Pour la treizième semaine sidérale :
Nous
avons déjà indiqué que le canon néotestamentaire se présente à
nous comme la métaphore d'un verset de la seconde épître de Pierre
qui nous parle des huit passagers de l'arche de Noé – cf. 2 P 2,
5.
Nous
supposons qu'il s'agit d'un ensemble organisé dès l'origine –
après le martyr de Jacques – auquel on ajoute par la suite –
après le martyr de Pierre – les pièces d'un corpus johannique proche d'un corpus apocryphe.
Notre
métaphore suppose le démembrement des huit corpus dans un ensemble
synoptique où la suite des pièces garde un sens chronologique pour
la succession des prédications qui explique la multiplication des
quatre évangiles.
Nous
ajoutons dans cet ensemble les fragments qui organisent les
prédications autour des épîtres de Pierre et la pièce qui
témoigne de la tradition apocryphe attribuée à Jude et forcement
occulte par nature.
Les huit corpus
noachiques – 2 P 2, 5
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Évangiles
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Épîtres
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Prédications
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1
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Matthieu
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[ Paul ]
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aux hébreux
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2
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Marc
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Jean l'Ancien 1 et
2
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aux israélites
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▲ 1 P
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Prédication
de Pierre aux Stromates de Clément d'Alexandrie
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2 P ▼
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3
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Luc
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[ Actes ]
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aux païens
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4
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Le disciple que
Jésus aimait
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1 Jean
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universelle
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Épîtres
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5
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Corpus paulinien
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aux assemblées et
à ses enfants
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6
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Jacques
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aux douze tribus
dans la dispersion
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7
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Pierre 1 et 2
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aux élus qui ont
reçu la foi
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► 1 Jean et Jean
l'Ancien 1 et 2 ◄
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8
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Jude
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aux appelés qui
sont aimés en Dieu
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Le corpus
johannique
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Prologue du
quatrième évangile
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1 Jean
|
Apocalypse
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Le corpus
apocryphe
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Paroles
cachées de Jésus le Vivant à son didyme Jude Thomas
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On
peut s'interroger sur les raisons pour lesquelles la Prédication de
Pierre qui subsiste comme fragments dans les Stromates de Clément
d'Alexandrie est absente du Nouveau Testament où elle devrait
s'insérer entre ses deux épîtres.
Sans
doute parce qu'elle introduit une rupture entre sa prédication aux
israélites et celle de Paul aux païens pour laquelle l’apôtre
des gentils recherche à Jérusalem sa caution avec celle de Jacques,
le chef de l'église originelle.
Le
troisième personnage que Paul rencontre avec Jacques auprès de
Pierre ne peut être que Jean l'Ancien que les Actes de Luc et la
première épître du prince des apôtres nous présente comme
l'auteur du deuxième évangile qu'on attribue à Marc.
Cette
discontinuité dans la succession des prédications ne doit pas nous
dissimuler la cohérence des tenants et des aboutissements qui réunit
les prédications originelle et universelle que Matthieu et la
dernière épître de Paul consacrent aux hébreux.
Nous
ne savons pas à qui nous devons l'évangile du disciple que Jésus
aimait. En l'attribuant à Lazare et à la communauté de Béthanie,
nous avons pu croire qu'on l'avait placé sous le patronyme de Jean
l'Ancien.
Mais
ce qui réunit la première épître de Jean et le Prologue du
quatrième évangile ne les rend pas nécessairement solidaire de la
prédication universelle que nous attribuons au disciple que Jésus
aimait.
Autrement
dit, le Prologue et la première épître de Jean attribuent le
quatrième évangile à l'auteur de l'Apocalypse qui dans son récit
de la Passion l'affilie à la famille du Sauveur et le rapproche du
cénacle de Béthanie – cf. Jn 19, 26 et 27 :
« Jésus
vit sa mère et, près d'elle, le disciple qu'il aimait.
Il
dit à sa mère : Femme, voici ton fils.
Puis,
il dit au disciple : Voici ta mère.
Dès
ce moment-là, le disciple la prit chez lui. »
C'est
qu'il y a trois cercles qui gravitent autour du Messie :
- Le cercle de sa famille dont se revendiquent Jacques [ le Juste ] et Jude [ Thomas ]
- Le cercle de ses apôtres que [ Simon ] Pierre représente et où Paul s'invite
- Le cercle de ses intimes à Béthanie où Jean [ de Zébédée ] s'affilie
Il
y a donc une osmose qui s'élabore à partir de la Passion entre la
tradition apocryphe qu'on attribue à Jude et la tradition johannique
qui recouvre celle de Béthanie au moment où l'apôtre Pierre et le
didyme de Jésus [ Dhû'l-Kifl ] se séparent.
La
route du didyme de Jésus [ Yuz Asaf ] passe par Édesse
et s'arrête à Srinagar, celle du prince des apôtres passe par
Alexandrie et s'arrête à Rome, celle du fils adoptif de Marie passe
par Patmos et s'arrête à Éphèse.
C'est
dans cette géographie que l'Apocalypse apparaît par anticipation
comme un texte nazaréen qui prolonge le quatrième évangile où la
tradition hébraïque convoque l'Esprit d’Élie avec son Messie et
le Sceau des prophètes – cf. Jn 1, 20-21 et 25.
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