mardi 3 mars 2020

Les ruines du Ciel

Pour la quarante-cinquième semaine sidérale :
  
« La communauté janséniste toulousaine estimait avoir été choisie pour jouer un rôle dans la rédemption de la gentilité.
  
« Cette vocation remonterait à l'origine des habitants du Haut-Languedoc suivant l'interprétation de faits historiques très anciens faite dans les années 1850 par un proche des Marsac.
  
« Par son approche anthropologique et sociologique, le récit historique devient un récit mythico-idéologique ; conçu comme un mythe fondateur, il offre une synthèse identitaire pluridimensionnelle : [ ... ]
  
« [ ... ] l'appartenance à une collectivité territoriale et à un groupe singulier [ qui hérite des Volques Tectosages leur participation en 474 avant l'ère chrétienne à la guerre menée par Rome contre la Macédoine ]. »
  
[ Il s'agit d'un transfert – le trésor de Delphes – lié à la fondation du royaume de Rome par Numa dont Auguste commémore la refondation – l'Ara Pacis Augustæ – cinq cent ans plus tard – le cycle du Phénix – le 30 janvier de l'an 9 avant l'ère chrétienne. ]
  
« Après la victoire [ sur les macédoniens ] une partie [ des Tectosages ] revint à Toulouse, et avec elle commence le mythe de l'origine de l'esprit local de renoncement aux biens matériels et d'une vocation à emprunter la voie de la foi et de la vérité ; [ ... ] »
  
[ Une participation à la Croix du Christ pour l'austérité proverbiale des jansénistes et le dualisme cathare des albigeois pour le mémoriel médiéval qui était déjà celui de la gnose manichéenne pour les disciples de Priscillien (+ 385) et les derniers pythagoriciens. ]
  
« L'autre portion des Tectosages se rendit en Asie Mineure pour fonder la Galatie [ le pays des Galates auxquels l'apôtre Paul adresse une épîtres ] [ auxquels sont apparentés les Galiléens de Galilée ] [ le pays du nazaréen ] [ le premier témoin de l'Apocalypse ]. »
  
[ Le jansénisme est un augustinisme en prise avec deux factions qui le définissent comme tel : l'absolutisme gallican et le catholicisme ultramontain. Il défend l'autonomie du spirituel face au temporel et la souveraineté épiscopale sous la monarchie pontificale. ]
  
« Considérés comme des précurseurs de la Révolution, car contestataires du caractère absolu du pouvoir monarchique et attachés au rôle du Parlement comme dépositaire des lois fondamentales pour éviter despotisme et désordre, [ ... ]
  
« [ ... ] les jansénistes [ du XVIIIe siècle ] furent activement impliqués dans les premiers épisodes [ révolutionnaires ] inspirés par l'idée que le pouvoir réside dans la nation. »
  
[ L'absolutisme monarchique s'étend sous l'Ancien Régime sur près de cinq cent ans (1302 – 1789) : de Philippe le Bel – sacré le 6 janvier 1286 – à Louis XVI – décapité le 21 janvier 1793 – les trente-six états généraux du royaume de France et le cycle du phénix. ]
  
Cf. Véronique Alemany (2013) – La dernière solitaire de Port-RoyalPerpétue de Reversat de Marsac vicomtesse d'Aurelle de Paladines [ + 1932 ] – Survivances jansénistes jusqu'au XXe siècle – [ II ] – Le petit troupeau d'élus – [ 4 ] – La petite poignées toulousaineUne vocation d'élus de longue date
  
« [ ... ] dès 1830, pour les légitimistes, quand le principe de souveraineté du peuple entra dans la constitution, la fin de la monarchie était arrivée [ ... ] »
  
[ L'espoir d'un retour en arrière et les déçus de la politique : la Restauration monarchique et la Monarchie constitutionnelle – de 1814 à 1830 et de 1830 à 1848 – le nouveau renversement de la monarchie en 1830 et l'établissement de la République en 1848. ]
  
« [ en 1848 ] les jansénistes [ et les gentilshommes de Saint-Sulpice ] s'étaient définitivement attachés à une patrie et à un roi de l'au-delà [ et in aRcadia ] »
  
« Entre-temps [ de 1830 à 1848 ] des réformistes légitimistes avaient constitué une association régionale secrète – le Grand Prieuré – à laquelle avait adhéré un parent par alliance des Marsac, M. De Puylaroque, propriétaire à Montauban.
  
« L'organe de cette association était la Gazette du Languedoc dont le directeur, M. De Génoude, s'était rendu à Toulouse en 1842 pour y rencontrer les chefs du parti légitimiste local, dont M. de Villèle, membre du Grand Prieuré. »
  
[ Joseph de Villèle (+ 1854) fut dès 1815 le chef parlementaire des ultra-royalistes – les légitimistes qui se tiennent pendant la Restauration monarchique auprès du compte d'Artois (+ 1836) – le futur Charles X (1824-1830). ]
  
« Les Marsac et les Saint Blanquat, abonnés à ce journal, firent-ils partie des 1.200 affiliés toulousains ? Faute d'archives parlantes, la question reste posée. »
  
[ Conseiller général (1811) puis député (1815) de la Haute-Garonne, Joseph de Villèle est membre d'une société secrète – les Chevaliers de la Foi. Il entre au ministère des Finances en 1821 et au Conseil du Roi en 1822 qu'il préside jusqu'en 1828. ]
  
Cf. Véronique Alemany (2013) – La dernière solitaire de Port-RoyalPerpétue de Reversat de Marsac vicomtesse d'Aurelle de Paladines [ + 1932 ] – Survivances jansénistes jusqu'au XXe siècle – [ III ] – Une régénération dans la tradition – [ 12 ] – Un dévouement critique à la cause monarchique
  
  
  
  

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