jeudi 27 juin 2024

Le secret du roi

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Retour vers les demeures du Sabbat

Pour la demeure de la vingt-et-unième semaine sidérale
qui vient avec le Sabbat :

« Ce sur quoi la maîtresse des novices [ Marie-Thérèse Vauzou ] butait, c'était le secret du roi : une certaine transparence de vie et de charité qui ne s'épanouissait pas en discours ni même en méditations, encore moins en analyse.

« Bernadette semblait réfractaire à la réflexivité comme aux confidences.

« Enfin, elle n'était pas conforme au modèle établi et n'entrait qu'à moitié dans les moules de l'époque en dépit d'une obéissance irréprochable et d'un effort sans réserve pour assimiler les valeurs établies.

« Il y avait là quelque chose d'irritant pour une femme qui excellait à façonner une génération à l'image de ce qu'elle avait réalisé elle-même ; d'autant plus irritant que Bernadette avait un immense prestige.

« Mais le malentendu tenait à une cause plus profonde. La jeune professe suivait, sans le savoir, une autre voie.

« Le Saint Esprit formait en elle un nouveau type de sainteté purement évangélique sans œuvres ni paroles, caché aux sages et aux savants – cf. Mt 11, 25.

« L'intellectuel qui a rédigé ce livre [ René Laurentin ] s'est longtemps heurté – lui aussi – à ce mur. Les écrits et les propos de Bernadette n'expriment pas l'essentiel.

« C'est un rayonnement simple qu'il faut saisir et que le commentaire éclipse. »

[ Il est néanmoins paradoxal de théoriser un nouveau type de sainteté à partir d'une référence scripturaire originelle qui trahit les limites de l'intellectuel. ]

Cf. René Laurentin – Bernadette vous parle – Nevers (1866-1879) – L'accomplissement du message – Bernadette infirmière – Mère Vauzou (1972)

« La vraie question [ ... ] c'est un secret global qu'il vaut mieux appeler « mystère » et que le Christ exprime ainsi dans l’Évangile – cf. Mt 11, 25 :

« Je te rends grâce
Seigneur du Ciel et de la Terre
d'avoir caché cela aux sages et aux habiles
et de l'avoir révélé aux tout-petits. »

« Le vrai secret de Bernadette, c'est peut-être tout simplement la simplicité. Rien n'est plus caché que la transparence. »

Cf. René Laurentin – Bernadette vous parle – Nevers (1866-1879) – Sens et actualité de Bernadette – Le secret de Bernadette – La transparence – Le secret de l’Évangile (1972)

« L'historien romain Pline l'Ancien parle des esséniens avec enthousiasme. [ ... ]

« Cet enthousiasme allait se communiquer à certains spécialistes d'histoire des religions qui au XVIIIe siècle se demandaient si les esséniens n'avaient pas pratiqué une forme de proto-christianisme.

« Un peu plus tard, Gibbon [ observe que l'idéal platonicien de « mise en commun » se retrouve ] « dans la philosophie de la secte des austères esséniens. »

« [ Gibbon poursuit ] ajoutant que dans les oasis perdues des déserts d’Égypte une communauté essénienne connue sous le nom de « Theraputæ » donnait « un très bon exemple de vie monastique primitive ».

« Les seules preuves que détenaient les historiens du XIXe siècle sur l'existence des esséniens étaient quelques rares textes classiques, les mêmes [ Pline et Josèphe ] qu'avait consultés Gibbon quelques cent ans avant eux. »

[ Le terme « essénien » ne figure pas dans les trois règles de vies communautaires retrouvées dans les grottes de la mer Morte. ]

« Tout comme David et Salomon dont l'existence réelle n'est encore aujourd'hui étayée par aucune preuve scientifique, Qirbet Qumrân attend la documentation solide qui [ ferait ] de son site un monastère essénien. »

« ... [ mis ] à part ces documents [ une version du Pentateuque adoptée par les Samaritains et un certain nombre d'exemplaires de la Septante grecque ] ...

« ... les plus anciens textes hébraïques connus étaient des copies des « manuscrits conformes et mis au net par les soins [ du rabbi ] Aaron ben Moses ben Asher » en Galilée dans la ville de Tibériade en l'an 1008 de l'ère chrétienne. » [ ... ]

« Il est intéressant de souligner que la version [ du texte le plus ancien qui daterait du troisième siècle avant l'ère chrétienne ] est identique à celle qui fut utilisée pour la traduction grecque des Septante ...

« ... et qu'elle présente des variantes nombreuses lorsqu'on la compare avec le texte massorétique orthodoxe du rabbi ben Asher de Tibériade. » [ Il s'agit du livre de Samuel. ]

« [ Les ] manuscrits de la mer Mortes [ ont été classés en trois ] catégories :

- ... les versions revues et corrigées du Pentateuque des Samaritains,

- ... les versions qui montrent le plus de ressemblances avec le texte massorétique,

- ... les textes qui intègrent des passages de versions différentes. »

« ... les esséniens ... devaient ... être bien connus puisque Pline avait entendu parler d'eux et que Josèphe ... les classe tout de suite après les sadducéens et les pharisiens parmi les « influences spirituelles ».

[ Rien ne nous empêche de les identifier à un courant hénochien qui ne se confond ni avec les thérapeutes ni avec les sadducéens réfractaires du Maître de Justice. ]

« Certain passages font allusion au triste sort qui advint à un mystérieux « Maître de Justice », d'autres parlent d'un « prêtre pervers » et on y rencontre des personnages étranges affublés du nom alléchant d'Adepte de toute suavité ! »

Cf. John Romer – La Bible et l'Histoire – Un ouvrage en chantier – Les manuscrits de la mer Morte (2006)

    

mercredi 26 juin 2024

La perle obscure

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Retour vers les demeures du Sabbat

Pour la demeure de la dixième semaine sidérale
qui vient avec le Sabbat :

« L'empereur de la Mer du Sud s'appelait Chou [ « Par-ci » ] – celui de la Mer du Nord s'appelait Hou [ « Par-là » ] – celui du Milieu s'appelait Houn-Toun. [ « Tohu-Bohu » ]

« De temps à autre, Chou et Hou [ « Par-ci » et « Par-là » ] se rencontraient chez Houn-Toun [ « Tohu-Bohu » ] et celui-ci les recevait fort civilement.

« Ils se demandèrent comment lui rendre la pareille et se dirent : Tous les hommes ont sept trous pour voir, entendre, manger et respirer, lui n'en a pas un seul.

« Nous allons les lui percer. Ils lui en firent un chaque jour [ de la semaine ] et le septième jour, Houn-Toun [ « Tohu-Bohu » ] mourut. »

Cf. Tchouang-Tseu – Chapitre VII – Rois et Empereurs – J. F. Billeter (2010)

« L'Empereur Jaune – Houang-Ti – se rendit un jour au Nord de la Rivière rouge, escalada le Mont K'oun-Loun et du regard embrassa le Sud.

« De retours chez lui, il s'aperçut qu'il avait perdu sa perle obscure [ « ad-durrat jawharat al-Kamal » ].

« Il chargea Connaissance d'aller la retrouver, mais ce fut en vain. Il envoya Vue Perçante, mais elle revint bredouille. Il envoya Dispute, qui ne la trouva pas plus.

« Il envoya finalement Sans Rien [ « al-Ḥaqq bi al-Ḥaqq » ] qui la retrouva. « Étrange – se dit-il – que ce soit Sans Rien qui l'ait retrouvée ! »

Cf. Tchouang-Tseu – Chapitre XII – Ciel et Terre – J. F. Billeter (2010)

« Ne pas [ ... ] connaître [ la Voie ] est profond [ dit « Sans Commencement » ] la connaître est manquer de profondeur. Ne pas la connaître, c'est être dedans, la connaître, c'est être hors d'elle. » [ ... ]

« La Voie est inaudible, ce que tu entends n'est pas elle. Elle est invisible, ce que tu vois n'est pas elle. On ne peut pas parler d'elle, ce dont on parle n'est pas elle.

« Ce qui produit les formes n'a pas de forme. La Voie ne correspond à aucun nom. » [ ... ]

« Quelqu'un qui répond quand on lui demande ce qu'est la Voie, ne sait pas ce qu'elle est. On a beau lui poser des questions, on n'apprendra rien.

« Sur la Voie, il n'y a aucune question à poser, aucune réponse à donner. Celui qui pose malgré cela des questions pose des questions spécieuses et celui qui répond quand même se place hors d'elle.

« Quelqu'un qui se place en dehors pour répondre à des questions spécieuses, celui-là ne verra pas l'univers qui est autours de lui, il ne connaîtra pas la grande source qui est au-dedans.

« Il ne s'élèvera pas au-dessus du Mont K'oun-Loun, il n'évoluera jamais dans le grand vide. »

Cf. Tchouang-Tseu – Chapitre XXII – Sagesse sans va-t-au Nord – J. F. Billeter (2010)

« Lorsque vers l'an 1440 un procédé utilisant des caractères mobiles fut mis au point en Europe, les savants juifs ne furent pas les derniers à en voir les possibilités.

« Dix ans seulement après cette grande découverte dans un atelier d'Avignon, des Juifs s'initiaient à ces nouvelles techniques et le premier livre en langue hébraïque connu parut en 1447.

« Dix années plus tard, les premières Bibles hébraïques [ ... ] sortaient des presses d'une famille d'imprimeurs juifs allemands qui s'était établie avec la permission du duc de Milan dans la petite ville de Soncino près de Crémone. [ ... ]

« En 1485 toujours dans ces ateliers de Soncino, on publia une Bible hébraïque de format réduit. » [ ... ]

« C'est pourtant de l'imprimerie d'un éditeur chrétien que sortit l'exemplaire de la Bible hébraïque qui allait être reconnu comme version courante.

« Expulsé de Tunis, le vénérable érudit Jacob ben Khayim avait réussi à trouver un emploi à Venise où selon ses propres termes « Dieu [ lui ] fit rencontrer un chrétien à l'esprit distingué et au cœur pieux ».

« Cet homme – Daniel Bomberg – était imprimeur et il avait demandé à ben Khayim de réviser l'édition d'une Bible en langue hébraïque qu'il avait publiée quelque temps auparavant ...

... « pour en corriger les erreurs et en examiner le contenu afin de lui donner le poli de l'argent le plus pur et l'éclat de l'or le plus fin ».

« En 1524, Bomberg sortit sa seconde édition de la Bible hébraïque réalisée sous la direction de Jacob ben Khayim qui fut adoptée comme la version faisant autorité pour le texte imprimé.

« Enfin, l'Occident allait pouvoir tenir en main le corpus des manuscrits rassemblés par les soins de la famille des ben Asher de Tibériade, le fruit du travail du rabbi Aqiba, la tradition de tout un lointain passé et cela dans un texte clair, minutieusement revu et corrigé. »

« C'est en Espagne à Alcala en 1552 que fut établi et publié le texte d'une première Bible multilingue qui serait suivie de beaucoup d'autres.

« Appelé « Computensian Polyglotte » – de « Computensis » : le nom latin de la ville Alcala – ce superbe ouvrage reproduisait l'Ancien Testament ...

« ... à la fois dans le texte grec de la version des Septante – imprimé pour la première fois – et dans le texte hébraïque de la Bible de Soncino qui encadraient le texte en latin [ de la Vulgate. ]

« Un commentaire expliquait que ce triptyque rappelait la scène de la Crucifixion où le Seigneur sur la Croix était flanqué des deux larrons. » [ !! ]

Cf. John Romer – La Bible et l'Histoire – Un ouvrage en chantier – Des scribes aux imprimeurs (2006)

    

samedi 22 juin 2024

La langue des oiseaux

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Retour vers la demeure des lettres

Pour la demeure de la sixième sphère
parmi les huit sphères célestes de la quinzième lettre :

« âd »

« Soyez prudents comme les serpents et simples comme les colombes. »

Matthieu X 16

« Leadbeather (1957) et Marquès-Rivière (1938) ont donné le tracé des « nadis » [ ... ] en fonction des centres de force situés dans [ le ] « corps subtil » ; pour Leadbeather existent sept centre principaux, pour Marquès-Rivière six seulement. » [ ... ]

« Le trajet des « nadis » selon le plan de l'épine dorsale se nomme dans l'Inde le « Brahmananda » ou bâton de Brahma. » [ ... ]

« Mais ce bâton de Brahma nous fait songer à l'axe vertical, à l'axe du monde que nous retrouvons dans le caducée et autour duquel les deux lignes hélicoïdales s'enroulent en sens inverses.

« Cette projection des courants subtils implique les deux principes contraires et complémentaires, la double action de la force unique, de l'androgyne.

« Cette force cosmique avec ses deux sens de rotation inversés intervient dans le symbole du Yin [ et du ] Yang et dans [ ceux du ] swastika. »

Cf. Jean-Pierre Bayard – Le monde souterrain – Le reptile tellurien et la spirale (1961)

Il y a trois sphères dans le microcosme que Leadbeater identifie ici aux trois stades de l'initiation et par conséquent sept centres de force aux extrémités, aux intersections et aux centres de ces trois sphères.

Mais il existe deux sortes de force : celle qui doit monter d’en-bas jusqu'au milieu du corps dans le centre de la sphère médiane et celle qui doit descendre d’en-haut jusque là.

La force du bas est représentée par le Serpent ou plus exactement par deux serpents qui correspondent à la dualité de son Principe et la force d'en-haut est représentée par une Colombe ou par toutes sortes d'oiseaux qui symbolisent l'Esprit.

La force du Serpent qui cherche la voie des étoiles et celle de la Colombe qui descend sur Terre doivent s'unir dans le Cœur des hommes.

Le caducée d’Hermès qui à l'apparence d'un sceptre ailé est le bâton du Serpent à plumes – Quetzalcóatl – qui symbolise cette union sur l'Axe du monde.

Le bâton de Moïse qui est bègue et celui d'Aaron quand il se change en serpent pour avaler ceux des prêtres du pharaon s'apparentent à un sceptre de la palabre qui aurait la langue fourchue – signe d'encerclement.

Le serpent d'Esculape sur son bâton et celui des Yézidis sur le mur de leur sanctuaire n'a pas ce caractère bifide et est dépourvu de plume mais nous en avons un qui à la forme d'un boa ondulant tenant par la bouche un oiseau.

« La première publication de Grenfell et Hunt à la suite de leurs découvertes en 1897 traitait de deux antiques documents qui contenaient des passages inédits et jusque là totalement inconnus des « Paroles de Jésus ».

« L’œuvre fit grand bruit ; elle présentait une série de paroles (114) prononcées par Jésus consigné dans un texte qui était probablement antérieur aux ouvrages plus élaborés des évangélistes ... [ Nous ne croyons guère à cette antériorité. ]

« ... et elle eut le mérite de réveiller l'intérêt de nombreux biblistes pour une autre source postulée des Évangiles connue sous le nom de « Q » – de la première lettre du mot allemand « Quelle » qui signifie « source » – ...

« ... qui a été détectée dans les textes de Luc et de Matthieu. [ Détection congruente avec cette antériorité qui postule celle de Marc sur Matthieu. ]

[ « L'application de [ la ] méthodologie critique permet de détecter un fond de connaissances communes à Matthieu et Luc, source postulée connue par la lettre « Q » pour « Quelle ».

« On a pu avancer [ ... ] que si les récits de Matthieu et Luc reprenaient le matériel de Marc augmenté du contenu de la source « Q », ...

« ... les différences qui existent entre ces deux textes pourraient bien représenter les traditions respectives des Églises qui leur avaient donné naissance.

« Mais la véritable surprise vint de l'analyse du texte de Marc augmenté du contenu de la source postulée « Q » : elle révéla qu'il était peu probable que Mathieu et Luc aient pu connaître Jésus de son vivant. » ] [ Révélation qui bénéficie de l'opération. ]

[ Rappelons que ce postulat est contraire à la tradition canonique sur laquelle s'appuie saint Augustin et ne relève que d'une simple motion de défiance à son encontre. ]

« Grande fut la satisfaction de nombreux chrétiens à l'idée de pouvoir enfin avoir accès à ces paroles que certaines congrégations de l’Église primitive n'hésitaient pas à attribuer à Jésus lui-même.

« À la fin de la Seconde Guerre mondiale, on devait découvrir en Égypte une version complète des « Parole de Jésus » dont le titre original était l’Évangile selon Thomas. »

[ Cette assertion dénature le caractère apocryphe des « Paroles cachées » que « Jésus le Vivant » à confié à son didyme « Jude Thomas » « Dhû'l-Kifl » que le Noble Coran mentionne à deux reprises : S 21 V 85 & S 38 V 48. ]

Cf. John Romer – La Bible et l'Histoire – Jésus et le Nouveau Testament – Le dossier archéologique et La place et le rôle d'Antioche (2006)

   

    

jeudi 20 juin 2024

Les runes scandinaves

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Retour vers la demeure des lettres

Pour la demeure de la cinquième sphère
parmi les huit sphères célestes de la quinzième lettre :

« Ṣâd »

Nous avons théorisé les runes d'Odin et celles (12 + 2) qui en sont issues comme préliminaires à l'ancien futhark (22 + 2) et aux trente-deux voies de la Sagesse qui correspondent ensuite aux nombres (10) et aux lettres (22) hébraïques.

Les voies de la Sagesse hébraïque (32) comme les ættir du nouveau futhark (4 x 8) ont perdu leur diabolon (2) mais le dernier d'entre-eux est doté d'une rune qui en a la fonction.

Cette rune (33) dont nous ignorons le nom est alors comme les dioscures (33) qui succèdent aux luminaires (31) et (32) dans la suite des hymnes homériques.

Cette succession nous permet d'en dégager une autre où les dioscures (17) succèdent déjà à un nombre d'hymnes (16) semblable à une paire de ættir (2 x 8) tout en s'incorporant à la suivante.

On ne trouve rien de semblable dans le nouveau futhark et ce qu'on trouve dans l'ancien – les permutions du (13) et du (14) qui précèdent celles du (23) et du (24) – reste différent puisque ces permutations ne répètent pas la figure unique ou double du (33).

La répétition du motif à laquelle se prête les dioscures (17) et (33) introduit cependant un nouvel ensemble de runes que nous qualifions de scandinaves et qui ne comprend plus que leurs deux ættir.

La treizième constellation du zodiaque – celle du Serpent – qui était au Ciel dans le paysage sidéral de l'écliptique se subdivise en apparaissant sur Terre en-deçà des mouvements synodiques de la sphère sublunaire.

Soit l'une des douze se subdivise en absorbant la treizième comme c'est la cas pour les généalogies bibliques soit les deux surnuméraires apparaissent à part comme la langue bifide du Serpent qui ferme le cycle ou la série de leur univers.

Là dans cet entre-deux auquel certains se limitent, l'ancienne triade (3 x 8) des ættir terrestre, céleste et élémentaire apparaît avec celle du Saint Nom de Jésus (888) qui pour la Prophétie des papes annonce sa parousie entre 2024 et 2032 à partir de Mars.

Les limitations auxquels nous faisons référence sont celles des runes scandinaves (2 x 8), de la Rosace shintoïste (16) ou de la Croix de Jérusalem (4 x 4) qui ébauche la matrice arithmétique du Carré magique du Jupiter.

Celui-là même qui comme le Carré de quatre (11 x 10) présente une enceinte centrale pour la onzième occurrence de sa somme constante (11 x 34).

D'un simple point de vue graphique le nombre « 8 » apparaît bien comme un Serpent qui se retourne sur lui-même.

Le « I » et le « II » apparaissent alors comme les limites de ce retournement (11) qui délimitent ensuite celle de la quadrature de la décade (14) en rendant compte de son enceinte centrale.

« Il est dit dans les Actes des apôtres que Paul et Pierre ainsi que nombre des premiers prédicateurs du christianisme vinrent à Antioche et qu'en cette ville les nouveaux adeptes de la religion de Jésus prirent le nom de « chrétiens ».

« C'est à Antioche également que naquit le terme d’Église « catholique » – c'est-à-dire « universelle » – ce qui marque bien le but de ses fidèles était d'arriver à pénétrer le monde impérial des gentils. »

« De tous les textes évangéliques, celui de Matthieu est le seul pour lequel la tradition ne voit pas de lien direct avec la ville d'Antioche [ ... ]

[ Ce qui démontre qu'il est antérieur à ce lien et de fait le premier des quatre. C'est l'avis de Saint Augustin qui pour Romer comme pour l'étude critique des textes se trompe. En témoigne, une source inventée de toutes pièces comme l'archéologie de Robinson. ]

« Parmi les trois autres, c'est le texte de Jean qui traduit de la façon la plus fidèle le courant de pensée chrétienne qui prévalait à Antioche où d'ailleurs les premiers historiens de l’Église situent également la rédaction des récits de Marc et de Luc. [ ... ]

« Mais la tradition offre une autre version des faits : Pierre aurait bien dicté à Marc son Évangile mais à Rome et non pas à Antioche.

« Après le martyr de Pierre, Marc serait alors venu à Alexandrie pour achever un récit destiné au public et deux autres tenus secrets et qui ont disparu bien que des textes du IIe siècle y fassent référence.

[ Il ne peut s'agir que des deux épîtres johanniques attribuées à l'Ancien. ]

« Hélas ni l’Épître de Clément ni les premières annales de l’Église chrétienne de Rome ne font allusion à l’Évangile de Marc.

« Que Clément ait ignoré l'existence d'un ouvrage qui aurait été rédigé sur place semble indiquer que cet Évangile n'a pas été composé à Rome mais plus vraisemblablement en quelque lieu à l'Est de l'empire, ...

« ... sans doute à Antioche selon la première version traditionnelle.

« C'est également à Antioche que Luc aurait écrit son texte.

« Luc était le Secrétaire de Paul et il est l'auteur des Actes des apôtres, lesquels considérés comme « à part » dans le corpus du Nouveau Testament apparaissent toutefois comme une suite donnée à son Évangile.

« Mais il existe aussi une autre version des circonstances qui ont entouré la composition du récit de Luc : présent à Rome au moment du martyre de Paul, Luc aurait pu s'enfuir et gagner la Grèce où il se serait installé pour écrire son œuvre. » [ ... ]

[ On suppose que son Évangile est d'Antioche et les Actes des apôtres de Macédoine d'une décennie à l'autre – « 50 < 60 ».

Ce qui pourrait aussi être le cas pour l’Évangile de Marc et les deux épîtres d'Alexandrie contemporaines avec l’Évangile de Luc – « 40 < 50 ». ]

Cf. John Romer – La Bible et l'Histoire – Jésus et le Nouveau Testament – La place et le rôle d'Antioche (2006)

Romer voit l’Évangile de Jean « à part » comme les Actes de Luc et « marqué par l’abstraction »  ce qui est également le cas de la première épître johannique.

Le fait qu'il soit le dernier ne l'empêche pas de témoigner à sa façon d'événements antérieures aux autres qui les ignorent. Autrement dit d'être mieux renseigné. On l'imagine à Éphèse où sa sépulture est vénérée.

   

    

mercredi 19 juin 2024

Les runes d'Odin

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Retour vers la demeure des lettres

Pour la demeure de la quatrième sphère
parmi les huit sphères célestes de la quinzième lettre :

« Ṣâd »

Si on ne trouve guère d'artefact ou d'inscription rupestre pré-chrétien pour les runes, c'est qu'il devait s'agir à l'origine d'une écriture naturelle et non-humaine selon l'interprétation traditionnelle et religieuse de leur provenance.

Qu'elles aient été tracées par la foudre ou par l'érosion n'en change pas le caractère sacré dont la reproduction en-dehors des sites où elles sont apparues a pu paraître sacrilège et prométhéen – leur dénombrement n'ayant dès lors guère de sens.

Et leurs recensements pour celles qui semblaient avoir un sens évident dans la narration des récits légendaires a pu apparaître dans le jeu des nombres comme un démembrement en rapport avec la décade et son quaternaire – « Σ 4 = 10 ».

Ces récits légendaires sont aussi bien sûr ceux qui se réfèrent aux constellations et qui donnent au Ciel un sens en rapport avec ces nombres pour expliquer le mouvement des astres fixes – les cinq planètes – et des luminaires.

Ce que nous disons de la préséance des nombres sur les lettres qu'elles représentent dans une approche spéculative de leurs signes est donc relative à ces recensements qui dénaturent leur caractère magique et oraculaire.

« Une merveilleuse légende chrétienne raconte les luttes de saint Pierre avec un des prophètes de ces sectes venues d'Orient qui enseignait aux citoyens de Rome sa façon bien particulière d'atteindre d'atteindre un salut qui n'avait rien de gratuit.

« L'extraordinaire Simon dit Simon le Magicien et qui se faisait appeler « la Puissance de Dieu » venait de Samarie ; ...

[ La simonie allusive du mage qui nous apparaît ici comme celle d'un prêtre zoroastrien. ]

« ... non seulement il accomplissait des prodiges mais ses pouvoirs de lévitation lui permettaient de voltiger gracieusement à travers l'espace.

« Il avait reçu le baptême chrétien [ ... ] et n'avait pas tardé à adapter la plupart des rites de l’Église à sa cause et à son profit.

« Il [ aurait ] même offert à l'apôtre Pierre de lui racheter son pouvoir sacré pour élargir un peu son petit fonds de commerce en farces et attrapes mais [ se serrait ] fait vertement remettre à sa place en une seule réplique ». [ Cf. Actes VIII 23 ]

« Sans se démonter pour autant, Simon comme Pierre vint à Rome accompagné de la belle Hélène qu'il déclarait avoir arrachée aux lubriques Levantins de Tyr après avoir reconnu en elle « le Premier Principe de Toute Chose ».

[ Il s'agit sans doute d'une prêtresse arrachée à un culte licencieux. ]

« Hélène que les chrétiens surnommaient la Putain était en quelque sorte la Marie de Magdala de Simon.

[ Ce qui fait de Jésus le Simon de Marie-Madeleine ! ]

« Il se trouva plus tard quelques méchantes langues pour dire que Simon était un personnage de fiction, une charge fielleuse dirigée contre saint Paul !

[ Ce n'est guère crédible puisqu'il s'en prend à Pierre. ]

« Toujours selon la légende, c'est à Rome que Simon le Magicien devait littéralement tomber de son haut.

« Un jour qu'il voletait au-dessus du Forum, les prières de saint Pierre mirent fin à ces pieux exercices de gymnastique lévitatoire [ sic ] et le firent choir, la cheville brisée.

« Sous sa forme de plaisante allégorie, l'histoire laisse voir la très réelle et très sérieuse menace que Simon et ses collègues faisaient peser sur l’Église des chrétiens ...

« ... car les prédicateurs qui rivalisaient avec Pierre n'étaient pas tous des truqueurs ou des funambules de cirque, loin de là !

« Il se trouvait parmi eux des érudits et des dévot qui croyaient en Jésus et en Dieu mais dont la pensée théologique s'écartait de la doctrine de l'apôtre. »

« C'est ainsi qu'en Égypte, l'hiéroglyphe « Ankh » qui signifie « Vie » devint la Croix du Christ, symbole de toute renaissance. »

[ Expliquant par là-même le passage de la croix phénicienne dite de Saint André que nous identifions à la lettre « Khi » au « Tau » grec que nous identifions au Crucifix. ]

« X »  ►  « T »

« Il est dit qu'après une période de persécutions, les fidèles de Jacques [ le Juste ] vinrent se réfugier en Syrie où ils prirent pour texte sacré leur propre évangile connu plus tard dans l’Église des gentils sous le nom d’Évangile selon les Hébreux. »

[ Ce qui nous fait considérer l’épître aux Hébreux attribuée à Paul comme le texte le plus récent du Nouveau Testament en le situant à la fin du premier siècle. ]

Cf. John Romer – La Bible et l'Histoire – Jésus et le Nouveau Testament – Harpes tordues et mœurs dissolues... (2006)

   

    

mardi 18 juin 2024

Les ættir du Futhark ancien

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Retour vers la demeure des lettres

Pour la demeure de la troisième sphère
parmi les huit sphères célestes de la quinzième lettre :

« âd »

Parmi les vingt-quatre runes du « Futhark » ancien les deux dernières – « Othalaz » et « Dagaz » – peuvent être interverties et probablement rassemblées au centre d'un « Futhork » plus récent de trente-deux caractères (4 x 8).

Ces caractères peuvent être assimilés aux voies de la Sagesse hébraïque comprenant un nombre de chiffres (10) et de lettres (22) où les deux dernières – « Shin » et « Tav » – sont phonétiquement rassemblées par le « Tsadé » (18).

Ce qui laisse supposer un système ne comprenant que deux « ættir » de huit caractères délimités par une première lettre – « Aleph » – et un double phonème occupant sur les lames du Tarot la place des deux luminaires (18) et (19).

Les luminaires ferment en effet la série des trente-trois hymnes homériques avec les dioscures (33) et laissent supposer des similitudes avec ces systèmes pour le nombre de leurs occurrences et pour ce que nous qualifions de « diabolon » (31) et (32).

De même, la treizième et la quatorzième runes du « Futhark » ancien – « Eihwaz » et « Perthro » – connaissent les mêmes permutations qui laissent deviner un ordre antérieur dont la suite ne délimiterait que onze caractères – « 1 + 11 + 2 ».

On pourrait être ici en présence d'un nombre de constellations et de maisons zodiacales dont la treizième – celle du Serpent – se subdivise comme la tribu de Joseph dans la postérité de Jacob avec Éphrahïm et Manassé.

Cet ensemble rappelle les quatorze lettres isolées du Noble Coran et leurs quatorze combinaisons comprenant septante-huit occurrences distribuée dans vingt-neuf sourates parmi les vingt-huit lettres de l'alphabet arabe.

Ces nombres qui n'entrent pas dans un nombre de « ættir » (8) sont à rapprocher des mansions lunaires (28) qui correspondent à un nombre de septénaire (4 x 7) avec une finale recomposée par la ligature du « Lam-Alif » (30) et (1).

Ces septénaires qui sont ceux des semaines et des gammes s'inscrivent encore dans une octave et la valeur de la douzième lettre (30) reste celle des générations dans l'ordre des années et des mois synodiques dans celui des jours.

Les mansions (28) dans l'ordre sidéral des lunaisons se subdivisent pour les lettres arabes en lettres lunaires (14) ou solaires (14) avec leurs vertus grammaticales qui occulte ou pas la prononciation du « Lâm » après le « Alif » initial en doublant ou pas leurs consonnes.

Le « Alif » (1) et le « Tâ » (400) connaissent également des variantes – « maqṣûra » & « marbûṭa » – qui augmentent le nombre des lettres (30) en doublant celui du « Tav » hébreu sur sa position initiale (22).

Si les premières permutations (13) et (14) sont probablement le signe d'un ordre plus ancien que celui des vingt-quatre runes, les passages vers un nombre de « ættir » plus large (4 > 3) ou plus restreint (2 < 3) semblent plus récents.

Avec les trois « ættir » du « Futhark » ancien (3 x 8) on retrouve une variante du principe des huit trigrammes qui organisent les soixante-quatre permutations du « Yi » (2) dans le taoïsme extrême-oriental.

« Dès 1840, un pasteur baptiste du Connecticut – éminent bibliste – le professeur Edward Robinson se mit en devoir de reconstituer le milieu géographique de l'antique État d'Israël.

[ L'idée qu'un tel état puisse être antique pose déjà le problème. ]

« Il affichait un mépris souverain pour la tradition de l’Église primitive et seules les méthodes approuvées par la science trouvaient grâce à ses yeux.

« Il publia le résultat de ses travaux en une série de cartes qui couvraient tout le territoire du Proche-Orient de Jérusalem à Jaffa et de Dan à Beersheba.

« Robinson avait chevauché à travers tout le pays étudiant sols, reliefs et climatologie, retrouvant des lieux-dits qui figuraient dans le texte biblique et avaient survécu dans le parler de Palestine ...

« ... par-delà la topographie imposée par les Romains et les envahisseurs postérieurs.

[ Celle d'un envahissement postérieur en pose un autre. ]

« Ce travail de fourmi permit à Robinson de retracer tous les itinéraires de la Bible : il arpenta les vallons du « Wadi el-Surar » qui dans l'épisode des combats de Samson sont appelés la vallée de Soreq ; ...

« ... il s'attarda à Bethléem alors nommée « Beit Lalm » et dans la bourgade de « Nasivah » qui n'était autre que Nazareth ; ...

« ... attaché aux pas de Jésus, il fit le tour du lac de Tibériade et navigua sur les eaux plombées de la mer Morte.

« Pendant ce temps dans les universités du monde occidental, les érudits se lançaient des hypothèses à la tête : les murailles de Jéricho se seraient-elles écroulées sous l'effet d'un tremblement de terre ?

« Robinson [ ... ] avait déjà localisé le site et l'ayant reconnu comme l'un des plus anciens de toute la Palestine, il exultait : ...

« Les tertres qui surplombent la fontaine [ ... ] présentent de multiples soubassements de pierres non équarries ainsi que des vestiges de fondations d'une époque antérieures... Aucun doute n'est permis... Il s'agit bien de Jéricho ! »

« Une vingtaine d'années après la publication de l'ouvrage de Robinson, des fouilles allaient être entreprises sur ce site appelé « Tell-es-Sultan ».

« On doit à la vérité de dire que la plupart des grands chantiers archéologiques ouverts actuellement (2006) en Israël concernent des lieux identifiés et décrits par le tenace baptiste du Connecticut. »

[ Robinson les a pour ainsi dire inventé de toutes pièces. ]

Cf. John Romer – La Bible et l'Histoire – Le paradis perdu – « Eppur si muove ! » (2006)

   

    

lundi 17 juin 2024

Les jours incommensurables

...

Retour vers la demeure des lettres

Pour la demeure de la deuxième sphère
parmi les huit sphères célestes de la quinzième lettre :

« Ṣâd »

« Ceux-là sont des jours incommensurables
que Dieu a mis en-dehors des mois ou des semaines et des saisons.

Ils ne sont que deux ou trois ;
c'est selon
. »

« Ceux-là » désignent le jour du Solstice d'hiver, le jours de l'équinoxe du Printemps et son bissextile que nous qualifions aussi de jour d'exception.

Il faut donc considérer les quatre jours sabbatiques qui entourent le Solstice d'hivers et qui sont eux aussi « en-dehors des mois » comme appartenant aux quatre saisons.

Ils apparaissent en effet comme le solde des quatre semaines sabbatiques qui complètent ceux des cinquante-deux semaines de l'année (52 + 28).

Le jour sabbatique est le septième de la Semaine. La semaine sabbatique est la treizième de la Saison et les quatre qui apparaissent autour du Solstice.

À contrario, le jour de l'équinoxe du Printemps et son bissextile qui sont « en-dehors des semaines » ne sont pas au nombre des quatre-vingt jours sabbatiques.

Ils ont leur place entre un Samedi et un Dimanche – c'est-à-dire entre deux semaines – tandis que le Solstice d'hiver est au milieu de la Semaine – un Mercredi.

On les comptent parmi les jours incommensurables qui ne sont « que deux ou trois » et avec le Solstice d'hiver parmi les dix jours remarquables.

Remarquables et incommensurables parmi les dix jours remarquables et parmi les deux ou trois jours incommensurables.

Les dix jours remarquables sont ceux de la Catabase { I } et de l'Anabase { V } autour de l'Axe de l'apocatastase { III } pour les premières semaines de l'année (16 x 7).

Avec la Chandeleur { IV } et les Prémices de la Parentelle { V } trente-six jours après le Solstice d'hiver { II } et dix-sept avant la quarantaine de l'Apocatastase { III } (72 + 40).

Ceux-ci sont le dixième { III }, le trente-troisième { IV } et le cinquantième { V } jours du Janus avec le Solstice d'été { VI } et l'équinoxe d'Automne { VII } pour les dernières semaines de l'année (36 x 7).

On compte encore trente jours entre l'équinoxe d'Automne { VII } et le Samain { I } et soixante entre le Samain { I } et le Soleil invaincu { II } qui sont du point vue des nombres comme les soixante jours du nouveau Janus.

Nous qualifions ce Janus de nouveau puisque l'ancien – celui de Romulus – n'en avait que cinquante en rapport avec les cinq jours complémentaires du Solstice d'hiver { II } et avec les cinq cent du Phénix aux six mille lunaisons (500 x 12).

« C'est selon » fait référence au Phénix qui distribue les jours bissextiles en doublant l'équinoxe du Printemps une fois tous les quatre ans (+ 0,25) sauf pour les siècles (+ 0,24) mais à l'exception d'une fois tous les cinq cents ans (+ 0,242).

À la chandeleur d'Imbolc { IV } pour le troisième jour du deuxième mois du Janus nous en ajoutons trois tous les trois mois au troisième jour du mois pour Beltaine { VIII } et le Samain { I } et pour Lammas { IX ] au cinquième jour dominical du Solstice d'été { VI }.

Tous ces jours remarques ont été fixés sur un jour de la Semaine à partir du premier incommensurable le Mercredi du Solstice d'hivers { II } à l’exception du second qui se trouve en dehors de la Semaine avec celui d'exception pour l'équinoxe du Printemps { X }.

« Au XVIIe siècle, les papes Sixte V et Clément VII allait superviser la production d'une version grecque et latine des Saintes Écritures qui incorporait un certain nombre de sources ...

« ... parmi lesquelles le « Codex Vaticanus » du IVe siècle et le « Codex Aminatinus », refonte par les moines angles du travail de Cassiodore à Vivarium.

« Cette nouvelle Bible dite « Sixto-Clémentine », déclarée autorisée par bulle pontificale en 1592 va rester le texte officiel de l’Église catholique romaine... »

« En 1535, Olivetan fit preuve de plus d'audace [ que ses prédécesseurs ] en modelant sa traduction [ de la Vulgate latine ] sur l'hébreu et le grec ; ...

« ...s'attachant au mot à mot, il produit une œuvre à la fois génial et monstrueuse mais qui reprise, retouchée et clarifiée par Calvin, Louis Budé et Théodore de Bèze deviendra en 1588 la Bible de Genève, ...

« ... texte de référence de tous les réformés d'expression française. »

« Au tour du janséniste Isaac Louis Le Maistre de Sacy de se mettre à la tâche. Embastillé en 1666 pour ses sympathies à [ l'abbaye de ] Port Royal, il tire profit de ses trois ans de détention et commence une nouvelle traduction à partir de la Vulgate.

« Tout Isaac qu'il soit, il ne sait point l'hébreu mais les trente volumes qu'il publie à partir de 1672 vont faire autorité ...

« ... même si sa version des Évangiles qui date de 1667 et [ qui ] reste connue sous le titre de Nouveau Testament de Mons est condamnée par la papauté en 1668. [ ... ]

« C'est d'ailleurs l'Ancien Testament de Le Maistre de Sacy qui figurera dans la Bible de Royaumont publiée par Nicolas Fontaine en 1670. »

Cf. John Romer – La Bible et l'Histoire – Le paradis perdu – Le concile de Trente : la lettre et l'esprit (2006)

« La stèle de basalte trouvée à Nemrod est acheminée en 1850 jusqu'au British Museum de Londres et on peut y voir le personnage de Jehu – roi de Juda – s'inclinant devant un souverain assyrien. »

Romer y voit « l'image projetée par Israël sur un pays voisin ». Ce qui assurément ne s'y trouve pas.

   

    

dimanche 16 juin 2024

Les nombres symboliques

...

Retour vers la demeure des lettres

Pour la demeure de la première sphère
parmi les huit sphères célestes de la quinzième lettre :

« Ṣâd »

« Par touches allusives [ l'Imâm du Tawḥîd ] dépeint les esseulés [ les « afrâd » ] comme les détenteurs de la « walâya » la plus éthérée [ sic ] qui est l'affranchissement [ spirituel ] de toutes les stations. »

32. Théophanie de la « walâya »

« La souveraineté du « walî » inconnu » (62)

« La « walâya » est la sphère divine la plus lointaine :

- celui qui évolue en elle est pleinement instruit

- celui qui est pleinement instruit sait

- celui qui sait se transforme en ce qu'il sait

« Tel est le « walî » inconnu que l'on ne connaît pas et l'ignorance que l'on ne peut reconnaître.

« Car aucune forme déterminée ne peut conditionner un tel « walî », aucune faculté ne peut le faire connaître.

« Il assume tous les états concevables – de grâce comme de disgrâce. »

Cf. Livre des théophanies d'ibn Arabî – « Kitâb at-Tajalliyât » traduit par Ruspoli (2000)

Cette théophanie anticipe la description de la « walayâ » propre aux esseulés dans les trois théophanies suivantes :

34. Théophanie de l'ésseulement mystique

« Des anges éperdus d'amour et des esseulés qui ne connaissent que Dieu seul » (64) et (65)

38. Théophanie de l'apport des lois divines

« Des secrets de la création qu'appréhende le « walî » à travers les lois divines » (70)

83. Théophanie de la caractéristique du « walî »

« Sur la liberté et le détachement absolus des vrais élus » (141) et (142)

« Leur nom [ celui des esseulés ] figure dans certaines traditions comme [ celle attribuée au Prophète à propos ] des trois cents soixante yeux par lesquels Dieu regarde le monde ...

« ... et ils sont homologués au cœur de l'archange Mikaël – le plus éminent [ des anges ] avec Gabriel – car il est l'ange de la Face, étant [ étymologiquement ] « comme Dieu ».

Ruspoli renvoi ici vers « les hiérarchies spirituelles invisibles » de Corbin dans « le combat spirituel du shî'isme » pour « les aspects spirituels et philosophiques » du « shî'isme duodécimain » en islam iranien (1971) s'agissant de la tradition « imâmite » :

« Dieu possède sur terre trois cent notables – « a'yân » – mot désignant les « yeux » et des personnages d'élite précieux comme les « yeux », ces « yeux » par lesquels – selon Rûzbehân » – notre monde est encore un monde que Dieu regarde ... »

Mais chez Corbin les yeux ne sont que trois cent qui avec le reste de la hiérarchie sont au nombre de trois cents cinquante cinq – ce qui correspond au cycle des douze lunaisons annuelles : « (6 x 29) + (6 x 30) » avec leur jour complémentaire (1).

Ici les esseulés ne sont que trois. Ce qui les identifie aux trois archanges dont les cœurs sont conformes au sommet de cette hiérarchie qui en tant que Pôle (1) et « imâms » (2) ou « afrâd » (3) sont au nombre des « awtâd » (4) – onze avec les sept « abdâl » :

- trois cents dont le cœur est conforme au cœur d'Adam – les « notables »

- quarante dont le cœur est conforme au cœur de Moïse – les « nobles »

- sept dont le cœur est conforme au cœur d'Abraham – les « abdâl »

- quatre dont le cœur est conforme au cœur de l'archange Gabriel – les « awtâd »

- trois dont le cœur est conforme au cœur de l'archange Mikaël – les « afrâd »

- une dont le cœur est conforme au cœur de l'archange « séraphique » [ Raphaël ] qui est le      Pôle des pôles – le « Quṭb al-aqtâb »

Les trois cents soixante yeux de Ruspoli sont donc aussi proche des trois cents soixante cinq éons de l'Abraxas chez Valentin – avec leurs cinq jours complémentaires – que des trois cents cinquante cinq personnes évoquées par Corbin dans cette hiérarchie.

Mais il faut respecter les degrés qui les limites aux trois cents jours de la décade en mettant sur un autre niveau ceux du Janus qui étaient au nombre de cinquante et que le calendrier julien a augmenté de dix jusqu'au nombre de soixante – « 50 < 60 ».

Les cinq premiers jours complémentaires sont donc à prendre en compte dans cette hiérarchie en les plaçant du côté du Janus ; alors que le sixième et son bissextile appartiennent à la décade mais en dehors des cinquante-deux semaines.

Quant aux trois « afrâd », ils ne comptent que les deux imams du Pôle et le quatrième « awtâd » parmi les quatre qui soutiennent le monde autour du Pôle. [ Nous avons donc exclu que le Pôle puisse être l'un d'entre-eux. ]

« Ibn Arabî rattache l'appellation des esseulés au nom divins « al-Fard » – le Seul – ce qui fait d'eux des personnifications de l'Unique [ « al-Waḥîd » ].

« Étant à la disposition exclusive de l'essence divine, ils n'ont pas à obéir à l'ordre de Dieu en ce sens qu'ils devancent cet ordre par le respect du « droit de Dieu ».

« Or, c'est le droit de Dieu – « ḥaqq al-Ḥaqq » – qui prévaut.

« Leur adhésion spontanée à l'impératif divin qui exprime le « Tawḥîd » essentiel affranchit les esseulés de toute obligation et ils n'ont pas à suivre les directions du Pôle mystique, chef de toute [ la ] hiérarchie des saints.

53. Théophanie du droit et de l'ordre de Dieu

« Des initiés à la majesté qui ont dépassé le stade de l'obéissance à Dieu » (91) et (92)

« Dieu possède des hommes auxquels Il se dévoile par le cœur, de sorte qu'ils contemplent à loisir Sa majesté absolue et peuvent lui rendre l'honneur qu'Il mérite par les usages requis et la vénération de Sa majesté. »

« Il s'agit toujours des esseulés qui n'ont pas à obéir [ aux ordres ] et sont établis dans la condition de la [ Seigneurie dominicale. ] »

Cf. Livre des théophanies d'ibn Arabî – « Kitâb at-Tajalliyât » traduit par Ruspoli (2000)

« En fait, les « afrâd » sont l'expression de la théophanie de l'Unique pour Lui-même comme le suggérait Hallâj dans la formule cité en exergue – « Al-hasb al-Waḥîd ifrâd al-Waḥîd Lahu » : « Le lot de l'Unique, c'est l'ésseulement de l'Unique pour Lui ».

Cf. Stéphane Ruspoli – Regard sur le « tawḥîd » des hommes du blâme et des esseulés dans son Introduction philosophique au Livre des théophanies d'ibn Arabî (2000)

90. Théophanie de l'Unique pour Lui-même

« Divine solitude de l'homme » (149)

« Sans Lui, je n'aurais pas d'existence. Assurément ! Je n'ai pas non plus de perception.

« Mais je suis seul dans l'existence et toi tu es seul dans mon univers.

« Le seul dans le seul est la condition de mon être.

« À moins que ce soit l'Unique, le Glorieux ! »

Cf. Livre des théophanies d'ibn Arabî – « Kitâb at-Tajalliyât » traduit par Ruspoli (2000)

« [ Cette solitude ] exalte la condition spirituelle des « afrâd » dont le mode d'isolement – « infirâd » – et de dénuement – « tanzîh » – imitent à l'échelle humaine la solitude essentiel du Trésor caché » – Son secret.

« ... un savant calviniste, l'évêque Ussher d'Armagh en Irlande s'appliquait à retracer la chronologie historique des épisodes de la Bible.

« La datation à laquelle il était arrivé figurait encore il n'y a ps si longtemps dans les marges de certaines éditions de la Bible du roi Jacques.

« Ussher était parfaitement conscient de la difficulté de relier historiquement l'Ancien et le Nouveau Testaments et il s'appuyait dans sa théorie sur la croyance médiévale que quatre mille ans s'étaient écoulés entre la création du monde et la naissance du Christ.

[ « 6 x 6.000 = 36.000 / 12 = 3.000 + 600 = 3.600 = 4.000 - 400 » ]

« À partir de cette donnée, il fixa quelques dates pour l'ère d'avant Jésus Christ : 4004 pour la Création du ciel et de la terre, 1663 pour le Déluge et 1704 pour la composition du Cantique des cantiques.

« Déjà Mélanchton avait affirmé que l'historique du monde s'étalerait sur huit mille années en quatre cycles égaux de deux mille ans dont le dernier verrait le règne du Christ.

[ « 4.004 x 2 = 8.008 » ]

« La tradition chrétienne faisait partir de l'an « 1 » – date de la naissance du Christ – l'ère dite « après Jésus Christ » ...

« ... mais Ussher avait lu les œuvres de l'historien Josèphe qui disait qu'Hérode était mort dans la vingt-troisième année du règne de l'empereur Auguste, d'où la nécessité de reculer de quatre ans la date de la Création.

« Les calculs d'Ussher se voulaient encore plus précis et des années, on passa bientôt aux jours et aux heures ! Dieu aurait terminé la création du monde le dimanche 23 octobre à midi pile !

« Devant ces affirmations péremptoires et protestantes, les catholiques ne voulurent pas être en reste et le jésuite français Petavius corrigea la date donnée par Ussher ...

« ... en faisant observer que dans le récit de la Genèse le soleil reste immobile dans le ciel à plusieurs reprises, ce qui reportait la date de la Création au lundi 26 octobre de l'an 4025 avant Jésus Christ. »

Cf. John Romer – La Bible et l'Histoire – Le paradis perdu – « Eppur si muove ! » (2006)

Dans le récit biblique, Dieu crée le monde en six jours et pour le Noble Coran comme dans les deux Testaments, ces jours pour Dieu sont comme mille ans – le premier étant à priori un dimanche puisque le septième correspond au Sabbat.

Le millième cierge qui intitule le récit fantastique de Claude Seignolle en 1965 est celui d'un jour qui en 1999 apparaît dans les Centuries de Nostradamus comme le sixième et les « 8 » à la fin des cycles de Mélanchton sont des ans pour la chronologie d'Ussher.

« En 1679, un étudiant de l'université d’Édimbourg fut pendu pour avoir affirmé qu'Ezra – et non Moïse – était l'auteur des cinq premiers livres de la Bible. »

« Comme Ussher [ Isaac Newton ] consacra des années à décrypter les nombres symboliques contenus dans les Saintes Écritures et plus particulièrement dans l'Apocalypse. »