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Retour vers la demeure des haltes
Pour
la demeure du quatorzième jour qui succède à la nuit
au premier
mois du Janus :
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Nous identifions la Totalité à la décade et la décade à la Totalité partout où elle se présente et où nous disons qu'elle précède toute chose :
- Elle précède le pair et l'impair bien qu'elle soit pair quand elle précède l'impair
- Elle précède l'unique et le multiple bien qu'elle soit l'un qui les contient
- Elle les précède quand l'unique sans second devient le premier de sa dyade
- Elle les précède avec sa monade dans la lumière sombre où elle se partage entre les rhizomes et les rameaux d'un arbre dans la forêt du Ciel :
- Ses rhizomes forment la décade : « 1 + 2 + 3 + 4 = 10 »
- Ses rameaux forment les maisons zodiacales : « 9 + 8 + 7 + 6 = 30 »
- Leur tronc et ses branches forment les binômes sexagésimaux : « (10 x 12) / 2 = 60 »
- Et la Totalité des rameaux sur les branches, les décans du Ciel : « (12 x 30) / 10 = 36 ».
Le tronc lui-même se compose de quatre binômes concentriques qui entourent en-deçà des rhizomes et des rameaux un cinquième binôme dont la quintessence forme avec lui la Somme de leur Sceau – « Σ 5 = 15 » et « Σ 10 = 55 » :
« (1 + 9) + (2 + 8) + [ (5 + [ « 5 » ] + 5) ] + ( 3 + 7) + (4 + 6) »
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« Le Saint Graal est dit-on la coupe qui servit à la Cène et où Joseph d'Arimathie recueillit ensuite le sang qui s'échappaient de la blessure ouverte au flanc du Christ par la lance du centurion Longin.
« Cette coupe aurait été d'après la légende transportée en Grande-Bretagne par Joseph d'Arimathie et Nicodème [ en qui Guénon voit un roi et un prêtre semblables à Arthur et à Merlin dans le cycle légendaire de la Table Ronde ] ; ...
« ... et il faut voir là l'indication d'un lien établit entre la tradition celtique et la christianisme. »
« Ce qui suit peut sembler plus énigmatique [ que la chute céleste de Lucifer et l'expulsion d'Adam du Paradis terrestre qui symbolisent la perte du Graal sous la forme d'une émeraude contenant le sens originel d'un éternel été. ] : ...
« Seth obtint de rentrer dans le Paradis terrestre et put ainsi recouvrer le précieux vase [ taillé dans l'émeraude pour la transposition chrétienne du récit ] ; ...
[ « Il est dit que Seth demeura quarante ans dans le Paradis terrestre ; ... » et nous avons vu que cette quarantaine est symbolisée pour la Prophétie des papes par celle des devises pontificales qui succèdent à celle de Sixte Quint (73) – « 72 + (1) + 40 = 113 ».
De même nous prenons en compte les quarante années qui s'étendent de 1992 à 2032 après la fin du Cycle de l’écliptique dans les décomptes de la fin des temps induits par les mystiques de la Rose-Croix et du Sacré-Cœur. ]
« On doit donc comprendre que Seth et ceux qui après lui possédèrent le Graal purent par là même établir un centre spirituel destiné à remplacer le Paradis perdu et qui était comme une image de celui-ci ; ...
« ... et alors cette possession du Graal représente la conservation intégrale de la tradition primordiale dans un tel centre spirituel [ que nous pouvons identifier ici au Mont Hermon – ce que « la légende [ ... ] ne dit pas » – jusqu'à l'époque du Christ ; ...
« ... mais l'origine celtique qu'on lui reconnaît doit sans doute laisser entendre que les Druides y eurent une part et doivent être comptés parmi les conservateurs réguliers de la tradition primordiale. » [ ... ]
« ... nous rappellerons seulement que la Table Ronde construite par le roi Arthur sur les plans de Merlin était destiné à recevoir le Graal lorsqu'un des Chevaliers serait parvenu à le conquérir et l'aurait apporté de Grande-Bretagne en Armorique. »
[ Ce qui ne pouvait revenir en définitif qu'à une autorité nettement supérieure à la chevalerie arthurienne qui désigne saint Colomban comme le premier successeur du Christ dans leur triade franciscaine. ]
« Il y a encore un symbole qui se rattache à un autre aspect de la légende du Graal et qui mérite une attention spéciale : c'est celui de Montsalvat [ le « Mont du Salut » qui se trouvait à Salvaterra dans les Corbières à l'Ouest de Salses sous Salve. ]
« C'est à la fois « l'île sacrée » et la « montagne polaire » – deux symboles équivalents [ qui s'identifient à ] la « Terre d'immortalité » [ et ] au Paradis terrestre. »
Cf. René Guénon – Le Roi du Monde – Le symbolisme du Graal (1958)
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« ... nous avons déjà mentionné [ à propos de la « montagne polaire » et du Paradis terrestre ] le « Mêrû » des Hindous et « l'Alborj » des Perses ainsi que le « Montsalvat » de la légende occidentale du Graal ; ...
« ... nous citerons aussi [ le « Kong » des Monts bleus en Afrique de l'Ouest et ] la montagne de « Qâf » des Arabes [ que Guénon identifie à la « Montagne des Saints » – le « Jabal al-Awliyâ » – qui désigne le Mont Hermon dans la tradition syriaque...
« ... ou à la « Montagne des Prophètes » d'Anne-Catherine Emmerich ] et même l'Olympe des Grecs qui à bien des égards à la même signification. » [ ... ]
« C'est l'Irlande [ ... ] qui parmi les pays celtiques fournit le plus grand nombre de données relatives à l'Omphalos ; ...
« ... elle est était autrefois divisée en cinq royaumes dont l'un portait le nom de « Mide » resté sous la forme anglicisée « Meath » qui est l'ancien mot celtique « Medion » – « Milieu » – identique au latin « Medius ». [ L'empire du Milieu chinois. ]
« Ce royaume de « Mide » qui avait été formé de portions prélevées sur les territoires des quatre autres était devenu l'apanage propre du roi suprême d'Irlande auquel les autres rois étaient subordonnées.
[ Guénon relie la capitale du royaume de Mide – « Tara » – à l'étoile polaire à partir d'une étymologie sanskrite. ]
« À Ushnag qui représente assez exactement le centre du pays était dressée une pierre gigantesque appelée « nombril de la Terre » et désignée aussi sous le nom de « Pierre des portions » – « ail-na-meeran » – ...
« ... parce qu'elle marquait l'endroit où convergeaient à l'intérieur du royaume de Mide les lignes [ de séparations ] des quatre royaumes primitifs [ semblables aux limites de répartitions des quatre domaines dans la Triple enceinte. ]
« Il s'y tenait annuellement – le premier mai – une assemblée générale tout à fait comparable à la réunion annuelle des druides dans le « lieu [ central ] consacré » [ ... ] de la Gaule au pays des Carnutes ; [ « Medio-lanon » ] ...
[ Il s'agit vraisemblablement du troisième jour du troisième mois de la décade des mois synodiques consacré à « Bel » – le dieu solaire des Gaulois. ]
« ... et le rapprochement avec l'assemblée des Amphictyons à Delphes s'impose également. »
[ « ... l'Omphalos du Temple de Delphes [ ... ] était bien réellement le centre spirituel de la Grèce antique [ ... ] c'est là que s'assemblait deux fois par an le conseil des Amphictyons composé des représentants de tous les peuples helléniques, ...
« ... et qui formait d'ailleurs le seul lien effectif entre ces peuples – lien dont la force résidait précisément dans son caractère essentiellement traditionnel. » ]
Cf. René Guénon – Le Roi du Monde – L'omphalos et les bétyles (1958)
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Le monde des formes en tant que monde des contingences sexagésimales qui les caractérisent dans leurs formes les plus simples est le monde le plus extérieur qu'on peut qualifier de formel, de corporel ou de sensible.
Nous le situons donc bien en-deçà du monde des présences dont les entités ne sont que les éléments de la décade qui les transcende et dont la nature est bien celle des réalités subtiles et intelligentes où se manifeste la vision prophétique des gnostiques.
Mais les intelligibles qui génèrent les forment les plus simples en deçà des présences appartiennent à des mondes supérieurs et intermédiaires que nous identifions à la monade et à la dyade qui se trouvent elles aussi en deçà de la décade.
L'ipséité divine qui les transcende aussi est elle-même à l'origine de la décade et de sa monade telles qu'elles se manifestent dans la forme humaine par une correspondance entre le macrocosme et le microcosme de leur quintessence.
Il y a donc bien six mondes qui vont de l'ipséité divine à la forme humaine en passant par la décade, la monade, la dyade et le monde des quatre présences qui se manifestent dans le monde des formes.
On trouvera d'autres considérations où ils ne sont que trois tels les trois corps du Bouddha ou douze tels les douze cieux que parcours la Vierge dans son assomption à partir des ordres dionysiaques (3 x 3) et ecclésiales (3) représentés par la Tiare pontificale.
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