muḥammad

Muḥammad

François

Nichiren

Muḥyi'd-Dîn

Muḥyi'd-Dîn

Aḥmad

   

    

vendredi 19 janvier 2024

La symbolique des nombres

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« Présente dans la symbolique des nombres chez les anciens Américains, la Chine se retrouve aussi dans leur calendrier. Cette dernière constatation vaut surtout pour les Mayas.

« Le calendrier des populations de l'Amérique centrale [ définit ] les mouvements de leur univers temporel par l'intermédiaire de deux cycles, ...

« ... l'un se rattachant à une période sacré de 260 jours [ (52 X 5) ]

« ... l'autre se rapportant à l'année solaire de 365 jours [ (72 X 5) + 5 ou (18 x 20) + 5 ]

[ Ces nombres sont ceux des semaines (52) et des multiples de six (12) et (3) qui s'inscrivent dans un système sexagésimal établit en Chine sur un dénominateur commun (60) entre les douze maisons zodiacales et les dix membres de la décade.

Le rapport entre leurs produits (72) et (18) une fois soustrait les cinq jours complémentaires inhérents à l'ordre duodécimal des lunaisons synodiques (12 x 30) s'inscrit dans la tétrade (4) que Carnac rattache au symbolisme de la croix. ]

« Une combinaison de ces deux cycles aboutit à une période plus large de 18.980 jours [ (260 x 365) / 5 ] laquelle se retrouve dans un cycle de 52 années [ 52 x 365 ] célébré par les Aztèques à l'occasion de la cérémonie religieuse du renouvellement du feu. »

[ Carnac considère implicitement les Aztèques dans le prolongement des Mayas. ]

« Les Mayas fondaient leur calendrier sur l'année solaire de dix-huit mois comprenant chacun vingt jours auxquels on ajoutait cinq jours non fastes.

« Ce calendrier dérive de calculs fondés sur les mêmes principes [ que ] ceux utilisés en Chine, dans l'île de Java et dans l'ancienne Thaïlande [ au royaume de Siam. ]

« Les symboles zoomorphes des périodes de l'année étaient placés dans le même ordre de succession chez les Mayas et chez les Chinois qui possédaient également en commun une même conception dualiste de la naissance du monde ...

« ... résultant de l’interaction entre la la lumière et les ténèbres. [ Les phases du jour et de la nuit. ] En Amérique centrale comme dans l'ancienne Chine, ces ténèbres étaient représentées par le même serpent ou dragon. »

[ Il ne fait cependant aucun doute que le Livre des deux principes (Yi) considère le Dragon comme son principe lumineux qu'on se représente ici comme celui du jour et du soleil en conjonction avec celui de l'Aigle quand il s'oppose au serpent. ]

« De plus, chez les Chinois « l'Un du haut » [ qu'il faut sans doute distinguer ici du premier des deux qui désigne alors le principe obscur de sa dyade ] créateur des mondes et dieu céleste suprême [ symbolise ] aussi l'archétype de l'ordre universel.

[ Il faut alors constater que si la création du démiurge a un Commencement dans les généalogies du temps, l'ordre universel garde ici son caractère intangible. ],

« Il [ assure ] non seulement l'intangibilité de l'édifice cosmique et de ses rythmes de développement mais aussi l'équilibre de l'histoire même des hommes. »

[ Carnac lui donne ensuite une résidence « au septième ou au cinquième Ciel » sans nous indiquer leur nombre de référence mais c'est au quatrième qu'Il demeure quand il s'inscrit dans un septénaire donc sept pour treize ou cinq pour neuf. ]

Cf. Pierre Carnac – Les conquérants du Pacifique – L'épopée des dragons – Du calendrier au nœud de l'aiguillette [ et ] Le secret des inscriptions (1975)

Cette symbolique des nombres ne peut évidement pas dater de la seconde moitié du cinquième siècle de l'ère chrétienne avec la prédication du Mahâyâna le plus ancien au pays de « Fu-Sang » :

« Une série entière d'inscriptions américaines tracées « à la chinoise » démontre l'existence de contacts que l'on peut situer approximativement entre le cinquième et le troisième siècle avant [ l'ère chrétienne. ] »

   

    

mercredi 17 janvier 2024

La géomancie du Dragon

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« Nous ne prendrons qu'un seul exemple [ de géomancie dominée par la figure du dragon en Amérique ] : celui de la baie de San Francisco. [ Mais Carnac en évoque ensuite un second à Cuzco. ]

« Le Russian ou Telegraph Hill y forme la tête du dragon de l'Ouest. La tête et le centre du dragon qui garde la baie à l'Est sont le Tiburon et le Belvédère. L'apport des fleuves Sacramento et San Joaquim assure les eaux perpétuelles nécessaires.

« Presque sans attirer l'attention – continuant à appliquer longtemps après la découverte de l'Amérique un principe traditionnel qui leur est familier – des Chinois modernes ont répété les exploits de leurs ancêtres ...

« ... en fondant à San Francisco une des colonies chinoises les plus prospères du Nouveau Monde. N'oublions pas que la célèbre Chinatown est en effet construite sur la tête d'un dragon mythique. »

« Comme la bien fait ressortir récemment [ en 1975 ] Richard Davisson dans la revue « Landscape » le site de San Francisco est un exemple heureux de géomancie appliquée » dans « l'application de la doctrine du dragon ».

« Quant aux autres endroits du littoral des trois Amérique du Nord, Centrale et du Sud déjà cités, ils sont tous – d'une façon ou d'une autre – en rapport avec l'aventure chinoise précolombienne. »

« Sans empiéter sur les contacts hindous et [ du ] Sud-Est asiatiques avec l'Amérique précolombienne, ajoutons que la part de géomancie présente dans l'effarante géométrie de l'emplacement de la ville de Cuzco – ...

« ... nombril du monde et centre d'un dragon – se recoupe avec de vieilles influences chinoises sur une terre qui en a décidément vu de toutes les couleurs. »

Cf. Pierre Carnac – Les conquérants du Pacifique – L'épopée des dragons (1975)

Le toponyme de Saint François correspond à un site consacré à la géomancie du Dragon dans un pays situé à l'Est de l'Océan Pacifique qui correspond à la Californie dans le récit de Hwui Shin à la fin du Ve siècle de l'ère chrétienne :

« Dans les temps anciens, on ne connaissait pas au « Fu-Sang » la loi du Bouddha mais dans la dernière année de la période « Ta-Ming » de la dynastie des « Song » cinq « bhikshus » vinrent du royaume « Kiping » au « Fu-Sang ».

« Ils répandirent les lois, les livres et les images [ du ] bouddhisme [ et ] par leur enseignement, ils convertirent les gens, modifièrent leurs mœurs et leur firent comprendre leurs doctrines. »

La provenance des moines – d'Afghanistan – et l'époque de leur prédication – au Ve siècle – ne laisse aucun doute sur la nature de ces enseignements qui correspondent au Mayâhâna le plus ancien.

Rappelons que l'historiographie de cette doctrine se répartit sur cinq périodes de cinq cents ans qui correspondent au cycle du Phénix aux six milles lunaisons et d'une période résiduelle de deux cent cinquante ans (1/10).

Le Mahâyâna originel, provisoire et définitif couvre trois ou quatre de ces cinq périodes dont la première est celle de sa formation et la suivante celle que nous qualifions ici d'ancienne par rapport à son expression provisoire et définitive.

La mystique orientale de Jack Kerouac (+ 1969) se rattache très nettement selon nous à une expression tardive du Mahâyâna définitif avec en quelque sorte une dimension eschatologique.

   

    

mardi 16 janvier 2024

L'ange de la Proximité

...

« Du point de vue de la géométrie, le Ciel qui domine la Terre – censée être quadrangulaire et plate – devrait être non seulement répandu de façon égale autour et au-dessus de cette même Terre mais aussi d'expression parfaite.

« L'expression la plus simple en [ est ] évidemment l'inscription du carré dans un cercle : « Ciel + Terre = Monde ».

Cf. Pierre Carnac – Les conquérants du Pacifique – Le Lotus traverse l'Océan – Hommes, Montagnes, Pyramides (1975)

Le nombre de l'octogone et de l’octave situé entre les figures géométriques du cercle et du carré qui expriment l'unité de la décade (10) et la somme de ses éléments (Σ 4) doit être considéré comme un intervalle entre deux limites.

Zéro ne pouvant être retenu comme limite, cet intervalle est limité par les deux membres de la dyade (Yi) désignant l'Unique quand il est le premier des deux.

Ce qui établit une correspondance entre la décade et les membres de la dyade comme limites de cet intervalle que l'on considère comme une unité entre ces limites dont la somme est alors celle du carré : « I + 1 + II ».

Il s'en suit que nombre de l'octogone et de l'octave s'inscrit dans une suite qui va de un à onze :

« I + 8 + II » = « 1 < 11 ».

Si zéro n'est pas une quantité de rien placée entre deux entiers positif et négatif qui en doublerait l'intervalle, c'est qu'il est le signe diacritique de la décade comme unité du premier quand il est encore l'Unique.

Puis avec lui vient le second et avec le second l'Unique quand il devient le premier des deux.

Ainsi la décade du « Yahût » précède la dyade du « Jabarût » comme le second précède le premier quand il cesse dans sa quiddité d'être l'ipséité de la monade du « Hahût ».

Et l'ange de la Proximité dans l'angle du quatrième pilier ne descend pas plus bas.

   

    

lundi 15 janvier 2024

Le regard de l'Aigle

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« L'année des anciens Mexicains consistait en fait en dix-huit mois dont chacun avait vingt jours. Ce fut le nom de ce cycle qui mit la puce à l'oreille des chercheurs.

« Il s'appelait « Metzlapoalli », ce qui voulait dire « le compte de la Lune » – « Metzli » étant le nom de la Lune.

Cf. Pierre Carnac – Les conquérants du Pacifique – Le Lotus traverse l'Océan – Cherchez la Lune (1975)

« ... le célèbre chemin du Silence – le « wakoto » – de l'Amérique du Sud est une route pleine de pièges et d'épreuves de toutes sortes que [ doit ] traverser l'âme des morts et qui culminent avec le passage d'une gorge extrêmement étroite.

« Au Pérou pour accéder aux champs purs de la Joie situés sur les flancs du grand glacier Manko, il fallait d'abord triompher de cet itinéraire.

« Ce même chemin est d'ailleurs indiqué par l'escalier du temple qui mène lui aussi vers les portes du Ciel et qui en Amérique centrale sert à mesurer le temps – d'où les 365 niches de la pyramide des Totonaques d'El-Tajin ...

« ... le nombre de marches de certaines pyramides de Tikal ou de Palenque [ que Carnac qualifie de « plates-formes tronconiques destinées à supporter le temple » ] ou la cabane sacrée des Sioux et des Algonquins représentant l'année. »

Cf. Pierre Carnac – Les conquérants du Pacifique – Le Lotus traverse l'Océan – Hommes, Montagnes, Pyramides (1975)

« ... le jeu « Pachisi » de l'Asie du Sud-Est se pratiquait au Mexique sous le nom de « Patolli ». Lié initialement au culte, ce jeu largement diffusé en Asie du Sud-Est et en Birmanie se pratiquait à l'aide de grains de haricots sur un tableau de 52 cases, ...

« ... soit exactement de la même façon qu'en Amérique où il était connu aussi des Aztèques. »

Cf. Pierre Carnac – Les conquérants du Pacifique – Le Lotus traverse l'Océan – Quand les jeux traversent l'Océan (1975)

Ces différents témoignages démontrent l'existence d'une année de 365 jours subdivisée en 52 semaines et nécessitant un premier jour complémentaire (364 + 1).

Ils démontrent aussi l'existence d'un ensemble de douze lunaisons de trente jours nécessitant cinq autres jours complémentaires (360 + 5).

Le premier des vingt jours – « Quauhtli » – du cycle des dix-huit mois qui décomptent ces lunaisons indique qu'il relève du regard de l'Aigle dont il porte le nom.

   

    

samedi 13 janvier 2024

Le Serpent et le Dragon

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La fable de l'Aigle et du Serpent qui illustre les armes du Mexique nécessite de revenir vers les trois animaux primordiaux du monde celte que nous avons mis en rapport avec les trois chimères orientales :

Aigle

Cerf blanc
aux cinq cors

Saumon

Dragon

Phénix ponant
aux cinq rayons

Licorne

L'antagonisme entre l'Aigle et le Serpent apparaît ici sous la forme d'une identité puisque le Dragon oriental est un Serpent à plumes qui emprunte les ailes de l'Aigle solaire comme la Licorne est un Cheval qui emprunte sa corne au Narval.

Cette identité dans la complémentarité est celle des vingt-huit mansions sidérales dans les treize demeures zodiacales avec les dix-huit mois de vingt jours du cycle aztèque qui emprunte la demeure solaire des douze maisons synodiques (12 x 30).

La Lune se donne ici un genre en conjonction avec Vénus dont le calendrier « comprend une année de (2 x 292) jours » pour « l'étoile du soir et l'étoile du matin » que Carnac juge « très différent des (360 + 5 + 1) jours de l'année solaire. »

Cf. Pierre Carnac – Les conquérants du Pacifique – Le Lotus traverse l'Océan – Le premier grand voyage du monde (1975)

Vénus donne aux jours la dualité des phases – celle du jour et de la nuit – et l'unité (1) à l'année solaire un jour bissextile distribué par le cycle du Cerf blanc ou du Phénix ponant (+ 0,242) sur une période de cinq cents ans.

Ce faisant, la formule exacte dans la complémentarité des identités est : ...

« (360 + 5) = (1 + 364) »

... puisque les cinq jours complémentaires qui sont en-dehors des douze mois synodiques ou en-dehors du cycle aztèque (18 x 20) sont compris par les treize maisons zodiacales aux vingt-huit mansions (13 x 28).

De même, le jour complémentaire qui se trouve en-dehors des treize maisons zodiacales aux vingt-huit mansions (364) est compris par les douze mois synodiques de trente jours ou par le cycle aztèque (360).

L'antagonisme entre l'Aigle et le Serpent persiste dans la vision apocalyptique du corpus johannique où la Vierge auréolée par douze étoiles et nimbée par la lumière du Soleil écrase la tête du Serpent en dominant la Lune.

Alors même que le Serpent à plumes du caducée ou Lucifer comme étoile du Matin qui emprunte sa vertu matutinale à Vénus dans le calice du Graal est élevé sur la Croix en signe d'exécration avant d'être divinisé dans son ascension vers Dieu.

Cette ascension ou cette divinisation qui est celle du Dragon oriental s'accomplit avec les ailes de l'Aigle qui est la représentation titulaire du « fils du Tonnerre » que la tradition iconographique du canon attribue au corpus johannique.

   

    

vendredi 12 janvier 2024

L'Aigle et le Serpent

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« Il faut donc considérer que bien après le peuplement initial de l'Amérique [ par le détroit de Béring ] l'histoire de l'âpre combat qui opposa l'aigle au serpent – l'esprit du bien au génie du mal – a traversé le Pacifique ...

« ... par le truchement des négociants et des navigateurs du Sud de l'Inde, de Ceylan ou du Sud-Est asiatique fortement imprégné par la civilisation de l'Inde.

« C'est de cette façon que l'inimitié qui opposait le Serpent hindou Kaliya à Vishnou – sous l'incarnation de Krishna – se retrouva dans le conflit ouvert entre le Soleil aztèque Tezcatlipoca et le serpent.

« Quand Humboldt reconnut dans le fameux « Codex Velitri » sous les apparences symboliques d'une ancienne peinture mexicaine la figure d'une divinité dont le visage portait l'amphiboena ou serpent à deux têtes, ...

« ... il reconnut non seulement le dieu soleil mais aussi la marque asiatique indienne de ce combat symbolique importé à travers le Pacifique. »

[ Combat symbolique entre l'ordre des lunaisons sidérales (13 x 28) et celui des lunaisons synodiques (12 x 30) transcendé par l'élévation du Serpent à plume de Quetzalcóatl qui s'est doté des attributs de l'Aigle. ]

« Le mythique combat entre l'aigle et le serpent connut une telle fortune au Nouveau Monde que lorsque le Mexique en 1820 accéda à une nouvelle indépendance, ce fut lui qui figura sur les armoiries d’État.

« En choisissant ce symbole dont ils croyaient sans doute qu'il était d'origine locale, les fondateurs du Mexique moderne rendaient en fait doublement justice aux Indiens – à ceux d'Asie comme à ceux d'Amérique. »

Cf. Pierre Carnac – Les conquérants du Pacifique – Le Lotus traverse l'Océan – Les armoiries fournissent la preuve (1975)

« On pourrait penser [ ... ] que ce sont les Irlandais ou les Vikings précolombiens qui apportèrent et diffusèrent cette tradition en Amérique.

« Mais cela aussi est difficile à croire, d'une part à cause de l'existence de la tradition symbolique du déluge – le combat entre l'aigle et le serpent [ de souche hindoue et Sud-Est asiatique ] – qui n'a aucune liaison avec les navigations irlandaises [ et ] vikings ...

« ... et d'autre part en raison du transport des avatars hindous et des variantes babyloniennes du déluge vers l'Amérique précolombienne. »

Cf. Pierre Carnac – Op. Cit. Ibidem – Un hindou nommé Cox-Cox (1975)

On retrouve ici une théorie des quatre âges – les « yuga » – auxquels ont attribuerait les même couleurs – Blanc / Jaune / Rouge / Noir – en Inde comme chez les Mayas.

Mais c'est évidemment les quatre nombres de la décade – « Σ 4 = 10 » – qu'on attribue à leur périodicité tandis que ces couleurs se rapportent à une distribution dans l'espace – Nord / Est / Ouest / Sud.

Ces nombres ne peuvent pas non plus être identifiés aux quatre soleils qui régissent le monde des lors qu'on considère l'existence d'un cinquième soleil qui se retrouve idéalement au centre de cette représentation spatiale.

Les armoiries de 1820 comme l'acte de sécularisation du gouvernement mexicain de 1834 sont les marqueurs temporels de la cohorte franciscaine du troisième Quetzalcóatl théoriquement configurée jusqu'en 1824 par la Conformation de 1224.

Ce qui ne remet pas cause le charisme manifeste du Padre Pio dans l'ordre des Capucins qui illustre un siècle plus tard cette conformité jusqu'en 1968 – dix ans avant celle du pontificat du pape Luciani (1978) pour la tiare du ministère grégorien.

« Premier des dieux du Mexique, Tezcatlipoca dont les attributs divins sont des plus variés occupe dans la mythologie de l'Amérique précolombienne la même place qu'Odin chez les anciens Germains ou Zeus chez les Grecs [ que Juan de Torquemada identifie à Jupiter. ]

« Il représentait la providence divine, la sagesse céleste et tout en habitant dans le ciel, il exerçait la justice divine chez les Amérindiens à la manière de Brahma. [ ... ]

« ... le triple chef de la terre, du ciel et du monde souterrain était invisible et omniprésent, [ ... ] il était aussi le créateur suprême des choses vivantes et inanimées. » [ ... ]

« Lord Kingsborrough [ ... ] établit [ au XIXe siècle ] une liste de vingt-neuf noms donnés à ce dieu par ses fidèles dont vingt-deux qualifications allant [ du ] « Guide suprême de l'univers » au « Diffuseur absolu de la charité ». [ ... ]

« Tezcatlicopa [ forme une « Trimûrti » ] avec le Dieu de la pluie « Tlaloc » et le Seigneur divin de la guerre « Huitzlipochtli » [ dans un comparatisme avec la religion hindoue que Carnac étend à leurs parèdres. ]

Cf. Pierre Carnac – Op. Cit. Ibidem – Dieux et poésie (1975)

Dans la représentation du zodiaque qui nous est proposé ici la treizième région du Ciel représente « l'astre central » – c'est-à-dire le soleil – mais son chef et celui de leur conseil est le Serpent parmi les constellations que Carnac compare à l'Orobouros.

Le conseil des treize maisons zodiacales est par conséquent en relation avec les vingt-huit mansions lunaires qui régissent chaque région. Carnac rappel que l'intervalle sidéral qui sépare deux lunaisons serait de « 27 jours + 43 minutes + 11,4 secondes ».

Cette évaluation qui varie au gré des instruments de mesure augmente selon d'autres considérations qui nécessitent une vingt-huitième mansion que la valeur relative des mouvements synodiques augmente encore de deux mansions (30).

C'est les mouvements synodiques qui font de la treizième maison zodiacale – celle du Serpent – la demeure solaire de l'Aigle au milieu du Ciel. Ce qui est le cas pour toutes les anciennes civilisations dès qu'elles parviennent à ce degré d'évaluation.

Le nouvel ordre des lunaisons (12 x 30) qui transcende celui des « naxatras » (13 x 28) s'exprime ensuite dans le cycle du « Metzlapoalli » qui recense dix-huit mois de vingt jours (18 x 20) pour des raisons qui restent ici inexpliquées.

Ramener ces mois à des classes d'âge (18 x 5) et ces jours aux phases de la décade (2 x 10) est évidemment inconséquent. Il s'agit sans doute de faire coexister deux ordres de grandeurs – (364) et (360) – comme celui des semaines (52) et des mois (12).

Cf. Pierre Carnac – Op. Cit. Ibidem – Un quart d'heure d'astrologie [ pour ] Cherchez la Lune !