dimanche 31 mars 2024

Félix Arabia

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Retour vers les demeures du Sabbat

Pour la demeure de la deuxième semaine sidérale
qui vient avec le Sabbat :

« En Asîr méridional, les hauteurs [ du district ] de Dhahrân [ et du district de Farshah ] sont divisées en deux régions aux caractères bien définis.

« L'une comprend les riches vallées de la région côtière de [ la province de ] Jizan à l'Ouest et au Sud-Ouest ; l'autre – à l'Est – est la région de l'oasis du pays de [ la province de ] Najran.

« La plus fertile de toutes les régions d'Asîr est peut-être celle de l'oued Najran qui coule vers l'Est pour s'arrêter au Bilâd Yâm, le long de la lisière des grands sables de l'Empty Quater – le Rub' al-Khâlî.

« Une communauté juive y a prospéré jusqu'à notre siècle, peuple – je l'affirme – qui représentait l'ultime témoignage du Judaïsme dans son pays d'origine.

« Parallèles à l'oued Najran, vers le Nord, se trouvent les vallées moins fertiles de l'oued Ḥabûnâ et de l'oued Îdimah avec leurs oasis habitées. Ces deux vallées, comme celle de l'oued Najran, aboutissent au pays de Yam [ au Yémen ]. »

Cf. Kamal Salibi – La Bible est née en Arabie – Le pays d'Asîr (1985)

« Juda – yhwdh – le nom est encore porté aujourd'hui par plusieurs tribus arabes, parmi lesquelles les Wahâdîn [ ... ].

« Deux villages nommés Wahdah existent dans le Rijal Alma'. Il y a aussi un Wahdah sur l'oued Aḍam, un autre dans la région de Bâḥah, un troisième dans la région de Nimâs ; et aussi un Wihâd sur l'oued Bishah.

« Quand les Philistins attaquèrent le pays de Juda à l'époque de Samson, ils attaquèrent Lehi  [ ... ] sur l'oued Aam [ ... ]. Cela indique que le pays de Juda originel a dû se trouver là. [ ... ]

Cf. Kamal Salibi – La Bible est née en Arabie – Preuve onomastique concernant les douze tribus d'Israël en Arabie occidentale (1985)

En-deçà de la savante onomastique de Kamal Salibi, les 'Âd de l'oued Aḍam auraient anthropomorphisé les cultes sabéens du Yémen.

Du Soleil et de la Lune, ils auraient fait Salomon ; des constellations, les tribus d'Israël. Les retrouver dans ce paysage est peut-être illusoire.

Mais ce mirage est aussi moins délirant que la cartographie tracée par les scribes d'Esdras pour l'Idumée syro-phénicienne.

Quant à l'attaque des Philistins, elle s'inscrit en-deçà du couloir iduméen qui mène vers Jaffa depuis les rivages de la mer Rouge du golfe d'Aquaba.

   

    

samedi 30 mars 2024

Les jardins d'Adonis

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Retour vers la demeure des haltes

Pour la demeure du trente-septième jour qui succède à la nuit
au deuxième mois du Janus :

« [ Dans le « Dialogue avec Tryphon » ] Justin Martyr [ + 165 ] décrivait comment ceux qui transmettent les mystères de Mithra ont été poussés par le diable à appeler « grotte » le lieu de leurs initiations.

« Ils semblaient ainsi accomplir des prophéties de Daniel et d’Isaïe annonçant la naissance de Jésus dans la grotte de Bethléem.

« On sait que Jérôme [ de Stridon ] [ + 420 ] dans une lettre au prêtre Paulin ne devait pas tarder à rappeler de son côté les prophéties annonçant la naissance du Christ à Bethléem pour déplorer que la grotte de la Nativité ait été occupée ...

« ... après la naissance du Christ par les rituels adressés à Tammuz alias Adonis : les pleurs d'un rituel de deuil adressé à l'amant de Vénus finiront ainsi par résonner dans la grotte où autrefois vagissait l'Enfant [ Jésus ]. »

« On ne peut qu'admirer [ c'est Borgeaud qui admire ] cette habilité du diable à brouiller la chronologie et à compromettre ainsi le trajet progressif d'une histoire providentiel.

« Le démon s'amuse à contester le cadre temporel de la Révélation qui fait de l'histoire universelle une histoire de la religion. [ Mais c'est Jérôme qui brouille la chronologie en l'historicisant. ] »

Cf. Philippe Borgeaud – Aux origines de l'histoire des religions – Christianisme et histoire des religions. Variations sur la lumière naturelle – L'imitation diabolique (2004)

« Les Adonies ou fêtes d'Adonis furent célébrées en Syrie et en Égypte puis en Grèce.

« Elles avaient lieu au printemps et duraient deux jours : le premier était consacré aux pleurs et au deuil, le second à la résurrection.

« Ce jour là, le catafalque du dieu étaient entouré de vases où se trouvaient rassemblés toutes les fleurs [ ... ] du printemps représentant – disait-on – les jardins d'Adonis. »

Cf. Gilles Lambert et Roland Harari – Dictionnaire de la mythologie grecque et latine : Adonis (2000) [ Nous paraphrasons : ]

« En temps dû, l'écorce de l'arbre à myrrhe s'ouvre pour laisser passage à Adonis. »

   

    

mercredi 27 mars 2024

Le septième sceau

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Retour vers la demeure des haltes

Pour la demeure du vingt-sixième jour qui succède à la nuit
au dixième mois de la décade :

« Et puis ils aiment la musique, follement. [ Nous sommes en février 1938. ]

« Ce sont des admirateurs de Bruckner et ensemble, il évoquent parfois son langage musical dans les bureaux de la chancellerie, là où s'est déroulé le congrès de Vienne, le long des couloirs où Talleyrand traîna ses brodequins pointus et sa langue de vipère.

« Schuschnigg et Seyss-Inquart parlent de Bruckner dans l'ombre de Metternich, cet autre spécialiste de la paix ; ils parlent de la vie d'Anton Bruckner, de sa vie de piété et de modestie.

« À ces mots, les lunettes de Schuschnigg s'embuent, sa voix s'enroue. Il pense peut-être à sa première épouse, au terrible accident de voiture, aux années de remords et de tristesses.

« Seyss-Inquart relève ses petites lunettes de scarabée et rumine de longues phrases en rasant les fenêtres du hall. Il chuchote avec une certaine émotion que Bruckner a été – le malheureux – interné pendant trois mois ; ...

« ... Schuschnigg baisse alors la tête ; et Seyss-Inquart – songeur – avec au front je ne sais quel battement de veine raconte qu'Anton Bruckner durant ses longues, très longues et monotones promenades comptait les feuilles des arbres, ...

« ... que dans une sorte d'acharnement secret et stérile, il passait d'un arbre à l'autre et voyait avec angoisse croître le nombre qui le tourmentait.

« Mais il dénombrait aussi les pavés, les fenêtres des immeubles et lorsqu'il causait avec une dame, il ne pouvait s'empêcher de compter rapidement les perles de son collier. Il comptait les poils de son chien, les cheveux des passants, les nuages dans le ciel.

« On qualifia cela de névrose obsessionnelle ; c'était une sorte de feu qui le consumait.

« Ainsi ajoute Seyss-Inquart en fixant les lustres du grand hall, Bruckner isolait ses thèmes musicaux par des ricanements de silence. Et il semblerait même que ses symphonies procèdent d'un agencement savant, une succession régulière de thèmes.

« On y trouve murmure Seyss-Inquart en laissant traîner sa main sur la rampe du grand escalier, des particularités d'enchaînement obéissant à un soubassement logique si ferme, si implacable qu'il lui fut presque impossible d'achever sa Neuvième Symphonie.

« Il dut abandonner son dernier mouvement pendant deux ans ; et son travail incessant de correction à parfois laissé derrière lui jusqu'à dix-sept versions d'un même passage. »

Cf. Eric Vuillard – L'ordre du jour – Comment ne pas décider (2017)

« ... il y eut dans le ciel un silence d'environ une demi-heure. »

Dans le décompte apocalyptique, cette demi-heure pourrait être une période de 180 ans et cet « à-peu-près » un solde de douze ans qui s'étendrait avec elle entre la dernière cohorte du kali yuga et la quarantaine davidique – cf. Ap VIII 1.

Cette évaluation dépend de la valeur que prend la moitié d'un jour semblable à celle d'un temps de 360 ans aux chapitres XI et XII de l'Apocalypse – cf. Ap XI 9 et 11 puis XII 14 : « un temps, des temps et la moitié d'un temps » soit « 3,5 x 360 = 1.260 ans ».

Mais cette analogie avec le début du chapitre XI pour les quarante-deux mois de trente jours – donc 1.260 jours – doit plutôt s'entendre ici comme la moitié de l'heure d'un jour de 360 ans soit environ sept ans et demi ou « 180 / 24 ».

Reste cet « à-peu-près » qui l'environne entre sept et huit et que la dixième Centurie de Nostradamus (72) situe autour de Septembre 1999 à partir de Mars que la demi-heure apocalyptique fait commencer en 1992.

Cet environnement a la même fonction que le déploiement géodésique que nous accordons à l'année 482 jusqu'au Solstice d'été où nous suivons la Prophétie des papes en passant des demis au quart. On ne saurait être plus précis.

   

    

vendredi 22 mars 2024

La campagne de Samarie

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Retour vers la demeure des haltes

Pour la demeure du cinquième jour qui succède à la nuit
au premier mois du Janus :

« Après [ que Jésus se vit refusé l'accès d'un village de Samarie ] le Seigneur désigna encore soixante-dix disciples et les envoya deux par deux devant lui dans toutes les villes et dans tous les lieux où lui-même devait aller. »

« Les soixante-dix revinrent avec joie en disant : « Seigneur, mêmes les démons nous sont soumis en ton nom ». Et Jésus vit Satan tomber du ciel comme l'éclair !

Cf. Luc X 1 et 17 – Certains manuscrits disent « septante-deux » note Thompson. Ce qui est logique s'ils vont « deux par deux » dans les trente-six directions d'un cercle dont Jésus est le centre.

Cette caractéristique dans la modalité du voyage n'est pas sans rapport avec les phases du jour et de la nuit qui rappelle celle des pauvres chevaliers du Temple de Salomon – rappelons que la triade salomonique inclut celles des deux témoins de l'Apocalypse.

La campagne de Samarie dont il ne reste pas grand chose dans les évangiles synoptiques est néanmoins au cœur du récit johannique entre deux séjours à Jérusalem – celui où Jésus exprime sa colère contre les marchands du Temple et celui où il subit sa Passion.

Luc en garde la trace capitale pour la perspective de la prédication paulinienne – rappelons que Paul est un Galiléen qui a acquis la citoyenneté romain à Tarse quand sa famille à fuit l'occupation juive de son pays.

Jean en fait un récit métaphorique qui n'en garde pas moins son caractère central puisque que c'est la Samaritaine qui désaltère Jésus au puits de Jacob tandis qu'il lui promet l'eau vive qui étanche toute soif – cf. Jean IV 1 à 42.

De tout ceci il ne reste rien dans la tradition judéo-chrétienne des premiers évangiles synoptiques si ce n'est – toujours chez Luc – la parabole du bon Samaritain et chez Jean, le reproche ou le soupçon des juifs – cf. Luc X 29 à 37 et Jean VIII 48 et 49 :

« N'avons-nous pas raison de dire que tu es un Samaritain et un possédé. »

Ce à quoi Jésus qui réfute la seconde proposition se garde bien de répondre à la première en déclarant qu'il honore son Père tandis qu'on le déshonore.

Par rapport à son origine, l'ordre des écritures canoniques marche à l'envers et il ne reste plus chez Luc des deux ans de célébration dionysiaque que l'Année de grâce promise à Israël par Isaïe – cf. Luc IV 17 à 19 pour Isaïe LVIII 6.

Le récit des Nazaréens commence alors par la fin avec le baptême du Christ dans le Jourdain, la descente de l'Esprit Saint et la fondation d'une secte apostolique qui répond à l'échec du projet sadducéen face aux Romains.

Nous ne disons pas que Jésus n'a pas choisit cette issue ou pour le moins qu'il n'y a pas consentit mais sa résurrection n'est peut-être que celle de Lazare qui semble avoir consommé sa rupture avec la plupart d'entre-eux.

La plupart puisqu'il est notable que Jude refuse d'y croire pour une raison qu'on ne s'explique pas tandis que la campagne de Samarie se retrouve au milieu du récit dans un va et vient parfois incongru entre Jérusalem et la Galilée – cf. Luc XVII 11.

D'une certaine façon quand on répartit le récit johannique sur trois ans, on articule une première période de deux ans et une seconde plus théorique d'un an qui correspond à celle des premiers récits. Mais de la première, il ne reste presque rien.

   

    

mardi 19 mars 2024

Rapport à la nonciature

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Retour vers la demeure des haltes

Pour la demeure du vingtième jour qui succède à la nuit
au premier mois du Janus :

Dans la Spirale prophétique de Parvulesco, l'holocauste des cathares (1244) est en relation avec l'eschatologie adventiste (1844) à travers un cycle de six cents ans qui n'est qu'une réplique des cohortes du kali yuga.

Ces cohortes sont au nombre de quatre pour un kali yuga de 2.592 ans avec une période résiduelle de 192 ans qui correspond en 1992 à la fin d'un manvantara de 25.920 ans dont il représente le dixième de sa décade dans sa quadrature.

Mais les cycles de la Rose-Croix (1604) prolongent cette eschatologie à travers deux temps apocalyptiques de trois cent soixante ans où son échéance se retrouve aux deux tiers du deuxième anneau de leur enchaînement pour aboutir en 1964.

Le premier tiers de cet anneau correspond à la fondation d'une maçonnerie spéculative (1724) par la Rose-Croix à partir de la cause dynastique dont elle s'inspire tandis que sa moitié la prolonge jusqu'en 2024.

On voit alors apparaître ici un petit cycle de soixante ans qui prolonge les temps apocalyptiques de la Rose-Croix jusqu'à la Parousie du Christ où s'achève la quarantaine qui commence en 1992.

La fonction providentielle de cette quarantaine reste pour nous un mystère qui coordonne cette mystique rosicrucienne avec les réalisations cycliques de l'intelligence prophétique dans les cohortes du kali yuga à la fin du manvantara.

Cette coordination n'est évidemment pas sans rapport avec une mystique du Sacré-Cœur qui inspire la Spirale prophétique de Parvulesco et son Rapport à la nonciature en la corrigeant sur un déplacement de soixante-neuf ans à partir de 1673.

Ce déplacement n'est que le cycle de soixante ans qui prolonge les temps apocalyptiques de la Rose-Croix jusqu'à la fin de la Parousie compte-tenu de la soustraction d'un an établie dès 1792.

1244

[ 600 ]

[ 360 ]

1844

1604

[ 120 = 1/3 ]

[ 360 ]

1964

[ 180 = 1/2 ]

[ 60 ]

2024

   

    

lundi 18 mars 2024

Junon sur Loison

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Retour vers la demeure des haltes

Pour la demeure du cinquante-huitième jour qui succède à la nuit
au deuxième mois du Janus :

DECADE THEOLOGALE DE JUVIGNY

NARTEX

FIDES

CALICE

N

E

F

COLOMBE

TEMPARANTIA

SPES

ANCRE

ANGELOT

OBEDIENTIA

CHARITAS

PELICAN

BALANCE

JUSTITIA

MANSUETUDO

AGNEAU

LION

FORTIDO

PATIENTA

BŒUF

COURONNE

PERSEVERANTIA

CHŒUR

AUTEL PRIVILEGIE DE LOUPPY

ROSA MYSTICA

DOMUS AUREA

FŒDERIS ARCA

STELLA MATUTINA

LES CARYATIDES DU BER

FIDES

CHARITAS

SPES

UT IN OMNIBUS GLORIFICATUR DEUS

Si les dix colonnes du temple arpentant les trois nefs sans qu'aucun transept ne viennent rappeler la Croix est une disposition plutôt commune, leur dénombrement par les trois Vertus théologales et les sept dons de l'Esprit Saint est singulière.

Les trois nefs sont orientées vers un autel majeur dédié au Christ dans le chœur de la nef centrale et vers deux autels mineurs pour les nefs latérales dédiées à la Vierge à la droite du chœur et généralement à un saint pour la nef orientale – ici Saint Denis.

Le nartex des néophytes avec son baptistère est un espace transversal qui sépare les porches de l'édifice du vaisseau principal au niveau des nefs communément chargées des quatorze stations du chemin de Croix et d'une chaire de Vérité.

Mais ces ornements sont des ajouts secondaires consacrés par le concile de Trente aux exercices de piété des ouailles et à la prédication des prêtres autrefois relégués au niveau du chœur dans des chapelles latérales situées derrière les autels mineurs.

La nef centrale était alors séparée du chœur par un banc de communion qui permettait la distribution des espèces aux baptisés sous une forme corporelle, le viatique des calices étant réservé aux prêtres et aux diacres – leurs officiants.

Tels sont du moins les dispositions générales de temples aujourd'hui désertés par les anges et à présent livrés à l'abomination des désolations annoncées dans leurs livres sacrés.

   

    

vendredi 15 mars 2024

Le Cœur de Zohra

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Retour vers la demeure des haltes

Pour la demeure du vingt-septième jour qui succède à la nuit
au huitième mois de la décade :

Nous venons d'évoquer les « Mu'awwithathân » pour établir un parallèle avec les sourates « al-Muzzammil » (73) et « al-Muddathir » (74) en rapport avec les sections de la Prophétie des papes distribuées autour de la devise pontificale de Sixte Quint (73) :

« 73 »

« 72 » ◄ « Axis in medietate signi » ► « 40 »

1585 ◄ X ► 1590

1143 ◄ 1/4 + « 444 » ◄ 1587 ► « 444 » + 1/4 ► 2032

« 888 »

- « X » est l'instant du Solstice de décembre en 1587

- « 112 » (72 + 40) est une référence vétérotestamentaire à l'héritage de Seth

- « 888 » est une référence au Saint Nom de Jésus dans les trois « ættir » runiques

Les « Mu'awwithathân » (113) et (114) apparaissent ici comme un redoublement de la devise pontificale du pape émérite (113) avec la venue d'un Juge redoutable.

Et ce redoublement des sourates « al-Falaq » (113) et « an-Nâs » (114) apparaît dans la sourate « al-Ḥijr » (15) comme celui qui accompagne les sept versets de la première d'entre-elles (1) – cf. S 15 V 87 :

« Nous t'avons révélé les sept redoublés et le Coran Sublime. »

Rien n'indique que ce redoublement ne soit que la répétition des versets de la « Fâtiḥa » (1) si ce n'est pour leur redoublement à titre inaugural.

De même, le Coran Sublime qui préfigure ici le Noble Coran est celui qui apparaît au premier verset de la sourate « Qâf » (50) – cf. S 50 V 1 :

« Qâf. Par le Coran Sublime ! »

Où la lettre isolée est une représentation subtile du Cœur – « Qalb » – pour la Montagne polaire d'un Phœnix ponant identifiable à Sayyidina 'Isâ ibn Myriam.

Cette lettre apparaît aussi au deuxième verset de la sourate « ash-Shûrâ » (42) dans un ensemble de cinq lettres – cf. S 42 V 1 à 3 :

« Ḥâ – Mîm.

'Ayn – Sîn – Qâf.

C'est ainsi que Dieu [ « al-'Azîz – al-Ḥakîm » ] te fait des révélations ... »

La « Fâtiḥa » (1) et les « Mu'awwithathân » (113) et (114) sont les limites contingentes de ce Noble Coran que le Coran Sublime transcende.

Et dans les limites contingentes de ce Noble Coran que le Coran Sublime transcende, le « Lam Yakun » du « Taḥwid » de « l'Ikhlâṣ » (112) est l'Arbre de la limite entre ces deux réalités si tu es de ceux qui s'inclinent – cf. S 112 V 4 :

« ... wa lam yakun lahû kufuwan 'aḥad. »

C'est par rapport à la réalité polaire de la lettre « Qâf » (100) que « l'Ikhlâṣ » (112) est le Pôle – « Quṭb » (111) – de la « Fâtiḥa » (1) si tu es de ceux qui entendent la réalité subtile des lettres arabes : « Qâf » (100) + « Ṭâ » (9) + « Bâ » (2) pour « Qub ».

Raison pour laquelle nous l'avons qualifié dans cette audition de « Qutb Alif » pour faire entendre dans la langue des oiseaux la lieutenance de sa réalité califale. Et le Phœnix n'est-il pas le roi des oiseaux ?

C'est ici que le Cœur de Zohra la Blanche se fend car tu constateras que le mot qui désigne l'organe en arabe – « Qalb » (132) – reprend les lettres et les nombres du nom qui l'accompagne en latin : « Alif » (1) + « Lâm » (30) + « Bâ » (2) pour « Alba ».

   

    

jeudi 14 mars 2024

Praxis

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Retour vers la demeure des haltes

Pour la demeure du quatorzième jour qui succède à la nuit
au septième mois de la décade :

Nous venons de théoriser trois hypothèses pour la Parousie du Christ qui varient dans leur durée entre huit et sept ans et demi en passant par les trois quarts de la huitième année mais toujours à rebours du même terme pour l'équinoxe de Mars 2032.

Ces variations dépendent de la durée entre les célébrations dionysiaques, des parts de la quarantaine pour le règne davidique du récit vétérotestamentaire ou des trois Pâques du récit johannique pour les évangiles néotestamentaires.

Nous délaissons une quatrième hypothèse de neuf ans envisagée par les Signes majeurs de la fin des temps en Islam qui la font varier de sept à neuf pour l'Année de grâce des trois récits synoptiques qui est celui des Nazaréens dans le premier d'entre eux.

Nostradamus qui donne comme terme à ses prédictions Septembre 1999 dans le septante-deuxième quatrain de sa dixième centurie emprunte un autre point de vue mais qui rejoint notre seconde hypothèse – celle du récit vétérotestamentaire.

D'abord parce que Septembre 1999 suppose une période de trente-deux ans et demi jusqu'en Mars 2032 qui ne sont pas pris en compte et qu'il en reste sept et demi considérés à rebours depuis Mars 1992.

Autrement dit pour Nostradamus, la première part de la quarantaine du règne davidique attribué au Christ s'est déjà accomplie au début de l'ère chrétienne et la seconde se déroule après le terme d'une grand année cosmique qu'il situe en Mars 1992.

Rappelons que les 1.111 quatrains du Mage disséminés entre ses Centuries et ses Almanachs se répartissent comme pour la Prophétie des papes sur deux périodes de 444 ans autour de Septembre 1555 avec leur première édition.

Et le terme de Mars 1992 théorisé par notre seconde hypothèse est déduit de la dernière partie (1/10e) de cette grande année cosmique qui s'étend dans sa décade sur une période résiduelle de 2.592 ans.

Cette modalité nous explique la raison d'une anomalie dans la Prophétie des papes qui commence en Septembre 1143 excédant de deux trimestres les deux périodes de 444 ans réparties autour de Décembre 1587.

C'est en reprenant l'origine de Septembre 1111 qui se déduit du nombre des quatrains de Nostradamus qu'elle la déplace trente-deux ans plus tard en Septembre 1143 pour la mener vers son terme jusqu'en Mars 2032.

Autrement dit pour la Prophétie des papes, c'est la totalité de la quarantaine vétérotestamentaire qui est encore à pourvoir à partir de Mars 1992 où la Parousie du Christ ne commence qu'en Septembre 2024.

Mais la durée même de ce déplacement sur cette période de trente deux ans laisse supposer une Parousie un peu plus longue de six mois qui commencerait dès Mars 2024 – le 20 d'après l'équinoxe de cette année là.

En commençant l'année astronomique en Mars, le septième mois – c'est-à-dire Septembre – divise l'année en deux d'un équinoxe à l'autre. Suivre le récit johannique à minima depuis l’Épiphanie en Janvier ne nous suffit pas.

Quant au récit des douze constellations d'Israël sur le roi des Luminaires – Sol & Man – il reste indécis sur cette moitié d'année excédentaire introduite par Samuel (V 5) que celui des Rois (II 11) ne compte pas – ce qui nous mènerait un an plus tard.

En revenant vers les Signes majeurs de la fin des temps en Islam – « sept ou huit ou neuf » – nous disons résolument : « ni sept ni neuf » écartant les extrêmes pour nous reporter vers le texte même :

« L'an mil neuf cens nonante neuf [ et ] sept mois
Du ciel viendra un grand Roy deffraïeur
Resusciter le grand Roy d'Angolmois.
[ ▼ ]
Avant [ sept ] après Mars regner par bon heur. »

C 10 Q 72
d'après la transcription de Jean-Paul Clébert de 2003

« Le manuscrit comptait trois cent soixante pages et s'achevait sur cette phrase :
« En bas elle trouva le paquet avec le manuscrit. »

Catherine Cusset – « Le problème avec Jane » (1999)
   

    

mercredi 13 mars 2024

Scutum Fidei

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Retour vers la demeure des haltes

Pour la demeure du huitième jour qui succède à la nuit
au quatrième mois de la décade :

Le « Scutum Fidei » est une figure rhétorique qui exprime le Symbole d'Athanase tel qu'il décrit la Sainte Trinité des Trois Personnes consubstantielles.

Sa représentation connaît des variantes qui expriment la monarchie du Père ou la dualité des Personnes dont procède l'Esprit – « ek monou tou Patros » ou « ex Patre Filioque ».

Mais sur sa variante la plus archaïque – plus archaïque que celles qui expriment les dogmes orthodoxe ou catholique – c'est le Fils qui procède du Père et du Saint-Esprit.

La grammaire syriaque donne par ailleurs à cette représentation un aspect tout à fait tantrique puisque l'Esprit y trouve le genre féminin d'une Parèdre.

Ainsi le Christ serait né deux fois – non pas de la Cuise de Jupiter comme Dionysos mais de l'Esprit du baptême en sortant des eaux du Jourdain.

Ici les eaux du Jourdain peuvent représenter la Vierge et la condition humaine du Christ qu'il doit assumer pour acter la divinité de sa déité.

De cette représentation primitive, nous théorisons le primat des Spirituels franciscains en opposition avec celles du catholicisme et de l'orthodoxie.

Il y a aussi une représentation copte plus en phase avec le Noble Coran qui exprime la double précession du Verbe et de l'Esprit en dehors du schéma trinitaire.

Et le bestiaire du Saint-Esprit représente souvent sa colombe par une iconographie où sa représentation centrale la situe dans sa région la plus céleste.

Le symbole d'Athanase (322) hiérarchise l'engendrement du Fils et les précessions de l'Esprit :

« [ ... ] nous vénérons un Dieu dans la Trinité et la Trinité dans l'Unité,
sans confondre les Personnes ni diviser la substance [ ... ] »

« [ ... ] ut unum Deum in Trinitáte et Trinitátem in unitáte venerémur,
neque confundéntes persónas neque substántiam separántes [ ... ] »

« [ ... ] le Fils n'est issu que du Père [ ... ] »

« [ ... ] Fílius a Patre solo est [ ... ] [ sed génitus ] »

« [ ... ] le Saint-Esprit vient du Père et du Fils [ ... ] »

« [ ... ] Spíritus Sanctus a Patre et Fílio [ ... ] [ sed procédens ] »

Ce que nous pouvons suivre depuis l'origine où avant de nous parvenir par le Fils, il a fallu que l'Esprit le lui fasse parvenir de la part du Père pour reprendre ici la nomenclature de la primogéniture johannique.

Le Saint-Esprit n'a pas pu enfanter le fils de la Vierge mais seulement l'engendrer dès l'origine dans la filiation d'un Père céleste qui reste la représentation dionysiaque d'une Sagesse prophétique.

Il serait en effet excessif au stade propédeutique de la théologie chrétienne de prétendre que le Père du Fils ne serait encore que l'image de Zeus ; que cette image ait été ou pas préalablement représentée par l'auteur de la Thora.

   

    

mardi 12 mars 2024

L'arbre de la limite

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Retour vers la demeure des haltes

Pour la demeure du Mercredi au centre des cinq jours complémentaires
qui apparaissent
entre la décade des mois et les soixante jours du Janus :

« La légende conte que Pérille – prince asiatique qui possédait le Graal – vint s'établir en Gaule, y fit bâtir un magnifique temple sur le modèle du Temple de Salomon et y déposa le Vase sacré. » [ Montsalvage à Salvaterra ]

Cf. Louis Charpentier – Les mystères templiers – La gaste forêt (1967)

La demeure du Mercredi au centre des cinq jours complémentaires est la demeure du Solstice d'hiver entre les quatre portes solsticiales où se trouve l'Arbre de la limite au-delà duquel il n'y a pas de passage.

Cet Arbre se trouve sous l'astre de la décade entre la décade des mois et les soixante jours du Janus. Le Graal de Salvaterra que le Roi des douze qualifie de Carré de quatre s'y trouve mais en-dessous du Golgotha sur le lieu du Crâne.

L'astre est une étoile à cinq branches et la demeure de l'Arbre entre les portes solsticiales est encore une porte mais qui ne s'ouvre pas car elle si elle s'ouvrait elle te mènerait vers l'Inconnaissable et tu serait comme sans essence si ces mots ont encore un sens.

On ne la compte pas parmi les demeures du Sabbat qui sont au nombre de quatre-vingt et qui toutes mènent vers Celui qui l'habite dans l'ombre de cet au-delà. C'est pourquoi on la qualifie d'incomparable en l'identifiant au retour de la lumière vers Sa lumière invaincue.

Seule la demeure de l'équinoxe lui est comparable au Printemps lorsqu'elle reçoit la visite du Phénix ponant aux six mille lunaisons sous les cinq cors du Cerf blanc et celle du Maître des abeilles tous les cinq mille ans.

Mais un tel honneur lui vaut d'être toujours honorée comme telle et il n'y a donc que deux ou trois jours incomparables par année avec un quatrième qui reste dans le Mystère de la réintégration pour ceux qui achèvent leur pérégrination.

Ce Mystère, Il l'a confié aux fleurs et aux abeilles qui nous l'ont fait connaître pour que nous sachions que dans l'ombre de la Porte qui ne s'ouvre pas Sa myriade est celle du Vivant qui ne meurt pas.

Là un ange qui descend vers moi me dit de ne pas entrer dans la pénombre et de me tenir en deçà afin de la traverser quand mon heure viendra car beaucoup d'âmes se sont perdues en transgressant la limite du seuil de cette demeure là.

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« 10 » et « 1 »

« Lâ hawla wa lâ quwwata illa bi Llâh al-'Aliyy al-'Adhîm »

« al-aqq » wa « al-ayy »
   

    

samedi 9 mars 2024

L’œil du Lynx

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Retour vers la demeure des haltes

Pour la demeure du deuxième jour qui succède à la nuit
au cinquième mois de la décade :

Le Bouclier identifié aux cinq premiers hymnes homériques entretient un rapport d'un point de vue cyclique avec le Phénix ponant aux cinq rayons ou avec le Cerf blanc aux cinq cors sous le Pavois desquels s'abrite son économie :

Dionysos

Déméter

Apollon

Hermès

Aphrodite

L'idée de protection qui s'y trouve n'est pas sans rapport avec le Mentaux des prophètes et en particulier avec celui du Sceau pour les cinq qui s'y trouvent dans la constitution de sa Maison en vue des échéances avec lesquelles ils correspondent :

Muḥammad

Fatima

'Alî

Ḥasan

Ḥusayn

Le Mentaux qui les recouvre est à l'origine la peau fauve du Lynx qu'on retrouve dans l'hymne consacré à Pan (19) avec l’œil duquel on l'identifie comme l'organe de sa vision prophétique transmit à sa descendance.

Les sourates « al-Muzzammil » (73) et « al-Muddathir » (74) qui évoquent le recouvrement du prophète par son Mentaux et qui s'adressent aussi au premier témoin apocalyptique occupent une place semblable aux « Mu'awwithathân » coraniques (113) et (114).

Elles clôturent en effet une première section de septante-deux sourates tandis que les sourates « al-Falaq » (113) et « an-Nâs » (114) en ferme une seconde de quarante sourates selon des dispositions qu'on retrouve avec la « Prophétie des papes ».

Ce qui nous permet d'identifier la clôture de cet oracle à la devise pontificale du pape émérite (113) – celle qui s'adresse à Pierre le Romain – et au Juge qui l'accompagne dans l'accomplissement final de sa prophétie.

La complémentarité des deux témoins de l'Apocalypse dans le recouvrement du Mentaux prophétique est aussi celle de Pan et de Dionysos pour les hymnes homériques avec un passage du second vers le premier d'une époque à l'autre d'un point de vue cyclique.

Car si Pan représente ici l'Ancien des jours dans une représentation hermétique du Janus, Dionysos représente l'Adolescent divin incarné dans l'iconographie paléochrétienne par le Christ qui devient alors le premier des deux témoins sous la Pourpre.

C'est ce qu'indique également le dénombrement des vers de leurs hymnes – le septième pour Dionysos : « 49 » et « 59 » qui représentent à l'unité près l'augmentation des dix jours du Janus – « 50 < 60 » – adoptés par le calendrier julien.

Leurs hymnes appartiennent par leur taille à un groupe médian qui se limite à eux entre les cinq premiers beaucoup plus long : de « 580 » à « 293 » bien qu'on ne connaisse pas la longueur du premier et les autres beaucoup plus court entre « 3 » et « 22 ».

L'unité manquante pourrait être rédhibitoire si elle n'indiquait pas précisément la place à la fin du Janus d'un premier jour complémentaire – celui des cinquante-deux semaines pour une année de 365 jours – qui n'est jamais compté dans ce genre de registre générique.

Précisons que contrairement à nos transcriptions, l'hexamètre de l'aède homérique ne permet aucune fantaisie dans ce genre de compte.

Et enfin remarquons qu'avec la Parousie, l'ordre entre les deux témoins s'intervertit : c'est l'Intelligence muḥammadienne qui manifeste l'Ancien des jours dans son immanence et Sayyidina 'Isa ibn Myriam qui incarne la lieutenance califale du Nouvel Adam.