vendredi 25 février 2022

De Ramatoulaye à Montluçon

Pour le vingt-sixième cycle du neuvième mois de la décade
comprenant la nuit et le jour :

« L'existence de Ramatoulaye, son succès et les enseignements du Cheikh [ Aboubakr Sawadogo ] suscite une hostilité et engendrent un certain nombre d'épreuve qui ont comme effet de grandir le prestige du Cheikh [ ... ]

« [ ... ] et de construire la mémoire d'un homme exemplaire, [ celle d'un homme ] en lutte pour la propagation de l'islam et de la voie de la Tidjaniyya hamalliste dite [ des ] Onze grains. »

« L'hostilité, dont on trouve trace dans la mémoire collective ainsi que dans les rapports administratifs étudiés par les historiens, provient de plusieurs sources ; d'abord de la société coutumière qui a de nombreux griefs à l'égard du Cheikh.

« Ces griefs se sont déjà manifestés [ en 1917 ] dès la première implantation [ à Namissiguima ]. L'administration coloniale de son côté, sollicitée ou non par les chefs coutumiers, tente d’étouffer ce mouvement qu'elle considère comme subversif.

[ Il est néanmoins difficile d'accroire que cette sollicitation ait perduré puisque le fils aîné du Na'ba Kango du Yatenga aurait dirigé les travaux d'installation de la zaouïa de Ouahigouya où le Ckeikh de Ramatoulaye fut relégué par l'administration coloniale. ]

« On trouve peu de traces des tensions probables entre ce nouveau courant et les variantes de l'islam confrérique déjà implantées, comme la Tijâniyya [ des ] Douze grains ou la Qadiriyya. »

Cf. Felice Dassetto, Pierre-Joseph Laurent et Tasséré Ouédraogo – Un islam confrérique au Burkina Faso. Actualité et mémoire d'une branche de la Tijâniyya – La phase fondatrice et la consolidation de 1917 à l'époque contemporaineDes relation tendues avec la société coutumière moaga et avec l'administration coloniale (2013)

Avec la Qadiriyya, c'est probable ; entre les deux branches de la Tijâniyya, ça reste à démontrer. Dasseto & consorts évoquent brièvement la Qadiriyya :

« La Qadiriyya est une des plus anciennes confréries musulmanes fondées sous les Abbassides au XIIe siècle par Abd'l Qadir al-Jilani.

« Elle a pénétré le continent [ africain ] vers le XVe à travers deux axes. L'un à partir du Caire, le long du Nil, jusqu'à Khartoum [ au Soudan ] et puis vers l'Ouest. L'autre à partir du Maghreb vers le Sud.

« Plusieurs groupes issus de la Qadiriyya s’implanteront en Afrique occidentale. »

Cf. Felice Dassetto & cie – Op. Cit. – Islam africain, Tijâniyya, HamallismeConfrérisme et Tijâniyya (2013)

Si les rapports entre les deux branches de la Tijâniyya se tendent, c'est sous l'administration des autorités coloniales :

« Les historiens rapportent un épisode assez singulier qu'ils situent en 1933 [ mais qui prolonge jusqu'en 1939. ]

« On sait que l'administration coloniale prend appui non seulement sur la chefferie traditionnelle mais également sur des confréries musulmanes et, en l’occurrence, les Tijâni [ des ] Douze grains qui s'avèrent plus conciliants avec le colonisateur.

« Par contre les Onze grains [ ... ] sont soupçonnés de résistance. Pour tenter de réduire l'influence du hamallisme, les autorités coloniales organisent une tournée du petit-fils de Al-Hajj Umar, Noura Tall.

« Ses tournées se multiplient en Afrique à la veille de la Deuxième Guerre mondiale, en signe de loyauté à l'égard de la France. »

Cf. Felice Dassetto & cie – Op. Cit. – La phase fondatrice et la consolidation de 1917 à l'époque contemporaineDes relation tendues avec la société coutumière moaga et avec l'administration colonialeLes contrôles coloniaux (2013)

Résistance et conciliation tournent ici autour de la « prières abrégée » :

« En 1938, le cheikh Hamahoullah, pour protester rituellement contre le danger qui s'abat sur lui et [ sur ] ses adeptes [ ... ] proclame le temps venu de la prière abrégée [ ... ] autorisée par le Prophète en temps de danger imminent [ ... ].

« [ Cette proclamation ] est [ perçue ] comme une preuve [ ... ] d'hostilité [ envers l'administration coloniale. ] [ Elle ] lui vaut sa déportation, d'abord en Algérie, puis en France où il est interné au camp d'Evaux-les Bains, dans la Creuse.

« Finalement, il meurt à l'hôpital de Montluçon en 1943 [ mais ] les fidèles du cheikh Hamahoullah ne croient pas à sa mort [ ... ]. Ce n'est qu'assez tardivement que le décès [ fut ] admis. » [ ... ]

« Pour trancher la question [ de la mort de Hamahoullah qui laisse ses disciples en retrait ] le cheikh Abdoullaye Doukouré décide d'effectuer un voyage en France en 1964 afin de vérifier et de témoigner ensuite au sujet du maître.

« Le voyage fut en grande partie financé par Houphouët Boigny devenu président de la Côte d'Ivoire. [ ... ] les récits de ce voyage rapportent une vision que cheikh Doukouré aurait eue la nuit qu'il passa sur la tombe de Hamahoullah à Montluçon.

« Ce rêve confirmait la véracité du décès du Cheikh Hamahoullah. » [ ... ]

« Revenu [ ... ] à Ouagadougou, le cheikh Doukouré restaura la prière ordinaire et abandonna la prière [ abrégé ] qui avait été instauré par [ le cheikh ] Hamahoullah pour montrer ses réticences face à la situation coloniale.

« Le Cheikh de Ramatoulaye – le successeur d'Aboubakr Sawadogo – fit ensuite de même. »

Cf. Felice Dassetto & cie – Op. Cit. – Islam africain, Tijâniyya, HamallismeLa Tijâniyya des Onze grains (2013)

« L'année 1942 [ ... ] peut être considérée au point de vue politique, comme étant celle de la lutte contre le hamallisme dont l'emprise dans le cercle de Ouahigouya ne cessait d'être inquiétante [ pour l'administration coloniale ].

« Deux foyers virulents existaient : l'un à Djibo dans la région peule du Djalgodji avec [ le cheikh ] Abdoullaye Koudouré ; l'autre à Namissiguima près de Ouahigouya en pays Moaga avec [ le cheikh Aboubakr ] Sawadogo.

« [ Leurs influences ] s'étendaient jusqu'en Haute Côte d'Ivoire, [ ... ] au Niger et aux régions soudanaises limitrophes. » [ ... ]

Cf. Felice Dassetto & cie – Op. Cit. – La phase fondatrice et la consolidation de 1917 à l'époque contemporaineRadicalisation des conflits entre le Cheikh et l'administration colonialeL'emprisonnement et l'exil (2013)

Le cheik Aboubakr Sawadogo fut déporté à Bamako puis à Tombouctou jusqu'en janvier 1945 quelques mois avant son décès.

Aboubacar Maïga II
   

    

dimanche 20 février 2022

Le symbolisme axial

 Pour le vingt-cinquième cycle du neuvième mois de la décade
comprenant la nuit et le jour :

Le dernier addenda de l'ouvrage que Charles-André Gilis consacre en 2006 à la lettre « Qâf » et aux mystères du Coran Glorieux complète un chapitre consacré au cheval de l'Apocalypse par un commentaire sur la Prophétie des papes.

Ce commentaire est d'autant plus remarquable qu'il préfigure celui que le Sidi Abd ar-Razzâq Yaḥyâ consacre en 2009 à la Perle de la perfection dans son ouvrage sur l'héritage doctrinal de Michel Vâlsan avec l'équation « 12 = 11 + 1 ».

Il n'y est pas question des règlements de comptes à l'encontre d'Amadou Hampaté Bâ que l'auteur porte au crédit du vénéré Cheikh Mustafâ Abd al-Azîz mais de la symbolique axial de l'Arbre de Lumière auquel il consacre également un ouvrage en 2012 :

« L'arbre béni mentionné dans le Verset de la Lumière [ ... ] [ cf. Cr S24 V 35 :

« Allâh est la lumière des cieux et de la terre.
Sa lumière est semblable à une niche où se trouve une lampe.
La lampe est dans un verre comparable à un astre étincelant ;
elle est allumée grâce à un Arbre béni,
un olivier ni oriental ni occidental,
dont l'huile éclairerait même si nul feu ne la touchait. » ]

« [ ... ] est aussi un « arbre de gloire » dont le symbolisme axial est analogue à celui du Coran Glorieux.

« Il est évoqué, dans la prédiction appelée la « prophétie des papes », par la devise finale : « De Gloria Olivæ ».

« En effet, si le nombre total des devises est « 112 », il convient de considérer ce nombre comme étant la somme de « 111 + 1 », car la dernière devise – « Petrus Romanus » – se rapporte au Jugement dernier, [ ... ]

« [ ... ] c'est-à-dire au « passage à la limite » qui marquera la fin du présent cycle. À ce point de vue, elle ne peut être réunie avec les autres. »

Cf. Charles-André Gilis – Qâf et les mystères du Coran Glorieux (2006)

« 112 » est le nombre des années que les généalogies bibliques accordent à Seth après la mort d'Adam. Années qui doivent être interprétées ici comme un nombre de pontificats.

Le nombre des devises généralement retenues est « 113 », ce qui est en effet le cas si celle de « Petrus Romanus » est considérée comme la dernière.

Charles-André Gilis ignore une devise intermédiaire qui faut attribuer au pape François en la situant « à l'extrémité de la suite » des temps où il siège.

Le nombre de référence des corpus sethiens est en réalité « 114 » et peut être lu « 112 + 2 » où le « 2 » exprime en effet une limite par laquelle nous devons passer.

Cette limite est constituée par la prêtrise du pape émérite et par le jugement d'un juge terrible qui doit juger son peuple à la fin.

Si « 111 » est un nombre polaire – celui des lettres arabes du mot « Qutb » d'après leurs valeurs – il faut lire « 110 + 4 » où le « 4 » est alors celui de la Décade.

Cette lecture est semblable à celle des « 10 + 1 » qu'on accorde à la Perle de la perfection où le « 1 » ne fut redoublé par les disciples du Cheikh que pour bénéficier de la bénédiction qui lui était alors réservé.

Nonobstant cette application qui nous parait encore une fois inappropriée, le commentaire qui poursuit sur la devise pontificale de Benoît XVI reste fondé :

« La devise « De Gloria Olivæ » occupe le cent onzième rang, qui symbolise le Pôle suprême.

« Quelque soit l'interprétation que l'on donne de cette désignation, il ne fait aucun doute qu'elle annonce un événement cyclique majeur dans l'ordre ésotérique. » [ ... ]

Cette annonce est d'autant plus remarquable que nous savons à présent que le pape émérite – « Petrus Romanus » – est aussi celui qui porte la devise de l'Olivier pour en assumer la fonction.

Dans l'ordre coranique des sourates, la limite est assumée par les « muhawwidhatan » (113 et 114) – « al-Falaq » wa « an-Nâs » – mais la dernière sourate est celle du Secours et de la Victoire (110) – « al-Naṣr » wa « al-Fatḥ ».

On doit toutefois considérer « l'Ikhlâ » (112) comme son Pôle suprême et lire « 1 + 111 » où le « 1 » est assumé par la « Fatia » (1) qui dit-on les contient (=).

Cette contenance qui est celle de ses sept versets et des deux sourates (113 et 114) est aussi celle de la triple unité qui s'applique également au point de la lettre « Bâ » et à l'entête liminaire de la « Fatiḥa ».

   

    

jeudi 17 février 2022

Le plan du Fleuve Jaune

Pour le vingt-quatrième cycle du neuvième mois de la décade
comprenant la nuit et le jour :

Alam
al-Hâ'hût

Alam
al-Lâ'hût

Alam
al-Jabbârût

Alam
al-Malakût

Alam
al-Nasût

« Σ 1 = 1 »

« Σ 4 = 10 »

« Σ 2 = 3 »

« Σ 1 = 1 »

« Σ 3 = 6 »

« Σ 10 = 55 »

« Σ 6 = 21 »

   
- « al-Hâ'hût » est le monde de l'ipséité qui se réfère à Lui – « Huwa » (11) – l'Unique – « al-Wâḥid » – dans Son nom de Majesté – « Allâh » (66).

- « al-Lâ'hût » est le monde de la négation qui exclut toute divinité hormis la Sienne en se référant à Sa substance – celle « d'aṣ-Ṣamad » – qui tient Son unité de Sa nature incréée – le « lam yakun lahû kufuwan 'aḥad » de « l'Ikhlâṣ ».

- « al-Jabbârût » est le monde de la quiddité qui se réfère à Son attraction – celle « d'al-Jabbâr » – que l'annexe des éditions « Tawḥid » consacrée aux Noms divins qualifie d'irrésistible.

- « al-Malakût » est le monde de la souveraineté, celle du Roi – « al-Malik » – qui règne sur Sa création en instituant Sa lieutenance par un Sceau qui préside à Ses échéances cycliques.

- Cette lieutenance est celle du Nouvel Adam pour les cycles qui se succèdent autour de sa Parousie où le Christ règne sur le monde des hommes – « an-Nasût » – qui constitue son Royaume – « al-Mulk ».

Au niveau du « Lâ'hût », les quatre qui constituent la Décade ne sont que les limites de l'Unique représentée par l'Unité et par la Dyade qui Lui donnent une origine et une fin sur le plus petit intervalle pour chaque pâme.

La Somme de la Décade – « 55 » – correspond aux cinq paires de la Décade qui se constituent en décades autour du nombre cinq qui est au centre de l'Ennéade dès lors qu'on la lit comme l'une de ces paires – celle des deux « 5 ».

Mais on peut lire aussi « 50 » pour la Somme des cinq paires qui constituent les cinq décades de la Décade et « 5 » pour le nombre médian au centre de l’Ennéade comme pour la Dîme et sa décimale réparties sur une moyenne de onze parts (5,5).

C'est ce qu'on retrouve sur le plan du Fleuve Jaune où l'on voit le nombre cinq au centre de ce plan tel qu'on le retrouve dans l'écrit du Fleuve Lo ou dans le Carré magique de Saturne avec l'une de ses décades qui l'insère entre ses deux cinq.

Au niveau du « Jabarût », la Somme de la Dyade qui en constitue la fin (2) est aussi celle de son de son origine (1) telles qu'elles se manifestent au niveau du « Lâ'hût » et s'imposent au niveau du « Nasût » comme une extension.

Cette extension est liée à la nature même du « Jabarût » et à la constitution de ses deux principes qui nécessitent le redoublement des parts de la Dîme pour retrouver sa Décade avec sa décime qui elle ne change pas (10,5).

Le « Hâ'hût » est le monde de l'Unique que nous décrivons sans second et sans origine tel qu'Il apparaît après la Décade dans le nombre « 11 » et après la Dyade dans la Somme des six où Il reste comme une expression du Tao au-delà du Yin et du Yang.

Le « Lâ'hût » est le Tout du Tao dans sa Décade constituée par les deux principes du Pair et de l'Impair auxquels s'identifie la Vierge dans son corps de gloire et la Réalité muḥammadienne qui est un Esprit de synthèse semblable à l'Esprit Saint.

C'est dans cette totalité qu'apparaît le Premier des nombres de la Décade qui caractérise le « Jabarût » avec le Second où il est aussi le Premier des deux qui la suive dans le plérôme des douze cieux en précédant l'Unique dans la Somme des six.

Il faut que le Second apparaisse pour que l'Unique devienne le Premier des deux dans sa Décade et c'est la raison pour laquelle Il se manifeste toujours en premier comme la Nuit précède alors le Jour dans le monde de Sa manifestation.

Celui qui se manifeste dans le « Malakût » serait le Premier à être « engendré » par la Dyade du « Jabarût » alors que la Perle de la perfection décrit le Sceau des prophètes comme un Joyau serti au cœur des intelligences et des intelligibles.

Engendré par la Dyade où l'Esprit apparaît comme l'époux de la Vierge et non par l'Unique qui n'engendre pas – « lam yalid » – puisqu'il reste l'Incréé – « lam yakun » – que personne n'engendre au sommet du plérôme – « lam yûlad ».

 « 10 » 

 « 10 » 

 « 15 » 

 « 10 » 

 « 10 » 

Nous avons vu que sur le plan du Fleuve Jaune, l'une des cinq paires de la Décade est celle qui unit les deux nombres de la Somme « Σ 10 = 55 » et que par conséquent aucune d'entre elles n'engage le cinq médian qui s'y trouve également.

Par ailleurs, cette paire de cinq ne se trouve pas en périphérie là où les quatre autres paires occupent les quatre coins du monde puisqu'elle sert d'enceinte centrale au cinq médian dans un espace intermédiaire semblable au monde du Lâ'hût.

Dans le monde du Jabbarût – là où l'ipséité exerce son pouvoir d'attraction sur la Dyade du Tao – ces quatre paires reconstituent quatre décades qui avec la Décade centrale et le cinq médian reconstituent leur Somme – « (5 x 10) + 5 = 55 ».

Le cinq médian occupe le monde du Hâ'hût là où il exprime l'ipséité de la troisième personne du singulier – « Huwa » – avec son initiale – « Hâ » (5) – qui s'articule au « Wâw » (6) du Nasût dans le monde des hommes.

L'écrit du Fleuve Lo qui est semblable au Carré magique de Saturne retranscrit l'organisation de la Décade centrale qui sert d'enceinte au cinq médian dans cet espace intermédiaire situé en-deçà des quatre décades périphériques.

Ce n'est pas l'ennéade du carré de « 3 » qu'il faut considérer dans le Carré magique de Saturne mais la Constante (15) des huit directions qui est semblable à la Somme du cinq qui accompagne la Décade – « Σ 5 = 15 ».

Cette configuration est semblable à la hiérarchie du Pôle pour le « tasarruf » akbarien où l'on retrouve les quatre « Awtad » et les deux « Imâm » qui entourent le « Qutb » dans la triple enceinte – « (4 x 10) + (2 x 5) + (1 x 5) = 55 ».

   

    

lundi 14 février 2022

L'Ère libre et la République

Pour le vingt-troisième cycle du neuvième mois de la décade
comprenant la nuit et le jour :

- Le 2 janvier 1792 : « Substitut administratif à l'ère chrétienne : le 1er janvier 1789 sera le début de l’Ère de la Liberté ; les actes de l'Assemblée [ Nationale ] mentionneront l'ère nouvelle. »

[ Début du calendrier positiviste des Grands Hommes et Commémoration scientiste du centenaire de 1889. ]

« C'est le 22 septembre 1792 que commence l'ère nouvelle. C'est l'an I de la Révolution, l'an I de l'humanité libre. »

« [ ... ] c'est le 22 septembre, le jour même où la République fut proclamée, que le soleil entre dans l'équinoxe d'automne, c'est-à-dire au point d'où il éclaire également les deux pôles de la terre. »

- Le 22 septembre 1792 : « L'année civile débutera à l'équinoxe d'automne du méridien de Paris, c'est à dire ce 22 septembre, lendemain de la suppression de la royauté.

« L'ère de référence devient l'ère républicaine ; l'année 1792 devient l'an Un de la République française. La République se trouve proclamée de ce fait. »

« La Convention, aux premiers jours d'octobre 1793, a adopté un calendrier nouveau. Elle a décidé que les années de la vie française compteraient non plus à partir de la naissance du christianisme, mais à partir de la naissance de la République. »

« Les révolutionnaires, en substituant l'ère révolutionnaire à l'ère chrétienne, témoignent que, dans leur pensée, la Révolution est un fait historique au moins aussi grand que le fut le christianisme, et d'une signification universelle. »

« [ ... ] l'adoption du calendrier républicain fut la mesure la plus antichrétienne de la Révolution. Le décadi détrônait le dimanche, les fêtes décadaires les cérémonies religieuses. »

- Le 5 octobre 1793 : « Adoption du calendrier républicain ; le Décadi remplace le dimanche » [ trois fois par mois. ]

- Le 7 octobre 1793 : « Le 7 octobre 1793 sera le 16 vendémiaire de l'an II. »

« Cette tentative de déchristianiser la vie quotidienne fut complétée par le décret du 15 brumaire [ de l'an II ] – le 5 novembre 1793 – qui instituait un ensemble de fêtes civiques. »

- Le 5 novembre 1793 : « Discours de M.-J. de Chénier proposant le remplacement du catholicisme par une religion de la patrie. [ ... ]. [ Les ] martyrs de la Liberté, se substituent aux martyrs du christianisme. »

« Le calendrier républicain fut définitivement adopté, le 4 frimaire [ de l'an II ] – [ le ] 24 novembre 1793. »

- Le 24 novembre 1793 : « Confirmation du nouveau nom des mois ; la Nature (Fabre d'Églantine) l'emporte sur l'Histoire (Charles-Gilbert Romme) » [ et l'Histoire positive (Auguste Comte) sur la Nature sous la Seconde République. ]

Nous gardons les séquences : positivisme > scientisme > rationalisme > laïcisme dans les sillages historicisant et naturaliste du culte révolutionnaire à partir d'une définition scientiste du rationalisme positif (Gaston Bachelard).

Cf. Chronologie des événements [ ... ] depuis le 5 mai 1789 jusqu'au 4 brumaire de l'an IV rassemblée par Georges Van Hout [ en relation avec le dossier du Centre d'action laïque ] Quelle religion pour la Révolution ? (1989)

[ et ] Jean Jaurès – Histoire socialiste de la Révolution française annotée par Albert Soboul (1972) – Le gouvernement révolutionnaire. Le mouvement populaire et la dictature de salut public (été 1793). Le calendrier

5792

l’Ère libre

la République

Calendrier positif

Calendrier révolutionnaire

au 1er janvier 1789

au 22 septembre 1792

au 23 octobre - 4004

+ 4000 avant l'ère chrétienne

Loge des Modernes

Loge des Anciens

Grand Orient

Rite de York

5792

   
Ces déplacements sur l'année 5792 du calendrier universel indiquent qu'il faut retenir 1792 pour 1793 et 2032 pour 2033 à partir des temps eschatologiques (360) qui commencent en 1313 pour 1673 avec trois périodes de 120 ans à partir de là.

Alors que 1313 aurait déjà fait l'objet d'une correction pour 1314 en fonction du mois de référence pour le jour de l'an qui varie entre le solstice d'hivers et l'équinoxe du printemps là où le martyr du dernier Grand Maître des Templiers se situe en mars (18 ou 19).

C'est l'équinoxe du printemps que nous retenons pour 2032 plutôt que celui d’automne par lequel commence la République et la Prophétie des papes en 1143 sur base d'une équidistance de 444 ans et trois mois à partir du solstice d'hivers de 1587.

Ce ne sont là que des arguments parmi d'autres pour une échéance sur un cycle de 25.920 ans (360° x 72 ans) dont la plus petite partie de quatre âges répartis par la décade dans la quadrature du cercle de l'écliptique est de 2.592 ans.

Pour ces nombres qui coïncident, nous retenons le motif symbolique qui unit le huit et le deux dans l'une des cinq paires de la décade ; 888 étant le nombre des ans pour la Prophétie et en grec, la valeur des lettres du Saint Nom du Christ.

   

    

vendredi 4 février 2022

Les bonnets rouges

Pour le vingt-deuxième cycle du neuvième mois de la décade
comprenant la nuit et le jour :

« [ ... ] un étranger [ est ] venu chez le « teng-soba » [ ... ] du village de Namissiguima. [ Il ] se nommait Awado [ Ilouré ] [ et ] venait du Niger de la région des Haoussas.

[ Le teng-soba est le chef des terres qui appartiennent au [ teng ] na'ba, le roi d'une région du monde dont le mo'go [ na'ba ] est l'empereur : le roi du monde chez les Mossis.

Les Haoussas venaient au Yatenga des Cités-États du Nigeria – en Afrique occidentale – dont les marchands itinérants ont été islamisés dès le IXe siècle. ]

« Il vendait des bonnets rouges, des fils rouges, [ des peignes pour égrainer le coton ] et d'autres produits.

« Il avait donné un bonnet rouge au [ teng-soba ] qui était [ le ] tuteur [ de Raguimia Sawadogo ] [ qui prendra le nom d'Aboubakr. ]

« Un [ teng-soba ] aime particulièrement ce type de bonnet qui est un symbole de la chefferie.

« Le chef était très content de l'honneur que cet étranger lui avait fait et avait donc décidé de chercher le plus [ intelligent ] de ses enfants pour le servir au mieux pendant son séjour. Il avait donc choisi le futur Ckeikh Aboubakr. »

Cf. Felice Dassetto, Pierre-Joseph Laurent et Tasséré Ouédraogo – Un islam confrérique au Burkina Faso. Actualité et mémoire d'une branche de la TijâniyyaUne utopie et le devenir d'un CheikhDe la naissance au départ à La MecqueUne conversion (2013)

Le bonnet rouge prisé par la chefferie est un attribut symbolique qui relève d'une influence atlante ou hébraïque – hébraïque par rapport à l'origine israélite des Hébrides vers le Nord, atlante par rapport à l'origine égyptienne de l'Atlas vers l'Ouest.

D'où les Juifs rouges qu'Arthur Kœstler identifie à la treizième tribut en donnant aux Khazars une origine mongole qui leur donnerait un teint cuivré alors que la couleur sommitale du bonnet se réfère au couchant par rapport à un axe solaire.

Cet axe est projeté sur le Nil et sur les Tana'is que nous identifions au Rhône et au Rhin tels qu'ils délimitent au centre du monde une ère culturelle autours de la méditerranée que nous situons entre la chambre jaune et les monts bleus.

La chambre jaune c'est bien sûr la demeure du Soleil qu'il faut situer au Nord comme représentation du Zénith vers le sommet du monde, les monts bleus désignent très concrètement la séparation des bassins fluviaux du Nil et du Congo.

Les monts de Kong et ceux de la Lune sont des prolongements plus ou moins imaginaires qui délimitent à l'Ouest le bassin du Niger ; non sans quelques similitudes troublantes avec la montagne Qâf (100) et le Khan des Pyrénées orientales.

« La Tijâniyya est arrivée [ au Yatenga ] avec Ckeikh Aboubakr [ qui l'a reçu de Cheikh Salma. ] Il l'a amenée d'el-Fâsher [ au Soudan ] et c'était le Douze grains.

« Les [ premiers disciples ] l'ont fait avec le Douze grains. Il [ s'est ] ensuite [ rendu ] à Nioro [ au Sahel ] [ et ] est revenu [ en 1923 ] avec le Onze grains » [ qu'il a reçu du Cheikh Hamahoullâh. ]

Cf. Felice Dassetto, Pierre-Joseph Laurent et Tasséré Ouédraogo – Op. Cit. – La phase fondatrice et la consolidationFondation de RamatoulayeLe wird hamalliste où le changement d'orientation [ Le wird est une invocation propre à la tariqa. ]

Dassetto et consorts n'invoquent pas les réalités métaphysiques qui justifient le « wird » des onze grains dont ils sont incapables de rendre compte et n'évoquent que des raisons secondaires dont la défiance à l'encontre des colonisateurs.

Le Lion de Montluçon

Le Qutb al-Aqtab du Qutb al-Maktum

    

mardi 1 février 2022

La décade des heures

Pour le vingt-et-unième cycle du neuvième mois de la décade
comprenant la nuit et le jour :

Nous avons évoqué une douzaine d'ordres de grandeur en dénombrant le nombre des pâmes (36) par seconde, ceux des degrés (10) par décan et des cases (100) sur un damier tout notant la complexité des rapports qu'ils entretiennent entre eux.

Dans cette complexité qu'on pourrait présenter de bien des façons, nous ne prenons pas en compte les phases (14) des cycles de la Semaine ni celles de la décade (600) des mois de l'année quand elles sont associées au Janus.

C'est que le Janus et la Semaine appartiennent sans doute à un ordre qui transcende l'alternance du Jour et de la Nuit à l'époque où les mois synodiques ne sont déjà plus que douze avec un Janus de cinquante jours et cinquante semaines de sept jours.

Ces douze mois (354) et ces cinquante semaines (350) nécessitaient quatre jours complémentaires qu'on distribuait au rythme des saisons avec celui qu'on introduira six jours avant les calendes (355) en ajoutant aussi dix jours au Janus (365).

On réintégrait de la sorte les jours (364) et les semaines (52) des treize lunaisons sidérales en désaccordant l'analogie (50) entre la Semaine et le Janus qui correspondait aux années (500) du Phénix et à ses lunaisons (6 000) avant les cohortes (600).

Ça ne veut pas dire qu'on ne puisse pas y trouver les phases que nous accordons aux mois synodiques de la décade comme le Sheykh al-Akbar en à l'usage pour les Oraisons hebdomadaires de la Semaine mais qu'elles sortent ici de notre propos.

Il s'agit en effet de reporter les nombres qui constituent les quorums par rapport aux bases décimale et sexagésimale qui opèrent dans les ordres de grandeur depuis la pâme jusqu'à la décade des heures qui s'y réfère.
   

Ordres
de grandeur

Nomenclature

Quorum

1

Pâme ou Syncope
de la Seconde

36

2

Seconde et Minute
de l'Heure

60 x 60

3 600

3

Décade
des heures

36 000

4

Heure
du Jour et de la Nuit

  (10 + 2) x 2  

12

12

5

Phase
du Mois synodique

60 / 2

30

30

6

Semaine sidérale
mensuelle et saisonnière

(6 + 1) x 4

28 x 13

  (6 + 1) x 13  

91 x 4

7

Mois synodique
de l'Année

10 + 2

12

8

Mois synodique
du Phénix

12 x 500

6 000

9

Janus de la Décade
des Mois de l'Année

  600 / 2 + 60  

360

10

Myriade
de la Décade

10 000

11

Degré des Décans
de l’Écliptique

10° x 36

360°

12

Case
du Damier

10 x 10

50 + 50

   
Concernant les vingt-cinq lettres du Carré paléochrétien qui entretient sans doute un rapport avec nos conceptions géométriques, nous nous trouvons devant une énigme et par la même devant sa résolution.

Soit il y avait déjà des chrétiens à Pompéi au début de la seconde moitié du premier siècle de leur ère – ce qui reste improbable – soit le « Sator » qui conduit les roues de Sa charrue dans le travail de Ses œuvres est déjà leur Père.

Et donc si l'anagramme des « Notre Père » ne constitue pas avec la Croix entre ses Alpha et ses Oméga la plus formidable des coïncidences, c'est le Père de Dionysos identifié à Zeus le jour du Sabbat qui accomplit le travail de Ses œuvres.

Nous tenons les charmes d'Ambelain et la présence d'une lettre cyrillique au centre des dispositifs comme des aspects très secondaires dans l'usage de ce Carré pour nous en tenir à la réalité des nombres.

D'une part la décade des lettres du « PATER И OSTER » avec la onzième qu'on retrouve au centre de la Croix et du Carré ; et de l'autre le nombre de leurs lettres (24) qui est celui des heures comme celui des prophètes coraniques ou des avataras de Vishnou.

La vingt-cinquième heure est encore au centre de l'horloge, en-deçà du mouvement de la roue là où elle s'identifie au retour du Manou pour le renouvellement du manvantara que le Noble Coran consacre à la création d'Adam et du Christ – cf. S 3 V 59 :

« Pour Dieu, l'origine de Jésus est similaire à celle d'Adam.

[ ... ]

Dieu lui a dit « Soit ! » et il fut. »

Et dans la mesure où l'un et l'autre sont aussi du nombre des prophètes à partir de la Parousie qui réalisera la Résurrection du Nouvel Adam, c'est à cette Nouvelle Création que le Chakravarti fait référence au centre de son chakra.

C'est en effet là que le « Kâf » d'Allâh informe le « Nûn » de son Calife dans une parfaite adéquation du symbole qui relie le « Kun ! » coranique avec les variations du « N » et du « И » cyrillique sur le Carré paléochrétien comme sur les Potales ou les Titulus crucis :

« T E И E T » – « P P И » – « I И R I »

Accessoirement, le Carré dont Il fait usage est celui de Mars et renvoi au gouvernement de la foudre qui est l'attribut de Zeus quand le Père des pères assume le fonction du Roi des roi. La constante de son carré est alors douze fois « 65 ».

La réduction de cette constante reste en rapport avec le nombre « 11 » qui unit l'Unique et sa décade mais sous les formes de l'Hexagramme et du Pentagramme qui sont les symboles du macrocosme et du microcosme – l'Homme et son univers.

C'est leur conjonction qu'occupent Sixte (6) Quint (5) au centre de la Prophétie des papes, Auguste (6) et Jules (5) au cœur de la décade des mois du calendrier julien réformé par Grégoire XIII (1572-1585) – le prédécesseur de Sixte Quint (1585-1590).

Leur place dans la décade sépare les mois en deux groupes de quatre – de mars à juin et de septembre à décembre – l'axe de la prophétie la sépare en deux périodes de 444 ans – de 1144 à 1588 et de 1588 à 2032 – auxquelles on ajoute deux bornes.

Les bornes couvrent l'espace entre le solstice et l’équinoxe – de septembre à décembre 1143 et de décembre à mars 2032 – puisque le milieu du signe qui caractérise la devise pontificale du pontificat de Sixte Quint se situe en décembre 1587.

Ces périodes – les quatre mois de la décade et les 444 ans de la prophétie qui captent les 365 éons de l'Abraxas dans leur miroir magique – ont un rapport symbolique avec la forme d'un carré qui serait comme une projection terrestre de la sphère céleste.

Et la sphère céleste représente ici les roues de la charrue du « Sator » dont la quadrature explique l'énigme des quatre cents ans qui séparent les dates où la réforme grégorienne a réintroduit les jours bissextiles qui caractérisent le Phénix – en 2000 et en 1600.

Nous disons qu'il s'agit d'une énigme dans la mesure où ces dates réintroduisent une approximation que la réforme grégorienne était supposée résoudre en amputant le Phénix aux six mille lunaisons d'un cinquième de 0,002 pour chacune de ses années.

D'autant que la distribution des jours bissextiles une fois tous les quatre ans (0,25) à l’exception des siècles (0,24) introduisait déjà le même référant (1/4) dans cette énigme.