Pour la quarante-septième semaine sidérale :
Dans
l'ouvrage que Georges Ruchet consacre en 1992 à ses considérations
ésotériques sur les douze fils de Jacob, il présente en conclusion
quatorze similitudes qui font de Joseph la préfiguration du Christ :
« [
... ] l'avant dernier-né de Jacob est véritablement une
pré-figuration du Christ ! Non seulement du Christ dans Sa
manifestation historique [ ... ] mais aussi de l'Avatâra Final qui
est représenté comme le Second Avènement du Christ dans la
tradition chrétienne. »
En
effet, l'histoire de Joseph préfigure à la fois le Messie souffrant
qui assume l'héritage d'Abel comme victime émissaire pour ses
frères et celui de Seth qui en a la connaissance et la gloire à la
suite d'Adam.
Si
Ruchet nous présente Joseph comme l'avant dernier-né de Jacob,
c'est qu'il veut attirer notre attention sur le nombre onze qui est à
la fois celui de son rang parmi ses douze frères et celui de ses
frères avec le benjamin issu de sa mère.
Nous
n'avons guère interprété ce nombre qui est celui des sceaux du
kali yuga que comme une limite à la fin d'une suite dans l'ordre
d'une contingence assumée dans ce cas précis par les deux témoins
de l'Apocalypse – le Sceau des prophètes et son Messie.
Mais
Ruchet lui donne un tout autre sens en lui assignant l'exagramme (6)
et le pentagramme (5) comme représentations stellaires du macrocosme
et du microcosme dont la correspondance est celle de l'Homme Parfait.
Cette
perfection qu'il nous présente comme la synthèse de l'homme
individuel et de l'Homme Universelle ou Transcendant serait celle qui
caractérise l'Homme Véritable ou Primordial au centre de sa
réalisation initiatique.
Outre
que la réalisation de cette perfection ou de cette vérité comprend
cette universalité ou cette transcendance dans son individualité
sans en être la synthèse qui est celle de la réalité cosmique
telle qu'il l'a réalise, elle n'est pas toujours primordiale.
Ou
plutôt – quand sa réalisation prend son sens réel – son
caractère primordial ne serait être son caractère central dans la
même réalité contingente là où elle se réalise du point de vue
sa réalité éternelle et de son développement perpétuel.
Mais
compte-tenu de cet agencement dans les réalités modales de sa
réalisation, la décomposition symbolique du nombre de cette
perfection est particulièrement remarquable parce qu'elle illustre
aussi la Prophétie des papes.
Et
pas seulement la Prophétie des papes puisque Jules Cæsar et
l'Empereur Auguste occupent en Juillet et en Août dans la décade du
calendrier romain une place savamment orchestrée par la Prophétie
comme représentation cyclique.
Pour
les places qu'ils occupent dans la fondation de l'empire, Jules et
Auguste reprennent à l'histoire du royaume de Rome celles de Romulus
et de Numa dont ils font renaître cinq cent ans plus tard le phénix
consumé dans leurs cendres.
Pour
la Prophétie de la Renaissance, le pape Sixte Quint occupe avec son
nom si particulier les deux places occupées par les deux empereurs
au cœur de la décade de leur calendrier dont il représente à lui
seul le centre.
Il
est donc possible à partir d'une telle particularité d'établir des
correspondances qui sont celles des nombres représentés avec des
luminaires qui éclairent dans l'ordre de la durée les réalités
contingentes de leurs devises pontificales :
Sixte
|
+
|
Quint
|
=
|
11
|
6
|
5
|
|||
72
|
+
|
40
|
=
|
112
|
Lune
|
Soleil
|
|||
444
|
+
|
444
|
=
|
888
|
2032
|
-
|
1144
|
Dans
ces correspondances, il manque précisément l'unité transcendante
qui en fait la synthèse telle que le onzième apparaît comme
l'antépénultième dans la position occupée par Joseph parmi ses onze
frères.
Et
cette unité transcendante qui apparaît au centre de sa réalisation
cyclique comme réalité éternelle apparaît aussi au début du
cycle dans son développement perpétuel et à la fin pour sa
réalisation contingente.
Sixte
Quint occupe en 1588 la position centrale de ce développement dont
Célestin II détient la modalité primordiale dans sa position
initiale en 1143 et que Petrus Romanus réalise à la fin des temps
avec une dernière devise surnuméraire.
Surnuméraire
parce qu'il est impossible de la compter au centre des deux
groupes de devises qu'elle répartit autour d'elle soit comme point
de départ initial d'une durée dont elle est exclue soit comme
virtualité simultanée avec celle qui l'accompagne à la fin.
Nous savons que cette virtualité est assumée par la
devise de Benoit XVI qui précède la dernière devise de la série –
celle du pape François – telles qu'elles apparaissent l'une et
l'autre parmi la fratrie des douze fils de Jacob comme les enfants de Rachel.
Nous
savons aussi que Joseph est la figure du Christ et que la dernière
devise – celle de Pierre le Romain – est aussi la sienne qui
le représente dans la totalité de sa manifestions glorieuse telle
qu'elle s'exprime avec le nombre quarante.
Ce
nombre que nous identifions au Soleil est aussi dans sa réalité
polaire une manifestation du nombre « 111 » qui
caractérise « la Gloire de l'Olivier » comme Celle de la Prophétie
annoncée par la devise de Benoît XVI.
Nous
pouvons dès lors comprendre que le nombre quarante est aussi la
somme des nombres trente-trois et sept qui représentent la
manifestation du Christ historique et son avènement eschatologique
avec celle de sa génération.
Cette
génération dont le nombre est trente s'accompagne à sont tour
d'une unité primordiale et d'une simultanéité finale dans une
réalité contingente qui lui fait chevaucher la dernière unité de
sa manifestation sur la première de son avènement.
Cette
répartition qui s'accomplit la huitième année avant la fin des
temps la fait correspondre en 2024 avec les périodes de la royauté pour
David indiqués par Samuel telle qu'elles caractérisent le Califat
central de la Prophétie pour Israël.
Le
Christ apparaît alors comme le nouvel Adam et comme le détenteur
légitime d'un Califat universel qui est celui du Sceau des
prophètes – et rappelons encore par ailleurs que le prénom du pape émérite
– Pierre alias Benoît – c'est Joseph.
En
contre-partie et quelque soit la façon dont on interprète son
pontificat, celui du pape François c'est
Jorge, un nom chthonien par excellence qui représente la puissance
tellurique par une colline canalisant le lit du dragon – c'est à
dire la rivière.
Pour
le corpus du Noble Coran, les « 111 »
versets consacrés à Joseph forment la douzième sourate, celle qui
désigne la devise du Pôle dans la topique de son benjamin dès lors
que le Juge apparaît « in extremis » avec Lui, après
Lui et en Lui – « Huwa ».
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