lundi 31 mai 2021

Sous la Toison

Pour le sixième cycle du sixième mois de la décade
comprenant la nuit et le jour :

« Les voies maritimes et les voies fluviales, au lieu de s'opposer, étaient au contraire liées par d'anciennes relations datant au moins du Chalcolithique, [ ... ]

« [ ... ] et les voies terrestres elles-mêmes, d'un versant à l'autre des Alpes, seront ouvertes à l'influence commerciale de Marseille.

« N'est-ce point cette liaison de la Ligurie et de l’Étrurie que symbolise le voyage des Argonautes à la conquête de la « Toison d'or » remontant le Pô jusqu'aux lacs suisses, et par la Moselle et la Saône, descendant le Rhône jusqu'à la Méditerranée ?

« Périple terrestre, inspiré d'antiques légendes plus anciennes que l'Odyssée et certainement fondée comme celle d’Héraklès sur des itinéraires commerciaux qui nous montrent la richesse du réseau des relations de la Méditerrané avec les pays barbares,

« [ ... ] bien avant la découverte de l'Occident par les Grecs » [ et ] [ « l’hellénisation du Sud de la Gaule [ ... ] favorisée par la jonction harmonieuse d'un faisceau de voies fluviales et d'axes secondaires » ] [ « en dehors des voies maritimes et littorales ». ]

Cf. Maurice Pezet – Le dieu aux pommes d'or ou Héraklès en OccidentL'hellénisation de l'OccidentDelta du Rhône, Delta du Guadalquivir, grands carrefours de l'hellénisation (1978)

« Gloire de Marseille [ ... ] lorsque Pythéas et Euthymènes explorent la mer [ atlante ], le premier longeant l'Afrique, le second trouvant une voie maritime pour acheminer l'étain des Cassitérites.

« Pythéas, le plus célèbre des deux navigateurs, pensait certainement déjà à l'existence d'un autre monde que l'on pouvait atteindre par les mers arctiques.

« Dans un second voyage, il franchit les Colonnes d'Hercule [ ... ] remonte le long des côtes atlantiques vers les îles de la Grande-Bretagne, atteint le Jutland, la Norvège, aborde enfin la lointaine et mystérieuse Thulé [ ... ]

« [ ... ] et revient après avoir observé la marche du soleil au voisinage du cercle arctique.

« En se lançant avec sa seule galère vers les terres du couchant et le cercle polaire, Pythéas le Marseillais se classait déjà parmi les plus grands navigateurs et les plus grands géographes de tous les temps. »

Cf. Maurice Pezet – Le dieu aux pommes d'or ou Héraklès en OccidentL'hellénisation de l'OccidentFondation et gloire de Marseille (1978)

« Le chef gaulois Catumarandus avait fait alliance avec les tribus ligures pour attaquer Marseille. Il avait même avec leur concours, assiégé la ville.

« Or une déesse lui apparut en songe et il comprit, à son regard menaçant, l'inutilité de son entreprise. Il leva donc le siège et demanda aux Massaliotes l'autorisation de vénérer leurs dieux.

« Accueilli par eux et promené dans leurs temples, il reconnaît alors dans la statue d'Athéna la divinité de son rêve et conclut aussitôt un traité d'amitié avec Marseille. »

Cf. Maurice Pezet citant la légende de la citée phocéenne – Op. Cit. Ibidem (1978)

La conquête des Agonautes et le périple de Pythéas oriente Pezet vers la mystérieuse Atlantide et au Jardin des Hespérides où le voyage d'Ulysse croise le mythe d'Héraclès sous le Khan d'Aries à l'Ouest de la Méditerranée.

   

    

dimanche 30 mai 2021

La métamorphose du Janus

Pour le cinquième cycle du sixième mois de la décade
comprenant la nuit et le jour :

« Pour comprendre le calendrier actuel, il est indispensable de remonter aux principes du calendrier julien proprement dit. Nous revenons à Rome, sous Jules César. Le calendrier en question s'appelle « julien » en souvenir de lui.

« À cette époque régnait à Rome un désordre extraordinaire dans le décompte des jours. » ...

« C'est alors que Jules César intervint. Il fit venir d’Égypte l'astronome grec Sosigène, établi à Alexandrie, et le prit pour conseiller.

« Il fut décidé que le futur calendrier ne tiendrait aucun compte de la Lune et s'ajusterait le mieux possible à l'année : le calendrier « julien » est essentiellement « solaire ».

Cf. Roger Le Masne – La papauté au travers de la prophétie de saint MalachieLe calendrierRéformes du calendrier (2001)

Nous ne retenons pas les raisons invoquées par Le Masne – la corruption et la fraude des pontifes – pour expliquer un désordre qui a peut-être de toutes autres causes puisque son remède reste sans rapport avec ces raisons.

Le calendrier julien passe – si l'on retient l'hypothèse d'un jour complémentaire à la fin du Janus – de 355 jours à 365 en passant par un jour bissextile qui apparaît au rythme des olympiades – une fois tous les quatre ans.

Le jour bissextile n'est pas seulement le sixième avant les calendes de mars indiqué par Le Masne ou le sixième jours complémentaires que nous avons théorisé mais aussi l'un des six que le calendrier julien ajoute au mois de février.

Le Janus du calendrier julien passerait alors de cinquante à soixante jours et il faut supposer son identité avec le Phénix pour expliquer sa métamorphose de cinq cents à six cents ans à partir des nombres qui se ressemblent.

Dans les traditions prophétiques de l'Islam, le nombre des prières quotidiennes est passé sans dommage de cinquante à cinq avec l'autorisation divine et sur les conseils de Moïse qui ne croyait pas que les musulmans pourraient en accomplir d'avantage.

L'intervention de Moïse dans leur marchandage nous a fait accroire une indication sur le nombres des psaumes du Zabûr qu'on réciterait théoriquement tous les jours et deux fois par semaine dans la tradition monastique – « 2 x 3 x 50 = 300 ».

Même si cette explication restait valable, on pourrait y voir une analogie entre les nombres qui les rendraient semblables à tous les niveaux que ce soient pour le nombre des prières quotidiennes, pour celui des jours du Janus ou pour les années du cycles du Phénix.

Mais si le nombres des prières quotidiennes est resté semblable à des prescriptions anciennes comme celui des périodes du dharma oriental (500), ceux du Janus et de son Phénix ont connu la même métamorphose – « 50 < 60 » et « 500 < 600 ».

La réforme grégorienne en réduisant la périodicité des jours bissextiles à un cycle de quatre cents ans n'a pas seulement introduit une nouvelle erreur de calcul infinitésimal dans son logiciel. Elle a dissocié deux sortes de choses de même nature.

Dans notre calendrier perpétuel, nous avons néanmoins continué à les dissocier car on voit mal comment on pourraient revenir en arrière, mais les soixante jours du Janus se caractérisent pas deux étapes qui gardent leur passage.

Le cinquantième jour du Janus est apparut le jour des Amoureux comme celui des Prémices et de la Parentelle qui est aussi celui qui achève une période de dix-sept jours après la Chandeleur.

Le dixième jour du Janus est apparut comme un jour axial qui répartit une période de cent et douze jours semblable à celle que la « Prophétie des papes » emprunte à l'héritage de Seth en la divisant en deux groupes de septante-deux et de quarante jours.

Les quarante derniers jours s’achèvent aux Prémices que nous réinterprétons comme l'anabase de l'Apocatastase dans un processus de renouvellement des saisons où elles caractérisent un relèvement et une élévation semblable à une germination.

Les septante-deux premiers jours commencent le jour de la Toussaint avec le Samain que nous réinterprétons comme la catabase de l'Apocatastase dans le même processus de renouvellement où il caractérise un enfouissement dans l'obscuration hivernale.

Après avoir fixé le début de l'année qui commence avec le Janus un lundi, la catabase et l'anabase de l'Apocatastase sont apparut le même jour en novembre et en février ; et le jour de l'Axe, un mercredi qui caractérise le centre du cycle hebdomadaire.

Ces caractéristiques qui passent par des mois de trente jours et par un ensemble de cinq jours complémentaires ne connaissent aucune variation si les jours bissextiles sont placés avec le Printemps ou à la fin du Janus après les Prémices.

De notre point de vue, les décades qui correspondent aux dix jours supplémentaires du calendrier julien ne peuvent apparaître qu'aux deux extrémités du Janus parce qu'on les a distribués sur les deux mois d'un seul ensemble – janvier et février.

Notre but n'est pas de réinventer des festivités qui nous indiffères mais d'accueillir des repères qui font sens dans notre représentation du monde pour reconstruire une totalité à partir de laquelle nous puissions manifester son unité.

Il y aurait bien d'autres choses à dire comme par exemple à propos de la Chandeleur et du jeûne qui apparaissent un vendredi  trente-trois jours après le début du Janus ; mais un ange a posé une aile son ma bouche et me dit : « N'en dis pas plus ! »

   

    

samedi 29 mai 2021

Les cycles de la période de Scaliger

Pour le quatrième cycle du sixième mois de la décade
comprenant la nuit et le jour :

Joseph Juste Scaliger (1540-1609) cherchait le Graal – une représentation de la totalité de la manifestation cosmique – dans la conjonction de trois cycles hétéroclites :

- le cycle hebdomadaire que Le Masne qualifie de dominical (28)

- le cycle luni-solaire qu'on attribue communément à Méton (19)

- le cycle d'indiction de l'empereur Constantin (15) qui remplace celui des olympiades (4)

Son produit – « 28 x 19 x 15 = 7.980 ans » – est un bel objet conceptuel qui peut servir de repère arithmétique sur une période julienne qui s'étend de 4712 à 3268 autour de l'ère chrétienne.

Pour le cycle hebdomadaire, nous avons vu que Sheykh al-Akbar en regroupant ses quatorze phases par groupe de six met trois semaines pour parcourir les sept sphères de la semaine en quarante-deux phases : « 3 x 14 = 7 x 6 ».

Dans le même ordre des idées qui sont peut-être des réminiscences, la liturgie romaine parcours son nouveau calendrier liturgique – celui de 1969 – en trois ans : les années « A », « B » et « C » inconnues au Missel de 1962.

Pour Scaliger, il s'agit de faire correspondre les sept jours des cinquante-deux semaines avec ceux des trois cents soixante-cinq jours de années qui rétrogradent d'une unité tous les ans : « 52 x 7 = 365 - 1 »

Comme le jour bissextile en ajoute un tous les quatre ans, le cycle dure vingt-huit ans mais cette belle mécanique s'enraille chaque fois qu'on l'ôte. C'est-à-dire tous les siècles sauf pour un certain nombre d'entre eux que nous évaluons à cinq.

Nous avons résolu ce problème insoluble comme Alexandre en coupant le nœud gordien : il suffit de mettre un sixième jour complémentaire qui fait partie intégrante du cycle des mois synodiques en dehors de celui des semaines.

Ce jour complémentaire que nous identifions à l'équinoxe du printemps porte le nombre de son mois – celui de mars – mais n'a pas de nom.

Et réciproquement, les cinq premiers jours complémentaires qui portent les noms de leur semaines n'ont pas de nombre entre les mois où ils s’insèrent – décembre et janvier – autre que ceux qui les caractérisent de un à cinq.

Ensuite, c'est le sixième jour complémentaire qui correspond à l'origine avec les treize mois sidéraux de vingt-huit jours – « 13 x 28 = 364 » – qui sert de support à un dédoublement des jours bissextiles dans un cycle du Phénix de cinq cents ans.

Rappelons que le treizième mois dont les cinq premiers jours complémentaires sont en quelque sorte le résidu arithmétique fut la maison zodiacale du Serpentaire que la symbolique religieuse a mise au pilori.

Et puisque les jours de la semaine sont ainsi fixés par rapport à ceux de l'année, nous terminons par le premier – un dimanche – et nous commençons par le second – un lundi – pour des raisons métaphysiques que nous avons déjà exposé.

Le second est en effet le Premier des nombres dans la manifestation de l'Un sans second qui sans Lui ne saurait manifester son unicité antérieure sur le plan de la manifestation où il Se manifeste avec la totalité de Sa décade comme intervalle entre les deux nombres.

Notons par ailleurs que la période julienne de Scaliger commence elle aussi en 4712 avant l'ère chrétienne un lundi premier janvier à midi bien qu'on fasse habituellement commencer le jour la veille au crépuscule ou à minuit.

Le Point du Bayân avait déjà coupé le nœud gordien en passant à la moulinette les semaines et les mois dans un calendrier de dix-neuf mois et dix-neuf jours (361) qui s'inscrivait aussi dans le cycle de Méton.

Ces dix-neuf mois de dix-neuf jours sont alors complétés après les Prémices dans le calendrier « Badî » par les quatre ou cinq jours complémentaires des « ayyâm-i-Hâ » dont la lettre de référence exprime le nombre de leurs jours théoriques (5).

Mais il semble que le Point du Bayân ait rebaptisé les sept jours de la semaine et que la question de leur concordance avec ce système soit restée posée puisqu'il n'aboutit qu'à un cycle supérieur de trois cents soixante et une années (19 x 19).

Ce cycle supérieur qui porte le nom d'une totalité est le carré des années du cycle de Méton qui sert de concordance depuis l'antiquité aux lunaisons (235) et aux années (19) dans une approximation qui s'exprime en nombre de jours – « 6.940 » jours.

   

    

vendredi 28 mai 2021

La réforme grégorienne

Pour le troisième cycle du sixième mois de la décade
comprenant la nuit et le jour :

« Le calendrier « grégorien », notre calendrier actuel, est issu du calendrier antérieur, le calendrier « julien ». C'est pourquoi l'on dit parfois que notre calendrier actuel est « julien ».

« On distingue alors « julien ancien style » – antérieur à 1582 – et « julien nouveau style » – ou « grégorien ». Plusieurs nations sont restées fidèles au calendrier « ancien style » jusqu'à une époque très récente. »

« La durée de l'année, dite année « julienne », retenue par la réforme de Jules César – 365,25 jours – n'était pas [ tout à fait ] exacte. C'est pour avoir ignoré ce nombre exact que les hommes ont laissé le calendrier prendre du retard.

« En effet le calendrier, julien à cette époque – qui avait déjà fait l'objet d'un rattrapage en 46 avant [ l'ère chrétienne ] [ ... ] – avait pris un nouveau retard de 11 jours.

[ « [ l'année 708 « ab urbe condita » ] « qui était la quarante-sixième avant [ l'ère chrétienne ] comporta quatre cent cinquante-cinq jours [ 354 + 101 ] : les auteurs latins l'on appelée « l'année de [ la ] confusion ». ]

« Le pape Grégoire XIII [ 1572-1585] fit alors appel à une commission de savants pour lui fournir les précisions nécessaires.

« Les astronomes trouvèrent que la durée réelle de l'année – l'année « tropique » des saisons – était de « 365,2422 » jours – plus exactement « 365,2422 042 » jours.

« On ne fit point table rase du passé mais il fallut à nouveau bousculer quelque peu les années bissextiles. Les décimales de ce nombre [ « 2422 » ] désignent clairement les années bissextiles. [ ... ] »

« Le « + 0,25 » entraîne un jour de plus tous les quatre ans : les années multiple de quatre sont bissextiles ; [ ... ]

« [ ... ] le « - 0,01 » entraîne un jour de moins tous les cent ans : les années séculaires, multiple de cent, bien que multiple de quatre ne sont pas bissextile ; [ ... ]

« [ ... ] le « + 0,0025 » entraîne un jour de plus tous les quatre cents ans : les années dont la partie séculaire est multiple de quatre [ ... ] sont bissextile, [ ... ]

« [ ... ] l'année 2000 [ ... ] est bissextile alors que les années 1700, 1800, 1900 ne l'ont pas été, l'année 1600 en revanche l'ayant été.

« [ Il ] resterait à supprimer « 0,0003 » soit trois jours tous les dix mille ans, pour arriver à « 365,2422 ». Nos descendants s'en chargeront. »

[ Tout ceci reste incompréhensible car on est parti sur une mauvaise décimale – « 0,2425 » au lieu de « 0,2422 » : il suffit de rajouter un jour tous les cinq cent ans puis de l'ôter tous les cinq mille ans. Ce qui devient plutôt futile finalement.

On aurait voulu éviter de voir resurgir quelque chose d'ancien – le cycle du Phénix auquel on aurait identifié jadis la résurrection du Christ – qu'on ne s'y serait pas pris autrement. ]

« Ainsi tout comme l’œuvre de Jules César, la réforme opérée par Grégoire XIII comportait deux parties.

« La première [ partie de la réforme ] édictait les règles générales qui devaient gouverner l'avenir et qui, en fait, déterminent encore notre calendrier : [ ... ]

« [ ... ] restent bissextiles les années dont le millésime est divisible par quatre à l'exception des années séculaires et à la nouvelle exception des années dont la partie séculaire du millésime est divisible par quatre.

« Ainsi les années 1700, 1800 [ et ] 1900 ne sont plus bissextiles, mais les années 1600 [ et ] 2000 le restent. »

« La seconde partie de la réforme concernait les dispositions immédiates destinées à rectifier les erreurs du passé et à remettre l'année civile en accord avec l'année solaire.

« L'équinoxe de printemps tombait le 11 mars en l'an 1582, en avance de dix jours par rapport à la date normal du 21 [ mars ]. L'écart constaté était conforme aux calculs.

« Pour ramener l'équinoxe au 21 mars, il suffisait de supprimer dix jours : ce retranchement fut fait par le pape au mois d'octobre de l'année 1582 pour l’Église romaine.

« Le lendemain du jeudi 4 octobre fut le vendredi 15, et c'est ainsi que Sainte Thérèse d'Avila est morte [ dans ] la nuit du 4 au 15 octobre 1582 [ et la révolution d'octobre 1917 eut lieu en novembre d'après le calendrier grégorien. ]

« Cette année 1582 n'eut donc que trois cents cinquante-cinq jours et dès l'année suivante – 1583 – le 21 mars coïncida avec l'équinoxe de printemps. »

[ « Ainsi, la réforme grégorienne a pris pour objectif de maintenir au 21 mars l'équinoxe de printemps : ce résultat est en général atteint ; toutefois, en 1944, par exemple [ ... ], l'équinoxe de printemps fut le 20 mars vers 18 heures. » ]

Cf. Roger Le Masne – La papauté au travers de la prophétie de saint MalachieLe calendrierRéformes du calendrier (2001)

   

    

jeudi 27 mai 2021

Le Janus de Romulus

Pour le deuxième cycle du sixième mois de la décade
comprenant la nuit et le jour :

« Les Égyptiens vécurent longtemps avec une année de trois cents jours, puis ils introduisirent dans le calendrier la valeur bien meilleure, de trois cent soixante-cinq jours – environ en 4320 avant notre ère. »

[ Nous ne savons pas ce qui s'est passé en 4321 quand la date ressemblait curieusement à l'image arithmétique d'une Tétratys pythagorique mais il est probable que Le Masne nous donne les mois synodiques et les jours complémentaires en pièces détachées. ]

« Le nombre de trois cent-soixante jours paraît historiquement lié à la division du cercle en 360°, à la numération sexagésimale des Chaldéens [ et ] aux propriétés très simples de l’hexagone inscrit dans un cercle. »

Cf. Roger Le Masne – La papauté au travers de la prophétie de saint Malachie – Le calendrier – Les unités naturelles de temps (2001)

Dans l'ordre, c'est parce que les douze mois synodiques de trente jours font environ 360 jours que le cercle fait 360 degrés.

Pour la numération sexagésimale, les trois cents jours de la décade des mois synodiques font six cent phases ; alors que les nuits du Janus à partir du calendrier julien forment soixante unités monophasés où la nuit absorbe le jour.

Les superstitions concernant le caractère maléfique des nombres pairs et l'aspect sacré des nombres impairs qui sont passés du monde romain à l'Islam nous donne une indication sur la nature des jours (50) qui constituaient déjà le Janus de Romulus.

   

    

mercredi 26 mai 2021

L'année de Romulus

Pour le premier cycle du sixième mois de la décade
comprenant la nuit et le jour :

« L'année primitive à Rome, année dite de Romulus, comprenait dix mois, quatre mois de trente et un jours, les grands mois, « Martius », « Maius », « Quintilis » [ le cinquième ] et « October », [ ... ]

« [ ... ] et six mois de trente jours, « Aprilis », « Junius », « Sextilis », « September », « November » et « December », soit un total de 304 jours. »

[ Il ne s'agit pas de l'année de Romulus mais de sa décade – celle des mois synodiques augmentée de quatre unités. ]

« Puis sous Tarquin ou Numa [ le successeur de Romulus ] l'année s’allongea de deux mois qu'on ajouta après décembre, ce furent les deux derniers mois de l'année. »

[ Il ne s'agit pas de l'année de Romulus mais de son Janus – celui de la décade des mois synodiques. ]

« On ajouta donc cinquante et un jours, nombre trop faible toutefois pour former deux mois. »

[ Les cinquante jours du Janus de Romulus correspondent aux cinq décades de la décade dans la construction arithmétique des cinq paires : « 9 et 1 » – « 8 et 2 » – « 7 et 3 » – « 6 et 4 » – « 5 et 5 ».

Le jour subsidiaire correspond à celui que le calendrier julien qualifie de bissextile. ]

« Pour constituer ces deux mois nouveaux, on emprunta un jour à chacun des mois courts. »

[ Les six mois courts ont pour chacun trente jours et sont par conséquent complets. ]

« En conclusion, les quatre grands mois conservaient trente et un jours, les six autres n'en avaient plus que vingt-neuf, le nouveau mois en avait également vingt-neuf et était le dernier mois de l'année. »

[ Ce qui ne ferait que onze mois ou 327 jours ! ]

« L'un de ces deux nouveaux mois fut bientôt placé le premier, avant « Martius » et appelé « Januarius » parce qu'il était consacré à Janus [ ... ]. »

[ Le « Janus à deux faces » indique qu'il y a bien deux mois avec la décade. ]

« L'autre, de vingt-sept jours, resta d'abord placé après le mois de décembre. »

[ Cette fois le compte est bon mais dans le désordre : « 327 + 27 = 354 » ]

« Il fut consacré à « Febro », dieu des morts dans les enfers, d'où son nom de « Februarius » ; c'était un mois de deuil – « feber » – pendant lequel on faisait [ ... ] les purifications – « februalia » – en l'honneur des morts ; [ ... ] »

[ C'est le mois du jeûne pendant les dix-sept jours qui s'étendent de la Chandeleur aux Prémices après l'hibernation et la germination des règnes de la nature.

C'est aussi celui de la Parentelle qui élève les âmes des ancêtres sur les autels le jour des Prémices pour l'anabase de l'Apocatastase. ]

« Ainsi, si tous les mois reçurent un nombre de jours impair [ ... ] le total de ces douze nombres impairs formait néanmoins un nombre pair [ puisque ] l'année avait 354 jours. »

[ Le Masne délire sur la nature des nombres : les dix mois de trente jours avec leurs quatre jours complémentaires et les cinquante jours du Janus s'étendaient sur la totalité d'une année de douze lunaisons synodiques. ]

« On ajouta alors un jour au dernier mois – « Februarius » – ce qui conduisait à nouveau à un nombre impair pour l'année [ 355 ] – mais à un nombre pair [ 28 ] pour le mois. » [ ... ]

[ Si les deux mois du Janus avaient vingt-cinq jours, le jour bissextile du calendrier julien avant d'être le sixième devant les calendes de mars fut probablement le dernier des ides pour le mois qui précède. ]

« Plus tard le début de l'année fut ramené du 1er mars au 1er janvier. L'année, dont le début avait d'abord été vers l'équinoxe de printemps, commença alors au solstice d'hiver ou à peu près. »

[ Le Masne ne nous donne aucune précision sur ce déplacement qui s'étend entre mars et décembre, interprété au IVe siècle de l'ère chrétienne comme la Conception et la Naissance du Christ son Nouveau Soleil. ]

« Cette année de 355 jours égalait la durée, à un jour près, des années lunaires qui était de 354 jours. »

[ Le cinquième jour complémentaire que le calendrier julien qualifie ensuite de bissextile n'a pas la même fréquence pour les années lunaires mais occupe déjà la même fonction. ]

« Comme [ l'année lunaire ] était plus courte que l'année solaire sur laquelle se basaient les agriculteurs pour leurs travaux [ ... ] on essaya par des intercalations, de la faire coïncider avec les saisons. »

[ Le Masne ne nous donne aucune précision sur ces intercalations mais c'étaient sans doute déjà la fonction des quatre premiers jours complémentaires dans les quatre grands mois de 31 jours. ]

« C'est alors que Jules César [ ... ] opéra sa célèbre réforme [ ... ]. Il décida [ ... ] que l'année, désormais réglée [ ... ] sur le cour du soleil, aurait 365 jours, [ ... ]

« [ ... ] et [ ... ] comme il restait un excédant [ de ] six heures, ce qui [ en faisait ] vingt-quatre en quatre ans, il y aurait, tous les quatre ans, un jour de plus. »

« Les dix jours [ qui surpassaient les ] 355 [ jours de l'année lunaire ] furent distribués parmi les mois [ du Janus ] qui eurent alors trente [ ... ] jours [ mais que Le Masne distribue aussi sur les six mois de la décade qu'il a préalablement amputé d'un jour. ] »

[ Mais voila qu'il ampute octobre (30) et février (29 ou 30) pour augmenter septembre (31) et novembre (31) tout en augmentant janvier (31) pour redistribuer une alternance qui est celle des mois synodiques de vingt-neuf ou trente jours. ]

« Comme cette [ réforme ] avait été opérée par Jules César, on donna, en 716 [ « ab urbe condita » ] sur la proposition d'Antoine [ ... ] le nom de Julius au mois [ de ] Quintilis [ ... ].

« Cette réforme fut d'abord mal appliquée. Les pontifes se trompèrent et intercalèrent une année bissextile, non pas tous les quatre ans, mais tous les trois ans. »

[ Il est probable qu'on appliquait encore une correction de l'année lunaire (354 ou 355) sur celle d'une année solaire (365 ou 366). ]

« Au bout de trente-six ans, on avait intercalé douze années bissextiles alors qu'il n'en fallait que neuf. Heureusement on s'en aperçut. Auguste, qui régnait alors, ordonna que pendant douze ans on [ n'en ] fit aucune [ ... ]. »

« En récompense de [ cette décision ] le Sénat romain décréta en 746 [ « ab urbe condita » ] qu'on donnerait [ aussi au mois de ] « Sextilis » [ le nom ] d'Auguste [ ... ]. »

[ Le Masne date l'année 746 de l'an 8 avant l’ère chrétienne. Ce qui fait correspondre le cycle du Phénix aux six mille lunaisons avec les cinq cents ans de la République romaine. ]

« Et la flatterie s'en mêlant, on persuada Auguste que [ ... ] son mois devait avoir autant de jours que [ celui de César ]. On enleva donc un jour [ de plus au ] mois de février [ pour augmenter le mois ] d'août. »

[ Le motif psychologique n'a évidemment pas sa place dans la redistribution des jours au gré des saisons. ]

« Puis [ ... ] on donna le [ dernier jour ] de septembre à octobre, et on fit de même pour [ celui ] de novembre qu'on transféra [ en ] décembre. »

[ Le Masne reconstruit à posteriori le calendrier que nous connaissons. Nous déconstruisons celui que nous imaginons à partir d'une origine que nous théorisons. ]

« Le nombre de jours des mois ainsi que leurs noms n'ayant pas [ ... ] changés depuis lors, sont arrivés à nous tels qu'ils furent ainsi fixés à la fin du règne d'Auguste. [ ... ] »

Cf. Roger Le Masne – La papauté au travers de la prophétie de saint MalachieLe calendrierLes unités naturelles de temps (2001)

   

    

mardi 25 mai 2021

Le calendrier romain

Pour le trentième cycle du cinquième mois de la décade
comprenant la nuit et le jour :

Les douze mois du calendrier romain comprennent des calendes, des nones et des ides :

- Les calendes s'étendent du premier au quatrième ou au sixième jour du mois

- Les nones s'étendent du cinquième ou du septième au treizième ou au quinzième jour

- Les ides s'étendent du quatorzième ou du seizième jour jusqu'au retour des calendes

La première des alternatives concerne le premier, le troisième, le cinquième et le huitième mois de la décade qui commence à partir de mars. La seconde concerne le reste de la décade et les deux mois du Janus.

Le calendrier romain commence en 753 avant l'ère chrétienne par l'an « 1 » de la fondation de Rome « ab urbe candita ».

Mais Auguste fera commencer son ère aux calendes de février cinq cents ans après la République qui succède au royaume de Romulus après le second Tarquin (- 509).

Denys le Petit fixe le samedi premier janvier de l'an « 1 » du calendrier chrétien en 532 ; ce qui étend le calendrier romain sur 1.285 ans de « 753 » à « 532 ».

Si Denys fait coïncider son ère avec la naissance du Christ, c'est le même cycle de cinq cent ans qu'il fait coïncider avec l'an 32.

Le Masne écrit que depuis Cassini – en 1770 – les astronomes appellent année zéro celle qui précède l'an « 1 » ; « la précédente en remontant le temps étant alors, dans une juste logique arithmétique, l'année « - 1 ».

« En ce cas [ dit-il ] la première année est l'année « 0 », la dixième l'année « 9 », la centième l'année « 99 » [ etc. ] » C'est évidemment inexact puisqu'il n'y a pas d'année zéro entre l'an « 1 » et l'an « - 1 ».

Le Masne remet aussi en cause l'année de la naissance du Christ un 25 décembre qu'il situe six ou sept ans avant celle fixée par Denys en mentionnant deux versets néotestamentaires – cf. Luc III 23 a et Jean II 20 :

« Jésus, lors de ses débuts, avait environ trente ans, [ ... ] »

« [ ... ] « Il a fallu [ disent ses détracteurs ] quarante-six ans pour bâtir ce sanctuaire

et toi, en trois jours tu le relèveras ? »

Cette alternative qui fait remonter la construction du Temple au règne d'Hérode nous mène à la fin des temps au début du séjour paradisiaque de Seth en dehors d'un âge qui commencerait sous Ancus Marcius avant Tarquin l'Ancien (- 616).

Le Masne constate également que les chronologies ont retardé de sept jours le début de l'an « 1 » et l'on fixé « au premier janvier de l'an de Rome 754. »

Il s'agit des cinq jours complémentaires qui complètent l'année des douze mois synodiques de trente jours en suivant le 25 décembre puisque le dernier mois de la décade n'avait que trente jours.

Dès lors qu'il ignore les jours complémentaires, Le Masne ne comprend pas non plus le sens du jour bissextile que César aurait placé le 24 février « bis sextus [ ante ] calendas martias » – le sixième avant les calendes de mars.

La raison qu'il donne à cette insertion n'est pas convaincante : il est question d'un nombre de jours (28) qui rendrait le mois maléfique. Mais comment le 24 serait-il « sextus » si le mois de février n'avait pas lui aussi trente jours avant les calendes de mars ?

Le bissextile s'ajoute au sixième jour complémentaire qui complète les cinquante-deux semaines de l'année et César aura voulu le mettre vers la fin – en février – là où sa dénomination latine prend son sens congruent.

Cf. Roger Le Masne – La papauté au travers de la prophétie de saint MalachieLe calendrierVocabulaire et étymologie (2001)

   

    

lundi 24 mai 2021

Les nombres du calendrier

Pour le vingt-neuvième cycle du cinquième mois de la décade
comprenant la nuit et le jour :

« L’Histoire est une suite d'événements qui se situent dans le temps à des dates déterminées, et celles-ci sont repérées par des nombres.

« Le calendrier est lui-même une suite de nombres. Dès le début de la Bible [ que Le Masne considère comme « le livre le plus ancien » ] nous sommes plongés dans la semaine [ de la Création ], puis dans le mois [ sidéral ] et dans l'année [ synodique ].

« Voila qu'apparaissent [ les ] SEPT – [ jours de ] la semaine [ où le septième qui est au centre des six directions de l'espace n’apparaît pas ] – [ ... ]

« [ les ] DOUZE – mois [ synodiques ] de l'année [ et un treizième pour les mois sidéraux de vingt-huit jours réparties en quatre semaines ] – [ ... ]

« [ les ] VINGT-QUATRE – heures du jour [ réparties entre les phases nocturne et diurne du jour et de la nuit ] – [ ... ]

« [ les ] TRENTE – jours [ génériques ou cycliques ] du mois [ synodique ] – [ ... ]

« [ les ] TROIS CENT SOIXANTE – jours de l'année [ avec les six jours complémentaires qui complètent le cycle annuel des semaines (1) et des mois synodiques (5) ]. »

« Nous y [ ajoutons ] les DOUZE signes [ zodiacaux ] [ et un treizième dans la maison du Serpentaire pour les mois sidéraux dans les TRENTE-SIX décans du zodiaque ] [ ... ] »

« Le calendrier est, comme toutes les institutions fondamentales, presque aussi ancien que l'humanité. »

« Pour mesurer une longueur – [ dans la première des trois dimensions de l'espace ] – on choisit une ligne – [ ... ] rectiligne, [ cyclique ] [ ou ] courbe [ ... ] – on [ y ] place une origine [ et ] on définit un sens [ ... ] à l'aide d'une unité [ que Le Masne qualifie d'arbitraire ] [ ... ]

« [ ... ] on détermine la position d'un point quelconque de cette ligne par un nombre, voir par un nombre négatif pour les points situés en deçà de l'origine. »

« De même pour mesurer les temps on fixe sur un axe une origine, que l'on numérote « 0 » ou « 1 » [ quand à l'origine, il n'a a pas encore de zéro ], [ le ] sens [ du ] parcours [ par rapport auquel « le temps s'écoule et l'heure fuit » ] et une unité [ de mesure ].

[ Mais la fuite de l'heure que Le Masne évoque un peu facilement s'écoule quand le temps s'inverse par rapport au zéro et que sa destinée n'est plus marquée que par une origine qui recule indéfiniment. ]

« L'unité [ de mesure ] la plus évidente [ c'est ] le jour. [ Mais c'est une évidence qui oublie les phases que le Sheykh al-Akbar regroupe avec le nombre (6) qui caractérise aussi les jours de la semaine autour du sabbat. ]

« La solution la plus simple, consiste alors à énumérer sans autre artifice les jours ultérieurs de façon à situer sans ambiguïté une date quelconque ; les époques antérieures peuvent éventuellement être repérées par des nombres négatifs. » [ ... ]

« Cependant, en raison de la durée [ des périodes que Le Masne qualifie d'utiles ] ainsi que pour des raisons de tradition, de culture [ et ] de commodité, on [ découpe ] le système [ ... ] en années et en mois.

« Les règles adoptées, qui constituent les divers calendriers, différent d'une civilisation à l'autre. Les calendriers antiques s'appuyaient sur l'observation [ synodique ] du mois lunaire, d'une durée moyenne de 29,5 jours environ.

« Chaque mois comptant 29 ou 30 jours, douze mois font 354 [ jours ] ou 355 [ avec un jour complémentaire qu'on ne peut pas qualifier de bissextile pour les mansions de la Lune. ]

« Pour harmoniser avec l'année solaire, estimée à 365 jours [ et 242 décimales avec la distribution des jours bissextiles dans le cycle du phénix aux six mille lunaisons [ synodiques ] qui se renouvelle tous les cinq cents ans ] [ ... ]

« [ ... ] [ on ajoute ] tous les deux ou trois ans [ à raison de onze jours par an ] de manière empirique, un mois supplémentaire [ ... ] [ et cinq jours complémentaires qui complètent les douze mois de trente jours. ]

« On [ tient ] également compte du calcul des [ quatre ] saisons [ qui sont comme les quatre semaines des mansions sidérales. ] [ Calcul qui intervient pour celui de la date de Pâques au printemps. ]

« Des décalages [ croissants ] apparaissaient progressivement au fil [ ... ] des [ saisons ] [ qui ont conduit ] à [ la ] modification du calendrier » [ de 1582 ]. [ ... ]

[ La réforme du calendrier grégorien et la redistribution des jours complémentaires au cours des saisons ont altéré la métaphysique des nombres pour l'asservir à la liturgie pascale. ]

Cf. Roger Le Masne – La papauté au travers de la prophétie de saint MalachieLe calendrier (2001)

   

    

dimanche 23 mai 2021

Les vénérables shuyûkh

Pour le vingt-huitième cycle du cinquième mois de la décade
comprenant la nuit et le jour :

Le Sceau des prophètes n'a laissé que deux guides à sa communauté : le Noble Coran et la Maison du prophète dont Fatima Zohra est le Pôle.

Le nombre des imams dans la Maison du prophète est de cinq par branche et de six pour le tronc ; ce qui en fait seize et dix-sept avec l'Imam du Tawḥid.

Ainsi pour chaque branche le nombre des imams est celui des onze sceaux dans les cinq triades qui caractérisent le kali yuga.

Dix-sept dont la valeur secrète est « 153 » est le nombre du Sceau de toute sainteté – le fils de Marie – qui est le Calife de son Imam – l'Amin d'Amina.

La Tawḥid est le premier des quatre piliers devant la Prophétie et devant l'Imamat puis devant les quatre bâbs qui ferment l'Imamat.

Pendant la fermeture de l'Imamat, son émirat fut celui du Qub al-Aqtâb – le Pôle des pôles dont la charge fut celle d'al-Jîlânî et d'abû Madyan.

Le mâqam du Sceau des saints muḥammadiens qui est aussi celui du Vivificateur a été formulé par al-Ḥakîm puis explicité par le Sheykh al-Akbar.

Muyî'd-Dîn a accédé à ce mâqam muammadien en vertu de sa ressemblance avec le Quṭb al-Maktum de la walâya – son Pôle caché.

Le Sheykh al-Mirghanî a fondé une tariqa autour de cette Sommité qui se présente comme la quintessence des voies préalables dont la plus ancienne est celle d'al-Junayd.

Ces voies préalables qui soutiennent la Khatmiyya sont au nombre de quatre comme celui des bâbs qui ferment l'Imamat et comme celui des quatre piliers.

Les sheykhis ont formulé la continuité du quatrième pilier comme une présence médiatrice auprès de la réalité cachée de l'Imam qui est celle du Sceau des saints muḥammadiens.

C'est cette réalité cachée que le Point du Bayân aura voulu révélée comme une hypostase du Vivant – al-ayy – qui est celle du Sceau de toute sainteté.

Les voies préalables qui soutiennent la Khatmiyya avec celle d'al-Junayd sont la Qâdiriyya et la Shâdhiliyya puis une quatrième voie qui ne doit pas être précisée.

Parmi toutes celles fondées par de vénérables shuyûkh, la Khalwatiyya occupe une proximité avec celle du Pôle cachée.

D'autres évoquent la Kubrawiyya qui fut proche de l'Imam et c'est la raison pour laquelle elle ne doit pas être précisée car le nombre des témoins d'al-aqq qui sont au moins deux ne doit pas être plus de quatre.

Les cinq triades qui caractérisent le kali yuga sont les triades pythagorique et chrétienne, la triade orientale du bouddhisme mahâyâna et les triades akbarienne et aḥmadienne.

Pour la triade akbarienne, nous évoquons l'héritage des deux témoins du Sheykh al-Akbar ; pour la triade aḥmadienne, celui du Sceau des prophètes et de son Imam.

   

    

samedi 22 mai 2021

Le génie de la place rouge

Pour le vingt-septième cycle du cinquième mois de la décade
comprenant la nuit et le jour :

« Il y a, dans le bolchevisme, un bizarre élément antidémocratique et réactionnaire qui en a incité certain à nier qu'il ait été socialiste, même si ce qu'il était précisément n'était pas très clair.

« Le concept de totalitarisme n'avait pas encore été inventé et personne n'aurait pu prévoir que le parti de Lénine était le précurseur d'un nouveau type d'organisation politique qui serait bientôt imité par des dictateurs des deux sortes, [ ... ]

« [ ... ] internationaliste – « aile gauche » – et nationaliste – « aile droite ».

« Le parti créé et dirigé par Lénine n'était pas vraiment un parti au sens habituel du terme. C'était plutôt un « ordre », au sens où Hitler appelait « ein Orden » son parti national-socialiste, [ celui des Travaillistes allemands ] [ noyauté par l'ordre de Thulé ] [ ... ]

« [ ... ] dont les membres étaient liés entre eux et à leur leader [ le Führer ] par une fidélité inébranlable, sans être assujettis à aucun autre principe, ni responsables d'aucune autre politique.

« Les authentiques partis politiques s’efforcent d'augmenter le nombre de leurs adhérents, tandis que ces pseudo-partis – bolchevique d'abord, fasciste et nazi plus tard – étaient exclusifs [ ... ]

« [ ... ] en ce sens que l'adhésion était traitée comme un privilège réservé aux adeptes de certains critères idéologiques aussi bien que raciaux ou de caste. Les éléments considérés comme indignes étaient éliminés. »

« Le but des partis totalitaires [ qui par définition ne sont pas des partis mais des régimes administratifs ], dont le bolchevisme a fourni le modèle, n'était pas de gouverner mais de manipuler le gouvernement dans les coulisses.

« La confrérie des élus, quand bien même elle en commandait chaque geste, devait rester en dehors de l'organisation politique.

« Une fois au pouvoir, les nouveaux dirigeants établissaient un « État double » dans lequel les institutions normales de gouvernent, ministérielles et judiciaires [ du régime ], n'était qu'une façade dissimulant la véritable autorité, celle-ci [ étant ] dans les mains du Parti.

« Avec à-propos Mussolini appelait son parti fasciste « l'organisme capillaire » du corps politique. À cet égard, l'organisme bolchevique de Lénine en est également le prototype.

« En règle générale, les partis totalitaires n'entre pas en compétition avec leurs rivaux, ils les liquident. »

Cf. Richard Pipes – Les trois pourquoi de la révolution russePourquoi le triomphe des bolcheviks ? (1995)

« Enfin et surtout, la raison pour laquelle Trotski ne pouvait pas succéder à Lénine, c'était qu'il était juif.

« Trotsky avait horreur qu'on le lui rappelle. Quand quelqu'un venait lui demander d'aider un autre Juif, il répondait, furieux, qu'il n'était pas juif mais « internationaliste ».

« Il déclara une fois que le destin des Juifs le concernait aussi peu que celui des Bulgares. Il était en Ukraine en 1919, pendant les horribles pogroms menés par les Blancs et les Cosaques indépendants.

« Pas une fois il n'aura tenté quoi que ce soit, même quand il l'aurait pu comme en 1920, quand ce fut la Cavalerie Rouge, en retraite de Pologne, qui massacra les Juifs.

« En octobre 1923, alors qu'il luttait pour sa vie politique, il expliqua au Plénum du Comité Central que si, deux ans auparavant, il avait refusé le poste d'adjoint [ à Lénine ], c'était parce que si son origine juive ne signifiait rien pour lui, [ ... ]

« [ ... ] ce n'était pas le cas en général dans le pays et il aurait donné ainsi des armes aux ennemis du régime soviétique qui prétendraient que c'était les Juifs qui gouverneraient la Russie.

« Il ajouta que même si Lénine faisait fi de cet argument, au fond de son coeur il savait qu'il était dans le vrai. »

Cf. Richard Pipes – Les trois pourquoi de la révolution russePourquoi Staline a-t-il succédé à Lénine ? (1995) [ La première question concerne la chute du Tsarisme ]

On se souvient que Léon Poliakov voyait dans la forfaiture du « sabbatéïsme » la cause d'un délaissement partiel de la foi ancestrale et d'une laïcisation qui allait transformer « la postérité des Juifs talmudiques en révolutionnaires ardents. »

Cf. Léon Poliakov – Les Samaritains – À la recherche des dix tributs perdues (1991)

Rappelons que c'est l'Allemagne qui a financé la Révolution bolchevique pour neutraliser le front de l'Est et que c'est l'Union soviétique qui a armé l'Allemagne pour étendre sa révolution à l'Ouest. Hitler était d'une certaine façon un agent de l'Angleterre.

   

    

vendredi 21 mai 2021

Les Khazars

Pour le vingt-sixième cycle du cinquième mois de la décade
comprenant la nuit et le jour :

« Les Khazars, peuple d'origine turque, dominèrent la région de la mer Noire et du Caucase du VIIIe au Xe siècle, puis contrôlèrent les pays slaves, jusqu'à la ville de Kiev où vivait une importante communauté juive.

« Ce fut certainement à son contact que [ le ] « Khan Bulan », le souverain khazar, se convertit au judaïsme vers 740 avec une partie de son peuple.

« Son successeur, Obadiah, développa l'enseignement et décréta la Loi mosaïque comme fondamentale au royaume, tout en faisant preuve d'une grande tolérance pour les non-Juifs puisque son armée restait principalement composée de mercenaires musulmans.

« Ce fut une conversation avec rabbi Isaac Sinjari qui aurait décidé de la conversion [ du ] « Khan Bulan ».

« Les rumeurs de l'existence de ce royaume juif fit grand bruit en Espagne andalouse ; ainsi, en 1140, le philosophe andalou Juda Halévy rédigea en arabe un ouvrage majeur, le [ Kitab al ] « Kourazi ».

« L'ouvrage se présente sous la forme d'un dialogue entre [ le ] « Khan Bulan », le personnage du [ Kitab al ] « Kouzari », et Sinjari, le rabbin qui réussit à le convaincre d'adopter la loi de Moïse.

« Le [ Kitab al ] « Kouzari » fut traduit une première fois en hébreu par Juda Ibn Tibbon, chancelier-juge de la faculté de médecine de Montpellier, mort en 1190, et figure emblématique du judaïsme languedocien médiéval.

« Sinjari et le [ Kitab al ] « Kouzari » citent tour à tour les Caraïtes, mais toujours dans un sens critique ; Juda Halévy ne les définit-il pas, dès les premières pages de son ouvrage, comme « hawariq al-din » – « hétérodoxe » ! »

« Finalement le royaume du « Kourazi » tomba en 965 sous les coup de Svjatoslav, prince de Kiev.

« S'ensuivit une série d'invasion de peuplades de l'Est, puis l'établissement de dynasties mongoles permit la formation du Khanat de Crimée au sein duquel la communauté caraïte de Kalé put acquérir une semi-autonomie.

« Elle conserva sa garnison communautaire, sa juridiction capitulaire et son exemption d'impôts.

« D'autres groupes s'installèrent dans les grands centres commerciaux du Khanat, à Kaffa où à Eupatoria.

« Les Caraïtes de Kalé furent rejoints par certains de leurs coreligionnaires venus de Perse, comme les familles Firuz ou Calebi. »

Cf. Jean-François Faü – Les Caraïtes [ pour la collection des ] Fils d'Abraham – Le mythe khazar (2000)

« Vous trouverez des congrégations [ d’israélites ] répandues [ au ] Maghreb [ ... ] dans toute l'Ifriqiya [ la Libye ], en Égypte, au pays des Sabéens [ au Yémen et en Éthiopie ], en Arabie, [ à ] Babylone [ et en ] Élam, [ en ] Perse [ et au ] Dedan, [ ... ]

« [ ... ] au pays des Girgachites [ qu'on ] appelle [ le ] Djurdjan [ en Géorgie ], au Tabaristan [ le Mazandéran ] jusqu'au Daylam et au fleuve Itil [ dans le delta de la Volga ] où vivent les Khazars qui devinrent prosélytes. »

Cf. Ibrahîm Ben Dâwûd en 1161 dans le « Sefer ha-Kabbalah » cité par Arthur Koestler en 1976 dans son annexe sur la « correspondance khazare » :

« Si [ « les guerriers des steppes » ] professaient une « religion judaïsante », leur foi devait être plus proche de celle des anciens Hébreux du désert que de l'orthodoxie rabbinique.

« Peut-être même appartenait-ils à la secte primitiviste [ sic ] des Karaïtes et en conséquence passait-ils pour hérétiques. Mais il n'y a là que conjecture. »

Cf. Arthur Koestler – La treizième tribuLe déclin (1976)