vendredi 31 janvier 2025

La troisième lettre du Bayân

...

Retour vers la demeure des haltes

Pour la demeure du douzième jour qui succède à la nuit
au deuxième mois de la décade :

Je chante d'abord Dionysos
le vibrant
aux cheveux de lierre

le fils lumineux de Zeus
et de Sémélè la magnifique

Les nymphes aux long cheveux
l'on nourri [ de leurs seins ]

Son père – leur Prince – l'avait posé dans leur giron
pour qu'elles prennent soin de lui
dans les cavernes de Nysa

Il grandit loin de son père
dans la grotte [ de la nativité ]
mais on le comptait parmi les dieux

Puis quand les nymphes l'eurent élevé

– leurs hymnes sont pour lui –

Il erra dans les forêts
des hautes vallées
paré de lierre et de laurier

Les nymphes le suivaient
là où il les conduisait
et la forêt vibrait

Réjouis-toi Dionysos
aux grappes
[ des vendanges ]

Donne-nous de voir revenir dans la joie
les saisons
et avec les saisons les années

Hymne homérique (XXVI) pour Dionysos
qui ne comprend que treize vers
mais un autre (VII) en comprend cinquante-neuf
alors que du premier (I) il n'en reste que vingt-et-un :

C'est sur le Drakanon
ou dans Ikaros
ou à Naxos
ou dans les tourbillons du fleuve Alphée
que Sémélè t'a enfanté
fils de Zeus à la foudre amère

[ que le Kroniôn a retiré du ventre de sa Mère
pour le faire naître de sa cuisse ]

Ce qui l'identifie à saint Roch et saint Roch à dieu le Père
Dionysos étant né deux fois :
du ventre de sa Mère et de la cuisse de Jupiter.

Ce qui l'identifie au fils de Dieu que l'hymne qualifie d'enfant « cousu ».

D'autres disent que tu es né à Thèbes
mais ils mentent
puisque le Père t'a enfanté
caché d'Héra
aux bras blancs
sur la haute montagne
de Nysa
couverte de futaies
loin de la Phénicie
près des eaux d’Égyptos

Le Nâzir de Bethléem serait de Nazareth près du Tabor
mais les eaux du Jourdain descendent de l'Hermon vers l’Égypte
et Nysa la fabuleuse est au sommet de la Phénicie.

Ils dressent pour toi des statues dans les temples

Tous les trois ans puisque domine le trois
ils t'offrent des hécatombes
que le Kroniôn approuve d'un signe de ses sourcils noirs

Backès signale que les fêtes dionysiaques ont lieu tous les deux ans
mais les Grecs disent « triétéris » en passant d'une célébration à l'autre.

Ce qui serait la norme des trois Pâques johanniques
pour l'année de Grâce du messianisme synoptique.

L'une des trois qui se tient entre les deux autres en Samarie
pourrait n'avoir jamais eut lieu.

Pour la décade de la Parousie
on ajoute trois mois à ses deux années
en partant du baptême du Christ à l'épiphanie.

La référence vétérotestamentaire à propos du règne de David
compte pour la quarantaine trente-trois et sept ]
ou [ sept ans et demi qui correspondent à la demi-heure de l'Apocalypse :

1 R II 11 + 1 Ch XXIX 27 ] ou [ 1 Ch III 4 + 2 S II 11 et V 5

et Ap VIII 1 pour « 360 / 48 » :

« environ une demi-heure » c'est-à-dire « entre sept et huit ».

Les signes de la fin des temps dans les hadiths disent : « sept, huit ou neuf »
en reprenant l'année de Grâce du messianisme synoptique
de mars 2023 à mars 2025 jusqu'en mars 2032.

Les cheveux parfumés du prince
flottent autour de sa tête immortelle

Il y eut un grand bruit dans l'Olympe
quand Zeus le Sage approuva

Protège nous
enfant de dieu né de dieu
par sa cuisse
toi qui aime les femmes

Nous te chantons
pour commencer et pour finir
sans qu'on puisse t'oublier
sans oublier le chant sacré qu'on t'a consacré

Réjouis-toi Dyonisos
enfant de dieu né de dieu
par sa cuisse
avec Sémélè que l'on appelle aussi Thyonè

Les trois cent soixante cinq Cardinaux qui apparaissent chez Saint-Yves d'Alveydre augmentent de cinq « Bagwandas » le nombre des trois cent soixante Maîtres de la Société des fraternités blanches chez Franz Bardon.

Ces cinq surnuméraires correspondent pour notre Calendrier perpétuel aux jours complémentaires de l'année qui se regroupent autour du Solstice d'hiver entre la décade des mois synodiques de trente jours et les soixante jours du Janus.

Notons que Saint-Yves ne fait que reprendre à cette occasion une tradition gnostique – celle de Valentin et de l'Abraxas – qui évoque déjà un plérôme des trois cent soixante cinq éons dans le monde des émanations.

Quand ils ne sont que quatre, ces éons correspondent aux jours sabbatiques qui complètent un treizième mois sidéral autour du Jour de la détermination qui est l'un des deux ou trois jours incommensurables en dehors des mois et des semaines.

Ces quatre là entrent dans le décompte des dix-huit avec celui des imams duodécimains et des deux immaculés qui désignent dans l'hagiographie imamite le Sceau des prophètes et le Pôle des gens de la Maison qui sont sous son manteau – Fatima Zohra.

En s'identifiant au centre du septénaire, le Jour de la détermination met au début du Janus le dernier des jours – le Jour sabbatique – là où la dernière lettre du Vivant – le « Yâ » (10) de « al-Ḥayy » – suit la première après le dernier Jour dominical de la décade.

Il est alors avéré qu'en dehors des cinq jours complémentaires on commence le Janus par la fin et on termine la décade des mois par le début d'une semaine où le Jour dominical préfigure le Premier d'une année qui commence après l'équinoxe du Printemps.

Or cette dernière lettre est aussi la médiane du Bayân qui en compte trois avec le « Nûn » final tandis que la première qui pour le Vivant est le « Ḥâ » (8) de « al-Ḥayy » devient celle du « Bâb » quand il se définit comme le Point du Bayân.

Le Point du Bayân compte par ailleurs les quatre Bâb de la tradition qui accompagnent la petite occultation du douzième imam au nombre de ceux (18) parmi lesquels il apparaît comme une cinquième porte pour la voyelle de leur Nom divin – « al-Ḥayy ».

Le nombre cinq apparaît alors comme celui du Bâb dans une iconographie bayânie que les bahâ'is qualifient de bâbie et qui est d'abord celle que nous identifions avec le pentagramme à l'étoile de David (5) en l'opposant au sceau de Salomon (6).

Leurs nombres représentant le microcosme (5) et le macrocosme (6) pour ceux des deux luminaires – Sol ▲ et Man ▼ – sont au cœur de la décade avec Jules (5) et Auguste (6) pour la tradition romaine – celle d'Orphée, de Numa et de Pythagore pour Saint-Yves.

La troisième lettre du Bayân (N) apparaît elle aussi au centre d'un alphabet de vingt-sept lettres comme celle qui la précède (M) quand elles ne sont que vingt-cinq et ensemble si on distingue le « V » du « W » dans cet ensemble (26).

Il ne peut s'agir du centre des mansions sidérales (28) dans un cycle lunaire qui apparaît avec les lettres de l'alphabet arabe comme surnuméraire mais qui fait bien référence à la treizième lettre (M) selon l'initiale et le nombre de leurs treize lunaisons annuelles.

On doit par conséquent l'identifier au graphisme d'un signe solaire ʘ tracé par l'étrange figure des dix-neuf mois de dix-neuf jours (361) que Sayyid 'Alî Muḥammad a donné à sa manifestation et dont les nombres sont quatorze et cinquante.

Quatorze pour le nombre de la lettre finale du Bayân (N) qui est aussi celui des immaculés dans l'imamisme duodécimain et cinquante pour la valeur que prend cette lettre dans le système rabbinique et alexandrin reprise par l'abjad.

Aux trois cent soixante et un jours du « Nûn » (19²) qui sont aussi ceux du « Go » ou du Damier pour son palindrome (10²) on en ajoute quatre ou cinq qui sont ceux de la lettre « Hâ » (5) dans une symbolique qui nous ramène aux cinq jours complémentaires.

Et c'est le sens que nous pouvons donner aux cinq mille « Pandavan » qui apparaissent chez Saint-Yves ou aux cinquante jours du Janus de Romulus qui rappelle les cinq cors du Cerf blanc quand ils désignent les siècles du Phœnix ponant.

   

    

mercredi 29 janvier 2025

Le pays de Han

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Retour vers la demeure des haltes

Pour la demeure du cinquième jour qui succède à la nuit
au huitième mois de la décade :

Te rendant au pays de Han
Mire la coiffe de Mélusine
Qui serpente au fond du ruisseau
Où l'ondine y somme le heaume
Sur la tête de son Géant
Et la crinière de ses chevaux

L'or des laures là s'en fit l'écho
L'onde avance sans dire un mot
La lanière de ses six carreaux
A pris l'animal au lasso
Elle agite le miroir des eaux
Où s'ébroue le for écheveau

Je vais chanter la Terre
la Mère de tous les êtres
la Bien-Assise
l'Ancienne
la Nourricière

Tout ce qui chemine sur son sol sacré
Tout ce qui vole dans les airs
Tout ce qui vogue sur la mer
se nourrit de ta substance

C'est par elle que s'épanouissent leurs progénitures

Souveraine
c'est elle qui donne et ôte la vie aux mortels

Elle prends soin de ceux qu'elle aime

Rien ne serait leur être refusé
ni le blé lourd des champs
ni les pâtures des bêtes grasses

Sa demeure est pleine d'abondance

Et ceux qu'elle rassasie rendent la Justice
dans des villes où les femmes sont belles

Ils règnent dans la joie et l'agresse

Leurs enfants jubilent
dans un perpétuel contentement

Leurs filles en liesse fleurissent des serments
sous la bienveillante efficience de son pouvoir

Réjouis-toi
Mère des dieux
Femme d'un Ciel plein d'étoiles

et rétribue moi pour mon chant
en donnant à mon cœur une vie qui s'en souvienne
qu'en j'entonnerai un autre chant

Hymne homérique (XXX) pour la Terre
qui ne comprend que dix-neuf vers

Nous évoquons les institutions de la Communauté bahâ'ie pour illustrer le point du vue synarchique de Saint-Yves d'Aveydre sur la physiologie de la Société humaine :

- le Gardien de la foi détenait l'autorité spirituelle du Brahatma

- la Maison Universelle de Justice élue au suffrage universel indirect détient encore le pouvoir judiciaire du Mahatma

- les mains de la Cause désignées par le Gardien de la foi détenaient la fonction administrative du Mahanga

L'autorité spirituelle reposant sur un principe héréditaire, la mort sans descendance du Gardien de la foi mit fin à cette institution en 1957 et la prétention du représentant des mains de la Cause créa un schisme dans la Communauté.

Ce schisme aurait pu être évité si le grand-père du Gardien – le fils aîné du fondateur de la foi – désigné par son père comme le Centre de son alliance n'avait pas aliéné les droits de sa branche cadette en nommant son petit-fils pour lui succéder.

Celui-ci pour assumer sa charge dut se résoudre à désavouer sa propre famille puisque sa nomination avait également mis à mal l'ordre des générations.

Les mains de la Cause n'étant pas renouvelées avec la disparition du Gardien, elles furent remplacées par des conseillés dont le Corps administratif fut placé sous la juridiction de la Maison Universelle de Justice.

La Maison Universelle de Justice privant ce Corps de son indépendance vis-à-vis d'elle-même ne lui reconnu aucun pouvoir de désignation en dehors d'un principe héréditaire qui avait pourtant faillit à bien des égards.

À la mort d'Amatu'l-Bahâ (+ 2000) – la veuve du Gardien – la Cause de ce principe avait disparut au bénéfice d'un autre régime qui se fit immédiatement sentir.

On retrouve néanmoins quelque chose de similaire dans le bayânisme originel avec le Point du Bayân et les deux lettres du Vivant : le « Ḥâ » (8) et le « Yâ » (10) représentées par le Bâbu'l-Bâb – Mulâ Ḥusayn – et la dernière lettre – Jinâb'i-Quddûs.

Le nombre des lettres (18) n'était que celui de ces deux là et quand Mullâ Muḥammad 'Alî mourut en martyr en 1849, le Bâb – Sayyid 'Alî Muḥammad – ne désigna Subh'i-Azal – Mirzâ Yaḥyâ – que comme le deuxième point du Bâb avant de mourir à son tours.

Toujours est-il que Subh'i-Azal ne reconnut jamais Bahâ'u-Llâh – Mirzâ Ḥusayn 'Alî – comme celui que Dieu devait manifester dans le Bayân – « al-Ḥayy » – dont Quddûs était aussi la deuxième lettre de sa manifestation – le « Yâ » du Bayân.

C'est donc bien la place de Quddûs que Bahâ'u-Llâh aurait usurpé aux yeux de Subh'i-Azal dans une Cause qui sans Mirzâ Ḥusayn 'Alî se serait éteinte avec lui puisque Mirzâ Yaḥyâ ne lui a donné aucune continuité remarquable.

Nous l'avons réinterprétée comme un adventisme oriental à partir de la date initiale de sa manifestation (1844) en identifiant « al-Ḥayy » à la parousie du Christ ; ce qu'aurait pu faire le fils de Subh'i-Azal en se convertissant à l'orthodoxie byzantine.

Quant au sheykhisme dont le bayânisme a pu se revendiquer en prenant le Tawḥîd comme pilier à la suite des prophètes et de leurs imams, il ne semble pas avoir reconnu la manifestation d'un quatrième pilier qui relèverait toujours du Secret initiatique.

La manifestation de ce Secret initiatique, c'est en quelque sorte l’avènement dans le « Nûn » (50) du Bayân d'une synarchie authentique.

   

    

mardi 28 janvier 2025

Le Brahâtmâ

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Retour vers la demeure des haltes

Pour la demeure du dix-septième jour qui succède à la nuit
au deuxième mois de la décade :

Je chante Héraklès

[ Cœur de Lion ]

le fils de Zeus
qu'à enfanté Alcmène

la meilleur de toute celle qui vivent sur terre
dans Thèbes au milieu des cortèges

Elle avait fait l'amour avec Zeus

[ sous de sombres nuées ]

Autrefois il errait
sur une terre sans limite
et sur la mer

suivant les ordres du prince Eurysthée

Il fit beaucoup d'exploits
et subit de nombreuses épreuves

Maintenant il vit heureux
dans le beau palais de l'Olympe enneigé
avec Hébé
qui a de belles chevilles

Réjouis-toi fils de Zeus

Donne-moi la vaillance et la richesse
prince [ de ce monde ]

Hymne homérique (XV) pour Héraklès
qui ne comprend que neuf vers

Les douze épreuves d'Héraklès
qui donnent des limites à la Terre
dans ce paysage homérique
sont celles des quatorze runes du futhark le plus ancien
compte-tenu des permutations qu'on observe
pour la dernière (14) avec celle qui la précède (13).

De même que les vingt-quatre runes du futhark ancien
sont celles des vingt-deux lettres hébraïques
compte-tenu des permutations qu'on observe
pour la dernière (24) avec celle qui la précède (23).

On n'y retrouve pas l'indice ultime (33)
qui accompagne les trente-deux runes du nouveau futhark
et qui est aussi celui des hymnes homériques
ni les « ættir » qui les rassemblent par groupe de huit
au gré des âges et selon le nombre des saisons.

« 8 < 16 < 24 < 32 »

Les seize runes du futhark le plus récent ne seraient donc qu'un archaïsme à posteriori
toute la progression s'inscrivant dans les douze maisons synodiques.

« (12 + 2) < (22 + 2) < (32 + 1) »

Rappelons que le zéro marque la décade et non une quantité de rien comme origine
où la paire comme limite se résorbe dans l'unité
tandis que l'indice ultime du nouveau futhark serait toujours une paire :
celle des Dioscures pour les hymnes homériques
et quelque soit leur nombre.

« (16 + 1) < (32 + 1)

Le passage de l'un vers l'autre ne peut se concevoir ici
qu'à partir d'un stade intermédiaire théorisé par le futhark ancien
et dont les Luminaires à la fin des hymnes marquent encore l'étape.

« 30 + 2 + 1 »

Ici fut résolue l'énigme de Zohra :

« A L B »

« 1 + 30 + 2 »

« 33 »

Les quatre piliers de la Synarchie de Saint-Yves d'Alveydre :

RAM

MOÏSE

ORPHÉE

JÉSUS

Le fondateur de l'Agarttha :

KRISHNA

La Triade du troisième pilier :

ORPHÉE

NUMA

PYTHAGORE

Le Tripode ramide :

RA-IAS-SOM

TA-LE-ARI

SCHAR-RAFF

Les trois conseils du « KAALDRY » [ l'Assemblée générale ] présidée par le « THAS-ILD-AR » [ le père des Anciens du Bélier ] correspondent à la Vie intellectuelle, morale et économique de l'Aldée [ la Commune rurale ] :

- Le premier conseil a pour délégué le « RA-IAS-SOM » : Autorité spirituelle

- Le deuxième conseil a pour délégué le « TA-LE-ARI » : Pouvoir temporel

- Le troisième conseil a pour délégué le « SCHAR-RAFF » : Affaire économique

C'est au niveau des Assemblées générales qu'interviennent les « PANDAVAN » [ Savants ] qu'on retrouve à la base des « 380 » dignitaires de l'Agarttha (365 + 12 + 3) dont la hiérarchie permet de connaître le nombre des cinq mille « KAALDRY ».

Le Triangle sommital de la hiérarchie :

BRAHATMA

MAHATMA

MAHANGA

« ... quel est [ le ] but de l'Humanité ?

« Il est aussi pratique que grandiose et c'est parce qu'il est simple qu'il est divinement et humainement vrai.

« Comme tout individu visible ou invisible, tout être collectif a sa loi et cette loi est trinitaire, toute loi étant l'expression d'un rapport entre deux termes.

« Gouvernants ou gouvernés d'Europe, conquérants ou conquis d'Asie, vous avez même intérêt au retour de l'Humanité à cette loi sociale du Règne de Dieu qui n'est autre que le sien propre dans lequel est compris le vôtre.

« Non ! L'égoïsme n'est pas vrai – que ce soit celui d'un individu ou d'un peuple, d'une race ou d'un continent tout entier.

« La France a senti cela en 1789 ; les plus généreux de ses penseurs l'ont compris mais les politiciens sectaires et violents ont fait banqueroute à son bon vouloir qu'éclairait justement le sentiment de l'Universalité.

« Liberté – Égalité – Fraternités : cette grande formule ramide, abramide [ et ] chrétienne exprimée dans le Télémaque de Fénélon (1699) était savante et religieuse autant que sociale si l'on s'était plus soucié de la comprendre et de la développer ...

« ... que de la fausser en l'exploitant politiquement.

« Il n'y a de liberté que dans l'espace illimité et l'espace sans limite de l'esprit humain n'est autre que l'Esprit de Dieu.

« Il n'y a d'égalité que dans une même loi d'harmonie et cette loi d'harmonie embrasse la constitution du corps social tout entier.

« Il n'y a de fraternité possible que par la liberté et l'égalité ainsi comprise.

« Mais tout cela est précisément le contraire de l'Anarchie mutuelle des gouvernements politiques et de l'égoïste brutalité qui président non seulement aux rapports des peuples chrétiens entre-eux ...

« ... mais à leur régime colonial vis-à-vis des autres continents et des autres communions de croyants. »

« Mission de l'Inde en Europe. Mission de l'Europe en Asie. La question du Mahatma et sa solution. Au Souverain Pontife qui porte la tiare au sept couronnes, [ le ] Brahatma actuel de l'antique Paradésa métropolitaine du Cycle de l'Agneau et du Bélier. » (1886)

Cf. Yves-Fred Boisset – Les Clés Traditionnelles et Synarchiques de l'Archéomètre de Saint-Yves d'Alveydre – Les Sources de l'Archéomètre – La Synarchie. Schéma directeur de l’État social (1976)

Le Souverain Pontife en Asie ne pouvait être que le Bogdo Khan sur le Siège pontifical d'Urga en Mongolie. Cette Mission ne fut publiée qu'à titre posthume en 1911 par les Amis de Saint-Yves.

    

     

lundi 27 janvier 2025

L'agarttha

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Retour vers la demeure des haltes

Pour la demeure du sixième jour qui succède à la nuit
au premier mois de la décade :

La Muse chante Artémis

la sœur de l'Archer

la Vierge qui joue avec des flèches

Nourrie avec Apollon

[ aux seins de Lètô ]

Elle a fait boire ses chevaux
dans les eaux du Mélès
au milieu des roseaux

Elle parcours Smyrne
à toute allure
sur son char doré

pour se rendre à Claros
la vineuse

où siège Apollon à l'arc d'argent
en attendant l'Archère
qui joue avec [ les ] flèches

[ de son arc d'or ]

Que le chant [ de la Muse ] la réjouisse
et qu'il réjouisse toutes les déesses

Je l'ai chanté d'abord pour elle
et c'est par elle que j'ai commencé

avant que [ la Muse ] ne renouvelle
ce que j'ai d'abord chanté pour elle

Hymne homérique (IX) pour Artémis
qui ne comprend que neuf vers
mais un autre (XXVII) en compte vingt-deux

Je chante Artémis aux flèches d'or

La grande voix

Vierge pudique qui tue les cerfs
de son arc

Sœur jumelle d'Apollon
à l'épée d'or
dans l'ombre des forêts
et sur les sommets où passe le vent

Elle aime la chasse et tend son arc d'or

Elle lance des flèches qui font gémir les bêtes
et fait trembler la cime des montagnes

La futaie dense résonne
de leur clameur
et la terre frisonne
jusque sous l'océan

Elle passe
le cœur battant
les détruisant sur son passage

Mais quand elle a rassasié son envie
le cœur au repos
elle détend la courbe de son arc
et se rend dans la grande maison d'Apollon
le Lumineux
le frère qui lui est cher
sur la riche terre de Delphes

De là
elle guide
le chœur des Muses
et des Grâces
parée d'une parure merveilleuse

Toutes chantent
à voix d'ambroisie
Léto qui a de beaux enfants
et de fines chevilles

Ses enfants sont les plus beaux des dieux
qu'ils pensent ou qu'ils agissent

Réjouissez-vous
enfants de Zeus et de Lètô
aux beaux cheveux
et que je m'en souvienne aussi pour un autre chant

« Accusés d'être des diables par les uns, des cléricaux par les autres et des magiciens noirs ou des aliénés par la galerie, ...

« ... nous resterons simplement des chevaliers fervents du Christ [ YHVH ] des ennemis de la violence et de la vengeance, des synarchistes résolus opposés à toute anarchie d'en haut ou d'un bas – en un mot des Martinistes. »

Le Dr Philippe Encausse dans sa préface aux Clés traditionnelles et synarchiques de l'Archéomètre de Saint-Yves d'Alveydre par Yves-Fred Boisset du 25 octobre 1976 à la date anniversaire de 1916 pour la mort de son père – Papus – qu'il cite en exergue ...

... ajoute dans une note de bas de page :

« Il s'agit de la Synarchie dite de Saint-Yves d'Alveydre et non de la Synarchie dite d'empire de fâcheuse mémoire. »

Celle du comte Richard Nikolaus de Coudenhove-Kamergi dont le Pacte pour la Société Universelle des Nations de 1922 peut être qualifié depuis de quatrième Reich pan-européen.

Pierre Virion qui en fait l'archéologie dans son Mysterium iniquitatis en 2003 les confond néanmoins en associant l'Ordre kabbalistique de la Rose-Croix de Stanislas de Gaïta (1888) à l'Ordre martiniste de Papus (1890) dans le Symbolisme d'Oswald Wirth (+ 1943).

L'empire universel auquel Saint-Yves d'Alveydre fait référence en 1886 est celui de Ram qu'il greffe après plus de cinquante siècle à la divine sagesse des institutions de Manou datée de cinq cent trente sept siècles avant Jésus Christ.

Cette historicité fabuleuse que René Guénon inscrit ensuite dans le kalpa oriental de la matrice arithmétique du manvantara et de leurs yugas est celle d'une réception critique de Fabre d'Olivet (+ 1825) par Saint-Yves d'Alveydre.

Saint-Yves donne de la hiérarchie de l'Agarttha une version sensiblement différente de celle que Franz Bardon (+ 1958) théorise pour les fraternités blanches de la Centurie d'Or mais leurs sources sont apparemment les mêmes.

En-deçà des millions de « Dwijas » et de « Yoghis » qui forment son hémicycle et leurs cinq mille « Pundits » qui enseignent en faisant la police se trouve les trois cent soixante cinq cardinaux qui corresponde ici au trois cent soixante maîtres de Bardon.

Sous l'autorité de ces « Bagwandas » zodiacaux ont retrouve les douze « Gourous » semblables aux douze adeptes du Conseil des anciens dont les maîtres sont ici surmontés du Triangle formé par le « Brahatma », le « Mahatma » et le « Mahanga ».

Cette hiérarchie ignore néanmoins les soixante-douze sages ou illuminés qui unissent le Conseil des anciens aux maîtres de la Centurie d'Or tandis que les deux assesseurs du « Brahatma » sont bien les acolytes du Pôle parmi les quatre piliers de la « Khalwa ».

La somme de ces grades est « 5.380 » pour l'Agarttha (5.000 + 365 + 12 + 3) et « 444 » pour les fraternités blanches (360 + 72 + 12) dont le « Mahatma » reste isolé – celle de la « Khalwa » étant « 404 » : Carême + Année sabbatique + Sortie (40 + 360 + 4).

La sortie de la « Khalwa » définie comme une retraite dans la retraite correspond en effet à une extériorisation des fonctions hiérarchiques à la base du Triangle de l'Agarttha pour les fraternités blanches de la Centurie d'Or.

La physiologie intrinsèque de la Société humaine à laquelle Yves-Fred Boisset fait référence dans son Avant-propos n'est pas sans rapport avec les cinq périodes de formation que nous avons dénombré avant vingt-cinq ans (5 x 5).

Si la période secondaire qui suit les périodes maternelle et primaire de l'enfance correspond à l'initiation et à la constitution des dix-huit classes d'âge, les périodes tertiaire et terminale correspondent à l'apprentissage et au compagnonnage professionnel.

   

    

samedi 25 janvier 2025

Les jours tritogènes

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Retour vers la demeure des haltes

Pour la demeure du vingt-troisième jour qui succède à la nuit
au deuxième mois de la décade :

Je chante d'abord Pallas Athéna
qui garde la ville

Elle fait peur

Avec Arès
elle se charge de la guerre
des villes détruites sans recours
des hurlement et des combats

C'est elle qui vieille sur le peuple
quand il part et quand il revient

Demeure dans la joie
déesse
et donne-nous
la chance et le bonheur

Hymne homérique (XI) pour Pallas Athéna
qui ne comprend que cinq vers
mais un autre (XXVIII) en compte dix-huit :

Je chante d'abord Pallas Athéna
glorieuse déesse aux regard de chouette

Subtile stratège dont le cœur est dur

Vierge pudique qui protège les villes

Place forte tritogène

[ née le troisième jour du mois ]

que Zeus a enfanté par lui-même
de sa tête redoutable
et immortelle

Nous constatons la place particulière qu'occupe tous les trois mois
parmi les dix jours remarquables le troisième jour du mois :

- au deuxième mois du Janus pour le Mercredi de la Chandeleur
[ Imbolc ]
- au troisième mois de la décade pour le Lundi de Bel
[ Beltaine ]
- au sixième mois de la décade pour le cinquième Dimanche après le Solstice d'été
[ Lammas ]
- au neuvième mois de la décade pour le Samedi de la Catabase
[ Samain ]

Le cinquième Dimanche après le Solstice d'été du sixième mois de la décade
est induit dans ce carré par les trois autres occurrences
où il apparaît comme le seul jour dominical au troisième jour du mois.

C'est aussi la place d'une cinquième occurrence
au huitième mois de la décade pour le Jeudi de l'équinoxe d'Automne
mais cette coïncidence n'entre pas ici dans le même signifiant.

Nous avons fixé les jours de la Semaine
en nous fixant sur le Mercredi du Solstice d'Hiver
qui est le Jour de leur détermination
et en omettant le jour de l'équinoxe et son bissextile au Printemps.

Les dix jours remarquables comprennent les jours tritogènes,
les solstices et les équinoxes
avec le dixième et le cinquantième jour du Janus
pour l'Axe de l'apocatastase et les prémices de l'Anabase
qui sont fixés un Lundi (10) et un Samedi (50).

Dix jours ont en effet été ajoutés par le Calendrier julien
aux cinquante premiers jours du Janus
en accord avec les six milles lunaisons du Phœnix
réparties sur une période de cinq cents ans.

Elle avait des armes redoutables
en or
étincelantes

Les Immortels frissonnaient de crainte
en la voyant

Devant Zeus sous l'égide
elle se tenait debout
brandissant son javelot

L'olympe tremblait terriblement
sous le regard puissant de ses yeux de chouette

La terre jetait un grand cri effrayant
et la mer s'agitait
bouillonnant de vagues pourpres
l'écume débordait

Zeus arrêta le lumineux fils d'Hypérion
et ses chevaux hennissant
pour un temps

Mais Pallas Athéna ôta ses armes de guerre
à son grand contentement

Fille de Zeus
dont mon chant garde le souvenir
réjouie-toi sous l'égide
que j'entonne un autre chant

Nous voyons en distinguant les âges, les générations et les classes d'âge qu'il y a quatre âge et trois générations qui recouvrent les trois premiers sans coïncider puisque toutes les générations ont la même durée – trente ans.

Les âges au contraire ont des durées décroissantes (40 + 30 + 20) où le quatrième (10) apparaît en premier – ce que nous appelons l'enfance.

La classe d'âge se constitue à l'adolescence sur les cinq premières années du premier âge et bien sûr il ne peut y avoir de vie matrimoniale tant que la classe d'âge n'est pas constituée – c'est-à-dire à quinze ans.

Il n'y a donc que dix-huit classes d'âge sur les trois générations qui recouvrent les trois premiers âges telles qu'elles coexistent même quand les anciens périssent dans l'attente de la pérégrination ancestrale vers la réintégration des déités dans la myriade du Vivant.

On peut alors diviser par similitude les années de formation en cinq périodes de cinq ans semblables à ces classes d'âge qui divisent l'enfance en maternel et en primaire – les suivantes étant secondaire, tertiaire et terminale.

Il est évident que ces cinq périodes varient considérablement dans leur besoins et leurs responsabilités sans qu'elles puissent raisonnablement être prolongées au-delà de vingt-cinq ans.

On doit donc les considérés comme une quatrième catégorie qui vient compléter celle de l'âge, de la génération et de la classe d'âge dans l'organisation de l'existence humaine au-delà de la préexistence concupiscente et des stades embryonnaire et fœtale.

Nous donnons à cette préexistence une durée de trois mois ou de douze semaines qui complète dans leur année préliminaire les neuf semaines ou les deux mois du stade embryonnaire et les sept mois du stade fœtale.

La pérégrination des ancêtres et la réintégration des déités dans la myriade du Vivant achèvent cette existence sur des ordres de grandeur qui croissent de la centaine à la myriade en passant par leur millénaire.

Les mondes de l'existence sont donc au nombre de neuf comme celui de leurs commandements.

   

    

jeudi 23 janvier 2025

Mathématique souterraine

...

Retour vers la demeure des haltes

Pour la demeure du dix-neuvième jour qui succède à la nuit
au premier mois de la décade :

Je chante
Héra
au trône d'or
que Rhéïa a enfanté

Elle est la reine des Immortelles

Rien n'égale sa beauté

Elle est la sœur et l'épouse
de Zeus
quand il fracasse

Rien n'égale son renom et son éminence
au sommet de l'Olympe
pour tous les bienheureux qui la vénèrent et la respectent
autant que Zeus apprécie la foudre

Hymne (XII) homérique pour Héra
qui ne comprend que cinq vers

La compagnie des paons qui la caractérise
gardait la Pomme de pin dionysiaque
au centre de l'atrium du domaine de Saint Pierre à Rome
détruit en 1505 sous le pontificat de Jules II.

« Fructus Jovis Juvabit »

Le domaine de Saint Pierre devait servir de reliquaire
à la relique insigne de la Sainte Face du Seigneur,
le Voile de Rome qui disparut pendant la transformation du domaine
mais qu'on retrouvera à Manoppello dans les Abruzzes.

« Amator Crucis »

Il devait rehausser le prestige du Linceul de Turin
sur le siège épiscopal de l'antipape Félix V
pour le diocèse de Savoie
où il se trouvait alors à la Sainte Chapelle de Chambéry.

« Esculapii Pharmacum »

Le transfert vers Turin de la Capitale des états de Savoie
ne se fera qu'en 1562
sous le pontificat de Pie IV.

« Medium Corpus Pilarum »

Celui du Linceul
en 1578
sous le pontificat de Grégoire XIII
où il intègre en 1694
sous celui d'Innocent XII
la chapelle ducale de la cathédrale de Turin.

« Rastrum in Porta »

Avant que le pape Jean-Paul II y introduise son culte luciférien à la Lumière – culte qui chez Ambroise de Milan s'identifie à celui du Christ – le nombre des prières du Rosaire était celui des psaumes dans le Zabur davidien :

Dix par Mystère et trois séries de cinq Mystères Joyeux, Douloureux et Glorieux qu'on récite deux fois par Semaine et à partir desquels on accède à travers les douleurs du Christ à un plan transcendant qui est celui de la Résurrection du Seigneur.

Le Vendredi Saint étant consacré aux Mystères Douloureux et le Jour dominical aux Mystère Glorieux qui succèdent au Sabbat, on distribue les trois premières séries sur les jours suivants en glorifiant également le jour du Milieu – le Mercredi.

Le Jour dominical étant le premier de la Semaine, les oraisons le consacre à l'Unité et celui du Milieu à la Lumière comme l'illustre le signe du Soleil qui se caractérise par un point diacritique au centre de sa périphérie – « ʘ ».

Il n'y a donc pas de place pour des Mystères Lumineux dans ce dispositif et le nombre des prières hebdomadaires n'est pas seulement celui des Psaumes (150) mais aussi celui des jours dans la décade des mois synodiques (300) de l'Année.

Résultat que nous avons pu constater à deux reprises – sur le Mont des armoises et au sommet de l'Escalier Saint du Parc marial – où chaque oraison vaut à elle seule pour celui qui s'y consacre trois cent jours d'indulgence.

Cette disposition n'est pas sans rapport du point de vue des nombres avec celle des générations (30) qu'il faut diviser par deux (15) pour mettre chacune de ses parts en rapport avec l'âge requis par la constitution des classes d'âge (5).

C'est la classe d'âge (5) qui arrache l’adolescent au quatrième âge de l'enfance (10) et qui détermine l'âge requis pour le mariage dans les limites (15) de sa génération – raison pour laquelle nous ne comptons que dix-huit classes à travers les trois premiers âges.

   

    

mercredi 22 janvier 2025

Les vertus alchimiques de l'aube

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Retour vers la demeure des haltes

Pour la demeure du dix-huitième jour qui succède à la nuit
au premier mois de la décade :

Quand la Vierge avance dans les flots
sur le dos du Taureau
vers l’îlot sacré

Muse à la voix claire

fille du Grand Zeus

chante un hymne à la Mère de tous les dieux
et de tous les hommes

Elle aime
le son des crotales et des tambours

la voix vibrante des flûtes

les hurlements des loups et des lions aux yeux jaunes

l'écho dans les montagnes [ bleues ]

et les forêts dans les combes

Réjouis-toi
déesse
grâce à ce chant

et qu'il réjouisse toutes les déesses

Hymne homérique (XIV) pour la Mère des dieux
qui ne comprend que six vers

Que Rhéïa réconcilie Hermès et Apollon :

[ La réconciliation d'Hermès et d'Apollon est le lieu de la jonction ]

« Ramène-les tous à la maison
[ car ]
ceux qui restent au-dehors peuvent se perdre. »

Les Travaux et les Jours (TJ) d'Hésiode & l'Hymne (IV) pour Hermès

(TJ 365) = (IV 36)

Nous avons ici (365 = 36) le symbole d'une totalité qui est celle des chaudrons intarissables et ailleurs (IV 74) celle du Janus avec les cinquante vaches du troupeau que l'Argeïphontès enlève avant que leur nombre ne soit majoré de dix par le calendrier julien.

Cf. IV 25 pour la tortue qui chante et IV 61 pour les chaudrons intarissables. Le Janus passe ensuite de cinquante à soixante (2 x 30).

Les cinquante vaches de l'hymne pour Hermès complètent ici les douze mois synodiques (354) auxquels il manque encore dix jours pour les treize lunaisons sidérales (364) et où s'ajoute un premier jour complémentaire : (355) puis (365).

Elles les complètent avec le Janus originel (50) par rapport à une décade de mois synodiques (300) qui introduisent cinq autres jours complémentaires (5) en les regroupant autour du Solstice d'hiver ou en les distribuant au gré des saisons.

Cette distribution crée des mois plus court (28) ou (29) et plus longs (31) où le premier jour complémentaire se confond avec l'un des cinq mais réapparaît périodiquement sous la forme du bissextile lié au cycle du Phœnix ponant ou du Cerf blanc.

L'herbe couverte de rosée que l'Argeïphontés donne à ces vaches rappelle celle de Lourdes que la petite demoiselle blanche avait indiqué à Bernadette en 1858 et la manne vétérotestamentaire qui préfigure les vertus alchimiques de l'aube – cf. IV 107.

« Les prêtres savants ont voulu voir dans le phénix Osiris ou l'âme de Rê ; ...

[ « ... le Phénix était l'âme de Rê » ou « ... [ contenait ] l'âme [ de ce ] dieu » ]

« ... ce que nous savons de façon positive, c'est qu'il naît sur un arbre dans le temple d'Héliopolis.

« Peut-être s'agit-il de l'arbre ancien et sacré sur les feuilles duquel les dieux inscrivent les noms des rois.

« Le phénix est aussi le maître des jubilés, c'est-à-dire des longues périodes de temps ; ...

« ... c'est la même idée que nous ont transmise les Grecs, à savoir que le phénix ne revient qu'au bout de d'un grand nombre d'années, ...

« ... après cinq cents ans ou même [ après ] mille quatre cent soixante et une années. »

Il ne peut s'agir d'années puisque « 1.461 / 4 = 365,25 » ce qui prouve que ce nombre de jours est bien en rapport avec la distribution des jours bissextiles : ...

- un tous les quatre ans (0,25) et un tous les cinq siècles (0,002)

- à l'exclusion des siècles intermédiaires (0,242)

« [ Hérodote ] n'a pas vu le Phénix – oiseau sacré du temple d'Héliopolis ; ...

« ... car il n'apparaît aux dires des prêtres de l'endroit que tous les cinq cents ans pour apporter au temple dans un œuf de myrrhe le cadavre de son père. »

Le père d'Osiris – Abba Râ-Amon – mais c'est le corps démembré du fils – Abba Râ-Mosis – dont les membres sont rassemblés dans l’œuf de myrrhe qui est présenté au Père.

Le Christ reprend ensuite la place du fils – Moïse – et Céphas – Abben – celle du Père avec la Pierre du bâtisseur qui représente ici l’œuf de myrrhe.

Cf. Adolphe Erman – La religion des Égyptiens – Les grands dieux du pays – Dieux de Memphis et d'Héliopolis [ à ] l'époque Perse (1952)

La suite de ce positivisme est particulièrement indigente mais mérite néanmoins d'être citée pour témoigner de cette indigence :

« Il constituait à coup sûr une des curiosités du temple qu'il n'était pas donné de contempler toujours ; ...

« ... aussi est-on tenté d'attribuer à l'origine de cette croyance une raison fort simple.

« Des hérons n'auraient-ils pas à une époque très ancienne bâti leur nid dans ce lieu saint et ce nid ne serait-il pas devenu peut-être un objet de curiosité pour les naïfs visiteurs du temple ?

« Pendant longtemps le fait dut se reproduire tous les ans ; ...

« ... puis le nid étant resté vide temporairement, ce dut être une grande joie au bout de longues années lorsqu'un nouveau phénix l'occupa et un grand événement à coup sûr pour les Héliopolitains.

« Bien des symboles sacrés doivent le jour – sans doute – à des curiosités de ce genre ; ...

« ... leur signification originelle était perdue et on leur attribuait comme partout ailleurs une cause surnaturelle. »

Cf. Adolphe Erman – Op. Cit. – Dieux de Memphis et d'Héliopolis (1952) mais les premières éditions allemandes dateraient de 1905 et de 1909 et la troisième de 1934.

Le Héron ici confondu avec le Phœnix dont il emprunte l'iconographie est une représentation de Thôt que la mythologie gréco-romaine identifie à Hermès puis à Mercure et la prophétologie biblique et coranique à Hénoch ou à Idris – le septième après Adam.