...
Retour vers la demeure des haltes
Pour
la demeure du dix-huitième jour qui succède à la nuit
au
premier mois de la décade :
●
Muse à la voix claire
fille du Grand Zeus
chante un hymne à la Mère de tous les dieux et de tous les hommes
Elle aime le son des crotales et des tambours,
la voix vibrante des flûtes,
les hurlements des loups et des lions aux yeux jaunes,
l'écho dans les montagnes et les forêts dans les combes.
Réjouis-toi
déesse
grâce
à ce chant
et qu'il réjouisse toutes les déesses
●
Hymne
homérique (XIV) pour la Mère des dieux
qui ne comprend que six
vers
●
Que Rhéïa réconcilie Hermès et Apollon :
« Ramène-les
tous à la maison
[ car ]
ceux qui restent au-dehors peuvent se
perdre. »
●
Les Travaux et les Jours (365) d'Hésiode = l'Hymne (IV) pour Hermès (36)
●
Nous avons ici (365 = 36) le symbole d'une totalité qui est celle des Chaudrons intarissables et ailleurs (IV 74) celle d'un Janus avec les cinquante vaches que l'Argeïphontès enlève avant que leur nombre ne soit majoré de dix par le Calendrier julien.
Cf. IV 25 pour la Tortue qui chante et IV 61 pour les Chaudrons intarissables. Le Janus passe ensuite de cinquante à soixante (2 x 30).
Les cinquante vaches de l'hymne pour Hermès complètent ici les douze mois synodiques (354) auxquels il manque encore dix jours pour les treize lunaisons sidérales (364) et un premier jour complémentaire (355) puis (365).
Elles les complètent avec le Janus originel (50) par rapport à la décade des mois synodiques (300) qui introduisent cinq autres jours complémentaires (5) en les regroupant autour du Solstice face au zénith ou en les distribuant au gré des saisons.
Cette distribution crée un mois plus court et des mois plus longs quand le premier jour complémentaire se confond avec l'un des cinq puis réapparaît périodiquement sous la forme d'un bissextile lié au cycle du Phœnix et du Cerf blanc par le Verbe du Lotus.
L'herbe couverte de rosée que l'Argeïphontés donne aux vaches d'Apollon rappelle celle de Lourdes que la petite demoiselle blanche indique à Bernadette en février 1858 et que la manne vétérotestamentaire préfigure avec les vertus alchimiques de l'aube – cf. IV 107.
●
« Les prêtres savants ont voulu voir dans le phénix Osiris ou l'âme de Rê ; ...
[ « ... le Phénix était l'âme de Rê » ou « ... [ contenait ] l'âme [ de ce ] dieu » ]
« ... ce que nous savons de façon positive, c'est qu'il naît sur un arbre dans le temple d'Héliopolis.
« Peut-être s'agit-il de l'arbre ancien et sacré sur les feuilles duquel les dieux inscrivent les noms des rois.
« Le phénix est aussi le maître des jubilés, c'est-à-dire des longues périodes de temps ; ...
« ... c'est la même idée que nous ont transmise les Grecs, à savoir que le phénix ne revient qu'au bout d'un grand nombre d'années, ...
« ... après cinq cents ans ou même [ après ] mille quatre cent soixante et une années. »
[ Il ne peut s'agir d'années puisque « 1.461 / 4 = 365,25 » ce qui prouve que ce nombre de jours est bien en rapport avec la distribution des jours bissextiles : ...
- tous les quatre ans (0,25) et tous les cinq cents ans (0,002)
- à l'exclusion des siècles intermédiaires (0,242) ]
« [ Hérodote ] n'a pas vu le Phénix – l'oiseau sacré du temple d'Héliopolis ; ...
« ... car il n'apparaît aux dires des prêtres de l'endroit que tous les cinq cents ans pour apporter au temple dans un œuf de myrrhe le cadavre de son père. » [ ? ]
[ Il y a là un rite qui rappelle celui du nombril du monde sur l'île de Rapa Nui.
Le père d'Osiris – Abba Râ-Amon – mais c'est le corps démembré du fils – Abba Râ-Mosis – dont les membres sont rassemblés dans l’œuf de myrrhe qui est présenté au Père.
Le Christ reprend ensuite la place de Moïse et Céphas celle du Père avec la Pierre des bâtisseurs – « Abben » – qui représente ici l’œuf de myrrhe. ]
Cf. Adolphe Erman – La religion des Égyptiens – Les grands dieux du pays – Dieux de Memphis et d'Héliopolis [ à ] l'époque perse (1952)
●
La suite est particulièrement indigente mais mérite d'être citée pour en témoigner :
« [ L'oiseau sacré ] constituait à coup sûr une des curiosités du temple qu'il n'était pas donné de contempler toujours ; ...
« ... aussi est-on tenté d'attribuer à l'origine de cette croyance une raison fort simple.
« Des hérons n'auraient-ils pas à une époque très ancienne bâti leur nid dans ce lieu saint et ce nid ne serait-il pas devenu peut-être un objet de curiosité pour les naïfs visiteurs du temple ?
« Pendant longtemps le fait dut se reproduire tous les ans ; ...
« ... puis le nid étant resté vide temporairement, ce dut être une grande joie au bout de longues années lorsqu'un nouveau phénix l'occupa et un grand événement à coup sûr pour les Héliopolitains.
« Bien des symboles sacrés doivent le jour – sans doute – à des curiosités de ce genre ; ...
« ... leur signification originelle était perdue et on leur attribuait comme partout ailleurs une cause surnaturelle. »
Cf. Adolphe Erman – Op. Cit. Ibidem (1952) mais les premières éditions allemandes dateraient de 1905 et de 1909 puis la troisième de 1934.
Le Héron ici confondu avec le Phœnix dont il emprunte l'iconographie est une représentation de Thôt que la mythologie gréco-romaine identifie à Hermès ou à Mercure puis l’anthropologie biblique et coranique à Hénoch ou à Idris – le septième après Adam.
Pour son iconographie sacrée, la représentation du Phœnix est auréolée de cinq rayons concentriques semblables aux cinq cors du Cerf blanc – la couleur de l'aube et celle de l'aurore étant celles qui caractérisent idéalement l'éclosion du Lotus.
●
« Pendant trois cents ans, les habitants des Gaules, de l'Italie, de l'Espagne [ et ] de la Tingitane ne vont être occupés qu'à tenter de subsister, à se cacher, à se sauver. » [ ... ]
« Le Temple est issu de Cîteaux comme celui-ci était issu de Cluny, lui-même aboutissement d'Aniane ; ...
« ... convergence des voies bénédictines de Fleury et des voies du christianisme celtique de Saint-Colomban. »
Cf. Louis Charpentier – Les mystères templiers – Le mystère des origines (1967)
●
« Or saint Benoît était mort en 547, sept ans après la naissance de saint Colomban.
« À la Chrétienté, saint Benoît gardait un trésor classique ; ... [ Celui de la triade pythagorique ]
« ... à cette même Chrétienté, saint Colomban allait livrer le trésor celtique. » [ Celui de la triade chrétienne ]
« Saint Colomban était un chrétien d'Irlande. » [ ... ]
« [ « La conception « druidique » du christianisme » ] fut apportée dans les Gaules surtout par saint Colomban ...
[ « Car saint Colomban est druide » ] [ ... ] [ « En Irlande en tout cas, il est bien considéré comme tel. » ]
« ... et avec l'appui – sensible – d'un pape bénédictin : [ ... ] saint Grégoire-le-Grand. »
[ « En 590, un Bénédictin est devenu pape. C'est [ ... ] celui qui établira le premier rituel grégorien » où « une partie du rituel de l’Église celtique » aurait été incorporée par Grégoire à la « mathématique musicale » du mont Cassin et aux « psaumes de David ». ]
« En 600, saint Colomban vint fonder le monastère d'Iona dans le Trévire... » [ ... ] « En Gaule, il fonde encore – [ toujours ] vers l'an 600 – Anegay, Luxeuil, Fontaine. »
[ Celui là-même à Fontaine dont Bernard de Clairvaux fut originaire. ]
« Il voyage beaucoup, saint Colomban. Il va à Rome visiter Grégoire-le-Grand ; ...
« ... il va chez les Lombards dans la région du mont Cassin ; ...
[ À la source de la règle de saint Benoît dont saint Grégoire se fit l'hagiographe. ]
« ... il va en Frise ; en Allemagne. » [ ... ]
« L'ordre bénédictin avait pris naissance en Italie. L'ordre de saint Colomban avait sa source en Irlande. » [ ... ]
« Saint-Augustin [ de Canterbury ] à fondé en 601 [ son ] monastère » [ dans le Kent où Grégoire installe un troisième patriarcat occidental après Arles et Séville. ]
Cf. Louis Charpentier – Les mystères templiers – La lignée (1967)
Charpentier insiste sur la proximité des origines « classique » et « celtique » d'un catholicisme où elles convergent en effet vers Bernard de Fontaine et l'Ordre des Templiers – fondatrices pour une chrétienté médiévale (1111-1313) :
« La révélation du Christ, l'intelligence classique et la matière celtique » comme « bases » d'une « civilisation occidentale » très vite mise à mal par les prémices du gallicanisme dans ces Gaules où se réalise cette « union » dont il précipite quelque peu la soudure.
Charpentier ne voit ni l'origine celtique de l'hébraïsme ni les origines gaéliques d'un christianisme galiléen qui délimite en définitif le carré du damier sur lequel repose la base matérielle de cette intelligence prophétique emprunte de classicisme.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire