jeudi 5 mars 2020

Les douze fils de Jacob

Pour la quarante-septième semaine sidérale :
  
Dans l'ouvrage que Georges Ruchet consacre en 1992 à ses considérations ésotériques sur les douze fils de Jacob, il présente en conclusion quatorze similitudes qui font de Joseph la préfiguration du Christ :
  
« [ ... ] l'avant dernier-né de Jacob est véritablement une pré-figuration du Christ ! Non seulement du Christ dans Sa manifestation historique [ ... ] mais aussi de l'Avatâra Final qui est représenté comme le Second Avènement du Christ dans la tradition chrétienne. »
  
En effet, l'histoire de Joseph préfigure à la fois le Messie souffrant qui assume l'héritage d'Abel comme victime émissaire pour ses frères et celui de Seth qui en a la connaissance et la gloire à la suite d'Adam.
  
Si Ruchet nous présente Joseph comme l'avant dernier-né de Jacob, c'est qu'il veut attirer notre attention sur le nombre onze qui est à la fois celui de son rang parmi ses douze frères et celui de ses frères avec le benjamin issu de sa mère.
  
Nous n'avons guère interprété ce nombre qui est celui des sceaux du kali yuga que comme une limite à la fin d'une suite dans l'ordre d'une contingence assumée dans ce cas précis par les deux témoins de l'Apocalypse – le Sceau des prophètes et son Messie.
  
Mais Ruchet lui donne un tout autre sens en lui assignant l'exagramme (6) et le pentagramme (5) comme représentations stellaires du macrocosme et du microcosme dont la correspondance est celle de l'Homme Parfait.
  
Cette perfection qu'il nous présente comme la synthèse de l'homme individuel et de l'Homme Universelle ou Transcendant serait celle qui caractérise l'Homme Véritable ou Primordial au centre de sa réalisation initiatique.
  
Outre que la réalisation de cette perfection ou de cette vérité comprend cette universalité ou cette transcendance dans son individualité sans en être la synthèse qui est celle de la réalité cosmique telle qu'il l'a réalise, elle n'est pas toujours primordiale.
  
Ou plutôt – quand sa réalisation prend son sens réel – son caractère primordial ne serait être son caractère central dans la même réalité contingente là où elle se réalise du point de vue sa réalité éternelle et de son développement perpétuel.
  
Mais compte-tenu de cet agencement dans les réalités modales de sa réalisation, la décomposition symbolique du nombre de cette perfection est particulièrement remarquable parce qu'elle illustre aussi la Prophétie des papes.
  
Et pas seulement la Prophétie des papes puisque Jules Cæsar et l'Empereur Auguste occupent en Juillet et en Août dans la décade du calendrier romain une place savamment orchestrée par la Prophétie comme représentation cyclique.
  
Pour les places qu'ils occupent dans la fondation de l'empire, Jules et Auguste reprennent à l'histoire du royaume de Rome celles de Romulus et de Numa dont ils font renaître cinq cent ans plus tard le phénix consumé dans leurs cendres.
  
Pour la Prophétie de la Renaissance, le pape Sixte Quint occupe avec son nom si particulier les deux places occupées par les deux empereurs au cœur de la décade de leur calendrier dont il représente à lui seul le centre.
  
Il est donc possible à partir d'une telle particularité d'établir des correspondances qui sont celles des nombres représentés avec des luminaires qui éclairent dans l'ordre de la durée les réalités contingentes de leurs devises pontificales :
  
Sixte
+
Quint
=
11
6
5
72
+
40
=
112
Lune
Soleil
444
+
444
=
888
2032
-
1144
  
Dans ces correspondances, il manque précisément l'unité transcendante qui en fait la synthèse telle que le onzième apparaît comme l'antépénultième dans la position occupée par Joseph parmi ses onze frères.
  
Et cette unité transcendante qui apparaît au centre de sa réalisation cyclique comme réalité éternelle apparaît aussi au début du cycle dans son développement perpétuel et à la fin pour sa réalisation contingente.
  
Sixte Quint occupe en 1588 la position centrale de ce développement dont Célestin II détient la modalité primordiale dans sa position initiale en 1143 et que Petrus Romanus réalise à la fin des temps avec une dernière devise surnuméraire.
  
Surnuméraire parce qu'il est impossible de la compter au centre des deux groupes de devises qu'elle répartit autour d'elle soit comme point de départ initial d'une durée dont elle est exclue soit comme virtualité simultanée avec celle qui l'accompagne à la fin.
  
Nous savons que cette virtualité est assumée par la devise de Benoit XVI qui précède la dernière devise de la série – celle du pape François – telles qu'elles apparaissent l'une et l'autre parmi la fratrie des douze fils de Jacob comme les enfants de Rachel.
  
Nous savons aussi que Joseph est la figure du Christ et que la dernière devise – celle de Pierre le Romain – est aussi la sienne qui le représente dans la totalité de sa manifestions glorieuse telle qu'elle s'exprime avec le nombre quarante.
  
Ce nombre que nous identifions au Soleil est aussi dans sa réalité polaire une manifestation du nombre « 111 » qui caractérise « la Gloire de l'Olivier » comme Celle de la Prophétie annoncée par la devise de Benoît XVI.
  
Nous pouvons dès lors comprendre que le nombre quarante est aussi la somme des nombres trente-trois et sept qui représentent la manifestation du Christ historique et son avènement eschatologique avec celle de sa génération.
  
Cette génération dont le nombre est trente s'accompagne à sont tour d'une unité primordiale et d'une simultanéité finale dans une réalité contingente qui lui fait chevaucher la dernière unité de sa manifestation sur la première de son avènement.
  
Cette répartition qui s'accomplit la huitième année avant la fin des temps la fait correspondre en 2024 avec les périodes de la royauté pour David indiqués par Samuel telle qu'elles caractérisent le Califat central de la Prophétie pour Israël.
  
Le Christ apparaît alors comme le nouvel Adam et comme le détenteur légitime d'un Califat universel qui est celui du Sceau des prophètes – et rappelons encore par ailleurs que le prénom du pape émérite – Pierre alias Benoît – c'est Joseph.
  
En contre-partie et quelque soit la façon dont on interprète son pontificat, celui du pape François c'est Jorge, un nom chthonien par excellence qui représente la puissance tellurique par une colline canalisant le lit du dragon – c'est à dire la rivière.
  
Pour le corpus du Noble Coran, les « 111 » versets consacrés à Joseph forment la douzième sourate, celle qui désigne la devise du Pôle dans la topique de son benjamin dès lors que le Juge apparaît « in extremis » avec Lui, après Lui et en Lui – « Huwa ».
  
  
  
  

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