jeudi 26 décembre 2019

Le rêve d'Ermesinde

Pour la vingt-huitième semaine sidérale :
  
« La ligne masculine de Sigefroid s'éteignit avec la mort de Conrad II. Son successeur fut l'un de ses cousins, Henri IV, dit l'aveugle, fils de Godefroid de Namur et petit fils du comte d'Ardenne Conrad Ier par sa mère Ermesinde.
  
« Cette deuxième dynastie, celle de la maison de Namur, n'eut que deux représentants, Henri IV dit l'Aveugle et sa fille qui portait également le nom d'Ermesinde.
  
« Celle-ci épousa en premières noces Thibaut de Bar dont elle n'eut pas d'enfants et en secondes noces Waleran de Limbourg, dont elle eut un fils, Henri le Blondel. Devenue veuve en 1225, Ermesinde gouverna le comté jusqu'à sa mort en 1247. »
  
« C'est à cette date que commence la troisième dynastie – celle de Luxembourg-Limbourg – avec l'avènement d'Henri le Blondel [ après la mort de la Comtesse Ermesinde ].
  
« On remarquera tout de suite l'enchaînement entre les dynasties : la dernière se rattache à la deuxième [ celle de la Maison de Namur ] par la Comtesse Ermesinde et la deuxième [ ... ] à celle des Comtes d'Ardennes [ la première ] par Ermesinde – fille de Conrad Ier.
  
« Les descendants d'Henri le Blondel, et parmi eux le seigneur de Beaurevoir – Jean de Luxembourg – peuvent donc remonter jusqu'à Charlemagne, s'il est exact que celui-ci était bien un aïeul de Wigéric. »
  
« C'est pendant le règne de cette troisième dynastie que l’État du Luxembourg connut son apogée. Il fut érigé en duché par Wanceslas Ier en 1354.
  
« À l'époque de sa plus grande étendue, il comprenait des villes qui sont aujourd'hui en Allemagne comme Bitburg, Neuerburg et Schleiden, en Belgique [ dans sa Province ] [ et ] en France comme Carignan, Montmédy et Thionville.
  
« Plusieurs souverains de cette dynastie furent justement célèbres et devinrent empereur [ du Saint Empire Romain Germanique ] comme Henri VII ou roi de Bohème comme Jean l'Aveugle, ces deux dignités cumulant ensuite sur la tête de Charles IV (1346-1353). [ ... ] »
  
Cf. Jacques Prevost-Boure (1981) – Jean de Luxembourg et Jeanne d'Arc. Contre-image et vérité de l'histoireAntécédents et circonstancesLes origines de Jean de LuxembourgLa dynastie de Luxemboug-Limbourg
  
« Nous sommes sous le règne de Philippe le Bel [ en 1314 ] au moment de la renaissance du droit romain.
  
« Ses légistes cherchent à justifier la suprématie du roi pour en faire un monarque, tandis que jusqu'alors il est le suzerain, c'est-à-dire, en somme, le premier entre les féodaux. Ce processus vers l'absolutisme ne s'achèvera que deux ou trois siècles plus tard.
  
« S'agissant du statut juridique de la société conjugale, l'évolution est amorcée qui aboutira à introduire dans le droit français l'incapacité de la femme, ayant besoin pour tous les actes de la vie civile de l'autorisation de son mari.
  
« La coutume féodale admettait le concours de leurs deux consentements sans suprématie de l'un sur l'autre. »
  
Cf. Jacques Prevost-Boure (1981) – Jean de Luxembourg et Jeanne d'Arc. Contre-image et vérité de l'histoire – Antécédents et circonstancesLa fondation de Waleran II
  
  
  
  

mardi 17 décembre 2019

La Souveraineté d'Allâh

Pour la vingt-septième semaine sidérale :
  
Adrien Prévost de Longpérier (+ 1882) aurait signalé dès 1846 dans une revue archéologique l'existence d'une inscription arabe en caractères coufiques sur une porte de la Cathédrale du Puy.
  
Dans un compte rendu pour l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres de 1938, l'orientaliste Georges Alfred Marçais (+ 1962) l’interprète comme une figure décorative que Longpérier n'a pas su interpréter correctement ; mais il note que ...
  
« [ .. ] l'inscription de la Cathédrale du Puy, où nous trouvons une formule complète, apparaît en somme comme exceptionnelle.
  
« Plus certainement encore que pour les épigraphes fragmentaires, celle-ci est la copie relativement soigneuse d'un modèle musulman [ que Marçais situe à Kairouan et qu'il date du XIe siècle]. »
  
Cet épigraphe reproduit une eulogie sur la souveraineté d'Allâh que nous identifions avec celle du Christ et sa lieutenance califale à la fin des temps dans une cathédrale dont l'architecture accomplit la synthèse d'un style roman et oriental.
  
La destruction du domaine pétrinien à Rome sous le pontificat de Jules II (1503-1513) à la Renaissance à rendu cette synthèse invraisemblable mais néanmoins évidente du point de vue d'une esthétique qui précède l'émergence de l'art gothique au XIIe siècle.
  
Longpérier et Marçais ignorent ce que Brejon nous met sous les yeux en 1925 à propos des liens féodaux qui vassalisent le Château de Lourdes, le comté de Bigorre, le royaume de Navarre et la France sous la suzeraineté de Notre-Dame d'Anis.
  
Cette souveraineté française de la Mère du Christ sur la Mont d'Artémis est la conséquence d'une conversion des Maures dans l'empire carolingien qui rend l'eulogie de la Cathédrale du Puy tout fait improbable d'un simple point de vue décoratif.
  
Cette eulogie – « al-Malik Llâh » – émarge à la Fâtiâ du Noble Coran dans son quatrième verset – la Louange au Souverain comme Maître de l'Univers pour le Jour du Jugement – sur le lieu architectonique qui lui donne son sens :
  
En vérité
Je suis la Porte
[ de la bergerie ]
Si quelqu'un entre
Il est sauvé
  
Jean 10, 7 et 9
  
J'ai encore d'autres brebis qui ne sont pas dans cet enclos
[ quand elles entendront Ma voix ]
Il n'y aura qu'un seul troupeau pour un seul berger
  
Jean 10, 16
  
Voici
Je me tiens à la Porte et Je frappe
  
Apocalypse 3, 20
  
  
  
  

lundi 16 décembre 2019

Le septième Siège patriarcal

Pour la vingt-sixième semaine sidérale :
  
La première église chrétienne – celle de Jérusalem – est une église dynastique dirigée par les [ demis ] frères du Seigneur – Jacques et Jude – sous l'autorité conjointe du Prince des apôtres – Simon Pierre fils de Jonas – et de son secrétaire – Marc dit Jean l'Ancien.
  
Après le martyr de Jacques et avec le départ de Jude vers l'Orient, l'église catholique réside et se déplace avec le Prince des apôtres en créant les sièges pétriniens qui fondent ses trois premiers patriarcats.
  
Avec son installation à Rome, Damas et Alexandrie deviennent les deux sièges orientaux de l'église romaine que la pentarchie byzantine associe au Siège œcuménique de Constantinople et à l'église de Jérusalem.
  
Le Siège œcuménique fonde une église impériale et celle de Jérusalem ne représente pas une église originelle où la famille du Seigneur a renoncé à son autorité légitime mais une expression de la politique orientale de l'empire byzantin.
  
Avec la restauration de l'autorité romaine après les invasions barbares, Grégoire le Grand fonde en Occident trois nouveaux patriarcats – Arles, Séville et Canterbury – qui n'ont à répondre sous le pallium qu'à la collégialité des sièges pétriniens.
  
La légitimité des sièges grégoriens ne repose que sur l'autorité de Grégoire le Grand comme Grand Monarque et Souverain Pontife prophétisé par la tradition occidentale en dehors de la politique œcuménique de Constantinople.
  
Cette extériorité qui met Grégoire le Grand au même rang que le Seigneur quand il institue Pierre comme fondation de son église universelle est à l'origine du schisme orthodoxe mais elle s'inscrit dans une tradition apostolique et pontificale..
  
Après la chute de Constantinople dont les ottomans vont faire le Siège de leur Califat, la tradition orthodoxe a voulu faire de Moscou une troisième Rome qu'elle se représente comme une continuation de la tradition byzantine.
  
Dans la tradition grégorienne, le saint pape Léon IX a fondé en 1050 un septième Siège patriarcal sur le Mont Anis au Puy en Velay dont la légitimité est mariale avant de recouvrir l'autorité impériale et sacerdotale de la tradition occidentale.
  
Impériale puisqu'elle a bénéficié de l'assentiment de Charlemagne dans la conversion des musulmans de France qui la reconnaissent comme Mère du Seigneur – al-Malik – en vue du Jour du Jugement – al-Yawm ad-Dîn.
  
Sacerdotale puisqu'en recourant à la figure d’Artémis qui est celle de Marie pour les traditions anciennes et pour celle du Noble Coran, elle recours à une autorité supérieure vis à vis du vicaire de son fils et de son frère – celui de Marie et celui d’Artémis.
  
Les patriarches grégoriens comme ceux des premiers sièges pétriniens se doivent de s'en référer à l'autorité du Prince des apôtres et à celle de ses successeurs sur le Siège monarchique du Souverain Pontife.
  
Le patriarche du Siège anicien ne doit s'en référer qu'à la Souveraine dans laquelle son vassal, la couronne de France a reconnu en son temps une suzeraineté perpétuelle et immuable ; à plus forte raison si l'autorité pontificale dont elle s'autorise décline.
  
Et dès lors que l'autorité pontificale décline pour s'éteindre avec son Concile, tous se doivent s'ils se veulent adjoindre aux injonctions du Seigneur et du Sceau des prophètes de s'en référer à cette autorité souveraine.
  
Or, le pape émérite – Petrus Romanus – a renoncé à son Trône comme son prédécesseur – Jean-Paul 1er – avait renoncé à sa Tiare ; et il ne faut guère s'attendre à ce que le pape François ou ses éventuels successeurs se les rendent.
  
Quant au Siège œcuménique de la troisième Rome ; il est fort probable qu'il ne soit qu'une assise sous la pyramide d'Astana que leurs adversaires ont battit avec la Main d'or tandis que nous battissions son royaume avec la Main blanche – celle de Sayyidina Mûsâ (sws).
  
Par ailleurs, Philippe le Bel et Jean de Cumène qui présidait le Chapitre du Puy sous le pontificat de Boniface VIII (1294-1303) ont mit fin en septembre 1307 à l’hommage dû à leur Souveraine pour la jouissance du comté de Bigorre.
  
En conséquence de quoi, l'Immaculée Conception qui préside à la conception immaculée de la Mère du Verbe de Dieu et de son Esprit a reprit son droit contre toute attende sur la cité de Lourdes cinq cents cinquante ans plus tard – en mars 1858.
  
C'est-à-dire, avant que le contrat définitif et incommutable qu'ils avaient forgé pour un tribut annuel et perpétuel de trois cent livres tournois à prendre sur le péage du Breuil au château de Nonette du diocèse de Clermont fut prescrit par sa désuétude.
  
Tel fut le contrat que Brejon jugeait critiquable d'un point de vue religieux puisque l’Évêque et le Chapitre de Notre-Dame d'Anis y avaient cédé ce qui ne leur appartenait pas mais qui avait encore le mérite d'exister en nature et en droit.
  
C'est à Notre-Dame d'Anis que le sarrasin Mirat s'est rendu ; c'est à la Mère de Dieu que Charlemagne a confié le fief de Lourdes ; et en agrandissant le fief de la Sainte Vierge de son entier comté, Bernard de Bigorre n'a pas changé sa suzeraineté.
  
Cf. E. Brejon (1925)Notre-Dame de Lourdes avant les apparitions de 1858. Un chapitre d'histoire tombé en oubliÉchange avec l’Église du Puy en 1307
  
  
  
  

dimanche 15 décembre 2019

Notre-Dame de France

Pour la vingt-cinquième semaine sidérale :
  
« Au nom du Seigneur : Amen.
  
« Sachent tous et chacun qui liront cet acte public, établi en l'année de l'incarnation de Notre-Seigneur 1293, le jeudi avant la fête du Bienheureux Marc, évangéliste, c'est à dire le 9 des calendes du mois de mai – Philippe, par la grâce de Dieu, roi de France étant régnant ; en présence du notaire et des témoins soussignés, qui ont été convoqués à cette effet, [ ... ]
  
« – le Révérend Père dans le Christ, maître Gilles, par la grâce de Dieu, archevêque de Narbonne et maître Pierre Flote, chevalier dudit roi, procureurs de la très excellente dame Jeanne, reine de France et de Navarre, comtesse palatine de Champagne et de Brie, ainsi qu'en témoignent les lettres assorties du seing et du contre seing du roi et de la reine susdits, remises au Chapitre du Puy, assemblé selon la coutume, –
  
« [ ... ] on dit et déclaré que : Attendu que la saisine et possession du fief et de l'hommage du comté de Bigorre, par jugement ou sentence de la Cour du très illustre prince roi de France, ont été déclarés et adjugés à l’Évêque, au doyen et au Chapitre du Puy, duquel comté ils disaient la propriété appartenir à la reine elle-même.
  
« Eux étaient prêts et se déclaraient prêts à faire reconnaissance, hommage et fidélité dudit comté, et pour leur compte et comme procureurs au nom de ladite reine, aux dits Évêque, doyen et Chapitre, requérant et demandant au très prudent maître Roiardi, vicaire pour le temporel et le spirituel, dudit Évêque, absent et occupé au loin, [ ... ]
  
« [ ... ] qu'ils s'accordent mutuellement à faire reconnaissance et fidélité, en mentionnant que ladite reine n'était pas présente en personne, et qu'elle ne pouvait venir commodément, parce qu'elle était proche de son accouchement.
  
« Or, ledit vicaire pour ledit seigneur Évêque, et ledit doyen, au lieu et au nom dudit Chapitre, à ce présent, et d'accord à la volonté de ladite reine, et lui consentant en cela une faveur spéciale, car ladite reine était tenue en personne, selon les conventions établies autrefois entre le seigneur Thibaut jadis roi de Navarre, et ledit Évêque et Chapitre, sont prêts à recevoir reconnaissance, hommage et fidélité au nom de ladite reine et en son lieu.
  
« Les dits seigneurs, archevêque et chevalier, sous réserve de son droit et de celui de tout autre.
  
« Lesdits archevêque et chevalier ont dit au nom que ci-dessus, que ladite reine tenait et devait tenir le château de Lourdes et le comté de Bigorre des Évêque, doyen et Chapitre mentionnés ci dessus, et ils firent hommage au dit vicaire et doyen, les acceptant aux noms que ci-dessus, et firent jurer fidélité sur l'âme de ladite reine, par maître Jean de la Roche-Aymon, chevalier, promettant avec serment, fidélité pour ladite reine.
  
« Ceci fait, et convenu entre les parties susdites, qu'aucun préjudice n'en puisse résulter pour lesdits Évêque, doyen et Chapitre, et que les conventions contenues dans le contrat dudit Thibaut, autrefois roi de Navarre, soient sauves et demeurent fermes et obtiennent leur plein effet.
  
« Ont promis aussi ledit Archevêque et ledit Pierre Flote, chevalier, aux vicaire, doyen et Chapitre susdits, recevant la redevance aux noms que ci-dessus, de prendre soin que la reine donne des lettres patentes aux susdits doyen et Chapitre comme quoi, par grâce spéciale à eux faite, aucun préjudice n'en résultera pour l'avenir aux dits Évêque, doyen et Chapitre ; [ ... ]
  
« [ ... ] quelle-même ratifie les actes accomplis par ses procureurs et qu'elle approuve et observera les conventions ci-dessus, selon leur teneur, d'après l'engagement de Thibaut, jadis roi de Navarre, communiqué aux procureurs.
  
« Fait les jours et ans ci-dessus marqués [ le 23 avril 1293 ] au Chapitre du Puy, étant présents [ les susmentionnés ] » – cf. les Archives nationales à la cote J 294 n° 12.
  
[ ... ]
  
« Lorsque [ la reine Jeanne ] mourut [ ... ] le 13 avril 1304, son fils aîné qui devait être Louis X le Hutin [ sur le Trône de France ] prit le titre de compte de Bigorre, en attendant de se faire couronner, en qualité de roi de Navarre, en 1307, dans la cathédrale de Pamplune ; –
  
« [ ... ] et comme comte de Bigorre, il rendit à l’Église du Puy l'hommage dont il était tenu, en même temps qu'il payait la redevance de soixante-deux sols, promise par Thibaut II. »
  
Cf. E. Brejon (1925)Notre-Dame de Lourdes avant les apparitions de 1858. Un chapitre d'histoire tombé en oubliHommage de Jeanne de Navarre, Reine de France en 1293 [ et ] Arrêt du Parlement de 1303
  
  
  
  

samedi 14 décembre 2019

L’Église d'Anis

Pour la vingt-quatrième semaine sidérale :
  
« Nous Thibaut, par la grâce de Dieu, roi de Navarre, comte palatin de Champagne et de Brie faisons savoir à tous que nous tenons, nous devons tenir et voulons tenir à titre de fief et conformément au droit féodal, le château de Lourdes et tout le comté de Bigorre ; [ ... ]
  
« [ ... ] et pour les dits château et comté, nous ferons hommage en personne, et nous ferons jurer fidélité, nous présent, par un de nos chevaliers, en notre nom et sur notre âme, aux dits Évêque et Chapitre.
  
« – Nous promettons en outre que nous rendrons le dit château, en reconnaissance de seigneurie, sur la totalité du comté, aux dits Évêque et Chapitre, ou à leur mandataire dûment qualifié ; et alors ils pourront déployer et tenir déployée sur le dit château, la bannière de l’Église du Puy, mais seulement pendant un jour et une nuit.
  
« De plus, de cinquantaine en cinquantaine, nous rendrons aux dits Évêque et Chapitre, ou à leur mandataire, le château, à titre de seigneur dominant, de sorte que les dits Évêque et Chapitre y déploient, s'ils le veulent, et tiennent déployée, la bannière de la dite Église, mais seulement un jour et une nuit ; nos hommes et autres soldats chargés de la défense de la citadelle, demeurant à leur poste.
  
« – Si l’Église ou lesdits Évêque et Chapitre, ont pour une juste cause besoin dudit château, et si leur procureur, dûment mandaté par eux, en fait foi, nous jurons et nous promettons de rendre libre ledit château, sous la réserve, néanmoins, que les dits Évêque et Chapitre gardent fidèlement à leurs frais ledit château, et que la cause cessant, ils nous le restituent de bonne foi.
  
« – Nous promettons de payer aux dits Évêque et Chapitre, pour ledit château et ledit comté, chaque année, dans l’Église sus-dite, à titre de cens, dû au seigneur, en la fête de l’Assomption de la bienheureuse Marie, soixante-deux sous.
  
« – De même : nous promettons audit Évêque et à son procureur, que dans les difficultés, procédures ou procès, que les dits Évêque et Chapitre, soutiendront contre le roi d'Angleterre, son fils Édouard, Esquivat, seigneur de Chabanes, et tout autre, ou que quel-qu’autre soulèvera contre les dits Évêque et Chapitre, [ ... ]
  

« [ ... ] nous y pourvoirons et payerons tous les frais utiles et nécessaires à l'affaire et nous tiendrons jusqu'à la fin, pourvu toutefois que les dits Évêque et Chapitre, selon qu'il nous paraîtra expédient, et que la cause le mérite, soutiennent le procès avec nous.
  
« – De même : nous promettons que si nous faisons la paix, ou si nous entrons en composition au sujet des dits château et comté, et si quelque partie du fief dudit comté demeure en nos mains, nous le reconnaîtrons, et nous en ferons hommage fidèlement aux dits Évêque et Chapitre, selon qu'il a été déclaré expressément plus haut ; [ ... ]
  
« [ ... ] mais si une partie dudit comté de Lourdes, par le fait de la paix ou d'une transaction, est transférée au pouvoir d'un autre, nous promettons de veiller à ce que celui qui le possédera reconnaisse le droit d'hommage que nous avons assumé, et fasse fidélité pour ces biens aux dits Évêque et Chapitre, dans la forme que nous avons réglée et promise pour nous.
  
« – De même : nous promettons aux dits Évêque et Chapitre, et à leur procureur, que s'il arrive que par sentence ils soient obligés de restituer l'argent que le roi d’Angleterre déclarera leur avoir été donné pour la vente de son fief ou la seigneurie des dits château et comté, nous payerons intégralement ladite somme d'argent, et nous considérerons l'Évêque et le Chapitre, comme exonérés de toute charge.
  
« Tous et chacun de ces engagements, nous promettons au Chapitre et à l’Évêque, de les tenir fidèlement. En foi de quoi, nous avons apposé notre sceau – Donné par nous à Paris, le mercredi, veille de la fête de la Chaire de saint Pierre, en l'an du Seigneur 1266. »
  
[ ... ]
  
« [ ... ] l'évêque Guy [ de Neuville ] et le Chapitre de Notre-Dame d'Anis [ déclarent et promettent ] [ ... ] par lettres du 24 février et du 7 avril 1267, à Thibaut de Navarre, qu'ils le recevraient en foi et hommage, quand serait établi par sentence ou par compromis, que leur Église doit avoir la suzeraineté sur le château de Lourdes et le comté de Bigorre. » [ ... ]
  
[ ... ]
  
« [ ... ] vous connaissez sans doute les célèbres lettres patentes de 1478, par lesquelles Louis XI enlève à l'Artois la mouvance du comté de Boulogne pour la donner à Notre-Dame de Bourgogne. Mais les jurisconsultes, comme les historiens, sont d'accord pour ne voir, dans cette décision royale, qu'un fait de politique humaine.
  
« Il n'en va pas de même au regard de l'acte de Bernard de Bigorre [ ... ] [ et des ] [ ... ] droits de la Vierge Marie, que confirmera l'arrêt du Parlement de 1291 [ ... ] »
  
[ ... ]
  
« Nous, Jeanne, reine de France et de Navarre, avec l'assentiment et par l'autorité de notre maître et très cher époux, Philippe, par la grâce de Dieu, roy de France, nous ratifions, et par la teneur des présentes, nous approuvons le contrat qui nous a été soumis, promettant que nous et nos successeurs, nous l'observons à perpétuité.
  
« En foi de quoi, avec le sceau de notre maître le roy, nous apposons le notre sur les présentes. »
  
[ ... ]
  
« Nous Philippe, par la grâce de Dieu, roy de France, qui, à notre très chère épouse, Jeanne, reine de France et de Navarre, avons attribué notre autorité, nous accordons, autant qu'il est en nous, notre assentiment à ce contrat, sous la réserve de notre droit royal.
  
« Pour que ce document demeure ferme et immuable, nous avons ordonné d'apposer notre sceau sur les présentes. Fais à Paris l'an du Seigneur 1294. »
  
Cf. E. Brejon (1925)Notre-Dame de Lourdes avant les apparitions de 1858. Un chapitre d'histoire tombé en oubli Traité entre Thibaut II, Roi de Navarre, et l’Église du Puy avec la Genèse de l'Ouvrage de Brejon qui fut avocat honoraire et bâtonnier de l'ordre des avocats de Bordeaux
  
  
  
  

jeudi 12 décembre 2019

Le rébus héraldique

Pour la vingt-troisième semaine sidérale :
  
« Oui, il existe une tradition, de laquelle résulte [ ... ] un hommage de vassalité de Lourdes et de sa citadelle à la Vierge du Puy.
  
« Elle raconte [ ... ] la capitulation du chef sarrasin, acceptant de se rendre à Notre-Dame, à la condition de garder la liberté et son château.
  
« Elle attribue la négociation de ce traité à l'évêque du Puy qui accompagnait Charlemagne en Espagne, et passait par Lourdes, à sa suite.
  
« Elle prête à Charlemagne la ratification de cette capitulation conditionnelle, et l'attribution de Lourdes et de sa citadelle, à titre de fief pour l'hommage, à Notre-Dame d'Anis.
  
« Oui, il existe une tradition de laquelle il résulte que le mécréant [ sic ] se rendit au Puy à la tête de ses hommes d'armes ; et tous, portant au bout de leurs lances une botte de foin, signe d'hommage féodal, au Seigneur dominant ; [ ... ]
  
« [ ... ] oui, enfin, il existe une tradition de laquelle résulte que le chef sarrasin prit au baptême le nom de Lordus, et que, dès lors, son château connu sous le nom de Mirambel devint le château de Lordus, de Lorde, de Lourdes. » [ ... ]
  
« Le rébus héraldique des armes de Lourdes doit se lire ainsi : Au-dessus des montagnes et sur la plus haute tour du château de Mirambel, un aigle venu du ciel apporte un poisson, [ ... ]
  
« [ ... ] ce signe sacré grâce auquel les premiers chrétiens se reconnaissaient entre eux, car il était en grec [ ... ] l'anagramme de cette formule de leur foi – Jésus Christ Fils [ du ] Dieu Sauveur [ al-Malik ] :
  
Ι Χ Θ Υ Σ
Ι Η Σ Ο Υ Σ
Χ Ρ Ι Σ Τ Ο Σ
Θ Ε Ο Υ
Υ Ι Ο Σ
Σ Ω Τ Η Ρ
I E S O U S
C R I S T O S
T H E O U
U I O S
S Ô T E R
I C T H U S
  
« Je dis : Un aigle venu du ciel ; mais, en vérité, je suis bien tenté [ ... ] d'écrire : Un aigle venu du Puy, [ ... ]
  
« [ ... ] car les armoiries de la glorieuse cité d'Anis, consistent précisément en un aigle [ d'argent armé de gueule ] sur champ d'azur, semé de fleurs de lys d'or sans nombre [ ... ] » [ L'aigle de Lourdes est de sable [ ... ] membré d'or ]. » [ ... ]
  
« Et vous, petite Bernadette, aujourd'hui si grande au Ciel, lorsqu'on vous raillait au sujet de votre bien-aimée Dame des rochers de Massabielle, qui parlait patois – et le patois de Lourdes, encore ! – [ ... ]
  
« [ ... ] que n'avez-vous connu l'histoire de votre glorieuse Suzeraine, Notre-Dame du Puy, et répondu à ceux qui vous plaisantaient, ce qu'un poète bigourdan a depuis écrit :
  
« Dits era Bierge de Lourda
Que non bol parla francès
Per qu'ei Dauna bigourdana
E Patrouna deds outhès »
  
« La Vierge de Lourdes dit qu'elle ne veut pas parler français parce qu'elle est Dame bigourdane et Patronne des bergers. »
  
Cf. E. Brejon (1925)Notre-Dame de Lourdes avant les apparitions de 1858. Un chapitre d'histoire tombé en oubliLes armoiries de Lourdes [ et ] les documents historiques
  
  
  
  

mercredi 11 décembre 2019

L'hommage à la Suzeraine

Pour la vingt-deuxième semaine sidérale :
  
« [ ... ] la Vierge Marie, honorée au Puy sous les noms de Notre-Dame d'Anis, de Notre-Dame du Puy, de Notre-Dame du Puy Sainte-Marie, et encore, par les Espagnols, sous le nom de Notre-Dame de France au Puy, [ ... ]
  
« [ ... ] la Vierge du Velay [ ... ] fut, au temps de Charlemagne et par la volonté même du grand Empereur, créée Comtesse suzeraine pour l'hommage, Dame dominante de Lourdes et de sa citadelle ; [ ... ]
  
« [ ... ] et plus tard, en 1062, par la volonté du comte de Bigorre, Bernard II, Dame suzeraine, dans les mêmes conditions, du comté de Bigorre tout entier [ jusqu'en 1307 ].
  
« Que faut-il en réalité entendre par ces expressions, de Dame ou de Comtesse suzeraine pour l'hommage, de Lourdes et de Bigorre ? » [ ... ]
  
« Ici, le vassal devait tenir le cheval de son suzerain, par la bride, jusqu'au seuil de la maison où serait prêté le serment de foi et d'hommage ; – là, le vassal devait danser devant son seigneur ; – ici, le baiser pouvait être dû au verrou de la porte du suzerain.
  
« La forme de l'hommage va ainsi, des manifestations les plus sérieuses aux bouffonneries les plus plaisantes, et parfois les plus gauloises. Il peut consister dans l'offrande de fleurs et de fruits ; dans l'échange de vêtements, etc. ...
  
« [ ... ] le mode de l'hommage de Lourdes envers la Vierge du Puy, [ ... ] consista en l'apport de mottes de terre arrachées du pré du comte ou du château, avec l'herbe qui les garnissait. » [ des mottes de gazon arrachées au champ du comte ] [ ... ]
  
« [ ... ] si le droit de la Vierge sur l'entier comté de Bigorre tel qu'il a été concédé à Notre-Dame d'Anis, par le comte Bernard II en 1062, comprend nécessairement Lourdes et sa citadelle, il y a cependant le plus grand intérêt à ne pas renoncer aux droits antérieurs de la Vierge sur Lourdes et [ sur ] son château.
  
« Or, [ ... ] depuis [ près de ] trois siècles, au moment où, en 1062, Bernard 1er dressa l'acte qui renferme sa volonté, la Vierge du Puy était [ déjà ] en possession de la suzeraineté, pour l'hommage, de Lourdes et de son château. » [ ... ]
  
Cf. E. Brejon (1925)Notre-Dame de Lourdes avant les apparitions de 1858. Un chapitre d'histoire tombé en oubliLes Fiefs...
  
« Depuis Mirat [ le Maure ] [ seigneur de Mirambel ] ou Lordus [ au baptême de l'homme-lige ] tous les comtes de Bigorre, ses successeurs, à leur arrivé à la seigneurie de ce comté, se sont toujours rendus à Notre-Dame du Puy pour lui rendre hommage, [ ... ]
  
« [ ... ] suivis d'une partie de leur noblesse, au même équipage que Mirat s'y rendit, c'est-à-dire avec liens de foin pendant [ au ] bout de leurs lances, afin d'en faire joncher [ le sol ] en l'église de Notre-Dame du Puy [ ... ]
  
« [ ... ] et cette cérémonie [ a duré ] jusque Centulle, comte de Bigore, [ à ] savoir depuis [ 778 ] [ sous ] le règne de Charlemagne, jusqu'en l'an 1118 [ quand ] Centulle changea ces liens de foin en soixante-cinq sols Morlaas [ ... ] payable tous les ans par lui et [ par ] les siens pour l'avenir, à Notre-Dame du Puy. »
  
Cf. Brejon – op. cit. pour la Charte apocryphe du moine Marfin résumée par le R. P. Oddo de Gissey de la Compagnie de Jésus déclarant la tenir de l'historien Pierre de Marca dans ses Discours historiques de Notre-Dame du Puy
  
« [ ... ] Depuis ce temps, tous les comptes de Bigorre qui allaient prendre leur chevalerie à Sainte-Marie du Puy, portaient, eux et ceux de leur suite, au bout de leurs lances, des bottes de foin qui avaient été cueillies au pré du comte de Lorde, pour faire litière en l'honneur de la Vierge, [ ... ]
  
« [ ... ] jusqu'au temps du comte Centulle, lequel en l'année MCXVIII, changea le fief de foin en la redevance de LXIV sols Morlaas, payable annuellement par soi et ses successeurs [ échangée par la suite avec une somme annuelle de trois cents livres tournois ]. » [ ... ]
  
« Un fait historique incontestable, c'est l'obligation immémoriale d'une redevance annuelle, imposée aux comtes de Bigorre en faveur de Notre-Dame du Puy. »
  
Cf. Brejon – op. cit. ibidem pour Pierre de Marca (+ 1662) [ et Brejon ]
  
  
  
  

mercredi 4 décembre 2019

Le secret du roi

Pour la vingt-et-unième semaine sidérale :
  
« [ ... ] Ce sur quoi la maîtresse des novices [ Marie-Thérèse Vauzou ] butait, c'était le secret du roi : une certaine transparence de vie et de charité qui ne s'épanouissait pas en discours, ni même en méditations, encore moins en analyse.
  
« Bernadette semblait réfractaire à la réflexivité comme aux confidences.
  
« Enfin, elle n'était pas conforme au modèle établi, et n'entrait qu'à moitié dans les moules de l'époque, en dépit d'une obéissance irréprochable et d'un effort sans réserve pour assimiler les valeurs établies.
  
« Il y avait là quelque chose d'irritant pour une femme qui excellait à façonner une génération à l'image de ce qu'elle avait réalisé elle-même ; d'autant plus irritant que Bernadette avait un immense prestige.
  
« Mais le malentendu tenait à une cause plus profonde. La jeune professe suivait, sans le savoir, une autre voie.
  
« L'Esprit-Saint formait en elle un nouveau type de sainteté, purement évangélique, sans œuvres ni paroles, caché aux sages et aux savants – cf. Mt 11, 25.
  
« L'intellectuel qui a rédigé ce livre [ celui de René Laurentin ] s'est longtemps heurté, lui aussi, à ce mur. Les écrits et les propos de Bernadette n'expriment pas l'essentiel.
  
« C'est un rayonnement simple qu'il faut saisir et que le commentaire éclipse. »
  
Cf. René Laurentin – Bernadette vous parle – Nevers (1866-1879) – L'accomplissement du messageBernadette infirmièreMère Vauzou (1972)
  
« La vraie question [ ... ] c'est un secret global qu'il vaut mieux appeler mystère, et que le Christ exprime ainsi dans l’Évangile – cf. Mt 11, 25 :
  
« Je te rends grâce
Seigneur du Ciel et de la Terre
d'avoir caché cela aux sages et aux habiles
[ ou aux intelligents ]
et de l'avoir révélé aux tout-petits
[ ou aux enfants ] »
  
« Le vrai secret de Bernadette, c'est peut-être, tout simplement, la simplicité. Rien n'est plus caché que la transparence. [ ... ] »
  
Cf. René Laurentin – Bernadette vous parle – Nevers (1866-1879) – Sens et actualité de BernadetteLe secret de BernadetteLa transparenceLe secret de l’Évangile (1972)
  
  
  
  

mardi 3 décembre 2019

L'Amîn d'Amina

Pour la vingtième semaine sidérale :
  
L’imam al-Mahdi est l'Imam du Tawḥîd coranique – Muhyi'd-Dîn ibn Arabî al-Ḥâtimî – ash-Sheykh al-Akbar – qui a réalisé le maqâm du Sceau de la Sainteté muḥammadienne – al-Khatm al-Walâya – théorisé par al-Ḥakîm at-Tirmidhî.
  
C'est un maqâm directement afférent à celui du Sceau de la Prophétie – al-Khatm an-Nubuwwa – à partir duquel le Qutb al-Maktum – Sheykh Aḥmad at-Tijanî – a réalisé son propre maqâm pour sceller la triade aḥmadienne.
  
La triade aḥmadienne est celle du Sceau des prophètes, du Sheykh al-Akbar et du Qutb al-Maktum qui scelle la sainteté muḥammadienne avant l’avènement eschatologique de la sainteté universelle de Sayyidina 'Isâ ibn Maryam (sws).
  
La triade akbarienne est celle du Messie – le fils de Marie – du Sceau des prophètes – le fils d'Amina – et de l'Imam du Tawhîd coranique qui est son Mahdi dans la Maison du Prophète et le Pôle de sa Parousie pour la généalogie du Christ.
  
Le Verbe de Dieu – al-Kalimatu'Llâh – et l'Esprit qui en procède – wa Rûh min Huwa – sont apparus dans la Lumière incréée du Messager d'Allâh – ar-Rasulu'Llâh – et sous la bannière de son Califat.
  
La bannière du Kalimatu'Llâh est la prière de l'Ouverture sur l'Amîn d'Amina qui le prend pour Sceau comme Témoin de la Vérité par la Vérité – an-Nâsirî al-Ḥaqq bi al-Ḥaqq – et comme Guide sur le Sentier droit – wa al-Hâdî ilâ Sirâtika'l mustaqîm.
  
La Vérité du Témoin et la Voie du Guide procèdent du Vivant – al-Ḥayy – qui se manifeste dans la Lumière incréée du Rasulu'Llâh et sous la bannière du Verbe de Dieu qui est celle de sa lieutenance califale.
  
Il est le Sceau des saints
[ dont le signe est caché ]
de même qu’il est attesté
que Muḥammad est le Sceau des prophètes
  
Le Sceau des saints muḥammadiens
et non celui de la Sainteté universelle
'Isâ l’Assisté
  
Le Prophète l'a vu derrière le Sceau
[ dont il est le signe caché ]
en raison d'une ressemblance dans le Décret
et lui a dit :
  
Celui-ci est ton semblable et ton allié
Dresse pour lui devant moi la chaire de tamarix
  
C'est la station muhammadienne
la plus pure
[ celle de la Lumière bleue ]
Celui qui y accède est son héritier
[ l'héritier du Prophète ]
que Dieu nous envoi pour préserver Sa loi
[ la Loi sacrée ]
  
Elle est comme la hache du Parashurama
et comme la Somme des sagesses prophétiques
[ 24 < 27 ]
  
  
  

lundi 25 novembre 2019

L'Archange de France

Pour la dix-neuvième semaine sidérale :
  
  
Rûh min Huwa
  
Jhésus
Maria
  
Saint-Michel
  
Sainte-Catherine
Sainte-Marguerite
  
Jeanne de France
  
Saint-Louis
Charlemagne
  
1430 – [ 600 ] – 2030 ◄
  
Sainte Thérèse d'Alençon
48° 25' 44''
Sainte Jeanne du Bois Chenu
  
  
« C'est à ce jubilé [ du Grand Pardon ] que Romée Isabeau, mère de la Pucelle d'Orléans, vint de Lorraine [ en 1429 ] prier [ Notre-Dame d'Anis ] pour sa fille qui guerroyait, et qu'elle rencontra [ au Puy-en-Velay ] le frère Jean Pasquerel, des Ermites de Saint-Augustin, le futur confesseur de Jeanne d'Arc, lequel accompagna fidèlement l'héroïne, jusqu'à la trahison de Compiègne [ le 23 mai 1430 ]. »
  
Cf. E. Brejon – Notre-Dame de Lourdes avant les Apparitions de 1858Un chapitre d'histoire tombé en oubliNotre-Dame du Puy (1925)
  
« Thérèse de l'Enfant-Jésus [ de la Sainte-Face ], elle aussi, avait vu la Vierge, le 13 mai 1883, et cette vision avait mis un terme à la grave maladie de son enfance. »
  
Cf. René Laurentin – Bernadette vous parle – Nevers (1866-1879) – Sens et actualité de BernadetteLe secret de BernadetteLa transparenceBernadette et Thérèse (1972)
  
« Je compare Bernadette à Jeanne d'Arc... et je crois que mère Marie-Thérèse [ Vauzou ] [ la maîtresse des novices de Nevers ] aurait trouvé Jeanne d'Arc très mal élevée. »
  
Cf. le père C. Payrard (mariste) cité par René Laurentin – Bernadette vous parle – Nevers (1866-1879) – Sens et actualité de BernadetteLa réalisation intime du messagePas heureuse en ce mondeSévérité des supérieures (1972)
  
  
  
  

dimanche 24 novembre 2019

Le Grand Pardon

Pour la dix-huitième semaine sidérale :
  
« Théodose de Bergame [ ... ] observe avec une amusante et naïve vanité [ que ] « Les Souverains Pontifes de Rome ont aussi tellement honoré les évêques de la dite Église, qu'on peut dire sans flatterie, que c'est un évêché des plus nobles de France, [ ... ]
  
« [ ... ] car in temporalibus, l'évêque étant comte de Velay, ne reconnaît autre que le roy, et in spiritualibus, ne reconnaît que le pape, étant exempt de la juridiction du métropilitain ; et de plus, décoré de l'honneur du pallium », –
  
« privilège des archevêques [ que Grégoire-le-Grand (590-604) avait réservé aux patriarcats d'Arles, de Séville et de Canterbury ].
  
Cf. Théodose de Bergame (+ 1625) cité par E. Brejon en 1925
  
« Au surplus, les Souverains Pontifes, en multipliant les plus rares et les plus précieuses indulgences au profit des pèlerins de Notre-Dame du Mont Anis, ont puissamment aidé à la dévotion des peuples chrétiens envers Elle ; [ ... ]
  
« [ ... ] et lorsqu'à la fin du Xe siècle, à la vielle de cette échéance de l'an mille, qui troubla, non pas peut-être autant qu'on l'a dit, mais enfin qui inquiéta une partie de l'humanité, le saint pontife Jean XVI *, mit le comble à ses bienfaits [ ... ]
  
[ * Jean XVI (985-996) [ Giovanni di Gallina Alba ] pour Jean XV en 1925 ]
  
« [ ... ] en confirmant au profit du sanctuaire déjà si aimé, si visité, si populaire, le privilège d'un jour de grand pardon, chaque fois que la fête de l'Annonciation coïnciderait avec le Vendredi-Saint, [ ... ]
  
« [ ... ] Le Puy d'Anis devint pour la chrétienté comme une sorte de port de salut vers lequel tous les regards se tournèrent [ vingt-huit fois en un peu plus de neuf siècles pour Brejon en 1925 ].
  
« La coïncidence prévue allait en effet se réaliser le jour du Vendredi-Saint de l'année 992 ; et dès lors on devine si les foules, déjà antérieurement si nombreuses dans la visite presque quotidienne du sanctuaire, durent répondre en masse à l'appel de l’Église pour bénéficier de son pardon. »
  
Cf. E. Brejon – Notre-Dame de Lourdes avant les Apparitions de 1858Un chapitre d'histoire tombé en oubliNotre-Dame du Puy (1925)
  
Les quarante jubilés du Grand Pardon
au Puy en Velay
Xe siècle
1
992
991
XIe siècle
2
1017
1016
3
1020
1019
4
1051
1050
5
1053
1052
6
1065
1064
7
1076
1075
XIIe siècle
8
1155
1154
9
1160
1159
XIIIe siècle
10
1239
1238
11
1250
1249
12
1223
1222
XIVe siècle
13
1334
1333
14
1345
1344
XVe siècle
15
1407
1406
16
1418
1417
17
1429
1428
18
1440
1439
XVIe siècle
19
1502
1501
20
1513
1512
21
1524
1523
L'édit du Roussillon promulgué par Charles IX
déplace le jour de l'an en 1564
XVIIe siècle
22
1622
23
1633
24
1635
25
1644
XVIIIe siècle
26
1701
27
1712
28
1727
29
1785
30
1796
XIXe siècle
31
1827
32
1842
33
1853
34
1855
35
1864
XXe siècle
36
1910
37
1921
38
1932
XXIe siècle
39
2005
40
2016
  
« 1429 se transforma en année des merveilles, d'autant que le Vendredi saint y tombait le jour de l'Annonciation, une coïncidence liturgique rare : la précédente conjonction remontait à 1407 ! »
  
Cf. Colette Beaune (2008) – Jeanne d'Arc, vérités et légendesMandatée par Dieu ?Un cas à part
  
Mais Brejon signale 1418 pour les quatre jubilés du XVe siècle :
  
« À la prière d'Élie de Lestrange, Martin V prolongea la durée du jubilé, en 1418, jusqu'au mardi Pâques. Et néanmoins, malgré toutes les précautions, trente personnes périrent, étouffées dans la presse »
  
Cf. E. Brejon (1925) – op. cit. ibidem