samedi 14 juin 2025

Un éternel été

...

Retour vers la demeure des haltes

Pour la demeure du douzième jour qui succède à la nuit
au troisième mois de la décade :

E

(I) On chante d'abord Déméter

déesse aux [ longs ] cheveux (1)

(II) On la craint (1) [ parce qu'elle est puissante ]

On chante [ aussi ] sa fille

la belle Perséphone (2) [ parce qu'on veut lui plaire ]

(III) Réjouis-toi déesse (1) [ qu'elle se réconcilie avec le Maître des nuages ]

Sauve ta ville (2) [ Éleusis qui la vénère ]

et inspire mon chant (3)

Hymne homérique (XIII) pour Déméter
qui ne comprend que trois vers sur une structure « 1 / 2 / 3 »
mais un autre (II) en compte quatre cent nonante-cinq :

Maîtresse des saisons – douce et bienfaitrice
(54 et 492)
qui fit venir les saisons
(192)
quand le monde fut partagé en trois.
(86)
Le partage du monde pourrait être celui des trois premières saisons.
(399)

« Il faut tenir compte quand on établit des rapprochements entre notre calendrier moderne et celui dont se servait Hésiode de plusieurs détails gênants :

« - les mois grecs correspondent exactement aux mouvements de la lune et sont donc plus courts que les nôtres ; ... [ d'à peu près deux jours ]

« - la relation entre le mouvement des étoiles et celui du soleil n'est pas exactement le même à toutes les époques ; [ par exemple pour le lever héliaque de Sirius au début de la canicule ]

« - le mot que nous traduisons par « saison » – [ du ] grec « hôra » – désigne chez les poètes les plus anciens un tiers de l'année et non un quart » [ ... ]

[ « C'est pourquoi après [ un ] passage par le latin, on a coutume de traduire [ « Hôraï » ] par « les Heures » : « Eunomia », « Dikè » et « Eïrènè » que nous traduisons par « Concorde », « Justice » et « Paix » ...

... qu'il est préférable de faire précéder par la Justice pour une période hivernale de 112 jours avec un partage égal de la Paix (126) et de la Concorde (126) autour du Solstice d'été sur 252 jours. ]

Cf. Jean-Louis Backès pour ses Notes – Hésiode : Théogonie (901 et 902) / Les Travaux et les Jours (383 et 587) – Hymnes homériques : Hymnes II et XIII pour Déméter (2001)

- Au premier âge (4) il n'y a qu'une saison de trente-six semaines pour un éternel été (252)

- Au deuxième âge (3) cet été alterne avec un hivers de seize semaines (112)

- Au troisième âge (2) l'été se divise en deux parts égales autour du Solstice (2 x 18)

- Au quatrième âge (1) les quatre saisons se répartissent autour des solstices et des équinoxes sur le même principe d'égalité (4 x 13).

Il va sans dire que la représentation du premier âge par un éternel été est une représentation mythique du temps.

La durée des âges dans la matrice arithmétique du Cycle de l'écliptique est donc inversement proportionnelle au nombre des saisons.

Ce que Guénon théorise en parlant de leur quadrature (4 > 1) et de leur circulature (1 < 4).

Pétrarque (+ 1374) fait référence à l'âge d'Or à propos de Laure (21 x 12) = (252).

Pour les « 101 » lacrymations de la Rédemptrice d'Akita, on peut les mettre en rapport avec la Centurie de la Divine Comédie de Dante et avec Celle du Nom ineffable selon un usage dont use pour saint Colomban (606) les évangélistes du frère Branham.

C'est aussi celui de l’Ouroboros (404) pour les dispositions de la Khalwa et dans l'ordre des milléniums pour la Création du monde (4004) d'après un Calendrier – celui du rite écossais – où James Ussher semble avoir retrouvé celui d'Armagh.

Pour le nombre de saint Colomban nous l'avons mis en rapport avec les deux cédilles (S) du Digamma (6) des Chrismes carolingiens et pour celui de la Khalwa avec les fonctions hiérarchiques de sa hiérarchie parmi les quatre piliers du Pôle et de ses acolytes.

Pour la Création du monde, on le retrouve en rapport avec la Pierre du destin à la fin du Cycle de l'écliptique (1992) où elle semble indiquer qu'on y met toujours une sorte de complémentarité dans l'agencement des symboles puisqu'elle ne fut restituée qu'en 1996.

Les lacrymations d'Akita sont en rapport avec celle du 19 septembre 1846 à La Salette qui elle-même rappelle le martyr de Pie VI en 1799 dans le Dauphiné et à Valence où l'on vénère encore le cœur du pontife comme celui du Calice de ses douleurs.

C'est qu'il existe en effet deux Valence en France et en Espagne où l'on vénère un vase identifié au Graal tandis que l'année de ce martyr correspond à l'investiture de celui que le « tasawwuf » islamique identifie au Pôle des saints muḥammadiens.

Pour les antipapes bien qu'ils seraient dit-on au nombre de quarante depuis saint Pierre, ils ne sont que « 10 » pour la Prophétie des papes avant décembre 1587 et il n'y en a plus qu'un depuis Félix V qui siégea près de dix ans à partir de 1440 – « 10 » et « 1 ».

Quant au pape que nous avons à présent – Léon XIV – nous ne pouvons pas l'identifier à un antipape puisqu'il qu'il n'y a plus de pontife auquel nous pourrions l'opposer dans le cadre de cette Prophétie où la Sainte Église Romaine prend fin avec l'antipape François.

Dans les « Réponses » de l'ouvrage où Gilbert Sinoué se prend pour Jésus (2007), on trouve deux sections (8) et (9) consacrées au nombre des apôtres et à Marie de Magdala :

« Ils étaient en tout cas plus de soixante-dix. Les quatorze formaient le « noyau dur ».

Ce qui en ferait quatre-vingt quatre en ajoutant les disciples de Luc X 1 à ce noyau :

« ... le Seigneur désigna encore soixante-dix autres disciples et les envoya deux par deux devant lui dans toutes les villes [ de Samarie ] ... »

Mais une autre leçon en retient septante-deux – ce qui est plus vraisemblable s'il les envoi « deux par deux » : (2 x 36).

Pour le noyau apostolique, nous arrivons au même résultat avec les quatre évangélistes en identifiant Mathias qui prend la place de Judas à Matthieu – le premier d'entre-eux.

« Certains exégètes [ nous dit Sinoué ] émettent l'hypothèse que Thadée et Jude fils de Jacques ne seraient qu'une seule et même personne, ...

« ... de même Nathanaël et Barthélémy. Les raisons invoquées pour expliquer ce « jumelage » ne nous paraissent guère très convaincantes. »

Peut-être mais lequel des deux ? Ce « jumelage » semble d'abord faire écho au septième d'entre-eux : Thomas le Jumeau – Didyme – qui avec les deux premiers n'en font qu'un.

Ce qui en fait onze ou douze selon le sort qu'on réserve aux deux suivants sans que Jude soit nécessairement le double gémellaire de qui que ce soit.

« ... l'importance du nombre douze [ conclut Sinoué ] vient de ce qu'il incarnait l'ensemble des douze tribus d'Israël » et celles-ci les maisons zodiacales en rapport avec les douze mois synodiques.

Il y a deux autres homophonies dans cette liste apostolique mais qui font précisément l'objet de locutions qui permettent de les distinguer :

- Simon le Cananéen ou le zélote avec Simon-Pierre qui change de nom

- Matthieu le collecteur d'impôt avec Matthias qui prend ensuite la place de Judas

Matthieu l'évangéliste n'est alors que le onzième si Thomas est compté deux fois conformément au nom que lui attribue encore le Noble Coran avec « Dhû'l-Kifl ».

Il semble en effet que Jean – le quatrième évangéliste généralement identifié au deuxième fils de Zébédée mais que nous identifions au Théologien d'un nouvel évangile – ait remplacé Barthélemy par Nathanaël.

Soit que le premier soit décédé au moment de la rédaction de cet évangile soit que le second ait pris une place particulièrement importante dans la recomposition de son récit comme en témoigne encore Jean I 46 à propos du fils de Yûsef :

« Peut-il sortir [ de Nazareth ou du Nazaréen ] quelque chose de bon ? »

Toujours est-il qu'il faudrait aussi distinguer l'Apôtre et le Théologien de l'Ancien dont les épîtres seraient de Marc – l'auteur d'un deuxième évangile qu'on tente artificiellement de faire passer pour le premier.

Pour Marie de Magdala, Sinoué s'oppose aux exégèses johannique et grégorienne en la distinguant de Marie de Béthanie et de Celle « qui oignit de parfum le Seigneur ».

Le fait d'être « possédée par sept démons » et qualifiée de « pécheresse » ne doit pas nous empêcher de reconnaître ici la prêtresse d'un culte mazdéen qui intervient dans l'investiture messianique du Christ.

Quant aux quatre évangélistes du corpus néotestamentaire peut-être ne font-ils que reprendre la configuration initiale des quatre premiers disciples du Christ dans une église originelle dont André semble avoir été ensuite quelque peu évincé.

Cf. Gilbert Sinoué – « Moi, Jésus » – Réponses à quelques étonnements (2007)

   

    

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