mercredi 13 mars 2024

Scutum Fidei

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Retour vers la demeure des haltes

Pour la demeure du huitième jour qui succède à la nuit
au quatrième mois de la décade :

Le « Scutum Fidei » est une figure rhétorique qui exprime le Symbole d'Athanase tel qu'il décrit la Sainte Trinité des Trois Personnes consubstantielles.

Sa représentation connaît des variantes qui expriment la monarchie du Père ou la dualité des Personnes dont procède l'Esprit – « ek monou tou Patros » ou « ex Patre Filioque ».

Mais sur sa variante la plus archaïque – plus archaïque que celles qui expriment les dogmes orthodoxe ou catholique – c'est le Fils qui procède du Père et du Saint-Esprit.

La grammaire syriaque donne par ailleurs à cette représentation un aspect tout à fait tantrique puisque l'Esprit y trouve le genre féminin d'une Parèdre.

Ainsi le Christ serait né deux fois – non pas de la Cuise de Jupiter comme Dionysos mais de l'Esprit du baptême en sortant des eaux du Jourdain.

Ici les eaux du Jourdain peuvent représenter la Vierge et la condition humaine du Christ qu'il doit assumer pour acter la divinité de sa déité.

De cette représentation primitive, nous théorisons le primat des Spirituels franciscains en opposition avec celles du catholicisme et de l'orthodoxie.

Il y a aussi une représentation copte plus en phase avec le Noble Coran qui exprime la double précession du Verbe et de l'Esprit en dehors du schéma trinitaire.

Et le bestiaire du Saint-Esprit représente souvent sa colombe par une iconographie où sa représentation centrale la situe dans sa région la plus céleste.

Le symbole d'Athanase (322) hiérarchise l'engendrement du Fils et les précessions de l'Esprit :

« [ ... ] nous vénérons un Dieu dans la Trinité et la Trinité dans l'Unité,
sans confondre les Personnes ni diviser la substance [ ... ] »

« [ ... ] ut unum Deum in Trinitáte et Trinitátem in unitáte venerémur,
neque confundéntes persónas neque substántiam separántes [ ... ] »

« [ ... ] le Fils n'est issu que du Père [ ... ] »

« [ ... ] Fílius a Patre solo est [ ... ] [ sed génitus ] »

« [ ... ] le Saint-Esprit vient du Père et du Fils [ ... ] »

« [ ... ] Spíritus Sanctus a Patre et Fílio [ ... ] [ sed procédens ] »

Ce que nous pouvons suivre depuis l'origine où avant de nous parvenir par le Fils, il a fallu que l'Esprit le lui fasse parvenir de la part du Père pour reprendre ici la nomenclature de la primogéniture johannique.

Le Saint-Esprit n'a pas pu enfanter le fils de la Vierge mais seulement l'engendrer dès l'origine dans la filiation d'un Père céleste qui reste la représentation dionysiaque d'une Sagesse prophétique.

Il serait en effet excessif au stade propédeutique de la théologie chrétienne de prétendre que le Père du Fils ne serait encore que l'image de Zeus ; que cette image ait été ou pas préalablement représentée par l'auteur de la Thora.

   

    

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