samedi 30 août 2025

Les désirs ardents

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Retour vers la demeure des haltes

Pour la demeure du septième jour qui succède à la nuit
au troisième mois de la décade :

« Un rameau sortira de la souche de Jessé.
Un surgeon jaillira de ses racines.

Sur lui repose l'Esprit de l’Éternel :

Esprit de Sagesse et de Discernement
Esprit de Conseil et de Puissance
Esprit de Connaissance et de Piété que lui inspire la Crainte.

Il ne juge pas selon les apparences.
Il ne se prononce pas sur la rumeur. »

Isaïe XI 1 à 3

« Trois choses demeurent : la Foi, l'Espérance et la Charité.
Mais la plus grande des trois, c'est la Charité. »

Paul 1 Corinthien XIII 13

« La Tempérance, c'est la Charité se donnant toute entière à l'Aimé.
La Force, c'est la Charité supportant tous les maux pour l'Aimé.
La Justice, c'est la Charité soumise à l'Aimé et régnant sur toute chose avec droiture.
La Prudence, c'est la Charité jugeant de tout ce qui peut lui être utile
en rejetant tout ce qui lui est nuisible. »

Augustin – Livre I 15

« Traité sur les mœurs dans l'église » reprenant le « Ménon » de Platon

Sagesse
et
Intelligence

Conseil
et
Vaillance

Connaissance
et
Piété

dans la Crainte de l’Éternel

Foi

Charité

Espérance

dans l'Amour du prochain

Prudence

Tempérance

Force

Justice

Le nombre des vertus (13) compte-tenu des dons de l'Esprit Saint (6) est celui des apôtres (10) et des évangélistes (4) semblable à celui des vertus cardinales (4) et théologales (10) compte-tenu de la Crainte dans leur septénaire (7).

C'est aussi le nombre des vertus (14) qu'on retrouve sous la voûte de l'église de Juvigny-sur-Loison dans la Meuse et celui que le Sheykh al-Akbar considère comme parfait dans le quatorzième poème de son interprétation des désirs ardents.

Non comme les pythagoriciens considèrent parfaits « 6 » et « 28 » pour leur équivalence avec la Somme de leurs diviseurs – (1 + 2 + 3) et (14 + 7 + 4 + 2 + 1) – mais pour celle qui réunit la décade et le quaternaire dans la Somme de son triangle – « Σ 4 = 10 ».

Pour parvenir à ces résultats, il faut d'abord considérer le statut théologique de l'Esprit Saint qui augmente de ses dons (7) les trois vertus théologales avant de les mettre en relation avec les quatre vertus cardinales.

De même, il faut écarter Judas du corps apostolique en identifiant Jude à Thomas tout en discernant l'Apôtre et le Théologien du corpus johannique pour identifier Marc à l'Ancien et Matthias à Matthieu parmi les quatre évangélistes.

Notons que si Luc fait bien évidemment partie de ces quatre là, Paul dont il est le disciple n’apparaît pas parmi les dix apôtres que les parts accordées à Jude et à Mathieu avec Mathias et Thomas vont identifier aux tributs et aux maisons zodiacales (12).

Notre opération – en ôter deux pour en ajouter quatre – donne un résultat (14) conforme à ce qui se trouve à Rome autour d'Auguste puis entre Alep et Damas autour du Sheykh al-Akbar contrairement à ce qu'on retrouve dans les plérômes duodécimains.

Il est toutefois remarquable que celui des douze imâms – indépendamment du statut qu'on accorde au douzième – se majore de deux avec les « ahl al-Bayt » qui sont sous le manteau du Prophète autour de son Pôle – Fatima Zohra.

« L'agarttha – dit-on – ne fut pas toujours souterraine et elle ne le demeurera pas toujours ; ...

« ... et viendra un temps où suivant les paroles rapportées par M. Ossendowski « les peuples [ de l'Agarttha ] sortiront de leurs cavernes et apparaîtront sur la surface de la terre ».

[ « Ces mots sont ceux par lesquels se termine une prophétie que le Roi du Monde aurait faite en 1890 lorsqu'il apparut au monastère de Narabanchi. » ]

« Avant sa disparition du monde visible ce centre [ paradisiaque ] portait un autre nom car celui d'Agarttha qui signifie « insaisissable » ou « inaccessible » et aussi « inviolable » car c'est le séjour de la Paix – « Salem » – ne lui aurait pas convenu alors ; ...

« ... M. Ossendowski précise qu'il est devenu souterrain « il y a plus de six mille ans » et il se trouve que cette date correspond avec une approximation très suffisante au début du « Kali-Yuga » ou « âge noir » – l'âge de Fer des anciens Occidentaux, ...

« ... la dernière des quatre périodes en lesquelles se divisent le « Manvantara » ; ...

« ... sa réapparition doit coïncider avec la fin de la même période. »

[ Cette approximation confond le Manvantara de 25.920 ans du Cycle de l'écliptique (360° x 72 ans) qu'on qualifie de Grande année cosmique ou de « Mahâ-Yuga » avec son « Kalpa » qui l'inscrit dans une Matrice arithmétique de 64.800 unités.

Guénon précise dans une note de bas de page : ] « Le « Manvantara » ou ère d'un « Manu » appelé aussi « Mahâ-Yuga » comprend quatre « Yugas » ou périodes secondaires [ qu'on retrouve dans l'organisation de sa Matrice arithmétique ] : ...

« ... « Krita-Yuga » (4/10e) ou « Satya-Yuga », « Trêtâ-Yuga » (3/10e), « Dwâpara-Yuga » (2/10e) et « Kali-Yuga » (1/10e) ...

« ... qui s'identifient respectivement « à l'âge d'Or, à l'âge d'Argent, à l'âge d'Airain et à l'âge de Fer de l'antiquité gréco-latine.

« Il y a dans la succession de ces périodes une sorte de matérialisation progressive résultant de l'éloignement du Principe qui accompagne nécessairement le développement de la manifestation cyclique dans le monde corporel à partir de l'état primordiale. »

[ La note suivante introduit dans cette confusion une caractéristique qui ne s'applique en réalité qu'aux unités du « Kalpa » : ]

« ... Il ne faut pas oublier que les lois cycliques sont applicables à des degrés différents pour des périodes qui n'ont pas la même étendue et qui parfois empiètent les unes sur les autres ...

... d'où des complications qui au premier abord peuvent sembler inextricables et qu'il n'est effectivement possible de résoudre que par la considération de l'ordre de subordination hiérarchique des centres traditionnels correspondants. »

[ Une telle considération reste bien évidemment incompréhensible si on ne précise pas que les unités du « Kalpa » ne sont pas nécessairement les années du « Manvantara ».

Raison pour laquelle nous retrouvons aussi 64.800 secondes (18 x 3.600) pour la liturgie des heures canoniques ou 64.800 lunaisons (5.400 x 12) pour le cycle adamantin.

Une autre note – la dernière pour notre passage – donne néanmoins la résolution du problème : ]

« Il ne semble pas qu'on ait jamais remarqué comme il convient l'impossibilité presque générale où se trouvent les historiens d'établir une chronologie certaine pour tout ce qui est antérieur au VIe siècle avant l'ère chrétienne. »

[ C'est-à-dire avant le début du « Kali-Yuga » dès lors qu'on insère le « Manvantara » dans la Matrice arithmétique du « Kalpa ». ]

Cf. René Guénon – Le Roi du Monde – Le centre suprême caché pendant le « Kali-Yuga » (1958) :

« ... les Adeptes rosicruciens étaient au nombre de douze comme les membres du cercle le plus intérieur de l'Agarttha et conformément à la constitution commune à tant de centres spirituels formés à l'image de ce centre suprême » [ où ils se seraient retirés en 1648 :

« ... d'après ce que semble indiquer Saint-Yves [ d'Alveydre ] la rupture complète [ avec l'Occident ] aurait coïncidé avec les traités de Westphalie qui [ à cette date ] terminèrent la guerre de Trente Ans. » ]

Une telle rupture nous parait néanmoins peu vraisemblable puisque le Siège pontifical d'Urga fut occupé par le Bogdo Khan jusqu'en 1924.

Tout au plus la permanence de son influence progressivement assujettie à celle du Dalaï Lama à partir de 1642 pour la période du « Ganden Phodrang » dut être altérée par l'instauration du Raj britannique dès 1858.

Les fraternités blanches de la Centurie d'Or furent alors confrontées à des contrefaçons qui firent place ensuite à des ordres noirs aux motivations de plus en plus ténébreuses. Et c'est sans doute ce qui fut pressenti dès 1890.

   

    

jeudi 28 août 2025

Les Grands Profès

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Retour vers la demeure des lettres

Pour la demeure de la quatrième sphère
parmi les neuf sphères célestes de la vingt-huitième lettre :

« Shîn »

LÂ ILÂHA ILLA'LLÂHU AKBAR

MUḤAMMAD RASÛLU'LLÂH WA 'ISÂ KALIMATU'LLÂH

HUWA'LLÂHU 'AḤAD AṢ-ṢAMAD

LAM YALID WA LAM YÛLAD

LAM YAKUN LAHÛ KUFUWAN 'AḤAD

ALLÂH AL-WÂḤID AṢ-ṢAMAD

AL-ḤAQQ WA AL-ḤAYY

Comme la Pâme et sa Syncope témoignent des trente-six chandelles de la Seconde, l'Année sabbatique (360) et son Carême (40) témoignent des quatre cents jours de la « Khalwa ».

On y entre par conséquent au dixième jour du Janus et on en sort pour les Prémices de la parentelle compte-tenu des jours sabbatiques (4) qui entourent le Solstice d'hiver au cinquantième jour du Janus de l'année suivante.

Les quatre jours complémentaires impliquent la mise en présence du Pôle le Jour de la détermination avec ses deux acolytes qui constituent parmi les esseulés leurs trois premiers piliers.

Le quatrième est dans l'angle où se tiennent les sept substituts dont le septième est le dernier des piliers. Ce qui en fait onze avec Celui qui reste caché.

Leur somme est celle du pentacle (5) et de l'hexagramme (6) – l'étoile de David et le sceau de Salomon – où le Pôle califal engendre le Soleil et la Lune :

- le premier pilier est le premier des trois esseulés qui occupe la fonction du Pôle califal

- le deuxième pilier est le deuxième esseulé et le premier des deux acolytes

- le troisième pilier est le dernier des esseulés et le second acolyte du Pôle califal

- le quatrième pilier est le septième substitut qui prend ici la place du premier esseulé

Le Pôle califal qui prend alors la place du quatrième pilier devient le Pôle caché parmi leur plérôme.

Ces piliers sont par ailleurs identifiés à la Mission du messager, à la Prophétie du prophète, à la Sainteté du saint et à la Foi du croyant.

Le « Taḥwid » est identifié au Pôle caché et le quatrième pilier au Vivant – « al-Ḥayy » – parmi les quatre Noms que nous avons d'abord invoqué.

Quand le Pôle califal disparaît – celui auquel le Vivant s'est identifié – le second acolyte lui succède tandis que le premier appelle l'un des substituts à le remplacer.

Le Nom en correspondance avec la Sainteté – « al-Ḥaqq » – apparaît alors comme le dernier des esseulés compte-tenu de son éloignement par rapport au Pôle.

« Ceux qu'on appelle les huit Vidyâdharas furent les initiateurs de Padmasambava dans les tantras du Mahâyoga. « Vidyâdhara » [ ... ] signifie « détenteur [ ... ] de la présence éveillée ». Les Vidyâdharas en question sont donc huit grands maîtres accomplis.

« Certains sont connus pour leur maîtrise, d'autres pour leurs enseignements tels Mañjushrîmitra et Vimalamitra [ qui appartiennent ] à la lignée du Dzogchen et Nâgârjuna, le célèbre dialecticien de la vacuité. »

[ « Nâgârjuna a deux aspects : celui d'un philosophe dialecticien de la vacuité et celui d'un tantriste et [ d'un ] alchimiste. La tradition ne les différencie point mais les chercheurs occidentaux y ont vu deux personnages distincts. »

L'alchimie est en rapport avec l'économie cyclique qui contextualise l'émergence du Mahâyâna, le tantrisme du Tantrayâna une contribution des nouvelles écoles tibétaines au Vajrayâna de Padmasambhava. ]

« Lokden Tchoksé [ l'un des huit noms de Padmasambhava qui caractérise son érudition ] acquit [ auprès du grand maître Nâgârjuna ] la connaissance de l'intégralité des enseignements philosophiques du Véhicule causal ...

« ... et des enseignements sur « le Verbe du Lotus » – « Hayagriva » [ dont la présence à l'Ouest du mandala des « Droupa Kayé » peut être mis en rapport avec le Phœnix ponant aux six mille lunaisons.

C'est évidemment une vue de l'esprit puisque cinq siècles les séparent. ]

Cf. Philippe Cornu – Padmasambhava. La magie de l’Éveil – « Le Précieux Guru » – [ Les ] huit maîtres et les huit enseignements [ + ] La vie légendaire du Guru Né-du-Lotus – La rencontre avec les Huit Vidyâdharas (1997)

« Quelques indications sur la nature de la doctrine des Grands Profès accompagnaient cette lettre [ de Jean-Baptiste Willermoz à Frédéric-Rodolphe Saltzmann du 18 mai 1812 ] dont une remarque plus que significative sur la perte par les « Chefs de l’Église » ...

« ... depuis VIe siècle des éléments de la doctrine expliquant pourquoi depuis cette date les ministres de la religion accusent et désignent comme étant des « novateurs » ceux qui en défendent les vérités : » [ ... ]

« Toutes ces choses [ l'origine et la fondation de l'univers physique, sa destination et la cause occasionnelle de sa création, l'émanation et l'émancipation de l'homme dans une forme glorieuse, sa destination sublime au centre des choses créés, ...

« ... sa prévarication et sa chute, le bienfait et la nécessité absolue de l'incarnation du Verbe pour sa rédemption, etc... ]

« ... desquelles dérive un sentiment profond d'amour et de confiance, de crainte et de respect et de vive reconnaissance de la créature pour son Créateur ...

« ... ont été parfaitement connues des Chefs de l’Église pendant les quatre ou six premiers siècles du christianisme. »

Cf. Jean-Marc Vivenza – ... après la disparition de Martinès de Pasqualy. Le Temple de Lyon et la fin de l'Ordre – Réduction à l'état de Rite des Élus Coëns – Willermoz rappelle à Saltzmann les règles et les fondements de la doctrine des Grands Profès (2020)

Le quatrième et le sixième siècle de l'ère chrétienne coïncident ici avec la rupture patristique du Concile de Nicée (325) et la fondation romaine de l'Église grégorienne (590) par Grégoire le Grand (+ 604).

« De tous les Réaux-Croix que j'ai connus particulièrement [ écrit encore Willermoz à Jean de Turckheim en mars 1822 ] il n'en reste point de vivant. Ainsi il me serait impossible de vous en indiquer aucun pour après moi.

« Je doute même que le temps présent soit propre à en préparer [ de nouveaux ] mais nous savons que le Tout-Puissant plein d'amour et de miséricorde peut quand il le voudra faire naître des pierres mêmes des enfants d'Abraham. »

Cf. Jean-Marc Vivenza – Op. Cit. (1775-1824) – Ibidem – Willermoz en déclarant en 1822 que le temps présent n'est plus propre à ordonner des Réaux-Croix éteint consciemment la transmission des Coëns (2020)

   

    

mardi 26 août 2025

Remember !

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Retour vers la demeure des lettres

Pour la demeure de la septième sphère
parmi les neuf sphères célestes de la vingt-septième lettre :

« Ghayn »

« Jupiter gouverne les hauteurs de l'éther et les trois royaumes du monde.

[ La Sphère sublunaire avec le Paradis des ancêtres et les enfers ]

La Terre est soumise à Auguste.

[ Entre les hauteurs de l'éther et le royaume des enfers ]

Chacun d'eux [ Jupiter et Auguste ] est le Père et le Souverain de son empire. »

Ovide – Les Métamorphoses – XV 860

[ Les trois royaumes du monde et les cinq planètes de la Sphère solaire ]

À ces trois royaumes, le Sheykh al-Akbar en ajoute deux qui complètent la symétrie entre les deux empires : la Terre qui délimite la Sphère sublunaire et les enfers, le Purgatoire qui les délimite avec le Paradis des ancêtres.

L'empire de Jupiter est celui de l'âge de Fer à partir du règne de Tarquin l'Ancien (- 616).

L'empire d'Auguste est celui de la deuxième cohorte pythagorique qui commence cinq cents ans après le règne du second Tarquin (- 509) et la République.

« Le premier d'entre-eux est identifié à Hénoch.

Pythagore fut l'élève du second.

Le troisième a transmis son savoir à Asclépios. »

[ Hermès Trismégiste et le Triple Hermès ]

Ja'far ibn Muḥammad abû Ma'shar

« ... Mercurius Triplex et Termaximus ... »

« Hermès est Trismégiste, c'est-à-dire que le Mercure ou la Pierre philosophale est comparable à la Sainte Trinité : ...

« ... l'Or se sacrifie pour la rédemption de ses frères imparfaits et les « teint » pour la Vie éternelle » [ dans ] « le mystère de la régénération alchimique ».

Cf. Roland Edighoffer – Genèse des Rose-Croix – Les Noces Chymiques de Christian Rose-Croix – Interprétation des Noces chymiques (1982)

« Si le lecteur [ des Noces Chymiques de Christian Rosenkreuz ] se souvient que les responsables de la Rose-Croix parlant dans la Fama Fraternitatis des « Rotæ » détenues par la Fraternité avaient précisé qu'elles ne sonnent que les heures ...

« ... et que seule l'horloge divine marque les minutes, il comprend que les événements des Noces chymiques se passent dans le temps apocalyptique et que l'action mystérieuse dont il vient d'être le témoin a un caractère eschatologique. »

Cf. Roland Edighoffer – Op. Cit. Ibidem – Régénération et hiérogamie (1982)

Les minutes (60) des heures de l'horloge divine concernent les deux générations (2 x 30) qui dans le texte néotestamentaire sont celles de Jonas et de Salomon qu'on retrouve ensuite dans les décomptes apocalyptiques : « 1.260 » = « 42 x 30 » = « 3,5 x 360 ».

Il y a là un solde (60) par rapport aux cohortes (2 x 600) des deux témoins auxquelles ne se conforment que les trois quarts des sceaux qui les suivent puisque la conformation au Christ de l'alter-christus (1224) indique aussi l'échéance de sa Parousie (8).

C'est donc cet ensemble (60 + 8) qu'on retrouve entre les temps apocalyptiques (360) que nous identifions à la Rose-Croix (1604-1964) et au Sacré-Cœur (1673-2033) compte-tenu de la rectification (- 1) introduite par le calendrier révolutionnaire de 1792.

La conformation de l'alter-christus introduit par conséquent une période de huit cents ans qui est déjà celle qu'on retrouve sur les chrismes carolingiens entre l'Alpha et l'Oméga tandis que le calendrier révolutionnaire indique déjà la fin du Cycle de l'écliptique (1992).

La différence entre ces deux indices – (808) et (606) quand il est question de Saint Colomban – est celle de la rouelle du chrisme romain qui fait référence au Tau phénicien « X » et au Vav (6) hébraïque « I » par rapport à l'ætte de la roue celtique (8).

Sur les chrismes carolingiens où les deux cédilles (S) du Digamma (2 x 3) complètent la valeur du Khi (600) sur la hampe du Rho (100), les huit rayons de la roue sont complétés par le prolongement de la toise du Tau qui s'étend entre l'Alpha (1) et l'Oméga (800).

On peut donc considérer que la anse du Rho et le déplacement de la toise vers le sommet de sa hampe sont des motifs accidentels dont les significations restent secondaires comme celles qu'on attribue aux lettres du Christ.

Nous savons que les temps apocalyptiques valent trois cent soixante années qui sont comme autant de jours pour chacune d'entre-elles et nous savons aussi que la vie légendaire de Christian Rosenkreuz s'étend entre 1378 et 1484 – soit 106 ans.

Nous savons également que les heures du Kali yuga (1/10) valent 108 ans (2.592 / 24 = 108) – nombre auspicieux particulièrement favorable apprécié par la mystique orientale qui l'emprunte à sa métaphysique.

S'il manque deux ans pour chaque heure, cela en fait quarante-huit à la fin du jour qui correspondent à cette demi-heure (360 / 48) que l'Apocalypse fait correspondre à la Parousie du Christ à la fin des temps – (1.260 / 360) pour (3,5 x 360).

Cette fin qui ne concerne que les deux témoins de l'Apocalypse ne prend pas en compte la cohorte (600) où ils se tiennent devant le Seigneur la Terre ni le solde de 192 ans qu'un Kali yuga de 2.592 ans ajoute au nombre de ses cohortes (4 x 600).

Et enfin, les temps impartit pour chaque témoin (1.260 / 2) ajoutent à leur cohorte (600) les générations (30) qui leur correspondent et que la Rose-Croix retranche de son décompte avant que le silence apocalyptique ne se fasse aux alentours de cette demi-heure.

Le temps (360) qu'initie l'invention du tombeau de Christian (1604) cent vingt ans après son décès (1484) n'aboutit que soixante-huit ans (60 + 8) avant cette échéance quand on prend en compte la correction du calendrier révolutionnaire de 1792.

C'est un délai (120) qu'on retrouve déjà dans la mystique impériale entre Charlemagne et Otton-le-Grand autour de cette invention sépulcrale qu'on a transposé de la fondation du Saint Empire Romain Germanique à celle de la Rose-Croix.

Mais nous le retrouvons aussi entre l'investiture du « Quṭb al-Maktum » (1800) et celle de son « Quṭb az-Zaman » (1920) dans un contexte à la fois semblable et différent – celui d'un passage « aḥmadien » à la suite d'Adam dans les pas de Seth (112).

[ 72 + 40 ]

Trois mille six cents fois par heure.

[ 60 x 60 ]

Trente-six fois par seconde.

[ 36 x 72 ]

Nous avons fait de la nuit une halte entre deux demeures,
une syncope entre deux pâmes dont il faut retenir les phases pour le ternaire dionysiaque.

[ 8 ]

Au vainqueur – l'étoile du matin.

Remember !
   

    

dimanche 24 août 2025

Les dix bienfaisants

...

Retour vers la demeure des haltes

Pour la demeure du vingt-cinquième jour qui succède à la nuit
au septième mois de la décade :

IM / CH

90

SH

90

SM / CT

EP

5

EA

BL

90

SE

90

LM

IM

Imbolc

IM ► 90 ► BL

Le trente-troisième jour au second mois du Janus



IM ► 53 ► EP

Équinoxe du Printemps (+ 0,24218)



EP ► 37 ► BL

Beltaine


BL

Beltaine

BL ► 90 ► LM

Le troisième jour du troisième mois de la décade



BL ► 56 ► SE

Solstice d’Été



SE ► 34 ► LM

Lammas


LM

Lammas

LM ► 90 ► SM

Le troisième jour du sixième mois de la décade



LM ► 60 ► EA

Équinoxe d'Automne



EA ► 30 ► SM

Samain / Catabase [ CT ] ► 112 ► Anabase [ AN ]


SM

Samain

SM ► 95 ► IM

Le troisième jour du neuvième mois de la décade



SM ► 60 ► SH

Solstice d'Hiver ► 12 ► Axe de l'apocatastase *



SH ► 35 ► IM

Imbolc / Chandeleur [ CH ] ► 17 ► Anabase [ AN ]


* Le dixième jour au premier mois du Janus [ AX ]

IM

Imbolc

IM ► 17 ► AN

► Le cinquantième jour au second mois du Janus



AN ► 36 ► EP

Équinoxe du Printemps (+ 1,24218) *



EP ► 37 ► BL

Beltaine


* Anabase [ AN ] ► 252 ► Catabase [ CT ]

Le jeûne entre la Chandeleur et les Prémices de la parentelle est donc de seize jours et l'apocatastase entre la Catabase et l'Anabase de seize semaines (112) avec les trente-six semaines des heures estivales (252) et un sixième jour complémentaire au Printemps.

Les cinq premiers jours complémentaires (5) sont regroupés autour du Solstice d'hiver dans la période de la Catabase (72) qui va de la Toussaint du Samain à la Chandeleur d'Imbolc avec le sixième (1) qui porte l'indice des jours bissextiles (0,24218).

La période de l'Anabase (40) s'étend par conséquent du dixième au cinquantième jour du Janus – ce qui nous amène à distinguer les jours et les périodes qui délimitent les 112 jours de l'apocatastase autour de son Axe (72 + 40).

Cette période de relèvement correspond à la quarantaine d'un carême qui se serait déplacé après son terme avec les fluctuations d'une année de 355 jours auxquels le Calendrier julien en ajoute dix (10) en modifiant son Janus (50 < 60).

Ces dix là sont ceux qu'on retrouvent à la fin du second mois du Janus après les Prémices de la parentelle qui correspondent au jour de sa période pour l'Anabase de l'apocatastase bien qu'on puisse aussi les retrouvé au début du premier mois avec son Axe.

Il faut donc bien voir que les seize jours que nous consacrons au jeûne entre la fin de l'hibernation du monde animal et le début des croissances végétales se trouvent à la fin de cette quarantaine originelle que nous identifions au carême.

« ... J. Corneloup fait l'historique des « Constitutions du Grand-Orient de France » et de leurs modifications successives au cours du XIXe siècle, ...

« ... surtout de celle de 1877 qui eut de si fâcheuses conséquences.

« Ce qui est vraiment singulier, c'est que les procès-verbaux du Convent dont il s'agit ne font aucune mention de la suppression de la formule du « Grand Architecte de l'Univers »

« .. et qu'il ne s'y trouve même pas la trace d'un vote concernant une « réforme des rituels » qui devait impliquer notamment cette suppression, ...

« ... vote qui cependant a certainement eu lieu ; ...

« ... quelles peuvent bien être les raisons de cette étonnante lacune ?

« À ce propos, nous signalerons un autre point curieux dont il n'est pas question dans cet article : ...

« ... c'est la décision de supprimer tous les « emblèmes ayant un caractère religieux ou monarchique » ; ...

« ... cette décision qui dut être prise par le Grand Collège des Rites paraît bien se rattacher à la même « réforme » ; ...

« ... mais nous avons sous les yeux un document qui montre que dès 1876 sur le sceau dudit Grand Collège des Rites la devise écossaise « DEUS MEUMQUE JUS » [ « Dieu et mon droit » ] a été changée en « Suum cuique jus » [ « À chacun le sien » ] ...

« ... et que l'aigle à deux têtes s'y était déjà métamorphosé en ce que quelqu'un appela un jour « une sorte de chimère apocalyptique » ; ...

« ... comment et pourquoi ces changements qui d'ailleurs ne s'accordent guère avec la revendication de régularité du Grand-Orient en ce qui concerne les hauts grades du Rite Écossais ...

« ... ont-ils été opérés ainsi au moins un an avant le vote dont ils sembleraient logiquement devoir être une conséquence ? »

Cf. René Guénon – Études sur la Franc-Maçonnerie et le Compagnonnage (1972) – Compte-rendus pour les Études Traditionnelles d'octobre et novembre 1948 pour une étude historique du Symbolisme de la même année

L'aigle à deux têtes est ici le symbole des deux castes supérieures – sacerdotale et chevaleresque – qui s'agrègent à la maîtrise du troisième grade symbolique comme maçons acceptés.

   

    

vendredi 22 août 2025

Une demi-heure de silence

...

Retour vers la demeure des haltes

Pour la demeure du sixième jour qui succède à la nuit
au premier lois du Janus :

Très-Haut, Tout-Puissant, Bon Seigneur
à Toi la louange, la gloire, l'honneur et toute bénédiction,
à Toi seul, ils conviennent et nul homme n'est digne de Te nommer.

[ Dimanche ]

Loué sois-Tu, mon Seigneur avec toutes Tes créatures,
spécialement pour messire frère Soleil qui est le jour et par qui Tu nous illumines.
Il est beau, rayonnant d'une grande splendeur
et de Toi, il nous offre le symbole.

[ Lundi ]

Loué sois-Tu, mon Seigneur pour sœur Lune
et pour les étoiles dans le Ciel que Tu as formé claires, précieuses et belles.

[ Mardi ]

Loué sois-Tu, mon Seigneur pour frère Vent et pour l'air, les nuages et le Ciel serein
et pour tous les temps par lesquels à Tes créatures tu donnes soutien.

[ Mercredi ]

Loué sois-Tu, mon Seigneur pour sœur Eau qui est très utile et très humble,
précieuse et chaste.

[ Jeudi ]

Loué sois-Tu, mon Seigneur pour frère Feu par lequel Tu illumines la nuit,
il est beau et joyeux, robuste et fort.

[ Vendredi ]

Loué sois-Tu, mon Seigneur pour sœur notre mère la Terre
qui nous porte et nous nourrit,
qui produit la diversité des fruits avec les fleurs diaprées et les herbes.

[ Jumu'a ]

Loué sois-Tu, mon Seigneur pour ceux qui pardonnent par amour pour Toi,
qui supportent les épreuves et les maladies.
Heureux ceux qui les supportent en paix car par Toi, ils seront couronnés.

[ Sabbat ]

Loué sois-Tu, mon Seigneur pour notre sœur la Mort corporelle
à qui nul homme vivant ne peut échapper.
Malheur à ceux qui meurent en péché mortel.
Heureux ceux qu'elle trouvera dans Tes très saintes volontés
car la seconde mort ne pourra leur nuire.

[ Apocatastase ]

Louez et bénissez votre Seigneur.
Rendez-Lui grâce et servez-le en toute humilité.

Hymne au Créateur du Poverello
conformé au Christ par un Séraphin en 1224
sur la Verne du mont Penna dans la province d'Arezzo en Toscane.

« Ô Toi l'au-delà de tout !
N'est-ce pas tout ce qu'on peut dire de Toi ?
Quel hymne peut Te célébrer Toi qu'aucun mot ne peut décrire ?
Vers Toi les créatures douées d'intelligence font monter un hymne de silence. »

Saint Grégoire de Nazianze (+ 390)
en exergue d'un ouvrage consacré à la Prière de feu
dans la tradition monastique des premiers siècles chrétiens.

Les illuminations précèdent la Saison en enfer de l'Homme aux semelles de vent.

[ « Allâh al-Karîm ! » ]

Ô al-Akram ! Toi le Plus Noble et le Plus Généreux des créateurs,
accorde-nous par Ta grâce un cœur pieux dans Ta demeure.

Dans Ta générosité, emplis nos vies d’abondance
et fais que nos cœurs brillent de Ta bienveillance.

Par Ta noblesse, élève nos âmes vers la lumière
et guide-nous sur le chemin d'une sagesse pleine et entière.

Dans Ta munificence, fais-nous toujours témoigner
de Ton amour par des actes de bonté.

Ô al-Akram ! Nous Te louons avec ferveur
et nous trouvons dans Ta générosité notre bonheur.

Que nos vies soient empreintes de Ta divine clarté
et que Ta miséricorde comble nos aspérité.

« Nous voulons seulement appeler l'attention d'une façon plus spéciale sur la dénomination de « Réau-Croix » donné par Martines [ de Pasqually (+ 1774) ] au grade le plus élevé de son « régime » [ maçonnique ] ...

« ... et dans laquelle M. Le Forestier ne veut voir que l'imitation ou même la contrefaçon de celle de « Rose-Croix » ; pour nous, il y a autre chose.

« Dans l'esprit de Martines, le « Réau-Croix » devait être au contraire le véritable « Rose-Croix » tandis que le grade qui portait cette dernière appellation dans la Maçonnerie ordinaire n'était qu'apocryphe suivant l'expression qu'il emploie très souvent ; ...

« ... mais d'où vient ce nom bizarre de « Réau-Croix » et que peut-il signifier ?

« D'après Martines, le vrai nom d'Adam était « Roux » en langue vulgaire et « Réau » en hébreu signifiant « Homme-Dieu très fort en sagesse, vertu et puissance » – interprétation qui a première vue tout au moins paraît assez fantaisiste.

« La vérité est qu'Adam signifie bien littéralement « rouge » ; ...

« ... « adamah » est l'argile rouge et « damah » le sang qui est rouge également ; ...

« ... « Édom » – nom donné à Esaü – a aussi le sens de « roux » ; ...

« ... et cette couleur rouge [ qui est celle du feu ] est le plus souvent prise comme un symbole de force ou de puissance, ce qui justifie en partie l'explication de Martines.

[ « Édom » étant plus sûrement le surnom des « iduméens » originaires de l'Ida en Crète qui occupaient depuis l'invasion de la Méditerranée orientale par les peuples de la Mer le rivage de la Mer rouge au Sud de la voie qui menait au comptoir « éthiopien » de Jaffa.

Mais la couleur rouge leur donneraient plutôt une origine occidentale – celle du couchant – qui dans ce cas serait aussi celle d'Adam vue des Indes orientales dans son domaine originel. ]

« Quant à la forme « Réau », elle n'a certainement rien d'hébraïque ; ...

« ... mais nous pensons qu'il faut y voir une assimilation phonétique avec le mot « roèh » – « voyant » – qui fut la première désignation des prophètes et dont le sens propre est tout à fait comparable à celui du sanskrit « rishi » ; ...

« ... cette sorte de symbolisme phonétique n'a rien d’exceptionnel comme nous l'avons indiqué en diverses occasions ...

« ... et il n'y aurait rien d'étonnant à ce que Martinès s'en soit servi ici pour faire allusion à l'un des principaux caractères inhérents à l'état « édénique » et par suite pour signifier la possession de cet état même.

« S'il en est ainsi, l'expression « Réau-Croix » par l'adjonction de la Croix du « Réparateur » à ce premier nom de « Réau » indique « le mineur rétabli dans ses prérogatives » pour parler le langage du « Traité de la réintégration des êtres », ...

« ... c'est-à-dire « l'homme régénéré » qui est effectivement le « second Adam » de saint Paul et qui est aussi le véritable « Rose-Croix ».

« La croix est d'ailleurs par elle-même le symbole de « l'Homme Universel » et l'on peut dire qu'elle représente la forme même de l'homme ramené à son centre originel dont il a été séparé par [ sa ] « chute » ...

« ... ou suivant le vocabulaire de Martines par la « prévarication ».

[ La « Réparation » serait par conséquent un thème « martinésiste » qui n'est pas exactement celui de la « Rédemption » mais qu'on retrouve à l'origine du culte de la « Réparatrice » dans l'historiographie de Notre-Dame de la Salette (1846). ]

« Il s'agit donc en réalité – non pas d'une imitation de ce terme « Rose-Croix » qu'il aurait été beaucoup plus facile de s'approprier purement et simplement comme tant d'autres l'ont fait – ...

« ... mais d'une des nombreuses interprétations ou adaptations auxquelles il peut légitimement donner lieu, ...

« ... ce qui bien entendu ne veut pas dire que les prétentions de Martines en ce qui concerne les effets réels de son ordination de « Réau-Croix » aient été pleinement justifiées. »

Cf. René Guénon – Études sur la franc-maçonnerie et le compagnonnage (1971) – « Un nouveau livre sur l'ordre des Élus Coëns » publiée sous le Voile d'Isis en Décembre 1929

En faisant du « Réau-Croix » un Voyant, Guénon nous oriente vers le « maqâm al-Qurba » où le « awliyâ » bénéficie dans sa proximité de la vison prophétique.

Le Sheykh al-Akbar l'aurait lui-même atteint en 597 / 1200 dans la vallée de l'Umm ar-Rabi lors d'un voyage entre Fès et Marrakech.

Il ne s'agissait dans son cas que d'un état préliminaire qui devait forcement procéder de son investiture à la fonction suprême du Pôle de la « walaya ».