samedi 13 avril 2024

La prophétie cathare

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Retour vers la demeure des haltes

Pour la demeure du dixième jour qui succède à la nuit
au huitième mois de la décade :

« Saint-Loup alias Marc Augier (+ 1990) ex-Waffen-SS français muni d'une belle plume [ ... ] fit d'Otto Rahn l'un des personnages de son roman « Nouveaux Cathares pour Montségur » publié en 1969.

« L'Allemand s'adressa en 1937 à quelques jeunes gens de la région de Montségur en terme choisis :

« Quand ils ont livré la forteresse, [ ... ] le 16 mars 1244, les Parfaits n'avaient pas encore mis en lieu sûr ce qu'on appelle le trésor [ ... ] gravé sur les tablettes du Graal.

« Il fut évacué au cour de la nuit suivante par Amiel Aicart, Poitevin, Hugues et un quatrième homme dont le nom est perdu.

« Ces Croyants ou ces Parfaits [ ... ] se firent descendre par des cordes le long de la paroi Nord, la plus vertigineuse du Pog.

« Ils portèrent le Graal en lieu sûr. Très certainement dans quelque grotte située entre Montségur et le Sabarthès [ en Ariège ].

« Leur secret a disparu avec eux et depuis sept siècles l'Occident a perdu la loi qui [ pourrait ] la remettre dans le droit chemin ! »

« Ce même roman rapporte une scène qui fait désormais partie intégrante de la légende : ...

« ... une série de personnages locaux que Saint-Loup désigne comme étant l'ingénieur « H... », [ Joseph ] Mandement, le professeur Sarlat et l'instituteur Capeyron prennent à l'aube [ ... ] la route du Pog de Montségur le 16 Mars 1944 ...

« ... voulant à tout prix « commémorer [ clandestinement ] le sept centième anniversaire de la chute de Montségur ».

« Occupant les ruines de la forteresse, ces [ quatre ] personnages [ qui correspondent à ceux 1244 ] vont assister [ ... ] à l'étrange manège d'un appareil de reconnaissance allemand [ qui trace une croix celtique dans le ciel en survolant ] la forteresse » [ ... ].

« L'auteur ajoute dans une note en fin de volume que « M. H. [ ... ] ainsi que les autres témoins survivants sont encore aujourd'hui formels : l'avion a bien dessiné dans le ciel de Montségur une croix celtique [ ... ] entourée d'un cercle. [ ... ]

« Le premier à avoir raconté cette histoire est un certain Paul Philip, membre du syndicat d'initiative de Tarascon-sur-Ariège dans les années 1940 qui s'exprima à ce sujet dans le bulletin dudit syndicat après [ la Seconde Guerre mondiale ].

« Il dit avoir été lui-même témoin du fait que rapporterait Saint-Loup dans son roman [ ... ] en compagnie déclarait-il [ en 1975 ] à [ Christian ] Bernadac [ l'auteur en 1978 du Mystère Otto Rhan ] de Joseph Mandement et de ses « amis fidèles » – en tout sept personnes.

« Bernardac interrogea également en 1974 l'autre seul survivant à l'époque des « sept pèlerins », un certain Joseph Delteil.

« Ce dernier cite comme participants outre Paul Philip : Antonin Gadal, Joseph Mandement, Paul Salette, René Clastres et Maurice Roques.

« Pour Delteil, s'il y a bien eu un avion dans le ciel de Montségur ce jour-là, il n'y a pas vu « une croix dans un cercle » comme on a bien voulu le dire ou l'écrire.

« Bernadac en conclut... qu'il est impossible de conclure. »

Cf. Arnaud de la Croix – Himmler et le Graal. La vérité sur l'affaire Otto Rahn – Rumeurs et légendes autour d'Otto Rahn (2018)

Il est pourtant possible de comprendre que le pèlerinage des sept à bien eu lieu le 16 mars 1944 et qu'un huitième s'invita dans le ciel tandis que tout le reste – ce compris la scène initial de 1244 – est une affabulation littéraire.

Le point de contact entre l'affabulation de Marc Augier et le témoignage de Joseph Delteil, c'est Joseph Mandement qui a pu être son informateur à moins que celui de Paul Philip en le citant lui ait suffi pour stimuler son imagination.

La date de la reddition et du bûcher importait peu avant que Fernand Niel ne la fixe au 16 mars en 1951 tout en indiquant à cette occasion sous la caution de Déodat Roché qu'elle était déjà connue d'Yves Dossat en novembre 1944.

Ce qui n'empêche pas Arnaud de la Croix de considérer contre toute vraisemblance que l'état des connaissances en mars de la même année ne permettait pas de connaître avec certitude la date de la reddition et du bûcher quand eut lieu son pèlerinage.

Une fois rejeté dans l'imaginaire avec ce qui la suit et la précède, l'histoire des sept pèlerins reste hors de sa portée avec le sens de la trêve qui sépare début mars la capitulation de la reddition pendant une quinzaine de jour.

Il s'agissait sans aucun doute de s'approcher suffisamment de l'équinoxe sur des repères astronomiques qui ne sont pas nécessairement tout à fait les nôtres pour se livrer à un holocauste qui devait leur permettre d'échapper au reniement.

Le Parfait n'abjure point sa foi et le sacrifice de ses semblables mérite bien un pèlerinage : deux cent cinq d'après Otto Rahn / entre deux cents et deux cent vingt d'après Arnaud de la Croix qui cite Anne Brenon. Le 16 mars eût lieu un Mercredi en 1244.

Il faut toutefois s'interroger sur les destinataires de leur transit parmi les étoiles qui plus sûrement selon nous visait le mois de mars 1844. Ce qui n'est pas contraire avec ce que nous savons des sources du réveil de 1944.

    

    

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