lundi 30 juin 2025

La Voie du Milieu

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Retour vers la demeure des haltes

Pour la demeure du quatorzième jour qui succède à la nuit
au deuxième mois de la décade :

« Porte-sceptre du courage faisant rouler ton char de feu
dans les douze signes des sept chemins de l'éther
où tes chevaux coruscants se tiennent toujours au-dessus du troisième cercle. »

Hymne homérique (VIII) pour Arès (6 à 8)

Le troisième cercle est celui de Mars parmi les sept comprenant les cinq planètes de la sphère solaire et les cinq cercles de la sphère sublunaire.

Mars est également consacré au troisième jour de la Semaine après les luminaires ou à la cinquième sphère quand on les compte à partir du firmament.

Leurs signes forment les douze maisons zodiacales dans la sphère des étoiles fixes.

Pour le nombre des demeures (720) nous avons vu qu'elles comprennent les 261 sphères des 28 mansions sidérales avec les 366 jours des 52 semaines et des 13 mois sidéraux ...

... dont quatre-vingt ont un caractère sabbatique comprenant le septième jour des cinquante-deux semaines et la treizième semaine des quatre saisons avec les quatre jours complémentaires qui se trouvent autour du Solstice d'hiver.

Leur décade (72) correspond aux phases de la Seconde comprenant trente-six pâmes et trente-six syncopes telle qu'elle apparaît aussi autour du centre des quatre cercles de la matrice qui distribue les produits des huit premiers nombres (8²) :

- Le premier cercle distribuant ces nombres dans des ordres croissant et décroissant

- Le deuxième en distribuant six autour des axes (+) en nombres pairs et impairs

- Le troisième distribuant les triples de la décade entre leurs quatre ennéades

- Le quatrième alternant les sept (7) et les deux (2) autour de leur centre :
   

4 x 4 = 16 = 1 + 6 = 7

4 x 5 = 20 = 2 + 0 = 2

5 x 4 = 20 = 2 + 0 = 2

5 x 5 = 25 = 2 + 5 = 7

Nous avons vu que limiter le nombre des épouses au nombre des âges (4) revient à les limiter au nombre des générations (3) qui coexistent pendant les trois premiers – le quatrième âge – l'enfance – n'étant pas impliqué dans une telle possibilité.

Nous avons vu que ces générations limitent les différences d'âge à une quinzaine d'années qui correspondent à la constitution des classes d'âge pendant les cinq premières du premier âge en limitant l'accès à cette possibilité à la quinzième de leur existence.

La possibilité d'un deuxième mariage ne doit donc pas nécessairement être limitée par les quarante années du premier âge mais l'est assurément par les trente années d'une première génération qui doit toujours être comptée à partir de la dixième.

La possibilité d'un troisième mariage l'est aussi avec les mêmes réserves par rapport aux soixante années des deux premières générations ou par rapport aux septante années des deux premiers âges toujours avec les mêmes écarts dans les différences d'âge.

Si on modifiait ces écarts en fonction des âges les premiers n'excéderaient pas une vingtaine d'année et les seconds la quinzaine induite par les générations avant d'être réduits pour le troisième âge à la dizaine qui caractérise le quatrième.

Mais dans ce cas on ne serait plus quel écart appliquer pour toutes les possibilités qui se situeraient entre deux âges. Ce qui n'est pas le cas si on s'en tient aux générations.

« L'école bouddhiste de la Grande Exposition – « Vaibhashika » – l'une des écoles du Petit Véhicule [ le « Theravada » ] affirme que le « Mahaparinirvâna » – l'étape finale du Nirvâna atteinte par un être éveillé – ...

« ... n'est pas au moment de la mort physique un état de seule libération des facteurs perturbateurs mais également de libération de l'esprit lui-même.

« Pour ces adeptes, il n'existe pas de continuité de la conscience. Selon cette interprétation, Bouddha Shakyamuni n'est plus aujourd'hui qu'une figure historique. Il n'a plus d'existence.

[ Ce qui est vrai d'un point de vue strictement phénoménal. ]

« Nagarjuna a quant à lui nié cette conception affirmant que ce que nous appelons Nirvâna ou Libération est un état où l'esprit est totalement libéré de tout facteur perturbateur de l'esprit, ...

« ... ce qui ne signifie pas [ du point de vue nouménal des intelligibles ] que l'esprit lui-même cesse alors d'exister.

« Il a dû exister un individu ayant réalisé cet état de Nirvâna dont Nagarjuna a discuté précisément le statut. »

[ Tenzin Gyatso identifie ensuite ces points de vue à des niveaux de réalités « relative » et « ultime » qui transcendent du point de vue de leur absolu la dualité relative induite par les quatre Noble Vérité entre « les facteurs perturbateurs » et le « Nirvâna ». ]

« Quant [ les « Conséquentialistes » de « la Voie du Milieu » – le « Madhyamika » ] parviennent à la conclusion que l'essence d'un phénomène ne peut être trouvée par une recherche analytique, ...

« ... cela n'indique pas sa non-existence mais plutôt son absence d'existence inhérente.

« Comme nous l'expose l'introduction du « Traité Fondamental sur la Sagesse » de Nagarjuna, l'examen d'un phénomène qui sur le plan conventionnel a pour propriété d'apparaître et de disparaître nous amène à réfuter l'existence intrinsèque de celui-ci. »

« Dans son « Traité Fondamental sur la Sagesse », Nagarjuna réfute l'assertion selon laquelle le Bouddha ne détenait pas l'omniscience parce qu'il n'avait pas répondu à certaine questions.

« Selon Nagarjuna, ce fait même prouve au contraire l'omniscience du Bouddha. Ceci sous-entend qu'il est préférable de se taire lorsque les mots ne sont d'aucune utilité.

« En effet, toutes les paroles prononcées doivent être profitables. Tenir des propos futiles est une des dix actions non-vertueuses. »

« Nagarjuna [ situé ici en 150 de l'ère chrétienne mais que nous situons en 280 ] :

« Annoncé par le Bouddha, il fut le principal propagateur du Mahayana, le théoricien de la profonde philosophie de la Voie du Milieu – [ le ] « Madhyamika » ; ...

« ... celui qui a décelé les « Sûtra » de la perfection de la Sagesse placés sous [ la ] bonne garde des Nagas » [ animaux fabuleux – mi-hommes mi-serpents – qui protègent le Dharma et qui sont ici les garants de son économie cyclique. ]

Cf. Tenzin Gyatso – Sa Sainteté le XIVe Dalaï-Lama – Vivre la méditation au quotidien (1991) – le glossaire doit être de l'éditeur (1993)

Ayant eu la vision de Manjushri – OM . WAGI . SHVARI . MOUM – le bodhisattva ocre de la Sagesse, il nous fut présenté dans notre vision comme Avalokiteshvara – OM . MANI . PADME . HOUM – le bodhisattva blanc de la Compassion.

Sans doute sous l'action de son mantra car nous ne pouvons pas nous expliquer autrement notre confusion. Quoi qu'il en fut nous les prîmes comme acolytes en nous concentrant sur Vajradhara – AH – l'Adi Bouddha primordial du Dharmakâya.

Il nous apparut alors sous la forme d'Amitâbha – OM . AMI . DEWA . HRI – le Bouddha qui règne sur l'Occident dans la Terre Pure du Sambhogakâya d'où émane les trois bodhisattvas du Nirmâṇakâya.

Leur reconnaissance s'est manifesté pour nous – toujours sous l'effet de notre confusion originelle – du troisième – Nichiren – au second – Padmasambhava – et de celui-ci au premier – Nâgârjuna – dans la Lumière infinie du Bouddha Shakyamuni.

OM . MOUNI . MOUNI . MAHA . MOUNIYE . SVAHA

« Pour enseigner les différents niveaux de sa doctrine ...

[ Tenzin Gyatso fait ici référence au Mahâyana et au Tantrâyana qui peuvent être identifier à Nâgârjuna et à Padmasambhava bien que le Dalaï-Lama ne faisant aucune référence à ce dernier se réfère plutôt à l'enseignement tantrique de Tilopa (+ 1069). ]

« ... le Bouddha [ Sakyamuni ] est apparut à ses disciples [ tibétains ] sous de multiples formes prenant tantôt l'apparence d'un moine tantôt celle du Bouddha Vajradhara, ...

« ... apparaissant aussi sous la forme des diverses déités de « mandalas » et sous bien d'autres [ formes ] encore. » [ ... ]

« Tout comme Avalokiteshvara est l'incarnation de la compassion et Manjushri celle de la sagesse » ...

[ Le mode de l'incarnation est inadéquat dès lors qu'il s'agit des deux bodhisattvas qui côtoient le Bouddha dans son Sambhogakâya. ]

Cf. Tenzin Gyatso – Sa Sainteté le XIVe Dalaï-Lama – Op. Cit. (1991)

   

    

mardi 24 juin 2025

La fontaine aux oiseaux

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Retour vers la demeure des haltes

Pour la demeure du cinquième jour qui succède à la nuit
au huitième mois de la décade :

Te rendant au pays de Han
Mire la coiffe de Mélusine
Qui serpente au fond du ruisseau
Où l'ondine y somme le heaume
Sur la tête de son Géant
Et la crinière de ses chevaux

L'or des laures là s'en fit l'écho
L'onde avance sans dire un mot
La lanière de ses six carreaux
A pris l'animal au lasso
Elle agite le miroir des eaux
Où s'ébroue le for écheveau

« Perille fit construire pour le Graal un temple semblable à celui de Salomon. »

Cf. Louis Charpentier – Les mystères templiers – Le Concile de Troyes (1967)

« La légende conte que Pérille – prince asiatique qui possédait le Graal – vint en Gaule y faire bâtir un magnifique temple sur le modèle du Temple de Salomon et y déposa le Vase sacré. »

[ Certes le temple du Graal n'était pas en Champagne entre l'Aube et la Seine et celui de Salomon ne se trouvait pas non plus au Moyen-Orient ni même en Arabie Heureuse mais entre la Terre et le Ciel autour du Soleil et sous la Lune. ]

« Par la suite de l'indignité des pays d'Occident, Perceval [ ... ] qui était parvenu à la royauté du Graal [ et que Charpentier identifie au chef de sa Milice ] transporta à la tête des chevaliers [ ... ] le vase miraculeux dans les contrées de l'Orient. »

[ Ici Perceval usurpant en quelque sorte la dignité de Galaad dans une transfiguration chevaleresque qui est celle du Christ est soutenu par une étymologie et des majuscules qui mettent en exergue l'abbé de Clairvaux et la forêt d'Orient.

Mais tant qu'à l'assimiler à la langue qui nous mène dans la forêt du Temple sur le chemin de la fontaine aux oiseaux, leurs contrées orientales nous invitent plutôt à entendre ce que Perceval laisse entrapercevoir sur l'origine persane de son patois et de sa foi. ]

Cf. Louis Charpentier – Les mystères templiers – La gaste forêt (1967)

La conjonction des lumières pour la doctrine ishrâqie est celle de la Sagesse ou de la Raison et de la Révélation qui surgit de l'obscurité des ténèbres de l'intuition par l'intercession d'un ange empourpré, d'un archange ou d'un séraphin.

Là où la Sagesse philosophale illumine le monde par la superposition des lumières successives qui s'y manifestent dans les typologies prophétiques, la Révélation ultime descend dans les prototypes de la perfection à travers leurs hiérarchies.

Le nombre des typologies est celui des septénaires et le nombre des prototypes, celui des triades tandis que les hiérarchies établies dans ces triades sont au nombre de quatre dont la dernière est celle d'une initiation confirmée, ordonnée et consacrée.

Parmi celles de la réalisation et de ses lieutenances, la conjonction des luminaires est au sommet de leur décade où se manifeste sous la forme de leur Janus la monade ineffable qui est celle de l'ipséité divine conforme à leur correspondance.

Ici le Kalâm d'al-Ḥakîm se brise et Son encrier se déverse sur les rouleaux de Sa loi comme un océan qui recouvre les signes inscrits dans la succession des demeures et de leurs haltes où ce recouvrement les rend illisibles tels qu'ils persistent cependant.

L'ange empourpré menace de les incendier mais dans l'océan de cette encre indélébile demeure l'arche aux douze sceaux sur une mer hâlée par le Soleil de son ipséité où elle épouse tous les estuaires par lesquels leurs fleuves se jettent à leurs embouchures.

L'ange alors embouche leur trompe comme une corne d'écume en soufflant sur les eaux qui aspergent l'autel de ce sanctuaire sous lequel elles refluent laissant dans le sable de leur plage la trace d'un doigt qui à inscrit l'adage : Miséricorde pour Sagesse et Clémence.

    


     

lundi 23 juin 2025

Populum suum

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« ... et Judex tremendus judicabit populum suum. Finis.

Malachiæ, sed R. P. F. Prophetiæ interpretis. »
   

Ni Raoul Auclair (1969) ni l'abbé Joseph Maitre (1902) ne font mention de l'adjectif possessif – « suum » – et de la clôture – « Finis » – du colophon qui par ailleurs indique – « sed » – l'interprète de la Prophétie.

   

    

 

     

dimanche 22 juin 2025

Les teinturiers de la Lune

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Retour vers la demeure des haltes

Pour la demeure du sixième jour qui succède à la nuit
au premier mois de la décade :

La Muse chante Artémis,
la sœur de l'Archer,
la Vierge qui joue avec des flèches d'or nourrie avec Apollon aux seins de Lètô.

Elle fait boire ses chevaux dans les eaux du Mélès au milieu des roseaux.

Elle parcours Smyrne à toute allure sur son char doré pour se rendre à Claros
où siège Apollon à l'arc d'argent
qui attend l'Archère qui joue avec les flèches de son
arc d'or.

Que le chant de la Muse la réjouisse et qu'il réjouisse toutes les déesses.

Je l'ai chanté d'abord pour elle et c'est par elle que j'ai commencé
avant que la Muse ne renouvelle ce que j'ai d'abord chanté pour elle.

Hymne homérique (IX) pour Artémis qui ne comprend que neuf vers
mais un autre (XXVII) en compte vingt-deux :

Je chante Artémis aux flèches d'or,
la Grande voix,
Vierge pudique qui tue les cerfs de son arc,
Sœur jumelle d'Apollon à l'épée d'or
dans l'ombre des forêts et sur les sommets où passe le vent.

Elle aime la chasse et tend son arc d'or.

Elle lance des flèches qui font gémir les bêtes et fait trembler la cime des montagnes.

La futaie dense résonne de leur clameur et la terre frisonne jusque sous l'océan.

Elle passe le cœur battant les détruisant sur son passage.

Mais quand la chasseresse a rassasié son envie,
elle détend la courbe de son arc et le cœur au repos,
elle se rend dans le temple d'Apollon le Lumineux,
le frère qui lui est cher sur la riche terre de Delphes.

De là, elle mène le chœur des Muses et des Grâces parée d'une parure merveilleuse
tandis qu'elle suspend l'arc et le carquois de ses flèches
dans le vestibule de son sanctuaire.

Toutes chantent à voix d'ambroisie Léto qui a de beaux enfants et de fines chevilles.

Ses enfants sont les plus beaux des dieux.

Que les enfants de Zeus et de Lètô aux beaux cheveux s'en réjouissent
et que je m'en souvienne en entonnant un autre chant.

« Accusés d'être des diables par les uns, des cléricaux par les autres et des magiciens noirs ou des aliénés par la galerie, ...

« ... nous resterons simplement des chevaliers fervents du Christ des ennemis de la violence et de la vengeance, des synarchistes résolus opposés à toute anarchie d'en haut ou d'un bas – en un mot des Martinistes. »

Le Dr Philippe Encausse dans sa préface aux « Clés traditionnelles et synarchiques de l'Archéomètre de Saint-Yves d'Alveydre » de Yves-Fred Boisset du 25 octobre 1976 à la date anniversaire de 1916 pour la mort de son père – « Papus » – qu'il cite en exergue ...

... ajoute dans une note de bas de page :

« Il s'agit de la Synarchie dite de Saint-Yves d'Alveydre et non de la Synarchie dite d'empire de fâcheuse mémoire. »

À savoir celle du comte Richard Nikolaus de Coudenhove-Kamergi dont le Pacte pour la Société Universelle des Nations de 1922 peut être qualifié depuis de quatrième Reich pan-européen.

Pierre Virion qui en fait l'archéologie dans son « Mysterium iniquitatis » en 2003 les confond en associant l'Ordre kabbalistique de la Rose-Croix de Stanislas de Gaïta (1888) à l'Ordre martiniste de Papus (1890) dans le Symbolisme d'Oswald Wirth (+ 1943).

L'empire universel auquel Saint-Yves d'Alveydre fait référence en 1886 est celui de Ram qu'il greffe après plus de cinquante siècle à la divine sagesse des institutions de Manou datée de cinq cent trente sept siècles avant Jésus Christ.

Cette historicité fabuleuse que René Guénon inscrit ensuite dans le kalpa oriental de la matrice arithmétique du manvantara et de leurs yugas est celle d'une réception critique de Fabre d'Olivet (+ 1825) par Saint-Yves d'Alveydre.

Saint-Yves donne de la hiérarchie de l'Agarttha une version sensiblement différente de celle que Franz Bardon (+ 1958) théorise pour les fraternités blanches de la Centurie d'Or mais leurs sources sont apparemment les mêmes.

En-deçà des millions de « Dwijas » et de « Yoghis » qui forment son hémicycle et leurs cinq mille « Pundits » qui enseignent en faisant la police se trouve les trois cent soixante cinq cardinaux qui correspondent ici au trois cent soixante maîtres de Bardon.

Sous l'autorité de ces « Bagwandas » zodiacaux ont retrouve les douze « Gourous » semblables aux douze adeptes du Conseil des anciens dont les maîtres sont ici surmontés du Triangle formé par le « Brahatma », le « Mahatma » et le « Mahanga ».

Cette hiérarchie ignore néanmoins les soixante-douze sages ou illuminés qui unissent le Conseil des anciens aux maîtres de la Centurie d'Or tandis que les deux assesseurs du « Brahatma » sont bien les acolytes du Pôle parmi les quatre piliers de la « Khalwa ».

La somme de ces grades est « 5.380 » pour l'Agarttha (5.000 + 365 + 12 + 3) et « 444 » pour les fraternités blanches (360 + 72 + 12) dont le « Mahatma » reste isolé – celle de la « Khalwa » étant « 404 » : Carême + Année sabbatique + Sortie (40 + 360 + 4).

La sortie de la « Khalwa » définie comme une retraite dans la retraite correspondant en effet à une extériorisation des fonctions hiérarchiques à la base du Triangle de l'Agarttha pour les fraternités blanches de la Centurie d'Or.

La physiologie intrinsèque de la Société humaine à laquelle Yves-Fred Boisset fait référence dans son Avant-propos n'est pas sans rapport avec les cinq périodes de formation que nous avons dénombré avant vingt-cinq ans (5 x 5).

Si la période secondaire qui suit les périodes maternelle et primaire de l'enfance correspond à l'initiation et à la constitution des dix-huit classes d'âge, les périodes tertiaire et terminale correspondent à l'apprentissage et au compagnonnage professionnel.

« Pour Hammer-Piergstall « Baphé », c'est le baptême et « Météos », l'initiation.

« Il s'agit donc d'un baptême [ ... ] gnostique et effectivement, la grande fête des Templiers avait lieu le jour de la Pentecôte – c'est-à-dire le jour où le Saint-Esprit descendit sur les apôtres sous forme de langue de feu. »

« Mais que viendrait représenter une tête en l’occurrence [ Il en existe deux ou trois dont celle qu'on peut voir dans la cathédrale d'Amien telle qu'elle représente « Yaḥya » le Vivant comme la « Pierre alchimique ». ]

« Pour John-Charpentier, c'est une contraction avec élision de sept lettres de l'ensemble « Bap(tiste-Ma)homet » ... [ le Précurseur orthodoxe ]

« Émile Ollivier suggère un rapprochement avec Baffo – le port de Chypre qui avait eu un temple fameux consacré à Astarté ... [ l'étoile du Matin ]

« Gérard de Sède [ ... ] donne pour « Bapheus mété » [ ... ] la traduction de « teinturier de la Lune » [ dans « Les Templiers sont parmi nous ». ]

« Dans ce cas « baffometi » pris adjectivement dans « in figuram baffometi » pourrait se traduire : « à la manière des teinturiers de la Lune qui désigne [ ... ] ceux qui peuvent transformer l'argent en or, ...

« ... c'est-à-dire les adeptes parvenus à la réalisation du grand-œuvre. » [ Il s'agit d'étendre les draps sous la Lune pour y recueillir la rosée matinale parfois d'écrite comme « l'or du millième matin ». ]

« En clair, cela signifierait : une figure donnant la solution pour l'exécution du grand œuvre. »

[ Signalons qu'on la retrouve dans le rituel aḥmadien de la « Tingitane » pour les oraisons où le drap étendu entre les adeptes est blanc. ]

« Il s'agirait donc d'un rébus alchimique. Et de ce fait, n'appartenant pas spécifiquement au Temple mais au langage voilé de l'alchimie. Il n'y aurait donc pas à s'étonner de le retrouver hors du Temple. »

Cf. Louis Charpentier – Les mystères templiers – Le Baphomet et l'alchimie (1967)

   

    

jeudi 19 juin 2025

Le point du jour

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Retour vers la demeure des haltes

Pour la demeure du vingt-troisième jour qui succède à la nuit
au deuxième mois de la décade :

« Je chante d'abord Pallas Athéna,
Glorieuse déesse au regard de chouette,
Subtile stratège dont le cœur est dur,
Vierge pudique qui protège les villes,
Place forte tritogène que Zeus a enfanté de sa tête redoutable et immortelle. »

Hymne homérique (XXVIII) pour Pallas Athéna (1 à 5 et 8)

Nous constatons la place forte qu'occupe tous les trois mois – parmi les dix jours remarquables – le troisième jour du mois :

- au deuxième mois du Janus pour le Mercredi de la Chandeleur – « Imbolc »

- au troisième mois de la décade pour le Lundi de Bel – « Beltaine »

- au sixième mois de la décade pour le cinquième Dimanche – « Lammas »

- au neuvième mois de la décade pour le Samedi de la Catabase – « Samain »

Le cinquième Dimanche après le Solstice d'été du sixième mois de la décade est induit par le carré des trois autres occurrences où il apparaît ici comme le seul jour dominical.

Le troisième jour du huitième mois de la décade est aussi celui du Jeudi de l'équinoxe en Automne mais cette coïncidence n'entre pas ici dans le même signifiant.

Nous fixons les jours de la Semaine sur le Mercredi du Solstice d'Hiver qui est celui de leur détermination en omettant le Jour de l'équinoxe et son bissextile au Printemps.

Les dix comprennent les quatre tritogènes, les solstices et les équinoxes avec le dixième et le cinquantième du Janus pour le Lundi de l'apocatastase et le Samedi de l'anabase.

Dix jours ont en effet été rajoutés au Janus du Calendrier julien en accord avec les six milles lunaisons du Phœnix réparties sur une période de cinq cents ans.

Nous distinguons les âges (4), les générations (3) et les classes d'âge (18) – leurs durées étant décroissantes : (10) et (40 + 30 + 20) – le quatrième venant en premier (10) – ou constantes : (3 x 30) et (18 x 5) = (90) et (90 + 10 = 100).

La classe d'âge se constitue à l'adolescence sur les cinq premières années du premier âge (40) et bien sûr il ne peut y avoir de vie matrimoniale tant que la classe d'âge n'est pas constituée – c'est-à-dire avant quinze ans (10 + 5).

Il n'y a donc que dix-huit classes d'âge sur les trois générations qui recouvrent les trois premiers âges telles qu'elles coexistent même quand les anciens périssent dans l'attente de la pérégrination ancestrale vers la réintégration des déités dans la myriade du Vivant.

On peut dès lors diviser les années de formation en cinq périodes de cinq ans semblables à ces classes d'âge qui divisent celles de l'enfance entre maternelle et primaire – les trois suivantes étant secondaire, tertiaire et terminale.

Ces périodes qui varient considérablement dans leurs besoins sont alors consacrées à l'initiation, à l’apprentissage et au compagnonnage sans qu'elles puissent raisonnablement être prolongées au-delà de leurs vingt-cinq premières années (5 x 5).

On peut donc les considérés comme une quatrième catégorie qui vient compléter celle de l'âge, de la génération et de la classe d'âge dans l'organisation de l'existence humaine au-delà de la préexistence concupiscente et des stades embryonnaire et fœtale.

Nous donnons à cette préexistence une durée théorique de trois mois ou de douze semaines qui complète l'année préliminaire de neuf semaines de deux mois pour le stade embryonnaire et de sept mois pour le stade strictement fœtale.

La pérégrination des ancêtres (900) et la réintégration des déités (9.000) dans la myriade du Vivant achèvent cette existence sur des ordres de grandeur dont la valeur varie avec le temps à partir de celui que nous connaissons pour la génération du deuxième âge (30).

Les mondes de l'existence sont donc au nombre de neuf et dix quand tu auras rejoint la myriade.

« Le fait [ la proximité du lieu de l'épine avec les commanderies ] est d'autant plus curieux [ ... ] qu'avant l'invention de la rose par les jardiniers-alchimistes persans au Xe ou au XIe siècle, ...

« ... ce [ qu'on appelle la ] « rose » à Rome comme en Gaule, [ c'est ] l'épine blanche – l'aubépine. » [ L'épine de l'aube au point du jour.]

« Et nous voici plongé au cœur d'un extraordinaire message symbolique concernant à la fois la rose et l'épine, ...

« ... un message qui date des temps les plus lointains car il se retrouve dans toutes les religions [ et ] dans tous les livres sacrés. » [ Sous la rosée, la manne. ]

Cf. Louis Charpentier – Les mystères templiers – Le mystère de l'épine (1967)

« ... que le feu sorte de l'épine et qu'il dévore les cèdres du Liban
[ s'ils ne se réfugient pas sous son ombre. ] »

Juges IX 15

« Il n'est pas plus surprenant de trouver au Nord de [ la ] forêt [ du Temple enserrée dans celle d'Orient ] un bois de l’Épine et au Sud un chemin de la Belle Épine. » [ De même que Rosières au Sud-Ouest du Bois des Templiers. ]

Cf. Louis Charpentier – Op. Cit. – La gaste forêt (1967)

   

    

mercredi 18 juin 2025

L'étendard du jour et de la nuit

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Retour vers la demeure des haltes

Pour la demeure du dix-neuvième jour qui succède à la nuit
au premier mois de la décade :

Je chante Héra au trône d'or que Rhéïa a enfanté.

Elle est la reine des Immortelles.

Rien n'égale sa beauté.

Elle est la sœur et l'épouse de Zeus quand il fracasse.

Rien n'égale son renom et son éminence au sommet de l'Olympe
pour tous les bienheureux qui la vénèrent et la respectent
autant que Zeus apprécie la foudre.

Hymne (XII) homérique pour Héra qui ne comprend que cinq vers.

La compagnie des paons qui la caractérise gardait la Pomme de pin dionysiaque au centre de l'atrium qui se trouvait devant la basilique du domaine de Saint Pierre à Rome détruit en 1505 sous le pontificat de Jules II.

Le domaine de Saint Pierre devait servir de reliquaire à la relique insigne de la Sainte Face du Seigneur, le Voile de Rome qui disparut pendant la transformation du domaine mais qu'on retrouvera à Manoppello dans les Abruzzes.

Ce Mandilyon devait rehausser le prestige du siège pontifical sur celui du Linceul détenu alors par le siège épiscopal de l'antipape Félix V dans le diocèse de Savoie où il se trouvait encore à la Sainte Chapelle de Chambéry.

Les transferts du Tetradiplon vers Turin dans la Capitale des états de Savoie ne se feront qu'en 1562 sous le pontificat de Pie IV puis en 1578 sous le pontificat de Grégoire XIII où il intègre en 1694 sous celui d'Innocent XII la chapelle ducale de la cathédrale de Turin.

Avant que le pape Jean-Paul II n'y introduise le culte de la Lumière – culte qui chez Ambroise identifie Christ à Lucifer – le nombre des prières du Rosaire (150) était celui des psaumes dans le « Zabur » davidien :

Dix par Mystère et trois séries de cinq mystères joyeux, douloureux et glorieux qu'on récite deux fois par Semaine et à partir desquels on accède à travers les douleurs du Christ à la glorification du Seigneur.

Le Vendredi étant consacré aux mystères douloureux et le Jour dominical aux mystère glorieux, on distribue les trois premières séries sur les jours suivants en glorifiant également le Seigneur au milieu de la Semaine – le Mercredi.

Le Jour dominical étant le premier, les oraisons du Dimanche le consacre à l'Unité – « al-'Aad » – et celui du milieu à la Lumière – « an-Nûr » – comme l'illustre le signe solaire qui se caractérise par un point diacritique au centre de sa périphérie – « ʘ ».

Il n'y a donc pas de place pour des mystères lumineux dans ce dispositif et le nombre des prières hebdomadaires n'est pas seulement celui des Psaumes (150) mais aussi celui des jours dans la décade des mois synodiques (300).

Résultante sacramentelle que nous avons pu constater à deux reprises – sur le Mont des armoises et au sommet de l'Escalier Saint d'un Parc marial – où chaque oraison vaut à elle-seule pour celui qui s'y consacre trois cent jours d'indulgence.

Cette disposition n'est pas sans rapport du point de vue des nombres avec celle des générations (30) qu'il faut diviser par deux (15) pour mettre chacune de ses parts en rapport avec l'âge requis par la constitution des dix-huit classes d'âge.

C'est la classe d'âge (5) qui délimite l’adolescence au-delà du quatrième âge (10) en déterminant l'âge requis pour le mariage (15) et les limites entre chaque génération – il n'y donc que dix-huit classes à travers les trois premiers âges (40 + 30 + 20).

« On remarquera que sauf pour les [ trois ] provinces « au contact » [ avec les musulmans ] les [ six autres ] maisons vont par deux.

[ Les trois premières provinces sont celles (1) du Portugal, (2) de l'Aragon et (3) de Majorque pour « la base amirale en Méditerranée de la flotte templière. »

Les six autres sont celles (1) de Castille et de Léon, (2) de France et d'Auvergne,(3) d'Angleterre et d'Irlande, (4) d'Allemagne et de Hongrie, (5) d'Italie Haute et Basse, (6) des Pouilles et de Sicile. ]

« Cela paraît être une conséquence de la dualité observée à tous les étages [ hiérarchiques ] du Temple.

« Il y a là un « amatelotage » [ le regroupement des matelots par binôme ] qui n'est pas seulement un système d'administration mais qui correspond à une philosophie de la vie beaucoup plus profonde.

« On se rend compte en effet lorsqu'on examine la position des baylies et des commanderies que toutes possèdent comme un reflet avec lequel elles sont intimement liées.

« Les cartulaires les citent d'ailleurs volontiers conjointement. » [ ... ]

« Non seulement chaque baylie mais encore chaque commanderie possède sa « maison-sœur »...

« Mais la règle [ initiale ] ne prévoyait-elle pas que les chevaliers devaient manger deux à la même écuelle et plus tard [ ... ] ne prévoyait-elle pas également que les chevaliers ne pouvaient sortir que deux à deux... »

« Et cela nous ramène [ ... ] à l'un des sceaux de l'Ordre [ ... ] qui représentent deux chevaliers armés de l'écu et de la lance sur le même cheval. »

« Et cela nous ramène également à ces deux chevaliers s'abritant à deux derrière un écu à l'escarboucle et que l'on voit au portail de Reims où ils sont nus, de Chartres et d'Amiens.

« On sait que le Grand-Maître lui-même ne se déplaçait jamais sans son « compagnon d'arme ».

« Il s'agit certainement de l'application d'une philosophie dualiste de l'existence et de l'action, chaque couple de chevaliers, de commanderies, de baylies devant représenter – conjoints – les deux aspects d'une même chose. »

« Or cela – d'après la règle – part de saint Bernard lui-même.

« Il s'agit bien d'un « système » dualiste qui parcourt le Temple du haut en bas de son « organigramme » qui commence avec cette division Orient-Occident et s'achève avec l'amatelotage des chevaliers ; ...

« ... qui s'exprime symboliquement dans le noir et le blanc du Bausséant – l'étendard du Temple. »

« Mais cette dualité n'est-elle pas celle même de la construction gothique dont la voûte ne tient que par la puissance de deux arcs-boutants opposés et reflets l'un de l'autre ? »

Cf. Louis Charpentier – Les mystères templiers – l'Occident (1967)

   

    

mardi 17 juin 2025

Les trois rameaux

...

Retour vers la demeure des haltes

Pour la demeure du premier jour qui succède à la nuit
au troisième mois de la décade :

Je chante Hermès Argeïphontès à Cyllène, fils de Zeus et de Maïa (1)

en Arcadie où il paît ses moutons (2)

bienfaisant Messager des dieux né de Maïa (3)

fille d'Atlas aux cheveux superbes à qui Zeus avait fait l'amour (4)

timide sans qu'on la voie, évitant l'assemblée des dieux bienheureux (5)

dans l'ombre de la caverne où le Kronide (6)

faisait l'amour à la nymphe au plus profond de la nuit (7)

dès que le doux sommeil prenait Héra aux bras blancs (8)

cachés aux dieux qui ne meurent pas, les immortels ne voyaient rien
pas plus que ceux qui meurent [ ici-bas ] (9)

[ Les neuf premiers vers de l'hymne XVIII reprennent les neuf premiers vers de l'hymne IV ]

Que la joie demeure avec toi fils de Zeus et de Maïa (10)

[ La joie d'Hermès revient dans un douzième vers
s'y prenant ainsi par deux fois pour achever cet hymne là : ]

J'ai commencé par chanter pour toi,
maintenant je vais passer à un autre chant (11)

Sois dans la joie Hermès bienveillant qui donne les grâces et les biens (12)

[ Tandis qu'avec ces trois vers l'hymne IV introduit son propre développement : ]

Quand le dessein de Zeus-le-Grand vint à s'accomplir
et quand une dixième lune s'établit dans le Ciel (10)

alors apparurent au jour d'extraordinaires merveilles (11)

[ Maïa ] mit au monde un enfant plein de ruses et de séductions (12)

[ Ici le nombre des lunaisons (10) correspond à un nombre de vers
et la naissance d'Hermès est liée avec leur Janus a leur deux derniers mois ]

Hymne homérique (XVIII) pour Hermès
qui ne comprend que douze vers dont neuf parmi les cinq cents quatre-vingt
de l'hymne (IV) qui en comprend encore deux parmi les douze :

Que la joie soit avec toi fils de Zeus et de Maïa (579)

Pour moi je me souviens de toi mais d'un autre chant aussi (580)

Dix commandements pour un Dieu inconnu :

1. Nous vous avons interdit l'usure en vous prescrivant la dîme.

2. Nous vous avons aussi interdit la vengeance en vous prescrivant la justice et le pardon.

3. Remettez vos créances à ceux que vous avez endetté
pour qu'on vous remette les dettes que je vous avez contracté.

4. Honorez vos mères, vos sœurs, vos épouses et vos filles
en vous détournant des femmes dont la proximité ne vous a pas été autorisées.

5. Limitez le nombre de vos épouses au nombre de celles qu'il vous est prescrit d'honorer
chacune selon votre âge au centre de votre génération.

6. Offrez un refuge aux déshérités en leur donnant de quoi se restaurer.

7. Respectez les rapprochés en vous rapprochant de Celui qui les a attiré vers Lui.

8. Respectez les quatre-vingt jours du Sabbat
et les deux ou trois incommensurables parmi les dix qui nous ont paru remarquables.

9. Respectez les dix qui nous ont paru remarquables
et ceux qui sont incommensurables ou qui se trouvent parmi les jours du Sabbat.

10. Garde Le secret et ne soit pas présomptueux devant Lui.

Les jours à respecter sont donc au nombre de 85 ou de 86 : les jours de la Catabase et de l'Anabase tombent un Samedi ; les solstices et l'équinoxe d'Automne coïncident avec la treizième semaine de leur saison contrairement à celui du Printemps qui la précède.

Le nombre des épouses est donc limité à trois puisqu'on ne compte que trois générations (3 x 30) dans les quatre âges de l'existence (10) et (40 + 30 + 20) – l'enfance correspondant à dix et le mariage étant limité à partir de quinze ans.

Selon votre âge et au centre de votre génération ou par classes d'âge (5) – chaque génération (30) comprenant six classes d'âge (6 x 5) – trois en aval et trois en amont – la limite étant à partir de la première ou de la dernière – c'est-à-dire quinze ans.

Ceux qui se sont rapprochés sont ceux qui accomplissent les 400 et 4 jours de la « Khalwa » selon les modalités du carême (40) et de l'année sabbatique où selon des modalités qui ont été reconnues comme telles par ceux qui les accomplissent.

La dîme comprend onze tranches d'imposition avec des seuils d'imposition inversement proportionnels aux neuf décimes qui croissent régulièrement selon la succession des tranches – la onzième étant intégralement retranchée.

Les quatre âge de l'existence commencent par le dernier (10) comme le Janus commence par le dernier des jours de la Semaine – celui du Sabbat – et l'Année après l'équinoxe du Printemps avec le premier – le Jour dominical de la treizième semaine sabbatique.

Il y a donc quatre ordres de grandeur pour l'unité sabbatique : celui du septième jour de la Semaine, celui de la treizième semaine de la Saison et celui de l'année sabbatique pour les 400 et 4 jours de la « Khalwa » – (40 + 360 + 4).

Le mois sabbatique – le treizième mois sidéral – est reconstitué par les quatre semaines sabbatiques réparties sur chacune des quatre saisons avec les quatre jours sabbatiques qui entourent le Jour de la détermination.

Le Jour de la détermination qui correspond au Mercredi du Solstice d'hiver est l'un des deux ou trois jours incommensurables qui détermine à partir du centre de la Semaine la distribution des jours hebdomadaires dans leur cycle perpétuel.

Le deuxième jour incommensurable se situe avec son bissextile en dehors de ce cycle perpétuel à l'équinoxe du Printemps comme le Jour de la détermination se situe avec ceux qui l'entourent en dehors de la décade des mois synodiques (300) et de leur Janus (60).

« Tout l'effort bénédictin [ de la triade pythagorique ] a au début du Xe siècle cette aboutissement : Cluny. »

« Le travail de recueil des traditions passées a été fait ; ...

« ... le travail d'élagage de ce qui ne convenait pas également. »

« Le rameau hébraïque [ ... ] réduit à ses seules données sacrées : ...

« ... Moïse, David [ et ] Salomon.

« Le reste des écrits juifs ne servira plus que de parabole d'enseignement.

« Les Évangiles ont été adaptés difficilement à l'Occident qui conserve surtout la version de saint Paul [ leurs épîtres ] et les « philosophes » [ ses théologiens ] celle de saint Jean.

« Le rameau grec recueillit par saint Benoît [ et Grégoire ] complété par les gloses et [ les ] éditions musulmanes est surtout pythagoricien et platonicien. [ « ishrâqî » ]

« Aristote – plus accessible aux laïcs – ne l'emportera [ par la scolastique ] qu'au XIIIe siècle.

« Le rameau celte latent dans les populations apporté par les Druides chrétiens – Pélage, Patrick [ et ] Colomban [ puis ] plus tard [ au XIIe siècle ] Malachie [ d'Armagh ] – constitue en quelque sorte la matière.

« Le dolmen devient cathédral [ ... ] la Vierge Noire, Notre-Dame. »

« Tout ceci constitue une science qui pour être [ matérielle ] dépasse cependant le savoir intellectuel [ par ses réalisations architecturales. ]

« La tradition chrétienne est formée.

« Les fondations de la civilisation chrétienne d'Occident sont fermement établies. »

« La construction commence. » [ Avec l'abbé Bernon et ses douze moines ]

« De Gigny [ dans le Jura ] sur un terrain donné [ à Cluny ] par Charles III de Bourgogne en 910. »

[ La tête savante de l'Ordre bénédictin passera de Fleury aux confins de la Bourgogne et de l'Aquitaine à Sainte-Seine – en Bourgogne – quand les Francs passeront la Loire.

C'est de là – nous dit Charpentier – que Benoît d'Aniane – l'abbé Witizza – soudera « définitivement »  en Catalogne  « les ordres de Saint-Benoît et de Saint-Colomban ».

Mais c'est de Fontaine – deux siècles après la fondation de Cluny – que la greffe irlandaise resurgira.

Cf. Louis Charpentier – Les mystères templiers – Cluny [ et ] La lignée (1967)

   

    

lundi 16 juin 2025

Les vertus alchimiques de l'aube

...

Retour vers la demeure des haltes

Pour la demeure du dix-huitième jour qui succède à la nuit
au premier mois de la décade :

Muse à la voix claire, fille du Grand Zeus,
chante un hymne à la Mère de tous les dieux et de tous les hommes.

Elle aime le son des crotales et des tambours,
la voix vibrante des flûtes,
les hurlements des loups et des lions aux yeux jaunes,
l'écho dans les montagnes et les forêts dans les combes.

Réjouis-toi – déesse – grâce à ce chant
et qu'il réjouisse toutes les déesses !

Hymne homérique (XIV) pour la Mère des dieux qui ne comprend que six vers.

Que Rhéïa réconcilie Hermès et Apollon :

« Ramène-les tous à la maison
[ car ]
ceux qui restent au-dehors peuvent se perdre. »

Les Travaux et les Jours (365) d'Hésiode = l'Hymne (IV) pour Hermès (36)

Nous avons ici (365 = 36) le symbole d'une totalité qui est celle des Chaudrons intarissables et ailleurs (IV 74) celle d'un Janus avec les cinquante vaches que l'Argeïphontès enlève avant que leur nombre ne soit majoré de dix par le Calendrier julien.

Cf. IV 25 pour la Tortue qui chante et IV 61 pour les Chaudrons intarissables. Le Janus passe ensuite de cinquante à soixante (2 x 30).

Les cinquante vaches de l'hymne pour Hermès complètent ici les douze mois synodiques (354) auxquels il manque encore dix jours pour les treize lunaisons sidérales (364) et un premier jour complémentaire (355) puis (365).

Elles les complètent avec le Janus originel (50) par rapport à la décade des mois synodiques (300) qui introduisent cinq autres jours complémentaires (5) en les regroupant autour du Solstice face au zénith ou en les distribuant au gré des saisons.

Cette distribution crée un mois plus court et des mois plus longs quand le premier jour complémentaire se confond avec l'un des cinq puis réapparaît périodiquement sous la forme d'un bissextile lié au cycle du Phœnix et du Cerf blanc par le Verbe du Lotus.

L'herbe couverte de rosée que l'Argeïphontés donne aux vaches d'Apollon rappelle celle de Lourdes que la petite demoiselle blanche indique à Bernadette en février 1858 et que la manne vétérotestamentaire préfigure avec les vertus alchimiques de l'aube – cf. IV 107.

« Les prêtres savants ont voulu voir dans le phénix Osiris ou l'âme de Rê ; ...

[ « ... le Phénix était l'âme de Rê » ou « ... [ contenait ] l'âme [ de ce ] dieu » ]

« ... ce que nous savons de façon positive, c'est qu'il naît sur un arbre dans le temple d'Héliopolis.

« Peut-être s'agit-il de l'arbre ancien et sacré sur les feuilles duquel les dieux inscrivent les noms des rois.

« Le phénix est aussi le maître des jubilés, c'est-à-dire des longues périodes de temps ; ...

« ... c'est la même idée que nous ont transmise les Grecs, à savoir que le phénix ne revient qu'au bout d'un grand nombre d'années, ...

« ... après cinq cents ans ou même [ après ] mille quatre cent soixante et une années. »

[ Il ne peut s'agir d'années puisque « 1.461 / 4 = 365,25 » ce qui prouve que ce nombre de jours est bien en rapport avec la distribution des jours bissextiles : ...

- tous les quatre ans (0,25) et tous les cinq cents ans (0,002)

- à l'exclusion des siècles intermédiaires (0,242) ]

« [ Hérodote ] n'a pas vu le Phénix – l'oiseau sacré du temple d'Héliopolis ; ...

« ... car il n'apparaît aux dires des prêtres de l'endroit que tous les cinq cents ans pour apporter au temple dans un œuf de myrrhe le cadavre de son père. » [ ? ]

[ Il y a là un rite qui rappelle celui du nombril du monde sur l'île de Rapa Nui.

Le père d'Osiris – Abba Râ-Amon – mais c'est le corps démembré du fils – Abba Râ-Mosis – dont les membres sont rassemblés dans l’œuf de myrrhe qui est présenté au Père.

Le Christ reprend ensuite la place de Moïse et Céphas celle du Père avec la Pierre des bâtisseurs – « Abben » – qui représente ici l’œuf de myrrhe. ]

Cf. Adolphe Erman – La religion des Égyptiens – Les grands dieux du pays – Dieux de Memphis et d'Héliopolis [ à ] l'époque perse (1952)

La suite est particulièrement indigente mais mérite d'être citée pour en témoigner :

« [ L'oiseau sacré ] constituait à coup sûr une des curiosités du temple qu'il n'était pas donné de contempler toujours ; ...

« ... aussi est-on tenté d'attribuer à l'origine de cette croyance une raison fort simple.

« Des hérons n'auraient-ils pas à une époque très ancienne bâti leur nid dans ce lieu saint et ce nid ne serait-il pas devenu peut-être un objet de curiosité pour les naïfs visiteurs du temple ?

« Pendant longtemps le fait dut se reproduire tous les ans ; ...

« ... puis le nid étant resté vide temporairement, ce dut être une grande joie au bout de longues années lorsqu'un nouveau phénix l'occupa et un grand événement à coup sûr pour les Héliopolitains.

« Bien des symboles sacrés doivent le jour – sans doute – à des curiosités de ce genre ; ...

« ... leur signification originelle était perdue et on leur attribuait comme partout ailleurs une cause surnaturelle. »

Cf. Adolphe Erman – Op. Cit. Ibidem (1952) mais les premières éditions allemandes dateraient de 1905 et de 1909 puis la troisième de 1934.

Le Héron ici confondu avec le Phœnix dont il emprunte l'iconographie est une représentation de Thôt que la mythologie gréco-romaine identifie à Hermès ou à Mercure puis l’anthropologie biblique et coranique à Hénoch ou à Idris – le septième après Adam.

Pour son iconographie sacrée, la représentation du Phœnix est auréolée de cinq rayons concentriques semblables aux cinq cors du Cerf blanc – la couleur de l'aube et celle de l'aurore étant celles qui caractérisent idéalement l'éclosion du Lotus.

« Pendant trois cents ans, les habitants des Gaules, de l'Italie, de l'Espagne [ et ] de la Tingitane ne vont être occupés qu'à tenter de subsister, à se cacher, à se sauver. » [ ... ]

« Le Temple est issu de Cîteaux comme celui-ci était issu de Cluny, lui-même aboutissement d'Aniane ; ...

« ... convergence des voies bénédictines de Fleury et des voies du christianisme celtique de Saint-Colomban. »

Cf. Louis Charpentier – Les mystères templiers – Le mystère des origines (1967)

« Or saint Benoît était mort en 547, sept ans après la naissance de saint Colomban.

« À la Chrétienté, saint Benoît gardait un trésor classique ; ... [ Celui de la triade pythagorique ]

« ... à cette même Chrétienté, saint Colomban allait livrer le trésor celtique. » [ Celui de la triade chrétienne ]

« Saint Colomban était un chrétien d'Irlande. » [ ... ]

« [ « La conception « druidique » du christianisme » ] fut apportée dans les Gaules surtout par saint Colomban ...

[ « Car saint Colomban est druide » ] [ ... ] [ « En Irlande en tout cas, il est bien considéré comme tel. » ]

« ... et avec l'appui – sensible – d'un pape bénédictin : [ ... ] saint Grégoire-le-Grand. »

[ « En 590, un Bénédictin est devenu pape. C'est [ ... ] celui qui établira le premier rituel grégorien » où « une partie du rituel de l’Église celtique » aurait été incorporée par Grégoire à la « mathématique musicale » du mont Cassin et aux « psaumes de David ». ]

« En 600, saint Colomban vint fonder le monastère d'Iona dans le Trévire... » [ ... ] « En Gaule, il fonde encore – [ toujours ] vers l'an 600 – Anegay, Luxeuil, Fontaine. »

[ Celui là-même à Fontaine dont Bernard de Clairvaux fut originaire. ]

« Il voyage beaucoup, saint Colomban. Il va à Rome visiter Grégoire-le-Grand ; ...

« ... il va chez les Lombards dans la région du mont Cassin ; ...

[ À la source de la règle de saint Benoît dont saint Grégoire se fit l'hagiographe. ]

« ... il va en Frise ; en Allemagne. » [ ... ]

« L'ordre bénédictin avait pris naissance en Italie. L'ordre de saint Colomban avait sa source en Irlande. » [ ... ]

« Saint-Augustin [ de Canterbury ] à fondé en 601 [ son ] monastère » [ dans le Kent où Grégoire installe un troisième patriarcat occidental après Arles et Séville. ]

Cf. Louis Charpentier – Les mystères templiers – La lignée (1967)

Charpentier insiste sur la proximité des origines « classique » et « celtique » d'un catholicisme où elles convergent en effet vers Bernard de Fontaine et l'Ordre des Templiers – fondatrices pour une chrétienté médiévale (1111-1313) :

« La révélation du Christ, l'intelligence classique et la matière celtique » comme « bases » d'une « civilisation occidentale » très vite mise à mal par les prémices du gallicanisme dans ces Gaules où se réalise cette « union » dont il précipite quelque peu la soudure.

Charpentier ne voit ni l'origine celtique de l'hébraïsme ni les origines gaéliques d'un christianisme galiléen qui délimite en définitif le carré du damier sur lequel repose la base matérielle de cette intelligence prophétique emprunte de classicisme.