vendredi 8 août 2025

Aux confins du néant

...

Retour vers la demeure des haltes

Pour la demeure du deuxième jour qui succède à la nuit
au huitième mois de la décade :

Le Principe de la dîme
c'est la décime
et la décade
c'est le Tout de la dîme.

La dîme croît vers le Tout sur neuf décimes
et le seuil des décimes décline à partir du Tout.

Tranches
de la décade

Parts de la dîme

Seuils
des décimes

1

0

1

2

[ 1 / 10 ]

[ 9 / 10 ]

3

[ 2 / 10 ]

[ 8 / 10 ]

4

[ 3 / 10 ]

[ 7 / 10 ]

5

[ 4 / 10 ]

[ 6 / 10 ]

6

[ 5 / 10 ]

[ 5 / 10 ]

7

[ 6 / 10 ]

[ 4 / 10 ]

8

[ 7 / 10 ]

[ 3 / 10 ]

9

[ 8 / 10 ]

[ 2 / 10 ]

10

[ 9 / 10 ]

[ 1 / 10 ]

11

1

0

« Σ 10 / 10 »

Le nombre des sphères célestes en rapport avec les mansions lunaires
correspondent aux lettres arabes dans l'ordre sidéral de leur rotation :

« (3 x 7) + (3 x 8) + (4 x 9) + (18 x 10) »

« 81 + 180 »

« 261 »

Cf. La hiérarchie des lettres dans la science des lettres
des Illuminations de La Mecque du Sheykh al-Akbar par Denis Gril (1988)

Pour le sixième climat qui est celui du Retour,
seules les premières sphères célestes (81) ont été attribuées
jusqu'à la quatrième sphère de la deuxième lettre – « Bâ » – pour les secondes (180).

Le nombre des mansions (28) est un nombre parfait
comme celui des jours (6) de la Semaine,
la Somme de leurs quotients étant égale à leurs résultats :

« 28 » = « Σ 7 » & « Σ 3 » = « 6 »

« 28 » = « 1 + 2 + 4 + 7 + 14 » & « 1 + 2 + 3 » = « 6 »

« Σ 7 » = « 1 + 2 + 3 + 4 + 5 + 6 + 7 » & « 1 + 2 + 3 » = « Σ 3 »

L'ordre des attributions pour les dix premières lettres est celui de l'alphabet arabe :

« Alif + Zây + Lâm » + « Nûn + Ṣad » + « 'ayn » + « Ḍâd » + « Sîn + Ghayn + Shîn »
=
« 1e + 7e + 12e » + « 14e + 15e » + « 16e » + « 18e » + « 21e + 27e + 28e »

« 1 + 7 + 30 » + « 50 + 60 » + « 70 » + « 90 » + « 300 + 900 + 1.000 »
=
« 3 x 7 » + « 2 x 8 » + « 1 x 9 » + « 1 x 8 » + « 3 x 9) »

« 38 » + « 110 » + « 70 » + « 90 » + « 2.200 »
=
« 21 » + « 16 » + « 9 » + « 8 » + « 27 »

« 2.508 » = « 81 »

« Le cœur [ ... ] est le trône de la Miséricorde : « De même que dans le monde extérieur le trône est l'épiphanie du Nom de la miséricorde ... [ « ar-Raḥmân » ]

« ... de même dans le monde intérieur c'est le cœur qui en est l'épiphanie.

« À chaque souffle, à chaque respire du Miséricordieux, Dieu se manifeste en une nouvelle théophanie dans le cœur du croyant. » [ « ar-Raḥîm » ]

Cf. Daryush Shayegan citant une « gnose spéculative » de Lahîjî

« Dans le contexte du soufisme et de l'expérience métaphysique de Hâfez, les deux aspect de cette même expérience ...

[ La crainte révérencielle en islam – « khawf » – et la douleur existentielle – « duhkha » – dans les religions orientales. ]

« ... sont liés aux quatre noms primordiaux de Dieu : le Premier – « al-Awwal » – le Dernier – « al-Âkhir » – l'Exotérique – « a-âhir » – et l’Ésotérique – « al-Bâin ».

« Ces quatre noms sont selon les soufis les Mères des noms et résument synthétiquement l'unicité du nom « Allâh ».

« Ils sont en outre liés aux deux arcs de descente – « azal » – et d'ascension – « abad ».

« Les noms Premier et Exotérique sont des noms pré-éternels – « azalî » – donc fondateur du monde et les noms Dernier et Ésotérique sont des noms post-éternels – « abadî » – donc [ annihilant ] du monde. »

Cf. Daryush Shayegan – L'âme poétique persane – Hâfez ou la mise en suspens du temps entre « azal » et « abad » (2017)

Ces catégories sont a mettre en relation pour Shayegan avec « le concept d'angoisse d'un Kierkegaard » ou « l'expérience [ existentielle ] du Néant chez Heidegger ».

Nous mettons les nôtre en relation avec la Somme de la décade – « Σ 10 = 55 » – et il y a par conséquent cinq paires à notre édifice (50) et une quintessence (5) :

« (1 + 9) + (2 + 8) + (3 + 7) + ( 4 + 6) + (5 + 5) » et « 5 »

Cette quintessence est identifiée à « al-Ḥaqq bi al-Ḥaqq » dans la prière de l'Ouverture sur le Sceau des prophètes et la paire centrale (5 + 5) à « ar-Raḥmân ar-Raḥîm » sur le Trône de la Fâtiḥa quand on l'identifie au Cœur du Pôle et à son Secret.

Les quatre paires périphériques doivent tenir comte de celles que Shayegan nous propose ici – « al-Awwal al-Âkhir » & « a-âhir al-Bâin » – bien que leur nature consubstantielle soit radicalement différente de leur disjonction :

- L'angle du quatrième pilier de cette décade – celui de l'Imân – correspond avec la foi à « al-Ḥayy al-Qayyûm » – « le Vivant qui ne meurt pas »

- Le premier des quatre – celui du Messager d'Allâh – correspond pour la « Ḥawqala »  à « al-'Aliyy al-'Adhîm » – « l’Élevé l'Immense » – quand elle forme le signe de la croix

La « Hawqala » est une invocation incantatoire qui invoque la puissance et force d'Allâh, la puissance étant une force latente et la force une puissance en mouvement.

L'élévation et l'immensité des tangentes qui correspondent à la configuration géométrique de sa croix dans le macrocosme (+) sont à mettre en rapport avec la croix de Saint-André (x) qui est celle d'un renouvellement cyclique pour le microcosme.

C'est ce renouvellement cyclique qui correspond aux noms qui lui assignent un début une fin tandis que ceux qui lui attribuent une profondeur ne tracent à partir de la « Ḥawqala » qu'une troisième dimension dans l'espace où « X » est un Tau phénicien.

Les noms qui correspondent aux piliers de la Prophétie et de la Sainteté – « al-Wâḥid aṣ-Ṣamad » wa « al-Alîm al-Ḥakîm » – qui sont ceux de l'Ikhlâ et de l'Ishrâq sont donc par conséquent du côté de « al-Bâin » dans notre édifice.

C'est du moins ce qui nous est parvenu quand nous avons écarté le voile de l'analogie qui séparait les nombres et les noms où leur théandrie est une conjonction de l'homme avec le divin dans la réalisation de son identité suprême.

Celui qui écarte ce voile qui le sépare du Saint-des-saints – « al-Quddûs » – ne doit pas détruire le Temple mais revenir vers son prochain au terme de son périlleux voyage.

C'est au moment du retour que Sagesse et Clémence nous sont apparues sur les bords d'un chemin où nous avions délaissé toute existence :

« Le long chemin va de la créature au créateur ; ...

« ...c'est un dépouillement progressif, une théologie [ apophatique ] qui parcourant le désert de la séparation aboutit au climat de l’Être ...

« ... pour que s'annihilant [ ... ] le mystique renaisse [ dans l'unité du Saint Esprit ] et refasse son voyage du créateur à la créature

« ... et [ pour qu'il ] puisse [ ... ] à présent [ voir ] Dieu en toute chose grâce à [ une ] théologie [ positive. ]

« Celui qui meurt et [ qui ressuscite ] est un gnostique. [ ... ]

« [ Le gnostique ] est le point d'équilibre [ entre les ] contraires : ...

« ... ayant [ réalisé ] l'extinction de l'union, il parvient à la séparation ...

« ... et s'étant [ annihilé ] dans [ cette séparation, ] il s'éveille à [ la ] vision [ contemplative de la prophétie. ]

« [ Le gnostique ] voit l'un dans le multiple et le multiple dans l'un, ...

« ... le [ dogmatique ] – « tashbih » – dans [ l'apophatique ] – « tansîh » – et celui-ci dans celui-là » [ que Shayegan qualifie de théologie « négative » ou « affirmative ». ]

« Nous sommes les pèlerins du sentier de l'Ami aux confins du néant. »

Nous orientons cette pérégrination à partir de la proximité entre le premier et le quatrième pilier qui introduit le sens de sa rotation en les représentant comme deux des quatre faces de l'édifice qui s'élèvent entre les angles du Tau phénicien :

al-Ḥaqq bi al-Ḥaqq

aẓ-Ẓâhir

al-Wâḥid aṣ-Ṣamad

al-Bâṭin

al-'Aliyy al-'Adhîm

ar-Raḥmân ar-Raḥîm

al-Alîm al-Ḥakîm

al-Awwal

al-Ḥayy al-Qayyûm

al-Âkhir

   

    

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