Pour la quarante-cinquième semaine sidérale :
« La
communauté janséniste toulousaine estimait avoir été choisie pour
jouer un rôle dans la rédemption de la gentilité.
« Cette
vocation remonterait à l'origine des habitants du Haut-Languedoc
suivant l'interprétation de faits historiques très anciens faite
dans les années 1850 par un proche des Marsac.
« Par
son approche anthropologique et sociologique, le récit historique
devient un récit mythico-idéologique ; conçu comme un mythe
fondateur, il offre une synthèse identitaire pluridimensionnelle :
[ ... ]
« [
... ] l'appartenance à une collectivité territoriale et à un
groupe singulier [ qui hérite des Volques Tectosages leur
participation en 474 avant l'ère chrétienne à la guerre menée par
Rome contre la Macédoine ]. »
[
Il s'agit d'un transfert – le trésor de Delphes – lié à la
fondation du royaume de Rome par Numa dont Auguste commémore la
refondation – l'Ara Pacis Augustæ
– cinq cent ans plus tard – le cycle du Phénix – le 30
janvier de l'an 9 avant l'ère chrétienne. ]
« Après
la victoire [ sur les macédoniens ] une partie [ des Tectosages ]
revint à Toulouse, et avec elle commence le mythe de l'origine de
l'esprit local de renoncement aux biens matériels et d'une vocation
à emprunter la voie de la foi et de la vérité ; [ ... ] »
[
Une participation à la Croix du Christ pour l'austérité
proverbiale des jansénistes et le dualisme cathare des albigeois
pour le mémoriel médiéval qui était déjà celui de la gnose
manichéenne pour les disciples de Priscillien (+ 385) et les derniers
pythagoriciens. ]
« L'autre
portion des Tectosages se rendit en Asie Mineure pour fonder la
Galatie [ le pays des Galates auxquels l'apôtre Paul adresse une
épîtres ] [ auxquels sont apparentés les Galiléens de Galilée ]
[ le pays du nazaréen ] [ le premier témoin de l'Apocalypse ]. »
[
Le jansénisme est un augustinisme en prise avec deux factions qui le
définissent comme tel : l'absolutisme gallican et le
catholicisme ultramontain. Il défend l'autonomie du spirituel face
au temporel et la souveraineté épiscopale sous la monarchie
pontificale. ]
« Considérés
comme des précurseurs de la Révolution, car contestataires du
caractère absolu du pouvoir monarchique et attachés au rôle du
Parlement comme dépositaire des lois fondamentales pour
éviter despotisme et désordre, [ ... ]
« [
... ] les jansénistes [ du XVIIIe siècle ] furent activement
impliqués dans les premiers épisodes [ révolutionnaires ] inspirés
par l'idée que le pouvoir réside dans la nation. »
[
L'absolutisme monarchique s'étend sous l'Ancien Régime sur près de
cinq cent ans (1302 – 1789) : de Philippe le Bel – sacré le
6 janvier 1286 – à Louis XVI – décapité le 21 janvier 1793 –
les trente-six états généraux du royaume de France et le cycle du
phénix. ]
Cf.
Véronique Alemany (2013) – La dernière solitaire de Port-Royal
– Perpétue de Reversat de Marsac vicomtesse d'Aurelle de
Paladines [ + 1932 ] – Survivances jansénistes jusqu'au XXe
siècle – [ II ] – Le petit troupeau d'élus – [ 4 ]
– La petite poignées toulousaine – Une vocation d'élus
de longue date
« [
... ] dès 1830, pour les légitimistes, quand le principe de
souveraineté du peuple entra dans la constitution, la fin de la
monarchie était arrivée [ ... ] »
[
L'espoir d'un retour en arrière et les déçus de la politique :
la Restauration monarchique et la Monarchie constitutionnelle – de
1814 à 1830 et de 1830 à 1848 – le nouveau renversement de la
monarchie en 1830 et l'établissement de la République en 1848. ]
« [
en 1848 ] les jansénistes [ et les gentilshommes de Saint-Sulpice ]
s'étaient définitivement attachés à une patrie et à un roi de
l'au-delà [ et in aRcadia ] »
« Entre-temps
[ de 1830 à 1848 ] des réformistes légitimistes avaient constitué
une association régionale secrète – le Grand Prieuré – à
laquelle avait adhéré un parent par alliance des Marsac, M. De
Puylaroque, propriétaire à Montauban.
« L'organe
de cette association était la Gazette du Languedoc dont le
directeur, M. De Génoude, s'était rendu à Toulouse en 1842 pour y
rencontrer les chefs du parti légitimiste local, dont M. de Villèle,
membre du Grand Prieuré. »
[
Joseph de Villèle (+ 1854) fut dès 1815 le chef parlementaire des
ultra-royalistes – les légitimistes qui se tiennent pendant la
Restauration monarchique auprès du compte d'Artois (+ 1836) – le
futur Charles X (1824-1830). ]
« Les
Marsac et les Saint Blanquat, abonnés à ce journal, firent-ils
partie des 1.200 affiliés toulousains ? Faute d'archives
parlantes, la question reste posée. »
[
Conseiller général (1811) puis député (1815) de la Haute-Garonne,
Joseph de Villèle est membre d'une société secrète – les
Chevaliers de la Foi. Il entre au ministère des Finances en 1821 et
au Conseil du Roi en 1822 qu'il préside jusqu'en 1828. ]
Cf.
Véronique Alemany (2013) – La dernière solitaire de
Port-Royal – Perpétue
de Reversat de Marsac vicomtesse d'Aurelle de Paladines
[ + 1932 ] – Survivances jansénistes jusqu'au XXe siècle
– [ III ] – Une régénération dans la tradition
– [ 12 ] – Un dévouement critique à la cause
monarchique
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire