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Retour vers la demeure des lettres
Pour
la demeure de la sixième sphère
parmi les sept sphères célestes
de la première lettre :
« Alif »
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[ « Heureux les simples d'esprit : le royaume des cieux est a eux. » ]
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« Les exégètes ont hésité sur la signification de la première [ des huit béatitudes ] : ...
« Quel texte retenir ? [ Cf. Mt V 3 ou Luc VI 20 ]
« Jésus a-t-il dit : « Heureux les pauvres » [ de cœur ] ou « Heureux ceux qui ont une âme de pauvre ».
[ La TOB propose en note de bas de page : « pauvre par l'esprit » ou « en esprit » proche de ceux qui ont « un cœur brisé » et « l'esprit dans l'abattement » du psaume XXXIV (19) ; c'est-à-dire « éprouvé » par une épreuve matérielle ou spirituelle. ]
« Certains ont soutenu que la formulation matthéenne était seconde par rapport à celle de Luc qui aurait – au contraire – conservé la connotation sociale d'origine. Les pauvres seraient les opprimés, les nécessiteux économiques.
« Les manuscrits de la mer Morte sont venu renverser cette perspective.
« Les « pauvres dans l'esprit » [ ou ] les « pauvres de cœur » correspondent à une formule sémitique typique – « 'nwy rw ḥ » – [ qui renvoie à la catégorie des « ébionites » ou des « fuqarâ » chez les minimes et les musulmans. ]
« Dans leur hymnes, les membres de la communauté [ hassidique ] de Qumrân [ que Petitfils qualifie d'essénienne ] s'appelaient eux-même [ les ] « pauvres de la grâce » [ ou les ] « pauvres de [ la ] rédemption ».
« Chez les [ sadducéens réfractaires que Petitfils qualifie d'hébreux ] les « pauvres » étaient devenus presque synonyme d'hommes pieux [ « haddidîm » ] s'abandonnant à la providence divine. »
[ La Colombe évoque en note de bas de page « l'esprit d'humilité » des « humbles ». ]
Cf. Jean-Christian Petitfils – L'enseignement de Jésus – Les Béatitudes (2011)
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Nous sommes en présence de quatre reliques byzantines qui se confondent :
- le Suaire d'Oviedo qui nous proviendrait de Césarée
- le Linceul de Turin qui nous proviendrait de Constantinople
- le Voile de Manoppello qui nous proviendrait d'Édesse
- la Coiffe de Cahors qui nous proviendrait de Constantinople
Le Suaire ne porte pas d'image mais on le confond communément avec le Linceul qui en porte une et même deux – de dos et de face – parce que cette confusion en recouvre une autre plus ancienne entre le Suaire et le Voile iconique.
Ces confusions en suscitent une troisième entre le Mandylion d'Édesse et le Tetradiplon de Constantinople qui désignent respectivement le Voile iconique et le Linceul plié « deux fois en quatre » sur ses deux côtés pour ne laisser voir que son visage.
Chaque relique à une trajectoire avec un certain nombre d'étapes parfois incertaines dont nous ne donnons ici que les lieux d'origines par rapport à ceux où ils se trouvent aujourd'hui depuis un certain temps sans qu'aucune ne nous mènent à Jérusalem.
Le Linceul évoque la Passion du Christ et le Suaire, le Chemin de Croix mais ils ne confirment pas pour autant l'authenticité des récits qu'ils illustrent sauf à croire que le Théologien qui écrit cinquante ans plus tard aurait pris des notes au pied du Golgotha.
Cette illustration nous montre au contraire que ces reliques illustrent à leur façon un canevas qui par ailleurs n'en fait jamais mansion : ni les femmes du chemin de Croix ni les apôtres au tombeau ne signalent les images de ces reliques.
C'est donc qu'elles sont apparues plus tard puisque par ailleurs les linges sépulcraux sur lesquels on les contemple seraient mentionnés par le récit johannique où ils apparaissent l'un et l'autre « à part dans un autre endroit » – cf. Jean XX 6 et 7.
Mais les « bandelettes » du Linceul qu'on y retrouve n'impliquent pas nécessairement la présence du Linceul et le « linge » qui lui recouvrait la tête évoque plus vraisemblablement une mentonnière que le Suaire du chemin de Croix.
Le Voile d'Édesse nous raconte une toute autre histoire : celle du roi Abgar et de Jude Thomas où il est question d'un portrait du Christ qui pourrait tout aussi bien n'être que celui de son didyme puisqu'on nous dit qu'il lui ressemble.
Il pourrait s'agir de faire voir le Christ à ceux qui ne l'on pas connu et la confusion du Voile avec le Suaire pourrait n'être que l'appropriation d'une image que Jude aurait laissé au roi avant de poursuivre son voyage vers l'Orient.
Cette confusion participerait à un différent entre l'église judéo-chrétienne de Jérusalem et un courant dissident identifiable à une gnose syro-phénicienne dont on trouverait encore l'écho chez Jean avec l'Incrédulité de saint Thomas – cf. Jean XX 24 à 29.
La fin du règne d'Agbar dans les années quarante et la date que nous supposons à la rédaction d'un quatrième évangile dans les années quatre-vingt permet ce genre de réminiscence tintée de justification préalable à posteriori.
Le mausolée de Yuz Asaf à Srinagar identifié comme celui de saint Josaphat et le corpus sethien des Paroles cachées adressées à Thaddée permettent de suivre avec Addaï en Syrie la piste de Dhû'l-Kifl dans les sourates du Noble Coran – cf. S 21 V 85 & S 38 V 48.
Cette polysémie remarquable qui entoure le même personnage convoque aussi celui du Bouddha avec lequel il se confond dans la légende de saint Josaphat.
https://www.youtube.com/watch?v=VK5EAkdUyhk
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