mercredi 29 juin 2022

Les sept lettres du Chrisme carolingien

Pour le vingt-neuvième cycle du Janus
quand la nuit absorbe le jour :

Nous requalifions le nombre des sept lettres du Chrisme carolingien en raison de la complexité des figures dont nous rendons compte :

Nous avons noté la présence d'un Upsilon (400) qui emprunte la hampe d'un Rhô (100) et les branches supérieures d'un Khi (600) auxquelles deux éclairs attachent un Alpha (1) et un Oméga (800).

Le signe interprété comme un Serpent ou comme une Bannière peut être identifié comme un Stigma (6) qui forme une variante du Digamma (6) du point de vue de leur valeur et qu'on doit mettre en rapport avec le pied d'un Tau (300).

Les deux cédilles du Stigma (6) s'opposent et forment un « S » de la même façon que les deux Gamma (3) du Digamma (6) s'opposent dans une Svastika.

Le toise du Tau (300) apparaît sous la anse du Rhô (100) ou au centre du Khi (600) en formant parfois avec son pied une roue à huit branches qui n'est pas sans rappeler la valeur de l'Oméga (800).

Du point de vue des nombres, l'Alpha (1) et l'Oméga (800) sont séparés par l'Upsilon (400) qui coupe le Chrisme en deux et le Khi (600) forme avec le Rhô (100) un septénaire semblable aux jours de la Semaine avec son Sabbat.

De même, la toise du Tau (300) apparaît comme un trait d'union entre l'Alpha (1) et l'Oméga (800) ou entre les branches supérieures du Khi (600) et de l'Upsilon (400) mais c'est par rapport au Khi (600) que le Tau (300) marque une valeur médiane.

On a parfois comparé le Chrisme à une horloge et dans ce cas, il porte bien le qualificatif que nous lui accordons en le qualifiant de carolingien puisqu'il nous indique une semaine de huit cents ans qui rappelle le Sacre de Charlemagne (800).

Les deux cédilles du Stigma (6) récapitulent alors la valeur du Khi (600) dans le microcosme de Celui qui se présente à la fin de l'Apocalypse comme l'Alpha (1) et l'Oméga (800) ; c'est à dire comme le Christ auquel s'identifie l'empereur.

La toise du Tau (300) disparaît quand son trait d'union est représenté par une ligature cyrillique placée au sommet du Rhô (100) comme au sommet des lettres des Saints Noms de Jésus – « I » et « S » – et de Marie – « M » et « A ».

Nous abandonnons toute identification du Chrisme avec les cohortes (600) qui reprennent la valeur Khi (600) pour les jours de la Semaine en divisant l'âge de fer du « Kali yuga » en saisons.

 Alpha 

 Stigma 

 Rhô 

 Tau 

 Upsilon 

 Khi 

 Oméga 

A

S

P

T

Y

X

Ω

1

6

100

300

400

600

800

   

    

dimanche 26 juin 2022

La Spirale prophétique

Pour le vingt-septième cycle du Janus
quand la nuit absorbe le jour :

« En effet, si l'on se fie à certains témoignages européens des plus récents, et de plus en plus soutenus, concernant la réception médiumnique ...

« ... ou, plus souvent encore, la pénétration par les voies hypnagogiques du rêve appartenant au sommeil paradoxal, ou à des rêves éveillés fort avancés, ...

« ... les influences nous venant à nouveau, du Centre du Monde – du Pays des Hauteurs – ne seraient plus à localiser au Tibet, mais quelque part sur les hauteurs désertiques de la partie orientale de l'Altaï, sur les confins soviéto-mongoliques. » [ ... ]

« Il fallait entrer, clandestinement, par la porte ouverte du Palais Impérial [ à Tokio ] très confidentiellement préposée à cette fin inavouable s'il en fut, ... »

Cf. Jean Parvulesco (1986) – La spirale prophétique – Circuit impérial [ ... ] du Pays des Hauteurs qui nous rappelle singulièrement notre rêve d'une anse d'or ornée d'un nœud gordien – l'un des huit signes auspicieux du bouddhisme vajrayâna.

Cette anse en s'insérant dans un contexte géographique nous a emmené vers l'identification de Sri Kalki à Gengis Khan avec le Bogdo Khan au Roi de monde et au Seigneur de la terre devant lequel se tiennent les deux témoins de l'Apocalypse.

Les huit signes auspicieux ont ici la même valeur que les huit bodhisattva du bouddha Shakyamuni dans son Sambhogakâya.

« Je crois savoir que l'idéogramme secret qu'il leur avait fallu suivre [ « ... dans ce qu'il est convenu d'appeler, depuis lors, le Circuit Impérial ... » ] représentait une figure approchant plus ou moins du tracé, en chiffres arabes, du nombre « 818 ».

« Ce qui engage l'ensemble de ce déplacement sous l'influence d'une identité dogmatique essentiellement octavienne ou mariale, féminine ou virginale, lunaire et mercurielle, attachée au vertige limpide de la passivité transcendantale, ... »

Cf. Op. Cit. Ibidem pour le Circuit impérial [ ... ] du Pays des Hauteurs où Parvulesco se trompe sur le caractère lunaire du prototype marial quand il occupe avec Mercure la demeure dominicale du Soleil.

« Car il se fait, en effet, très tard, extraordinairement tard. D'où il s'ensuit que l'action de la Puissance des Ténèbres, du Mystère d'Iniquité à l’œuvre depuis déjà des siècles doit fatalement faire face, à l'heure actuelle, ...

« ... et concentrer toutes ses disponibilités de subversion et de crime spirituel de plus en plus à découvert, sur la nécessité d'un réaménagement en catastrophe de ses dernières instances de survie, ...

« ... à savoir sur la nécessité d'empêcher, ou, désormais, plutôt de retarder, jusqu'à la limite ultime, limite d'auto-rupture et d'imprescriptible cessation, l'émergence au grand jour du Seul Visage, à la fois voilé et fulgurant de Celle Qui Règne, ...

« ... et par qui déjà Vient Le Règne, elle même préfiguration transhistorique avancée du Règne de Marie et de Sa Paix Profonde, la « Pax Profunda » de ceux en qui nous nous reconnaissons si parfaitement. »

Cf. Op. Cit. Ibidem dans le Miroir d'un puits octogonal où Parvulesco l'appelle aussi la Romaine pour le Mystère de la Nativité Julienne de Raoul de Warren et Sophia Æterna avec l'unique Visage Adoré qu'il identifie à Marie-Madeleine et à Marie l’Égyptienne :

« Dans le miroir immaculé de l'âme recouverte par le nom de Romaine, l'entaille du quatrième réveil en appelle ainsi au terrible réveil du quatrième feu, Mystère cosmologique ultime du nombre « XXVII » et Mystère de l'Entaille. »

Référence alambiquée s'il en est sur la Terrible remontée du quatrième feu – en nombres romains cette fois – aux sagesses des « Fusûs al-Hikam » du Sheykh al-Akbar que nous lisons « 1 + 24 + 2 » avec celle d'Adam (1) et celles de Khâlid et de Muḥammad (2).

Raoul de Warren nous introduit avec Cagliostro dans les quatre échéances rituelles d'une période de quatre-vingt ans – 1783 / 1863 / 1943 / 2023 – auxquelles il manque encore huit ans pour achever leur formidable rébus : « 818 » et « 4 x 80 » pour « 888 ».

Parvulesco résout ici son équation et nous entraîne vers le centre de sa Spirale sur les traces d'un autre Raoul qui la met Au clair : « 2023 + 8 = 2031 ».

Nous avons vu que l'holocauste de Montségur (1244) indique pour les cathares encore mieux que celui du Temple (1313) le passage d'une cohorte à l'autre en vue de l'échéance adventiste de 1844 qui est aussi celle du Vivant qui ne meurt pas pour le Point du Bayân.

La remontée ou le réveil du quatrième feu que Parvulesco qualifie de terrible achèvent ici la dernière cohorte du kali yuga à l'âge de fer depuis celle de la Nativité Julienne jusqu'à l'échéance finale du manvantara qu'elle franchit à travers le « Mystère de l'Entaille ».

   

    

vendredi 24 juin 2022

L’Échelle mystérieuse

Pour le vingt-cinquième cycle du Janus
quand la nuit absorbe le jour :

Nous retranscrivons les grades de l’Échelle mystérieuse du Chevalier Kadosh en omettant les hébraïsmes barbares qui caractérisaient encore les montants et les échelons ascendants de l'échelle en 1907.

Ces barbarismes hébreux qui font référence à l'échelle de Jacob proviennent du Lévitique mais les grades de la Sociologie positive s'y substitue en 1958 – les échelons ascendants proposaient déjà des vertus morales en 1848.

Quant aux arts libéraux qui apparaissent avec eux en 1907, l'ordre dans lequel ils se répartissent sur les échelons descendants reste incompréhensible. C'est un legs des compagnonnages introduit par le Kadosh Philosophique.

Les montants du rite de Perfection au grade suprême du Grand Élu de Londres qui correspond au Chevalier Kadosh mentionnent l'amour du Dieu – à droite – et l'amour du prochain – à gauche – cf. Dt VI 5 et Lv XIX 18 sur le manuscrit Rampont de 1780.

L'amour de Dieu correspond aux échelons ascendants et l'amour du prochain aux échelons descendant :

Grand Élu Chevalier Kadosh de 1958 et de 1907

NEC PLUS ULTRA

7

 Sociologie 

 Sincérité 

1

 Grammaire 

6

 Psychologie 

 Patience 

2

 Rhétorique 

5

 Biologie 

 Courage 

3

 Logique 

4

 Chimie 

 Prudence 

4

 Arithmétique 

3

 Physique 

 Justice 

5

 Géométrie 

2

 Astronomie 

 Tolérance 

6

 Musique 

1

 Mathématique 

 Dévouement 

7

 Astronomie 

   
Cf. Claude Guérillot (2004) – Son Nom fut autre... – Une monographie du XXXe degré du Rite Écossais Ancien et Accepté – Annexe II [ et ] Chapitre II [ pour ] Le contenu initiatique du Chevalier Kadosh initial

Cf. Irène Mainguy (2015) – Symbolique des Grades Philosophiques [ du ] Rite Écossais Ancien et Accepté – Chevalier Kadosch ou Chevalier de l'Aigle Blanc et Noir [ au ] trentième degré

Nous rétablissons l'ordre opératif des arts libéraux qui nous parait le plus vraisemblable :
   

Trivium ascendant et Quadrivium descendant

NEC PLUS ULTRA

Arithmétique

4

3

 Logique 

 Astronomie 

3

2

 Rhétorique 

 Géométrie 

2

1

 Grammaire 

 Musique 

1

POÉTIQUE

MATHÉMATIQUE

   

    

jeudi 23 juin 2022

La Quinte et le Quart

Pour le vingt-quatrième cycle du Janus
quand la nuit absorbe le jour :

« [ ... ] Ce sera au XVIe siècle [ ... ] qu'aura fait surface, l'espace d'une flambée apparemment sans lendemain, la confrontation d'état régnant entre les hautes conspirations solaires de l'Ordre secret et de son double nocturne, lunaire, ...

« ... la part du troisième terme impérial appelé à en surpasser la fatidique opposition se maintenant, elle, sous la garde sans faille de la régie hermétique dite du « profond silence ».

« Ainsi que l'avait montré le grand, le génial Claude Grasset d'Orcet (1828 – 1900) dans des travaux d'accès difficile [ ... ] l'Ordre Secret et son double d'ombre avait pris, au XVIe siècle, le visage du conflit souterrain opposant deux confréries initiatiques majeures, ...

« ... l'Ordre Secret y étant représenté par les Ménestrels du Morvan et son double nocturne par les Ménestrels de Murcie. »

« Ce sont deux femmes, Diane de Poitiers et Catherine de Médicis, l'une la maîtresse en titre et l'autre l'épouse légitime du roi Henri II, qui se trouvaient à la tête des deux grandes confréries rivales, les Ménestrels du Morvan et ceux de Murcie.

«  Diane de Poitiers, maîtresse du château magique d'Anet et de l'organisation théurgique ultra secrète nommée la Quinte, qui lui avait conféré le titre suprême de Grande Chasseresse, ...

« ... couvait nuptialement [ sic ] de son entière autorité, les Ménestrels du Morvan, tenus, par certain, pour avoir constitué, à un moment donné, une véritable religion souterraine.

« Alors que l'énigmatique et si dénigrée Catherine de Médicis, tout en vaillant, dans l'ombre la plus profonde, aux menées de la religion clandestine opposée à la Quinte et qui se faisait appeler, d'un nom à couvert, la religion du Quart, ...

« ... soutenait, elle, les Ménestrels de Murcie, qui lui avait offert la dignité de Licorne Immaculée.

« Si la confrontation entre la Quinte et le Quart devait atteindre son paroxysme dans l'admirable épisode dit de la nuit de la Saint-Barthélemy, si mystique et si parfaitement sanglant, ...

« ... et si c'est l'appropriation spirituelle et magique de la personne même du roi Henri II, personne infiniment plus sacrale que l'on ne saurait le croire, qui constituait l'enjeu ultime de la rivalité meurtrière de la Grande Chasseresse et de la Licorne Immaculée, ...

« ... il reste néanmoins à identifier les voies par lesquelles le conflit entre la Quinte et le Quart se devait d'être surpassé et porté assomptionnellement [ sic ] au-delà des contingences tragiques de l'histoire. » [ ... ]

[ Contingences auxquelles Parvulesco donne après Jean Robin et le supposé Révérend Père Martin un prolongement littéraire qui oppose l'Ordre des Quarante-Cinq Compagnons Secrets du Général de Gaulle à un énigmatique Ordre Noir. ]

Cf. Jean Parvulesco – La spirale prophétiqueLe troisième terme impérialMétahistoire et hautes conspirations (1986)

Voici donc la Dame de Pique (5) et celle de Carreau (4) laissant supposer dans ce jeu de dames la Tiers (3) et la Dièse (2) pour celles de Trèfle et de Cœur ; les noires relevant d'un revers lunaire et les rouges d'un avers solaire parmi les luminaires impairs et pairs.

Le troisième terme – impérial ou pas – étant ici l'essence de la Quinte qu'on désigne comme sa quintessence.

D H C
   

    

mardi 21 juin 2022

Le Seigneur de la terre

Pour le vingt-troisième cycle du Janus
quand la nuit absorbe le jour :

Le retour d’Égypte et l'établissement en Galilée

« Après la mort d'Hérode,
un ange du Seigneur apparut dans un rêve à Joseph,
en Égypte,
et [ l'ange ] dit [ à Joseph ] :

« Lève-toi,
prends le petit enfant et sa mère et va dans le pays d'Israël,
car ceux qui en voulaient à la vie du petit enfant sont morts [ à présent ]. »

Joseph se leva,
prit le petit enfant et sa mère et alla dans le pays d'Israël.

Cependant,
quand il apprit qu'Archélaüs régnait sur la Judée
à la place de son père Hérode,
il eut peur de s'y rendre.

Averti [ par son ange ] dans un [ autre ] rêve,
il se retira dans le territoire de la Galilée et vint habiter dans une ville appelée Nazareth,
afin que s'accomplisse ce que les prophètes avaient annoncé :

« Il sera appelé nazaréen. »

Matthieu II 19-23

Les déplacements entre l’Égypte et la Judée sont ceux du Temple d’Adonaï dont le Christ deviendra l'hypostase et la métaphore qui vont s'établir en Galilée à la suite des prémonitions que Joseph reçoit par l'intermédiaire d'un ange.

La présence de l'ange ne doit pas nous laisser croire que nous nous trouvons dans un récit qui devrait être pris au pied de la lettre mais bien dans un procédé narratif particulier qui correspond au monde du rêve dans ses représentations.

Les prophètes d'Israël n'ont pas pu annoncer que Joseph irait s'établir à Nazareth mais que l'enfant dont il avait la garde serait qualifié de « nazaréen » en référence à son témoignage comme premier témoin devant Dieu.

Cette tradition prophétique qui évoque chez Jean l'existence d'un second témoin est celle des Samaritains dont le pays est ici celui des tribus perdues d'Israël.

Le témoignage de Jésus au sujet de Jean

« Comme ils descendaient de la montagne [ du Tabor ],
Jésus leur donna cet ordre :

« Ne parlez à personne de ce que vous avez vu
jusqu'à ce que le Fils de l'homme soit ressuscité. »

Les disciples lui posèrent [ alors ] cette question :

« Pourquoi donc les scribes disent-ils qu’Élie doit venir d'abord ? »

Jésus leur répondit :

« Il est vrai qu’Élie doit venir et rétablir toutes choses,
mais je vous le dis :

Élie est déjà venu,

ils ne l'ont pas reconnu et ils l'ont traité comme ils ont voulu.

De même le Fils de l'homme souffrira de leur part. »

Les disciples comprirent alors qu'il leur parlait de Jean le Baptiste.

Matthieu XVII 9-13

Ce qui démontre que la transfiguration du Tabor où Jésus apparaît entre les prophètes Moïse et Élie est une représentation de la Loi et de la Prophétie puisque Jean entre à son tours avec le second dans la même typologie.

La vie cachée de Jésus

« Après avoir accompli tout ce que prescrivait la Loi du Seigneur,

Joseph et Marie retournèrent en Galilée,
à Nazareth, leur ville.

Or l'enfant grandissait et se fortifiait.

Il était rempli de sagesse et la grâce de Dieu était sur lui. »

[ Jésus est à Jérusalem « quand il eut douze ans » parmi les docteurs ]

« Puis [ Jésus ] descendit avec [ Joseph et Marie ] pour aller à Nazareth

et il leur était soumis.

Sa mère gardait précieusement toutes ces choses dans son cœur.

Jésus grandissait en sagesse, en taille et en grâce

devant Dieu et devant les hommes. »

Luc II 39-40 [ et ] 51-52

La croissance est le maître mot de cet entre-deux qui s'étend du rêve de Joseph au témoignage de Jean où Jésus entre pour ainsi dire dans l'histoire néotestamentaire pour l'année de grâce qui caractérise la tradition synoptique des trois premiers évangiles.

L'enfance et l'adolescence du Christ sont elles-mêmes réparties autours de son initiation qui se déroule dans le Temple de Jérusalem comme il se doit puisqu'il s'agit aussi tout aussi bien de son fort intérieur.

Le témoignage de Jean au sujet du Messie

« Voici le témoignage de Jean lorsque les Juifs envoyèrent de Jérusalem

des prêtres et des lévites pour lui demander :

« Toi ! »

« Qui es-tu ? »

Il déclara et sans restriction affirma :

« Moi ! »

« Je ne suis pas le Messie. »

Ils lui demandèrent :

« Qui es-tu donc ? »

« Es-tu Élie ? »

Et il dit :

« Je ne le suis pas. »

« Es-tu le Prophète ? »

Et il répondit :

« Non. »

Ils lui dirent alors :

« Qui es-tu ? »

« Nous devons donner une réponse à ceux qui nous envoient ! »

« Que dis-tu de toi-même ? »

« Moi »

– répond Jean –

« Je suis la voix de Celui qui crie dans le désert :

« Rectifiez le chemin du Seigneur »

comme l’a dit le prophète Isaïe. »

Ceux qui [ lui ] avaient été envoyés étaient des pharisiens.

Ils lui posèrent encore cette question :

« Pourquoi donc baptises-tu,
si tu n'es ni le Messie, ni Élie, ni le Prophète ? »

Jean leur répondit :

« Moi, je baptise d'eau,

mais au milieu de vous se trouve quelqu'un que vous ne connaissez pas.

Il vient après moi

mais je ne suis pas digne de détacher la courroie de ses sandales. »

[ « Moi je ne suis pas le Christ
mais je suis celui qui a été envoyé devant lui. »

« Il faut qu'il croisse et que je décroisse. » ]

Cela se passait à Béthanie,
de l'autre côté du Jourdain,
où Jean baptisait. »

Jean I 19-28 [ et ] III 28 et 30

Les deux témoins annoncés par les Samaritains sont ici clairement identifiés au Messie d'Israël et à un Prophète qui n'est pas l'un des prophètes du passé parmi lesquels Élie s'identifie à la prophétie d'Isaïe.

L'identification du Prophète au prophète Élie comme à l'un des prophètes ne tient pas la route dans cette succession : l'un est projeté en avant et l'autre de l'arrière vers le moment présent où s'accomplit le témoignage de Jean.

André et Nathanaël parmi les premiers disciples

« André,
le frère de Simon-Pierre,
était l'un des deux [ disciples de Jean ]
qui avaient entendu les paroles [ du Baptiste ] et qui avaient suivi Jésus.

Il rencontra d'abord son frère Simon et lui dit :

« Nous avons trouvé le Messie »

ce qui veut dire le Christ.

Il le conduisit vers Jésus.

Jésus le regarda et dit :

« Tu es Simon fils de Jonas. »

« Tu seras appelé Céphas »

– Ce qui signifie Pierre. »

[ Philippe parmi les disciples ]

« Philippe rencontra Nathanaël et lui dit :

« Nous avons trouvé celui que Moïse a décrit dans la Loi

et dont les prophètes ont parlé :

Jésus de Nazareth, fils de Joseph. »

Nathanaël lui dit :

« Peut-il sortir quelque chose de bon de Nazareth ? »

Philippe lui répondit :

« Viens et vois. »

Jésus vit Nathanaël s'approcher de lui et dit de lui :

« Voici vraiment un Israélite en qui il n'y a pas de ruse. »

« D'où me connais-tu ? »

– lui dit Nathanaël.

Jésus lui répondit :

« Avant que Philippe t'appelle,
je t'ai vu quand tu étais sous le figuier. »

Nathanaël répondit :

« Maître ! »

« Tu es le Fils de Dieu ! » – « Tu es le roi d'Israël ! »

Jésus lui répondit :

« Parce que je t'ai dit que je t'ai vu sous le figuier, tu crois ? »

« Tu verras de plus grandes choses que celles-ci. »

Il ajouta :

« En vérité [ ... ] je vous le dis,
vous verrez le ciel ouvert
et les anges de Dieu monter et descendre au-dessus du Fils de l'homme. »

Jean I 40-42 [ et ] 45-51

La ruse consiste à faire passer le Nazir des nazaréens pour un habitant de Nazareth que Nathanaël reconnaît ici comme son roi – celui de Canaan – dès lors que Jésus le reconnaît comme Israélite – c'est à dire comme Samaritain.

« Sous le figuier » signifie « dans les Écritures ». On a affaire à un érudit auprès duquel la ruse ne passe pas. Dans le Noble Coran, Marie enfante « sous un dattier ». Ce qui a vraisemblablement la même signification : c'est la « Lectio divina » médiévale.

Le Temple de son corps

« Détruisez ce Temple et en trois jours je le relèverai. »

« [ Jésus ] parlait [ aux Juifs ] du Temple de son corps. »

Cf. Jean II 19 et 21

Nicodème parmi les notables et les pharisiens

« Après avoir entendu ces paroles, beaucoup dans la foule disaient :

« Celui-ci est vraiment le Prophète. »

D'autres disaient :

« C'est le Messie. »

Mais d'autres disaient :

« Est-ce bien de la Galilée que doit venir le Messie ?

[ La Bible ] ne dit-elle pas que c'est de la descendance de David

et du village de Bethléem où était David que le Messie doit venir ? »

Il y eut donc, à cause de lui, division parmi la foule.

Quelques-uns d'entre eux voulaient l'arrêter,

mais personne ne mit la main sur lui.

Ainsi, les gardes retournèrent vers les chefs des prêtres et les pharisiens,
qui leur dirent :

« Pourquoi ne l'avez-vous pas amené ? »

Les gardes répondirent :

« Jamais personne n'a parlé comme cet homme. »

Les pharisiens leur répliquèrent :

« Est-ce que vous aussi, vous vous êtes laissé tromper ? »

« Y a-t-il quelqu'un parmi les notables ou les pharisiens qui ait cru en lui ? »

« Mais cette foule qui ne connaît pas la Loi [ est ] maudite ! »

Nicodème,
qui était venu de nuit vers Jésus
et qui était l'un d'eux,
leur dit :

« Notre Loi condamne-t-elle un homme avant qu'on l'entende
et qu'on sache ce qu'il a fait ? »

Ils lui répondirent :

« Es-tu, toi aussi, de la Galilée ? »

« Cherche bien [ dans les Écritures ]

et tu verras que [ le Prophète ] ne sort pas de la Galilée. »

Jean VII 40-52

Le Prophète ne sort pas de Galilée dans les Écritures et le Messie de David devrait venir de Bethléem. Mais rien ne dit que Bethléem où on adore Dionysos et sa Mère se trouve en Idumée pour les Pharisiens s'ils se souviennent encore du pays originel d'Israël.

Les deux témoins

« On me donna un roseau semblable à une baguette en me disant :

« Lève-toi et mesure le temple de Dieu, l'autel et ceux qui y adorent.

Quant au parvis extérieur du temple, laisse-le de côté et ne le mesure pas,
car il a été donné aux nations [ qui ] piétineront la ville sainte
pendant quarante-deux mois. [ 42 x 30 ]

Je donnerai à mes deux témoins le pouvoir de prophétiser,
habillés de sacs, pendant 1.260 jours. » [ 630 x 2 ]

Ce sont les deux oliviers et les deux chandeliers
qui se tiennent devant le Seigneur de la terre.

Si quelqu'un veut leur faire du mal,
du feu sort de leur bouche et dévore leurs ennemis.

Oui, si quelqu'un veut leur faire du mal, c’est ainsi qu’il doit être tué.

Ils ont le pouvoir de fermer le ciel
afin qu'il ne tombe pas de pluie durant le temps de leur prophétie.

Ils ont aussi le pouvoir de changer l’eau en sang
et de frapper la terre de toutes sortes de fléaux chaque fois qu'ils le voudront.

Quand ils auront fini de rendre leur témoignage,
la bête qui monte de l'abîme leur fera la guerre, les vaincra et les tuera.

Leurs cadavres seront laissés sur la place de la grande ville
appelée symboliquement Sodome et Égypte,
là même où leur Seigneur a été crucifié.

Des hommes de divers peuples, tribus, langues et nations
verront leurs cadavres pendant trois jours et demi [ 3,5 x 12 ]
et ils ne permettront pas qu’on les mette au tombeau.

Les habitants de la terre se réjouiront à leur sujet,
ils feront la fête et ils échangeront des cadeaux,
parce que ces deux prophètes leur auront causé bien des tourments.

Après les trois jours et demi, un esprit de vie venu de Dieu entra en eux
et ils se tinrent debout sur leurs pieds ;
une grande crainte s'empara alors de ceux qui les voyaient.

J’entendis une voix forte qui, du ciel, leur disait :

« Montez ici ! »

Et ils montèrent au ciel dans la nuée sous les yeux de leurs ennemis.

A ce moment-là,
il y eut un grand tremblement de terre
et le dixième de la ville s'écroula :

Sept mille hommes furent tués dans ce tremblement de terre ;
les autres furent effrayés et rendirent gloire au Dieu du ciel. »

Apocalypse XI 1-13

C'est avec le sceptre de Canaan que Jean doit mesurer le Temple qui s'identifie aux deux témoins. Ils se tiennent devant le Seigneur de la terre qui nous apparaît ici comme Sri Kalki ou Gengis Khan dans la tradition orientale – c'est à dire le Roi du monde.

Les deux témoins qui prophétisent recouverts de sacs apparaissent dans le Noble Coran aux sourates 73 et 74 – « al-Muzzammil » wa « al-Muddaṯṯir » – où ils évoquent le Sceau des prophètes et le Messie d'Israël – 'Isâ ibn Maryam.

Les cinq premiers temples d'Adonaï furent à Âl Sharîm en Asir, à Éléphantine près d'Assouan, au Mont Garizim en Samarie, à Jérusalem en Idumée et au Tell el-Yahudiye de Léontopolis : l’Enfant Jésus est le sixième temple pour la théologie mystique du Carmel.

   

    

dimanche 19 juin 2022

Le Bogdo-Khan

Pour le vingt-et-unième cycle du Janus
quand la nuit absorbe le jour :

Dans le chapitre de la Spirale prophétique qu'il consacre à l'Asie, Parvulesco en vient à considérer la France « dans l'invisible » comme le Tibet de l'Europe occidental à l'autre bout de l'Eurasie mais sans nous éclairer vraiment sur une telle disposition.

L'assomption du Tibet sur le Toit du monde ne doit sa place à la droite du roi du monde qu'à la prédication de Padmasambhava (780) qui fut le premier bodhisattva du bouddha Sakyamuni dans son nirmâṇakâya.

Il partage ce privilège avec le Japon qui le dut sur sa gauche au Soleil levant à la prédication du Daï Shônin Nichiren (1280) qui fut le second bodhisattva du bouddha Sakyamuni dans son nirmâṇakâya.

Les deux bodhisattva du nirmâṇakâya sont les sceaux des deux dernières périodes du phénix aux six mille lunaisons qui caractérisent un mahâyâna transitoire et définitif dans un plérôme de trente-trois mille lunaisons qui n'en compte que cinq – « (5 x 500) + 250 ».

Entre l'empire du Soleil levant et le royaume du Dalaï-Lama s'étendait le domaine du Bogdo-Khan qui fut à Urga jusqu'en 1924 le représentant du roi du monde qu'évoquent à leurs façons Ossendowski (1920) et René Guénon (1927).

Cette représentation est celle de Sri Kalki – le dixième avatara du manvantara pour le Vedanta et la dernière des vingt-quatre manifestations de Vishnu pour la Trimûrti – incarné par Gengis Khan (+ 1227) dans le principe de conservation du Bhramâ quadricéphale.

Et la France ? Ni le Grand Monarque – Grégoire-le-Grand (600) – ni le Poverello – François d'Assise (1224) – qui sont les sceaux du Christ pour les deux dernières cohortes de l'âge de Fer en Italie ne s'y sont manifestés pour leurs saturnales.

Mais le Souverain Pontife fut prophétisé par Saint Césaire d'Arles (+ 542) et le Nouveau Lucifer que le Séraphin d'Amour a conformé au Christ sur la Verne des Abruzzes – portait mystérieusement le nom des habitants de ce pays.

Et si Moscou apparaît dans les espérances eurasiennes comme la troisième Rome – après un détour quelque peu incongru par Byzance – Arles fut la première avant Constantin – ce dont se souviennent encore les poètes occitans au pays des santons.

Grégoire lui-même s'en souvint qui étendit aux trois sièges grégoriens – Arles, Séville et Canterbury – le privilège du pallium que portaient déjà les trois sièges pétriniens – Rome, Antioche et Alexandrie – en commençant par la cité arlésienne.

Privilège que ses successeurs Pascal et Léon – étendirent ensuite au Puy-en-Velay et à Saint-Maximin par révérence à la Mère du Sauveur et à la Reine du Carmel qui règnent sur la France dans la demeure mariale d'Artémis et sous l'astre solaire d'Amon-Râ.

« Des pouvoirs considérables se sont mis en marche dans l'invisible. »

Cf. Jean Parvulesco – La spirale prophétique – Asia Mysteriosa (1986)

   

    

mercredi 15 juin 2022

Le sort des essarts

Pour le dix-neuvième cycle du Janus
quand la nuit absorbe le jour :

« L'entrée nuptiale dans le feu, le passage anéantissant, le tragique passage par le feu constitue [ pour celui qui saura le comprendre ] la procédure hermétique suprême et même – en quelque sorte – l'unique procédure hermétique.

[ Ce qui est faire d'un cas particulier la loi générale, éminente et exclusive. ]

« Avec toute la clarté requise par un dévoilement comprenant de tels risques et devant mobiliser sur le champ même les réactions les plus inattendues, j'ajouterai [ si nécessaire ] que cette entrée dans le feu doit être [ ... ] comprise et suivie à la lettre : ...

[ Mais il est alors question d'une « circonstance terrible » qui contredit l'assertion précédente. ]

« ... il s'agit d'une entrée dans le feu en tant que telle, conçue et exécutée dans son acception la plus immédiatement matérielle.

« La procédure hermétique suprême propose un impitoyable, un total holocauste par le feu : ce qui doit persister à se vouloir non-dévoilable [ sic ] dans ce passage par le feu, ...

[ cf. Luc XII 2 : « Il n'y a rien de caché qui ne doive être découvert, ni de secret qui ne doive être connu. » ]

« ... ce sont les règles qui établissent et qui doivent imposer [ ... ] un très étroit couloir permettant qu'il y ait – précisément – passage. »

[ Mais Parvulesco indique lui-même que ces règles n'arrivent pas toujours à imposer ce passage. ]

Cf. Jean Parvulesco – La spirale prophétiqueLe rendez-vous de Prague (1986)

Cet holocauste que Parvulesco interprète comme une kabbale juive ne peut être envisagé que dans une mystique cathare étendue par la suite à une mystique templière et à quelques procès en sorcellerie – de Marguerite Porete (1310) à Jeanne d'Arc (1431).

Quant au passage en question, il ne peut s'agir que d'une conception cyclique de l'histoire établissant une relation eschatologique entre 1244 et 1844 dans une perspective adventiste en dehors de laquelle on risquerait de se perdre dans les couloirs du temps.

Ce qui n'a pas empêché les Juifs après ces deux siècles d'ordalies d'interpréter la deuxième guerres mondiale comme une épreuve en vue d'un rétablissement du royaume d'Israël et l'Ordre du Temple Solaire de s'engager dans quelque transit incertain.

   

    

mardi 14 juin 2022

Le vivificateur et la vivification

Pour le dix-huitième cycle du Janus
quand la nuit absorbe le jour :

« Le premier conflit entre Musulmans eut donc lieu au chevet du Prophète mourant. L'imam Bukkâri le raconte ainsi :

« Quand la maladie dont le Prophète devait mourir eut montré toute sa violence, il se prit à s'écrier :

« Apportez-moi une écritoire et un parchemin où je marquerai des paroles qui vous préserveront à jamais de l'erreur. »

« Mais Omar se contenta de dire : « La douleur égare le Prophète ; nous avons déjà le Livre de Dieu ; que nous faut-il de plus ? »

« Mais le tumulte ne fit que s’accroître jusqu'au moment où le Prophète s'écria :

« Levez-vous et partez, je ne veux pas voir de désordres autour de moi. »

« Ibn Abbas commentait ainsi cet incident : « Ce fut une catastrophe sans égale qui nous empêcha de connaître ce que le Prophète voulait mettre par écrit. »

Cf. al-Shahrastânî citant Bukkâri traduit par Jean-Claude Vadet (1998) en exergue du Testament syriaque de Barouk Salamé (2009).

On pourra toujours spéculer sur ce qu'aurait voulu écrire le prophète avant de mourir mais ça n'enlève rien – comme le rappelle Omar – à la clôture de la révélation du Saint Livre au Pèlerinage de l'adieu (630).

À contrario, il est peu vraisemblable que le prophète ait pu vouloir consacrer ses dernières forces et les derniers temps de son existence à résoudre des conflits politiques par ailleurs imprévisibles et inévitables.

Cette question est donc nulle et non avenue. Mais nous sommes néanmoins parfaitement informé de l'héritage spirituel que le prophète nous a laissé :

  • Le Noble Coran

  • Les gens de la Maison qui se trouvaient sous son manteau

  • Le vivificateur et la vivification

Pour les « ahl al-Bayt » dont Fatima Zohra fut la souche, elle désigne par extension sa descendance dans les quinze imams qui appartenaient au tronc ja'farîte (5) et aux branches ismaélite (5) ou mosaïque (5) par référence à l'imam Ismaël et à l'imam Mûsâ.

On peut également qualifier ces branches de fâṭimides ou d'alawîtes par référence à leur Pôle et à leur élévation morale mais sans les rattacher aux régimes califales ou dynastiques qui s'y réfèrent par la suite.

L'imam al-Ghazali (+ 1111) s'est inquiété de la vivification et as-Suyûti (+ 1505) a donné à ses vivificateurs une échéance séculaire qu'elle n'avait pas en incluant son prédécesseur dans leur succession.

En ce sens, as-Suyûti est l'inventeur du salafisme islamique et c'est vers lui qu'il faut revenir pour apprécier ses justifications ; mais le seul « Muhyi'd-Dîn » que nous connaissons comme tel est l'imam du Tawḥid – ibn Arabî al-Ḥâtimî aṭ-Ṭâ'î.

   

    

lundi 13 juin 2022

La précession des règnes

Pour le dix-septième cycle du Janus
quand la nuit absorbe le jour :

La Chandeleur et les Prémices que nous identifions à l'Anabase et à la Parentelle nous permettent de dégager deux repères calendaires sur le même principe à partir des jours qui suivent le Solstice d'hiver et de ceux qui précèdent l’Équinoxe du printemps.

Le nombre de ces jours (36) est dans les deux cas celui des Pâmes ou des Syncopes qui composent les Secondes dans un système sexagésimal qu'un dicton persistant attribue aux chandelles processionnelles de la Chandeleur.

Le nombre de ces chandelles apparaît comme celui des jours qui précèdent leur consécration depuis le Solstice d'hiver si on donne aux mois la valeur constante qui leur revient (30) pour rétablir une période complémentaire de cinq jours autour de son apogée.

La Chandeleur est une fête pastorale qui repose sur l'observation du règne animal – l'hibernation de l'ours ou de la marmotte – les Prémices, une fête agricole pour laquelle on observe la nature au début de sa croissance végétale.

Il serait donc illusoire de leur attribuer des dates fixes puisqu'elles dépendaient à l'origine d'un contexte environnemental qui les déterminait en fonction d'une observation comme celles du cycle des lunaisons par rapport au rythme des saisons.

Mais dès lors que nous leur accordons une valeur métaphysique, nous acceptons aussi la convention qui nous rappelle leur réalité originelle : la fin des hibernations animales précède l'ébauche des croissances végétales.

Cette réalité nous imposait une période de jeûne qui se caractérisait par une reprise des activités sociales dans la frugalité des ressources encore disponibles au début d'une période de germination qui n’apparaît au grand jour qu'à partir des Prémices.

En déplaçant la Nativité du Seigneur qu'ils identifiaient à l’Épiphanie du 6 janvier vers le Solstice d'hivers, les chrétiens ont identifié la Chandeleur à la Purification de la Vierge qui coïncidait avec les Lupercales au terme d'une période de quarante jour.

La période de jeûne qui caractérise une tradition pastorale correspond à la fin de cette quarantaine que la liturgie catholique fait commencer à Noël et ne dure que les dix-sept jours qui séparent la Chandeleur des Prémices – « 36 + 17 + 36 = 89 ».

Cette période de sobriété qui s'étend entre deux syncopes consacre le trente-troisième et le cinquantième jour du Janus que nous plaçons le Vendredi 33 et le Lundi 50 à la fin d'une période où le calendrier romain avant sa réforme commençait alors sa décade.

Le calendrier romain ne comprenait en effet que dix mois qu'on augmentait au rythme des saisons et auxquels on ajoutait un Janus de cinquante jours avec sans doute un premier jour complémentaire d'une façon très aléatoire.

C'est ce premier jour complémentaire que nous considérons comme le sixième et son bissextile que nous plaçons pour l’Équinoxe du printemps en-dehors des semaines trente-six jours après les Prémices de l'Anabase qu'on consacre à la Parentelle.