samedi 20 avril 2024

Saint Siddhartha

...

Retour vers la demeure des haltes

Pour la demeure du vingt-quatrième jour qui succède à la nuit
au troisième mois de la décade :

« [ ... ] le Bouddhisme paraît être resté à peu près ignoré dans le monde gréco-romain antique. Tout au plus note-ton d’exceptionnelles allusions aux choses bouddhiques, [ ... ]

« [ ... ] comme celle de saint Jérôme disant que les « Gymnosophiste » [ les Yogis ] ont fait naître leur « Buddha » d'une vierge. »

«  Pendant tout le Moyen Âge, les Arabes appellent « bud » non seulement les statues de Buddha mais encore toutes les images divines de l'Inde et de tout l'Extrême-Orient, [ ... ]

« Marco Polo, recueillant à travers l'Asie ses renseignement auprès de Musulmans dont il empruntait habituellement les routes commerciales en use de même.

« Il a cependant noté, lors de son passage à Ceylan, quelques détails sur le Buddha, sa légende et le culte dont il était l'objet dans l'île et dans diverses régions du continent asiatique. »

Cf. Jean Filliozat – Les étapes des études bouddhiques (1987)

« Au Moyen Âge enfin, vers le XIVe siècle, le Buddha entra dans le martyrologe chrétien sous le nom de Josaphat [ Yuz Asaf ] [ ... ]

« Ainsi se réalisa le vœu que Marco Polo avait déjà exprimé un siècle plus tôt, en disant :

« Car certes, s'il avait été baptisé chrétien, il aurait été un grand saint avec Notre Seigneur Jésus-Christ. »

Cf. Paul Lévy pour l'avant-propos au recueil de René de Berval (1987)

« [ ... ] réponse du Bouddha à une question » [ ... ] qu'on ne lui a pas posé [ nous paraphrasons Paul Mus dans son article sur la méthode en matière de comparaison : ]

« Il s'agit de guérir la blessure, sans attendre le résultat de l'enquête sur qui tenait l'arc. »

« L'église romaine célèbre le 27 novembre la fête de saint Barlaam et de saint Josaphat, abbés dont la Légende dorée nous rapporte l'histoire ».

Cf. La sagesse de Balahvar. Une vie christianisée du Bouddha. Traduit du géorgien, présenté et annoté par Annie et Jean-Pierre Mahé – De saint Josaphat au Bouddha : déchiffrement d'un mythe – Deux saints de l’Église romaine (1993)

L'histoire lombarde de la Légende dorée a été composé entre 1255 et 1266 par Jaques de Voragine, archevêque de Gênes. Sa rubrique abrège l'hagiographie de saint Jean Damascène (+ 749) qui leur est consacré.

La littérature arabe sur « Budd » ou « Bûḏ Âsf » et « Bilawhar » permet notre rapprochement avec « Yuz Asaf » de Srinagar au Cachemire que « la fausse piste » des nestoriens renvoi à saint Thomas.

Il ne peut s'agir de Jésus comme le croit la Ahmadiyya mais de son didyme : Jude / Thaddée ou « Addaï » en syriaque et « Dhû'l-Kilf » en arabe que l'exégèse coranique se représente comme le fils d'Ayyûb – le prophète Job.

Nous sommes toujours frappé par la similitude des artefacts du « Rozabal » de Khanyar à Srinagar et de la chapelle du « Quo vadis Domine » de la Via Appia Antica à Rome qui en rappellent d'autres attribuées à Siddhartha Gautama – le Bouddha Shâkyamuni.

Il s'agit de trois personnages différents bien évidemment mais pour lesquels la représentation des pieds et la piété des pèlerins attribuent une sorte de considération et de sainteté comparable d'un simple point de vue formel.

Jude et Thomas sont toujours fêtés séparément (le 28 octobre et le 21 décembre) puisqu'ils entrent tels quels dans la théorie du collège des douze apôtres. Il s'agit pourtant d'un même personnage.

Barlaam et Josaphat sont absent du Missel de 1963. Le 27 novembre qui leur était consacré est maintenant dédié à la Médaille miraculeuse révélé en 1830 par la Très Sainte Vierge Marie à une fille de la Charité – Catherine Labouré.

   

    

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