jeudi 29 février 2024

L'énigme de Zohra

...

Retour vers la demeure des haltes

Pour la demeure du dix-septième jour qui succède à la nuit
au deuxième mois de la décade :

Je chante Héraklès

[ Cœur de Lion ]

le fils de Zeus
qu'à enfanté Alcmène

la meilleur de toute celle qui vivent sur terre
dans Thèbes au milieu des cortèges

Elle avait fait l'amour avec Zeus

[ sous de sombres nuées ]

Autrefois il errait
sur une terre sans limite
et sur la mer

suivant les ordres du prince Eurysthée

Il fit beaucoup d'exploits
et subit de nombreuses épreuves

Maintenant il vit heureux
dans le beau palais de l'Olympe enneigé
avec Hébé
qui a de belles chevilles

Réjouis-toi fils de Zeus

Donne-moi la vaillance et la richesse
prince [ de ce monde ]

Hymne homérique pour Héraklès
et pour Alcmène
qui ne comprend que neuf vers
(H XV)

Les douze épreuves d'Héraklès
qui donnent des limites à la Terre
dans ce paysage homérique
sont celles des quatorze runes du futhark le plus ancien
compte-tenu des permutations qu'on observe
pour la dernière (14) avec celle qui la précède (13).

De même que les vingt-quatre runes du futhark ancien
sont celles des vingt-deux lettres hébraïques
compte-tenu des permutations qu'on observe
pour la dernière (24) avec celle qui la précède (23).

On n'y retrouve pas l'indice ultime (33)
qui accompagne les trente-deux runes du nouveau futhark
et qui est aussi celui des hymnes homériques.

Ni les « ættir » qui les rassemblent par groupe de huit
au gré des âges et selon le nombre des saisons :

« 8 < 16 < 24 < 32 »

Les seize runes du futhark le plus récent ne seraient donc qu'un archaïsme à posteriori
toute la progression s'inscrivant dans les douze maisons synodiques :

« (12 + 2) < (22 + 2) < (32 + 1) »

Rappelons que le zéro marque la décade et non une quantité de rien comme origine
où la paire comme limite se résorberait dans son unité.

Tandis que l'indice ultime du nouveau futhark serait toujours une paire
celle des Dioscures pour les hymnes homériques
et quelque soit leur nombre :

« (16 + 1) < (32 + 1)

Le passage de l'un vers l'autre ne peut se concevoir ici
qu'à partir d'un stade intermédiaire théorisé par le futhark ancien
et dont les Luminaires vers la fin des hymnes marquent encore l'étape :

« 30 + 2 + 1 »

Ainsi est résolue l'énigme de Zohra :

« A L B »

« 1 + 30 + 2 »

« 33 »
   

    

mercredi 28 février 2024

D'azur et de gueule aux étoiles d'argent

...

Retour vers la demeure des haltes

Pour la demeure du seizième jour qui succède à la nuit
au premier mois de la décade :

Chante
Castor et Polydeukès

Muse à la voix claire

Les fils de Tyndare

[ d'azur et de gueule aux étoiles d'argent ]

que Zeus a semé

[ parmi les Pléiades ]

aux sommets du Taygète

Ils sont nés de Léda
la Souveraine
que le Kronide

[ métamorphosé ]

a domptée en secret
dans de sombres nuées

Réjouissez-vous
les Tyndarides

Cavaliers aux chevaux vifs

Hymne homérique pour les Dioscures
et pour Léda
qui ne comprend que cinq vers
(H XVII)
mais l'hymne XXXIII en comprend dix-neuf
et c'est le dernier

Les Muses aux yeux qui scintillent
chantent pour les fils de Zeus

les Tyndarides

les enfants de Léda
aux fines chevilles

Castor dompte les chevaux
Polydeukès est sans reproche

C'est à l'ombre du Taygète
la Montagne immense

après qu'ils eurent fait l'amour
dans de sombres nuées

qu'elle accoucha
des deux fils du Kronide

Ils sauvent les bateaux rapides
et les hommes d'ici-bas
quand les vents de l'hiver
déferlent sur la mer

On les supplient
en leur promettant
de beaux agneaux blancs

Rassemblés sur la poupe
quand la fureur des vagues
les submerge

Mais eux fendant l'air
de leurs ailes safran
ils font cesser les vents
en apaisant les vagues

Signes heureux pour les marins
sur la mer blanche
leur délivrance
les console et les contente

Réjouissez-vous
Tyndarides
du galop de vos chevaux

et que leur souvenir
soit aussi celui d'un autre chant

Le chant pour Asklépios
(H XVI)
qui les précède
et celui pour Hermès
(H XVIII)
qui les suit
ont ici un double qui les réuni
parmi les hypostases
du Trismégiste
(H XVII)
mais qui ferme aussi un premier recueil
puis un second
(H XXXIII)
déjà fermé par les Luminaires
(H XXXI & H XXXII)

Le nombre des recueils est alors
seize puis trente-deux
la fermeture ultime du second (33) n'étant que le rappel utile du premier (17).

Nous avons déjà vu quelque chose de semblable
pour les trois « 
ættir » (8) du « futhark » ancien
autour de la quatorzième rune qui permute avec la treizième
comme la dernière (24) avec celle qui précède (23).

On ajoute ensuite un quatrième « ætt » (8)
qui correspond ici au nombre des saisons (3 < 4) selon la succession des âges
et une dernière rune (33) en dehors du compte qui la précède.

L'arcane des étoiles (17) est ici celle du Tarot
qui précède directement celle de la Lune (18) et du Soleil (19)
mais dans l'ordre inverse pour celui des Luminaires
tels qu'ils apparaissent vers la fin des hymnes homériques.

Cette permutation qu'on retrouve telle quelle dans la Prophétie des papes
pour les devises pontificales des deux Jean-Paul (109) et (110)
est semblable à celles qui parmi les runes les rendent repérables.

Notons enfin que l'aède des hymnes homériques
notre poète
est celui qui chante les « 
ættir » bardiques
nos saisons.
   

    

mardi 27 février 2024

Les portes solsticiales antérieures

...

Retour vers la demeure des haltes

Pour les demeures sabbatiques des deux premiers jours complémentaires
qui apparaissent
entre la décade des mois et les soixante jours du Janus :

Sache qu'il y aura toujours trois façons de concevoir la divinité ...

du Dieu

- le Dieu ontologique qui n'a pas de lieu pour identifier Sa monade infinie qu'on qualifie d'éternelle parce qu'elle n'est pas encore Sa première hypostase mais l'Unique essence

qui est

- le Démiurge qui comme Créateur a toujours une contingence qu'on identifie à la quintessence cyclique de la décade pour affirmer Son ipséité en-deçà de Sa quiddité

qui était

- le Dieu métaphysique qui Se reconnaît dans l'ontologie du Dieu inconnaissable quand la dyade des phases du jour et de la nuit préside aux six jours de la Semaine

et qui vient

C'est le Seigneur du sabbat qui apparaît alors comme le Dieu des dieux, le Père des pères et le Roi des rois pour l'inauguration hebdomadaire du Jour dominical

comme Il était au Commencement

dans le Royaume de Sa création

où Se manifeste

Sa première hypostase

ordonnant toutes les déités dans Sa succession

y compris celles qui sont passées dans les domaines de la pérégrination

et de la réintégration vers Sa myriade.

Les semaines du mois sont alors comme les saisons de l'année

et les saisons comme les cohortes du germe d'où sort Sa nouvelle création

où toutes les déités selon leurs séjours reçoivent un viatique qui leur correspond.

Le nombre de la myriade du Vivant est « 10 000 »

Le nombre de la réintégration est « 1 000 »

Le nombre de la pérégrination est « 100 »

Le nombre de la décade est « 10 »

Le nombre de la monade est « 1 »

Le nombre de la quintessence est « 5 »

la Somme des paires étant « 50 »

et celle de la décade « 55 »

« Σ 10 = 55 »

Le nombre de la dyade est « 2 »

sans quoi l'Unique ne serait être le Premier des septénaires

où Il se manifeste dans les triades comme le Seigneur du sabbat

et le Quatrième

si tu es de ceux qui reviennent.

    

    

lundi 26 février 2024

Seigneur des vagues

...

Retour vers la demeure des haltes

Pour la demeure du quatorzième jour qui succède à la nuit
au premier mois de la décade :

Je commence par chanter
pour Poséidon
le grand dieu

Il fait bouger la terre
et la mer
où rien ne pousse

Seigneur des vagues

Maître de l'Hélicon

[ en Béotie ]

et d'Aïgaï la grande

[ en Macédoine ]

Toi qui secoues la terre
les dieux t'ont donné un double don

celui de dompter les chevaux
et celui de secourir les bateaux

Réjouis-toi Poséidon
aux bleus cheveux

Seigneur de la Terre
heureux et bienveillant

Viens en aide à ceux qui naviguent

Hymne homérique pour Poséidon
et pour ses chevaux
qui ne comprend que sept vers
(H XXII)

   

    

dimanche 25 février 2024

Le fleuve écumant

...

Retour vers la demeure des haltes

Pour la demeure du deuxième jour qui succède à la nuit
au premier mois de la décade :

Phoïbos

Le cygne te chante
à voix claire en battant des ailes
quand il se pose sur le rivage
du fleuve tourbillonnant

[ dans ] le Pénée [ de l'Éridan ]

L'aède te chante
avec la lyre au son clair

À voix douce, il te chante
en premier et en dernier

Sois dans la joie
Prince

[ au milieu du fleuve écumant ]

Mon chant est une prière

Hymne homérique pour Apollon
et pour son cygne
qui ne comprend que cinq vers
(H XXI)
mais l'hymne III en comprend cinq cent quarante six

Où la Lune se prend pour le Soleil

   

    

samedi 24 février 2024

L'émissaire du quatrième Reich

...

Nous avons théorisé que l'Union européenne (1948-2020) ne durerait pas plus longtemps que l'Union soviétique (1917-1989) et que leur durée symbolique (72) supposait une similitude de nature entre les deux régimes.

Nous avons également théorisé un autre régime que nous avons qualifié de quatrième Reich qui ne devrait pas durer plus d'une dizaine d'année (2020-2030) et par conséquent qui s'approcherait déjà de son apogée.

Et enfin, nous avons théorisé une parousie christique d'un peu moins de huit ans – sept et 1/2 puis 7 et 3/4 – majorée d'un an du début à la fin dans son avènement de l'Orient à l'Occident jusqu'en mars 2032.

Le début de cet avènement prolonge les tribulations du dernier pontife de la Prophétie des papes (113) qui désignent celles d'un pontificat émérite (2013-2022) dans le prolongement de celui de Benoît XVI (2005-2013).

La similitude symbolique entre les deux régimes (72) serait aussi celle de ce pontificat émérite et du quatrième Reich (10) avec un premier chevauchement de quarante ans (1948-1989) et un autre de deux ans (2020-2022).

La destruction de la ville aux sept collines qui précède le Jugement dans la suite de la Prophétie est celle de la Rome pontificale par l'antipape (112) qui siège comme antéchrist sur le trône de Pierre vers la fin de la Sainte Église Romaine.

Nous savons que le troisième Reich s'est prolongé en Amérique de Sud à partir de 1946 dans la continuité de ce nouveau régime dont l'antipape fut l'émissaire depuis l'Argentine dès 2013 et que la Vierge en pleure nous annonçait déjà à La Salette en 1846.

« ... sa lettre à Hitler publiée sous sa signature le 18 septembre 1953 dans l'hebdomadaire gouvernemental cairote « El-Mousawar » alors qu'il était déjà l'une des figures les plus en vue de l'équipe nassérienne au pouvoir au Caire.

« Cette missive au Führer avait été demandée à Sadate au moment où le bruit courait – abondamment répercuté par les agences de presse occidentales – que le dictateur nazi était encore en vie. » [ « On croit même [ en juin 1965 ] que Hitler n'est pas mort. » ]

« ... la présence en Égypte – confirmée en 1967 à Vienne par la Ligue des victimes juives du nazisme – de plusieurs criminels hitlériens recherchés dans maints pays d'Europe et travaillant au sein des organismes anti-israéliens de l'administration égyptienne ... »

Cf. Jean-Pierre Péroncel-Hugoz – Le radeau de Mahomet – Les trois inégalités (1983)

« Lorsqu'en 1953 une rumeur se répandit selon laquelle Hitler avait survécu à l'effondrement du Troisième Reich et se cachait au Brésil, ...

« ... un hebdomadaire égyptien proposa à plusieurs personnalités de rédiger la lettre qu'elles lui adresseraient au cas où il serait encore en vie. »

Cf. Arnaud de la Croix – La religion d'Hitler – Hitler, l'Islam et le monde arabe (2015)

   

    

vendredi 23 février 2024

L'arc d'or

...

Retour vers la demeure des haltes

Pour la demeure du sixième jour qui succède à la nuit
au premier mois de la décade :

La Muse chante Artémis

la sœur de l'Archer

la Vierge qui joue avec des flèches

Nourrie avec Apollon

[ aux seins de Lètô ]

Elle a fait boire ses chevaux
dans les eaux du Mélès
au milieu des roseaux

Elle parcours Smyrne
à toute allure
sur son char doré

pour se rendre à Claros
la vineuse

où siège Apollon à l'arc d'argent
en attendant l'Archère
qui joue avec [ les ] flèches

[ de son arc d'or ]

Que le chant [ de la Muse ] la réjouisse
et qu'il réjouisse toutes les déesses

Je l'ai chanté d'abord pour elle
et c'est par elle que j'ai commencé

avant que [ la Muse ] ne renouvelle
ce que j'ai d'abord chanté pour elle

Hymne homérique pour Artémis
et pour Apollon
qui ne comprend que neuf vers
(H IX)
mais l'hymne XXVII en comprend vingt-deux

Je chante Artémis aux flèches d'or

La grande voix

Vierge pudique qui tue les cerfs
de son arc

Sœur jumelle d'Apollon
à l'épée d'or
dans l'ombre des forêts
et sur les sommets où passe le vent

Elle aime la chasse et tend son arc d'or

Elle lance des flèches qui font gémir les bêtes
et fait trembler la cime des montagnes

La futaie dense résonne
de leur clameur
et la terre frisonne
jusque sous l'océan

Elle passe
le cœur battant
les détruisant sur son passage

Mais quand elle a rassasié son envie
le cœur au repos
elle détend la courbe de son arc
et se rend dans la grande maison d'Apollon
le Lumineux
le frère qui lui est cher
sur la riche terre de Delphes

De là
elle guide
le chœur des Muses
et des Grâces
parée d'une parure merveilleuse

Toutes chantent
à voix d'ambroisie
Léto qui a de beaux enfants
et de fines chevilles

Ses enfants sont les plus beaux des dieux
qu'ils pensent ou qu'ils agissent

Réjouissez-vous
enfants de Zeus et de Lètô
aux beaux cheveux
et que je m'en souvienne aussi pour un autre chant

   

    

jeudi 22 février 2024

L'arc d'argent

...

Retour vers la demeure des haltes

Pour la demeure du quatrième jour qui succède à la nuit
au premier mois de la décade :

Je commence par les Muses
et par Apollon

le fils de Zeus

C'est grâce aux Muses
et grâce à l'Archer

[ le dieu à l'arc d'argent ]

qu'on peut voir sur la terre
des hommes qui chantent et qui jouent de la cithare

C'est grâce à Zeus
qu'on peut voir des rois

[ Zeus est le Roi des rois ]

Heureux celui que les Muses aiment d'amour :
de douces paroles coulent de sa bouche

Soyez dans la joie
les enfants de Zeus

[ Zeus est le Père céleste ]

Faites que mon chant lui vaille

Faites que je m'en souvienne
et qu'un autre chant lui vaille aussi

Hymne homérique pour les Muses
et pour Apollon
qui ne comprend que sept vers
(H XXV)
dont quatre viennent de la Théogonie d'Hésiode
(Th 94 - 97)

L'arc d'argent du dieu lunaire
signe son genre

   

    

mercredi 21 février 2024

Tritogène

...

Retour vers la demeure des haltes

Pour la demeure du vingt-troisième jour qui succède à la nuit
au deuxième mois de la décade :

Je chante d'abord Pallas Athéna
qui garde la ville

Elle fait peur

Avec Arès
elle se charge de la guerre
des villes détruites sans recours
des hurlement et des combats

C'est elle qui vieille sur le peuple
quand il part et quand il revient

Demeure dans la joie
déesse
et donne-nous
la chance et le bonheur

Hymne homérique pour Pallas Athéna
qui ne comprend que cinq vers
(H XI)
mais l'hymne XXVIII en compte dix-huit

Je chante d'abord Pallas Athéna
glorieuse déesse aux regard de chouette

Subtile stratège dont le cœur est dur

Vierge pudique qui protège les villes

Place forte tritogène

[ née le troisième jour du mois ]

que Zeus a enfanté par lui-même
de sa tête redoutable
et immortelle

Nous avons constaté la place particulière qu'occupe tous les trois mois
parmi les dix jours remarquables le troisième jour du mois :

- au deuxième mois du Janus pour le Mercredi de la Chandeleur
[ Imbolc ]
- au troisième mois de la décade pour le Lundi de Bel
[ Beltaine ]
- au sixième mois de la décade pour le cinquième Dimanche après le Solstice d'été
[ Lammas [
- au neuvième mois de la décade pour le Samedi de la Catabase
[ Samain ]

Le cinquième Dimanche après le Solstice d'été du sixième mois de la décade
est induit dans ce Carré par les trois autres occurrences
où il apparaît comme le seul jour dominical des troisièmes jours du mois.

C'est aussi la place d'une cinquième occurrence
au huitième mois de la décade pour le Jeudi de l'équinoxe d'Automne
mais cette coïncidence n'entre pas ici dans le signifiant.

Nous avons fixé les jours de la Semaine
en nous fixant sur le Mercredi du Solstice d'Hiver
et en omettant le jour de l'équinoxe et son bissextile au Printemps.

Les dix jours remarquables comprennent le Carré des quatre,
les solstices et les équinoxes
avec le dixième et le cinquantième jour du Janus
pour l'axe de l'apocatastase et les prémices de l'anabase
qui sont fixés un Lundi et un Samedi.

Dix jours ont en effet été ajoutés par le Calendrier julien
aux cinquante premiers jours du Janus
en accord avec les six milles lunaisons du Phénix
réparties sur une période de cinq cents ans.

Elle avait des armes redoutables
en or
étincelantes

Les Immortelles frissonnaient de crainte
en la voyant

Devant Zeus sous l'égide
elle se tenait debout
brandissant son javelot

L'Olympe tremblait terriblement
sous le regard puissant de ses yeux de chouette

La terre jetait un grand cri effrayant
et la mer s'agitait
bouillonnant de vagues pourpres
l'écume débordait

Zeus arrêta le lumineux fils d'Hypérion
et ses chevaux hennissant
pour un temps

Mais Pallas Athéna ôta ses armes de guerre
à son grand contentement

Fille de Zeus
dont mon chant garde le souvenir
réjouie-toi sous l'égide
que j'entonne un autre chant

   

    

mardi 20 février 2024

Anadyomène

...

Retour vers la demeure des haltes

Pour la demeure du vingtième jour qui succède à la nuit
au deuxième mois de la décade :

Je chante Cythérée
qui est née à Chypre

Douce et généreuse
pour les agonisants

Son visage fascinant qu'une lueur parcourt
sourit toujours

Réjouie-toi
déesse qui vieille sur la belle Salamine
et sur Chypre la marine

Donne-moi un chant qui fascine
pour qu'il me remémore ton souvenir
quand je chanterai un autre chant

Hymne homérique pour Aphrodite
au visage qui fascine
ne comprenant que six vers
(H X)
mais l'hymne V en compte deux cents nonante trois
et l'hymne VI où l'on voit les Saisons
n'en compte que vingt-et-un

Je chante
la belle Aphrodite
pudique et royale sous sa couronne

Sous les murailles de Chypre
la force du Zéphyr l'a porté sur les flots
en soufflant sur une douce écume

Les Saisons
sous leurs diadèmes
lui font cortège
la vêtant
de ses habits divins

Sur sa tête immortelle
elles ont posé sa couronne
ciselée d'or fin

À ses oreilles
accroché
des pendants d'orichalque

Sur son cou délicat
entre ses seins d'argent
disposé
les colliers d'or dont elles se parent
quand elles se rendent à l'assemblée des dieux
dans la maison du Père

Ainsi parée
elles la mène
vers les Immortels
qui se réjouissent en la voyant
la désirant

Réjouis-toi
toi dont les yeux fascinent
et souris tendrement

Au prix de ce concours
embellis mon chant
pour que ton souvenir
imprègne un autre chant

On l'appelle Aphrodite
car elle est formée avec de l'écume

[ « aphros » en grec ]

Cythérée
parce qu'elle est venue à Cythère

Kyprogénéa
puisqu'elle est née à Chypre

Théogonie d'Hésiode
(Th 195 - 199)

Des similitudes entre l'hymne VI que nous transcrivons comme à notre habitude
très librement et le psaume 44 du Zabûr dâwûdien sont remarquables.

   

    

lundi 19 février 2024

Zohra Alba

...

Retour vers la demeure des haltes

Pour la demeure du vingt-sixième jour qui succède à la nuit
au premier mois de la décade

En dehors du cycle des semaines

Ne pèse pas trop sur elle

...

Elle a si peu pesé sur toi

« ... la millénaire « El-Azhar » dont le nom – « La plus fleurie » – se veut un hommage à Fatima Zohra – [ la ] fille du prophète – conserve un prestige incomparable à travers le monde musulman notamment en Afrique noire. »

Cf. Jean-Pierre Péroncel-Hugoz – Le radeau de Mahomet – Les turcs de profession (1983)

Pour « al-Azhar » son fondateur – al-Mu'izz ad-Dîn – fut qualifié de « fatimide » en référence à la descendance du Pôle dans la Maison du prophète dont se revendiquaient ses prédécesseurs dans leur lieutenance.

« Zohra » est l'étoile au point du jour qui annonce l'aube de sa manifestation. C'est la raison pour laquelle on lui attribue la couleur laiteuse qui caractérise la pénombre matutinale avant l'aurore.

C'est elle qui s'est manifesté au début de sa communication. Qu'on nous l'ait alors présenté comme notre fille en déclinant son nom en arabe puis en latin du fait de notre incompréhension nous a longtemps intrigué.

Rappelons que Maryam et Fatima se présentent comme la sœur et la fille du prophète quand elles apparaissent dans notre demeure parmi les quatre saintes femmes de l'Islam avec l'épouse et la mère de l'Amin d'Amina. Par épouse, nous entendons la mère de ses enfants.

Mon enfant

Je déterre les morts et j'arrive

78  ☼  87

Tahar ben Jelloun et Françoise Lalande-Keil

Moha le Fou / Moha le Sage
et
Madame Rimbaud

Nous avons la clef de cette parade sauvage.

   

    

dimanche 18 février 2024

La reine de ceux qui ne meurent pas

...

Retour vers la demeure des haltes

Pour la demeure du dix-neuvième jour qui succède à la nuit
au premier mois de la décade :

Je chante
Héra
au trône d'or
que Rhéïa a enfanté

Elle est la reine de ceux qui ne meurent pas

Rien n'égale sa beauté

Elle est la sœur et l'épouse
de Zeus
quand il fracasse

Rien n'égale son renom et son éminence
au sommet de l'Olympe
pour tous les bienheureux qui la vénèrent et la respectent
autant que Zeus apprécie la foudre

Hymne homérique pour Héra
et pour le fracassement du fracas
(H XII)

La compagnie des paons qui la caractérise
gardait la pomme de pin dionysiaque
au centre de l'atrium du domaine de Saint Pierre à Rome
détruit en 1505 sous le pontificat de Jules II.

« Fructus Jovis Juvabit »

Le domaine de Saint Pierre devait servir de reliquaire
à la relique insigne de la Sainte Face du Seigneur
le Voile de Rome qui disparut pendant la rénovation du domaine
mais qu'on retrouvera à Manoppello dans les Abruzzes.

« Amator Crucis »

Il devait rehausser le prestige du Saint Linceul de Turin
sur le siège épiscopal de l'antipape Félix V
pour le diocèse de Savoie
où il se trouvait alors à la Sainte Chapelle de Chambéry.

« Esculapii Pharmacum »

Le transfert vers Turin de la capitale des états de Savoie
ne se fera qu'en 1562
sous le pontificat de Pie IV.

« Medium Corpus Pilarum »

Celui du Saint Linceul
en 1578
sous le pontificat de Grégoire XIII
où il intègre en 1694
sous celui d'Innocent XII
la chapelle ducale de la cathédrale de Turin.

« Rastrum in Porta »
   

    

samedi 17 février 2024

La Mère des dieux

...

Retour vers la demeure des haltes

Pour la demeure du dix-huitième jour qui succède à la nuit
au premier mois de la décade

Quand la Vierge avance dans les flots
sur le dos des taureaux :

Muse à la voix claire

fille du Grand Zeus

chante un hymne à la Mère de tous les dieux
et de tous les hommes

Elle aime
le son des crotales et des tambours

la voix vibrante des flûtes

les hurlements des loups et des lions aux yeux jaunes

l'écho dans les montagnes

et les forêts dans les combes

Réjouis-toi
déesse
grâce à ce chant

et qu'il réjouisse toutes les déesses

Hymne homérique pour la Mère des dieux
et pour la Muse
(H XIV)

Que Rhéïa réconcilie Hermès et Apollon

[ La réconciliation d'Hermès et d'Apollon est le lieu de la jonction ]

Ramène-les tous à la maison
ceux qui restent dehors peuvent se perdre

(TJ 365) = (H IV 36)

On a ici l'image d'une totalité qui est celle du Graal – le chaudron intarissable – et ailleurs celle du Janus avec l'Argeïphontés qui enlève cinquante vaches du troupeau avant que leur nombre ne soit majoré hors de la décade par le calendrier julien – « 50 < 60 ».

Backès dont nous suivons les notes signale aussi la présence du « Symbolon » à laquelle il donne un sens unilatéral – « Ce que l'on rencontre » – qui ne lui permet pas de relever ce genre de coïncidences – cf. H IV 30 et 61 pour le Graal + 74 pour les vaches.

Les cinquante vaches meuglantes de l'hymne pour Hermès complètent ici les douze mois synodiques (354) auxquels il manque alors dix jours pour les treize lunaisons sidérales (364) et où s'ajoutent déjà un premier jour complémentaire (355) et (365).

Elles les complètent avec le Janus (50) par rapport à une décade de mois synodiques (300) qui introduisent cinq autres jours complémentaires (5) en les regroupant autour du Solstice d'hiver ou en les distribuant au gré des saisons.

Cette distribution crée des mois plus court (28) et plus longs (31) où le premier jour complémentaire se confond avec les cinq autres mais réapparaît périodiquement sous la forme d'un « bissextile » lié au cycle du Phénix ponant ou à celui du Cerf blanc.

L'herbe couverte de rosée que l'Argeïphontés donne aux vaches meuglantes rappelle celle de Lourdes que la petite demoiselle blanche avait indiqué à Bernadette et dont la manne vétérotestamentaire préfigure les vertus alchimiques – cf. H IV 107.

   

    

vendredi 16 février 2024

Le fils de Maïa

...

Retour vers la demeure des haltes

Pour la demeure du premier jour qui succède à la nuit
au troisième mois de la décade :

Je chante Hermès Argeïphontès à Cyllène
fils de Zeus et de Maïa (1)

en Arcadie
où il paît ses moutons (2)

bienfaisant messager des dieux né de Maïa (3)

fille d'Atlas aux cheveux superbes
à qui Zeus avait fait l'amour (4)

timide sans qu'on la voie
évitant l'assemblée des dieux bienheureux (5)

dans l'ombre de la caverne où le Kronide (6)

faisait l'amour à la nymphe au plus profond de la nuit (7)

dès que le doux sommeil prenait Héra aux bras blancs (8)

caché aux dieux qui ne meurent pas
les immortels ne voyaient rien
pas plus que ceux qui meurent [ ici-bas ] (9)

Les neuf premiers vers de l'hymne XVIII
sont ceux qui reprennent et qu'on retrouve
pour les neuf premiers de l'hymne IV

Que la joie demeure avec toi
fils de Zeus et de Maïa (10)

La joie d'Hermès revient dans les deux derniers vers
en s'y prenant aussi par deux fois pour achever cet hymne là :

J'ai commencé par chanté pour toi
maintenant
je vais passer à un autre chant (11)

Sois dans la joie
Hermès bienveillant
qui donne les grâces et les biens (12)

Tandis que pour ces trois vers de l'hymne IV
qui introduisent un long développement :

Quand le dessein de Zeus le Grand vint à s'accomplir

quand une dixième lune s'établit dans le Ciel (10)

alors apparurent au jour d'extraordinaires merveilles (11)

[ Maïa ] mit au monde un enfant plein de ruses et de séductions (12)

Ici le nombre des lunaisons correspond à celui des vers
et à leur décade.

Hymne homérique pour Hermès
et pour Maïa
qui ne comprend que neuf vers parmi les cinq cents quatre-vingt
(H IV)
et trois parmi les douze
(H XVIII)

Que la joie soit avec toi
fils de Zeus et de Maïa (579)

Pour moi je me souviens de toi
mais d'un autre chant aussi (580)

(H IV)