mardi 22 octobre 2019

Les nombres du Ciel

Pour la onzième semaine sidérale :
  
On qualifie le Yi-King – l'un des six cannons de la Chine antique – de Livres des mutations ; mais la monosyllabe « Yi » qui le caractérise désigne aussi le nombre « 2 ».
  
Ces deux là sont d'abord le Yin et le Yang qui organisent le T'aï Ki du Tao mais aussi la dyade qui ferme toutes les réalités cycliques en caractérisant leurs mutations – leurs diabolos.
  
Le « Yi » apparaît à la deuxième place parmi les dix troncs célestes qui organisent avec leurs douze branches terrestres les soixante binômes – « Jiazi » – d'un calendrier sexagésimal dans un cycle de soixante jours :
  
Tiangan – les dix troncs célestes
1
2
3
4
5
6
7
8
9
10
Jia
Yi
Bing
Ding
Wu
Ji
Geng
Xin
Ren
Gui
Zi
Chou
Yin
Mao
Chen
Si
Wu
Wei
Shen
You
Xu
Hai
1
2
3
4
5
6
7
8
9
10
11
12
Dizhi – les douze branches terrestres
  
La multiplication par six de ces cycles de soixante jours les étend sur douze mois de trente jours à travers une année de 360 jours avec un embolisme de cinq jours – « 6 x 60 = 360 ».
  
De même, un ensemble de douze années associées aux cinq éléments / agents – « Wu Xing » : le bois, le feu, la terre, le métal et l'eau – constitue un cycle de soixante ans qui se renouvelle 432 fois sur le cercle l'écliptique – « 25.920 / 60 ».
  
« Alors que la voûte du Ciel était soutenue par quatre piliers, il arriva que le mauvais ministre Gong-Gong, en se battant avec l'empereur Zhuanxu pour lui enlevez le pouvoir, casse le pilier du Nord-Ouest, en sorte que le Ciel s'affaisse dangereusement.
  
« Heureusement, l'empereur Jun [ ou Nûwa qui se coupe une jambe pour remplacer le pilier cassé ] réussit à le remettre en place [ tandis que la jambe de Nûwa laisse le Ciel incliné sur l'inclinaison de l'écliptique ] ce qui fit de [ Jun ] l'empereur du Ciel.
  
« [ L'empereur du Ciel ] prit alors pour épouse [ ... ] Xihe qui lui donna pour fils dix soleils, puis Changxi qui lui donna pour fille douze lunes. Ainsi les dix jours de la décade et les douze lunaisons de l'année ont-ils été enfantés comme frères et sœurs.
  
« [ ... ] Les dix soleils se levaient et se couchaient l'un après l'autre – chacun l'un des jours de la décade – comme les douze lunes [ se levaient et se couchaient ] chacune [ l'une après l'autre ] l'un des douze mois de l'année.
  
« Le malheur voulut qu'un jour les dix soleils se lèvent tous en même temps et chauffe si violemment la terre que les moissons se mirent à brûler. Heureusement Yi [ le bon archer ] réussit à abattre à coup de flèches neuf des dix soleils, et tout rentra dans l'ordre. »
  
Cf. Léon Vandermeersch – Shanhai Jing : Dahuangnan Jing / Xi Jing et Huainanzi : Ben Jing Shun – Les deux raisons de la pensée chinoise. Divination et idéographie (2013)
   
    
   
    

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