dimanche 16 novembre 2025

Les Philalethes

...

Retour vers la demeure des haltes

Pour la demeure du douzième jour qui succède à la nuit
au sixième mois de la décade :

« Si le Graal de Chrétien de Troyes est un plat évasé ou une coupe et celui de Robert de Boron le calice de la sainte communion, le Graal de Wolfran von Eschenbach se présente sous la forme d'une pierre venue de l'espace d'origine extraterrestre.

« Voici ce que dit l'ermite à Parzival au sujet du château de Munsalvaesche [ « Montsalvat » ] et des Templiers qui y résident auprès du Graal :

[ Il ne s'agit pas des Templiers mais d'une chevalerie païenne qui les précède et qu'on peut qualifier de sarrasine dès lors que les Sarrasins ne sont pas les Maures auxquels on les identifie communément. ]

« Là vit une troupe vaillante. Je vais vous dire comment ils se nourrissent. Ils vivent d'une pierre dont la nature est de toute pureté. Si vous ne le savez pas, je vais vous dire son nom : on l'appelle « lapsit exillis ».

[ « Lapis ex-cœlis » ou « Pierre venue du ciel » semblable à celle qui est insérée dans l'angle primordial de la « Ka'ba » – l'angle orienté vers le mont Arafa. ]

« C'est par la vertu de cette Pierre que le Phénix se consume et devient cendre ; mais il renaît de ses cendres [ tous les quatre et les cinq cents ans. ]

[ Le Graal de Parzival perd ici les « résonances celtiques » de Perceval le Galois et se rattache avec le Phœnix à une tradition provençale parfois identifiée à celle de son copiste champenois – Chrétien de Troyes. ]

« La Pierre donne à l'homme une telle force que sa chair et ses os gardent incontinent leur jeunesse. On appelle [ aussi ] cette Pierre [ ... ] le Graal. »

Cf. Arnaud de la Croix – Himmler et le Graal. La vérité sur l'affaire Otto Rahn – Le mythe médiéval du Graal – Wolfram, les Templiers et la Pierre de foudre (2018)

Pour les « résonances celtiques » et les « colorations mystiques » du Graal, il ne faudrait pas croire – dit Perceval le Galois chez Chrétien de Troyes – qu'il y ait là « brochets, lamproies ou saumons à volonté » : c'est déjà une hostie que contient le plat.

La coupe rappelle alors la corne d'abondance ou le chaudron d'immortalité à l'effigie du Cervidé : le contenu primordial dans sa représentation du Mat une fois christianisé par son contenant eucharistique est reprit comme viatique par la tradition germanique.

Quant à la Pierre céleste, c'est à l'émeraude du front de Lucifer transmise à Seth qu'elle doit faire songer puisque la « fulgurite » ou la « céraunie » sont plus sûrement liées à la fulmination des runes qu'à la condensation du Graal.

Une légende luciférienne relate que le pape Clément V malade d'un cancer était soigné au moyen d'émeraudes pilées avant de mourir « de ce mal ou de ce remède » qui symbolise pour René Guénon cité par Denis Roman « le sens de l'éternité ».

Mais la tradition germanique interprétée par Richard Wagner dès 1882 restait en-deçà de sa transmission qui passe à partir du Christ vers le Quetzalcóatl irlandais et le poverello d'Assise en achevant les cohortes de sa remonté cyclique vers la lumière.

Précisons puisqu'il est ici question d'Himmler que le pays et les montagnes au Nord de l'Espagne gothique que Wagner indique dans le livret de son opéra ne sont pas en Catalogne à Montserrat mais plus au Nord dans les Corbières du Roussillon à Salvaterra.

« Dans un article [ de 1951 ] M. G.-H. Luquet avait abordé [ la ] question [ du passage de l'héritage templier à la Maçonnerie ] en analysant les divers textes sur lesquels on a tenté de s'appuyer pour prouver que les Rosicruciens ont joué un rôle ...

« ... lors du passage de la Maçonnerie opérative à la Maçonnerie spéculative » [ qui passe par la Maçonnerie acceptée et la Cause jacobite du régime écossais. ] Ce sont divers poèmes, opuscules, lettres et articles de journaux qui s'échelonnent de 1638 à 1710. »

« [ Denys Roman trouve ] ces dates [ ... ] intéressantes : 1638, c'est trois ans après le début de la « période française » de la guerre de Trente ans [ qui s'achève ici vers 1646 « trois cent trente-trois ans (333) après la ruine des Templiers » en 1313 ] ...

« ... période qui devait voir la défaite irréparable du Saint-Empire à la suite de quoi les Rose-Croix quittèrent l'Europe pour l'Asie. [ « ... les Rose-Croix déserte l'Europe où le Saint-Empire n'est plus désormais qu'une « fiction diplomatique ».

Mais l'Austrasie mérovingienne situant le lime asiatique sur le Rhin cela doit signifier plus vraisemblablement que la « Fama Fraternitatis » se retire de France dès le milieu du XVIIe siècle pour se réfugier en Allemagne. ]

« Quant à 1730, c'est treize ans après la fondation de la Grande Loge des « Modernes ».

[ Ce qui date de 1717 une historiographie maçonnique que la filiation rosicrucienne date plutôt de 1724 comme le démontre le huitième des neuf textes étudiés par Luquet qui s'intitule en anglais « Long Livers ».

« Ceux qui sont doués de longévité » fut publié à Londres dès 1723 sous le nom d'Eugénius Philalethes « Junior » dont le caractère juvénile se réfère à ceux qui le précèdent sous ce nom au XVIIe siècle avec Thomas Vaughan.

Les Philalethes s'identifient alors à Londres ou à Amsterdam comme dans les Corbières à ses Supérieurs Inconnus qui réceptionneront à la fin du XVIIIe siècle les archives des Élus Coëns formés par Martinès de Pasqually. ]

Cf. Denys Roman – René Guénon et les destins de la Franc-Maçonnerie – Du Temple à la Franc-Maçonnerie par l'Hermétisme chrétien (1995)

Denys Roman identifie en se référant toujours à l’œuvre de René Guénon le nombre « 333 » que nous identifions aux paragraphes de la « Quête du Graal » au fondateur de l'Empire romain avec la figure de l'Empereur et le chiffre de la Bête apocalyptique (666).

Les interprétant comme des multiples du nombre « 111 », il se réfère à la Prophétie des papes en l'identifiant à la devise pontificale (111) de Benoît XVI qui précède dans sa présentation originelle celles de l'antipape (112) et du pape émérite (113).

Pour les dix Centuries de Nostradamus et leurs mille cent onze quatrains (1.111), Denys Roman en vient à présumer dans une formulation plutôt étrange que le Mage n'avait peut-être en vue que d’attirer l'attention sur les deux dates qu'il a écrites « en clair » :

Une date « en prose » et une date « en vers » vers lesquelles nous nous reportons avec le septante-deuxième quatrain de la dixième centurie en septembre 1999 et en mars 1992 bien que la première puisse ne faire ici référence qu'à la lettre qu'il adresse à son fils.

   

    

vendredi 14 novembre 2025

La mort de Béatrice

...

Retour vers la demeure des haltes

Pour la demeure du onzième jour qui succède à la nuit
au troisième mois de la décade :

L’Abraxas est un talisman que les gnostiques identifient aux trois cent soixante cinq éons qui correspondent aux trois cent soixante cinq jours de l'An :

« A + B + R + A + X + A + S »

« 1 + 2 + 100 + 1 + 60 + 1 + 200 »

[ Alpha (3 x 1) + Bêta (2) + Rhô (100) + Xi (60) + Sigma (200) ]

Ce nombre (365) est celui des cinquante-deux semaines ou des treize lunaisons sidérales de vingt-huit jours avec un premier jour complémentaire qu'on retrouve à la fin du Janus devant les calendes de Mars – « 13 x 28 » = « 52 x 7 » = « 364 ».

Dans ces décomptes, le nombre des éons apparaît comme une expression de la totalité de la manifestation cosmique qui caractérise le Graal et c'est ce premier jour complémentaire que nous situons avec son bissextile à l'équinoxe du Printemps.

Le gallinacé de son effigie est celui des Gaules chevelues et les couleuvres qui la soutiennent une évocation de sa chevelure qui est aussi celle de Déméter.

C'est elle qui fait venir les saisons et les répartit au gré des âges à partir du premier :

« 52 » = « 36 + 16 » = « (2 x 18) + 16 » = « 4 x 13 »

« 364 » = « 252 + 112 » = « (2 x 126) + 112 » = « 4 x 91 »

Sa chevelure chthonienne est celle du Rhône et du Rhin qui descendent vers la Camargue et le Schleswig-Holstein sur son méridien, de la Loire et du Danube sur sa longitude vers l'Océan et le Pont Euxin.

Rien ne l'oppose au décompte des douze mois synodiques si ce n'est l'archaïsme de sa représentation et l'ajout des cinq jours complémentaires qui les accompagnent au Solstice d'hiver tels qu'on les omet pour le décompte des temps apocalyptiques – « 12 x 30 ».

Sa représentation solaire est celle de Phaéton s’abîmant dans l'Eider pour les Métamorphoses d'Ovide qui donnent à l'Atlantide son origine mythique – mythe dont l'événement réel peut néanmoins être daté de l'an 1226 avant l'ère chrétienne.

Son fouet est celui qu'il brandit sur le quadrige d'Apollon avant qu'il ne devienne celui du Christ chassant les marchands du Temple – « ad matutinum » écrit Arthur Rimbaud dans un de ses délires abracadabrantesques (1873).

La formule de ses prodiges ne comprend que onze lettres en rapport avec les onze décades du Carré de quatre et les onze cycles du Maître des abeilles dont le nombre triangulaire sous la cornette de son chapeau pointu est soixante-six – « Σ 11 = 66 ».

Ceux qui sont sous le charme de son amulette se souviendront des lettres arabes du Nom de Majesté – « al-Jalâl » – sur le Trône duquel le fils du Soleil avait assis la Beauté – « al-Jamâl » – avant de s'enfuir vers Dieu – « 1 + (2 x 30) + 5 ».

La Tête du chiffre de l'Abraxas – « SÂR » / « RÂS » – est un palindrome dont le nombre qui est celui du Tau (300) sur le Chrisme carolingien que le syro-phénicien note encore avec la Croix du Khi grec (600) pivote autour de son unité sommitale – « T » = « X ».

Nous pouvons donc tracer à partir de cette unité la cornette de son chapeau pointu avant de la retranscrire en entier dans une injonction de quatorze lettres dont le pouvoir magique est celui du « Fiat » biblique et du  « Kûn » coranique :

Â
A B
A B R
A B R A
A B R A K
A B R A K A
A B R A K A D
A B R A K A D A
A B R A K A D A B
A B R A K A D A B R
A B R A K A D A B R A

« ABBA RÂ KADA BARA »

« ... [ Madame Régine Pernoud ] qui est conservateur aux Archives de France relate [ dans son ouvrage sur les Templiers ] toute [ leur ] histoire [ ... ] depuis leur fondation en 1118. »

« Rappelons que selon la « Vita Nova », la mort de Béatrice [ qui introduit Dante au Paradis de sa Divine Comédie ] s'est produite « dans l'année du siècle où le nombre parfait de dix est multiplié par le nombre neuf », c'est-à-dire en 1290. »

Cette date est mise en rapport par Denys Roman avec la perte de la Terre Sainte en 1291 dont Béatrice par conséquent serait la représentation.

Or si les nombres parfaits des pythagoriciens sont six (Σ 3) et vingt-huit (Σ 7), « le nombre parfait de dix » pour le Sheykh al-Akbar est quatorze en raison d'une réciprocité entre la décade (Σ 4) et sa quadrature. Donc le produit de son facteur (9) est « 126 ».

Ce nombre (126) établit à partir de la création du Temple (1118) comme l'Ordre d'Orient de Fabré-Palaprat en fera l'usage au XIXe siècle en ajoutant à son comput un millésime de neuf mille ans date la mort de Béatrice en 1244.

Cette date (1244) est celle de l'ordalie des cathares à Montségur et le point de départ de son enchaînement par la Rose-Croix en 1604 au temps apocalyptique (360) sur lequel on ajoute encore les minutes de l'heure (60) pour les générations de leurs deux témoins.

Ces développements (1244 + 720 + 60) donnent la date de la Parousie (2024) qui en ajoute huit pour la fin des temps (8) en achevant la quarantaine qui complète le Cycle de l'écliptique à partir de 1992 dans un cycle de cinq mille cinq cents ans.

Ce dernier (11 x 500) multiplie le cycle du Phœnix ponant, du Cerf blanc ou du Lotus d'or (500) par celui du Maître des abeilles (11) dans l'ère de l'empereur Fo-Hi (5.500) au terme de laquelle il apparaît avec un « trissextile » qui précède l'équinoxe du Printemps.

Cf. Denys Roman – René Guénon et les destins de la Franc-Maçonnerie – Le Temple, Ordre initiatique chrétien (1995)

Une paraphrase nous permet de situer l'ouvrage en 1973 – « six cent soixante ans » après les martyrs de Jacques de Molay et Geoffroy de Charney en mars 1313. Aucune datation n'étant par ailleurs disponible avant le dépôt de novembre 1982.

« Sur les murs de leur prison [ du château ] de Domme, les Templiers ont représenté les quatre « objets » principaux de leur ferveur : le Christ, la Vierge, saint Michel et saint Jean.

« L'archange tient le glaive – symbole de la méthode – et saint Jean la coupe – symbole de la doctrine : c'est la coupe du Graal, cette coupe à laquelle [ ... ] les seuls « fils du Tonnerre » peuvent être appelés par le Père à boire avec le Christ. »

Cf. Denys Roman – Op. Cit. Ibidem – Il ne peut s'agir que de l'auteur de l'Apocalypse :

« Comme en une fresque, quatre personnages s'alignent au premier plan : de gauche à droite, saint Michel brandissant l'épée, la Vierge portant la fleur de lys, le Christ montrant l'hostie et le calice et saint Jean portant la coupe. »

   

    

mercredi 12 novembre 2025

Le cœur d'Attâr

...

Retour vers les demeures du Sabbat

Pour la demeure de la seizième semaine sidérale
qui vient avec le Sabbat :

« C'est cette année là [ en l'an 778 ] que l'on situe l'épisode de ce que l'on ne sait classer dans les légendes mythiques, dans les contes locaux ou tout simplement dans l'histoire de Lourdes.

« Je veux parler de l'histoire de Mirat le musulman devenu chrétien, sous le nom de Lorus, qui fait partie de la culture lourdaise et mariale depuis mille-deux-cents ans et se perpétue toujours dans les armes de la ville

« Mirat, l'ancêtre présumé de la famille de Lorde [ éteinte au début du XXe siècle ] dont la tradition légendaire rapporte qu'il devait devenir le premier Comte de Bigorre et qu'il fut assiégé par Charles premier dit le Grand – Charlemagne, futur Empereur d'Occident.

« Cette histoire est racontée dans un vieux document trouvé aux archives de Pau dont Gustave Bascle de Lagrèze [ + 1891 ] à fait la traduction :

« Mirat ne voulut pas se rendre aux soldats, mais à la Vierge noire venue d'Orient. [ Notre-Dame du Puy-en-Velay ] Il consentit à se faire chrétien, mais comme il entendait s'engager librement, il voulut que son Comté ne relevât jamais que d'elle seule.

« Charlemagne accepta. Le Maure prit le nom chrétien de Lorus et c'est ainsi que la Reine du Ciel devint Comtesse de Lapurdum – plus tard Lurda ou Lourda, Lorda, Lorde, Lourde et Lourdes.

« L'histoire nous apprend par ailleurs, que l'évêque et ses successeurs ont bien confirmé la consécration à la Mère de Dieu de tout le Pays de Bigorre dont elle avait été désignée la Glorieuse Patronne.

« Les droits de Marie, Mère de Dieu et Comtesse de Lourdes furent toujours reconnus à travers les siècles par les Comtes élus et les divers rois de France ou d'Angleterre qui possédèrent le Comté. »

Cf. Pierre Pène (2004) – Lourdes, les secrets – L'héritage – Les Sarrazins

Notre-Dame du Puy-en-Velay ou d'Anis : plus probablement Artémis reconnaissable à l'Armoise sur le berg d'Alsem ou à l'Absinthe – l'herbe amère.

Reine de France depuis le règne de Louis XIII par redditions successives du Comté de Bigorre au Royaume de Navarre et de la Navarre au Royaume de France.

Dès le XIIe siècle dans l'antienne cistercienne du Salut à la Reine du Ciel sur l'un des huit sièges patriarcales de la Sainte Église Romaine :

Les trois sièges pétriniens, les trois sièges grégoriens, la Sainte Baume de Saint Maximin et Notre-Dame de France au Puy-en-Velay.

« ... 600 ans avant Guénon, Dante Alighieri avait dans toute son œuvre essentiellement initiatique abondamment fait allusion au drame templier, crise capitale de l'Occident chrétien,

« ... et représenté la rupture qui s'ensuivit entre ésotérisme et exotérisme par le symbole de la mort de Béatrice. »

« Il en résulte que cette date de 1314 [ qui remémore le martyr de Jacques de Molay en mars 1313 ] est une date essentielle dans la chronologie traditionnelle [ qu'il faut mettre en rapport avec l’enchaînement des temps apocalyptiques de 360 ans. ]

« Remarquons [ ... ] que 1314 + 600 donnent 1914 ; cette dernière date [ dont on ne voit guère ici le sens ] était également obtenue par l'addition 1806 + 108.

« On sait que 1806 est la date de l'abolition du Saint-Empire romain germanique par Napoléon [ dont la fondation par Otton en 962 trouve son origine dans l'invention de la sépulture de Charlemagne cent vingt ans après son inhumation.

Invention qui n'est que le prototype hagiographique de la sépulture légendaire de Christian Rosenkreutz dans la programmation de l'imperium rosicrucien de 1604 à partir de son enchaînement magique.

L'enchaînement des temps apocalyptiques trouve alors son origine en 1244 dans l'ordalie des Cathares de Montségur et sa destinée (1964) en deçà de l'heure où les minutes (60) sont autant d'années avant la parousie du Christ (8).

Ces principes sont mis par Denys Roman au service de l’œuvre qui les énonce : ]

« L'importance du cycle de 600 ans a été signalée par Guénon dans « Le langage secret de Dante et des Fidèles d'Amour » [ ... ] et celle [ du cycle ] de 108 ans dans « L'homme et son devenir selon le Védânta » [ ... ]

[ Il faut toutefois préciser que c'est à propos du Christ et du Sceau des prophètes que René Guénon constate une similitude avec ce que la généalogie matthéenne désigne comme la déportation à Babylone – cf. Mt I 17 + Ap XI 2 et 3 :

« ... d'Abraham à David : quatorze générations ; de David à la déportation de Babylone : quatorze générations ; de la déportation de Babylone au Christ : quatorze générations ».

Ce qui en fait quarante-deux : « 3 x 14 » et « 42 x 30 » = « 1.260 » soit autant d'années que de jours pour autant de mois que l'Apocalypse attribue à ses deux témoins.

Guénon ne va pas plus loin mais c'est à partir de là qu'on peut prolonger cette perspective dans l'organisation des triades du Kali Yuga comme il nous y invite en suggérant qu'il y aurait là une piste à suivre – celle du Sheykh al-Akbar en particulier.

Le nombre « 108 » est mis en rapport avec le Védânta mais nous constatons qu'il s'inscrit dans la fraction (24) d'un Kali Yuga de 2.592 ans qui est celle des heures du jour, des avataras de Vishnu dans le Mahabarata et des prophètes du Noble Coran. ]

Cf. Denys Roman – René Guénon et les destins de la Franc-Maçonnerie – Le Temple, Ordre initiatique chrétien (1995) :

« La question des Templiers est tellement importante qu'il ne faut pas s'étonner s'il a fallu plus de 600 ans pour élucider certains points mystérieux touchant les rapports entre cet Ordre et l'Ordre maçonnique. »

Notons encore que « 24 » et « 36 » font « 60 » : Il y a soixante jours du Samain au Solstice d'hiver et soixante jours pour le Janus du Calendrier julien qui ne sont séparés que par les deux jours des portes solsticiales ultérieures.

De même, il y a trente-six jours entre le Solstice d'hiver et la Chandeleur et trente-six jours entre les Prémices de la Parentelle et l'équinoxe du Printemps qui ne sont séparés que par les seize jours de la purification du jeûne.

« 16 » devient ici la complémentaire de « 36 » puisqu'il n'y a que cinquante-deux semaines pour les deux premières saisons de l'année réparties entre la Catabase du Samain et l'Anabase des Prémices sur des périodes de 252 et 112 jours.

Décomptes des périodes pour lesquels on invoque Laure et Seth quand le démembrement d'Osiris lui attribue avec la crue du Nil ce nombre de jours (16) plutôt que celui des parts (14) qu'on retrouve encore sur les stations de la Passion du Christ.

« Y a-t-il alors pour le cœur d'Attâr une douleur telle que la sienne ? »

L’écart entre leurs deux cœurs n'est plus que celui entre ces deux nombres là.

   

    

lundi 10 novembre 2025

Junon sur Loison

...

Retour vers la demeure des haltes

Pour la demeure du cinquante-huitième jour qui succède à la nuit
au deuxième mois du Janus :

DECADE THEOLOGALE DE JUVIGNY
   

NARTEX

FIDES

CALICE

N

E

F

COLOMBE

TEMPARANTIA

SPES

ANCRE

ANGELOT

OBEDIENTIA

CHARITAS

PELICAN

BALANCE

JUSTITIA

MANSUETUDO

AGNEAU

LION

FORTIDO

PATIENTA

BŒUF

COURONNE

PERSEVERANTIA

DENYS

MARIE

CHŒUR

   
AUTEL PRIVILEGIE DE LOUPPY
   

ROSA MYSTICA

DOMUS AUREA

FŒDERIS ARCA

STELLA MATUTINA

   
LES CARYATIDES DU BER
   

FIDES

CHARITAS

SPES

   
UT IN OMNIBUS GLORIFICATUR DEUS

La tête de l'éponyme pour Dionysos – c'est la pierre de l'omphalos.

« Dans le manuel du grade d'Apprenti [ ... ] nous trouvons sur la lettre « B » – en tant que « première lettre cosmologique » – des considérations qui rappellent singulièrement ce qu'à écrit René Guénon sur cette lettre, ...

« ... première lettre [ du ] « Bereshit » [ biblique qui ouvre la Genèse vétérotestamentaire et le Nouvel Évangile de Jean si on le traduisait en hébreu mais qui commence au contraire en grec par le « A » de son « Arkhêi ».

L'entête coranique du « Bismi'Llâh » débute bien par contre par la lettre «  » mais Denys Roman ne la cite pas dans son évocation. ]

« [ Le ] « Magistère » [ qui publie à Buenos Aires ce manuel et ceux qu'il consacre aux quatre premiers grades du Rite écossais ] fait remarquer que le « B » hébreu est la lettre « beth » et que le mot « beth » signifie « maison ».

« La forme hébraïque de la lettre « beth » est d'ailleurs considérée comme l'hiéroglyphe du Temple. [ «  » ]

« Mais on aurait pu ajouter quelque considération sur Booz [ ... ] dont la Bible affirme qu'il bâtit « pour la seconde fois » la maison d'Israël et auquel il fut dit cf. Ruth IV 11 :

« Manifeste ta force en Éphrata. Fais-toi un nom dans Bethléem. »

« Il ne faudrait pas non plus oublier que la vie terrestre du Christ commence à Bethléem, c'est-à-dire dans la « maison du pain ».

Cf. Denys Roman – René Guénon et les destins de la franc-maçonnerie – Questions de rituels (1995)

Sans doute faut-il l'entendre comme une « maison » zodiacale recelant la manne, c'est-à-dire la rosée du matin qui caractérise l'aube.

Il ne s'agit pas d'une ère particulière mais de celle qu'elle emprunte quand elle réalise le cycle qui la détermine.

« Dans la vallée » : jusqu'à la fin. C'est le «  » du Commencement.

« Sur les hauteurs » : dès l'origine. C'est le « A » de l'Arcane.

   

    

samedi 8 novembre 2025

Le cœur de Zohra

...

Retour vers la demeure des haltes

Pour la demeure du vingt-septième jour qui succède à la nuit
au huitième mois de la décade :

En invoquant les « Mu'awwithathân » (113) & (114) nous établissons un parallèle avec les sourates « al-Muzzammil » (73) et « al-Muddathir » (74) par rapport aux sections de la Prophétie des papes distribuées autour de la devise pontificale de Sixte Quint (73) :

« 73 »

« 72 » ◄ « Axis in medietate signi » ► « 40 »

1585 ◄ X ► 1590

1143 ◄ 1/4 + « 444 » ◄ 1587 ► « 444 » + 1/4 ► 2032

« 888 »

- « X » est l'instant du Solstice d'hiver en décembre en 1587

- « 112 » (72 + 40) est une référence vétérotestamentaire à l'héritage de Seth

- « 888 » est une référence au Saint Nom de Jésus et aux trois « ættir » runiques

Les « Mu'awwithathân » (113) et (114) apparaissent ici comme un redoublement de la devise pontificale du pape émérite (113) avec la venue d'un Juge redoutable (114).

Et ce redoublement des sourates « al-Falaq » (113) et « an-Nâs » (114) apparaît dans la sourate « al-Ḥijr » (15) comme celui qui accompagne les sept versets de la première d'entre-elles (1) – cf. S 15 V 87 :

« Nous t'avons révélé les sept redoublés et le Coran Sublime. »

Rien n'indique que ce redoublement ne serait que la simple répétition des versets de la « Fâtiḥa » (1) si ce n'est pour le redoublement à titre inaugural des Noms divins de l’entête : « ar-Raḥmân » – « ar-Raḥîm » – cf. S 1 V 1 et 3.

De même, le Coran Sublime qui préfigure ici le Noble Coran est celui qui apparaît au premier verset de la sourate « Qâf » (50) – cf. S 50 V 1 :

« Qâf. Par le Coran Sublime ! »

La lettre isolée est une représentation subtile du Cœur – « Qalb » – et de la Montagne polaire d'un Phœnix ponant identifiable à Sayyidina 'Isâ ibn Myriam.

Cette lettre apparaît aussi au deuxième verset de la sourate « ash-Shûrâ » (42) dans un ensemble de cinq lettres – cf. S 42 V 1 à 3 :

« Ḥâ – Mîm »

« 'Ayn – Sîn – Qâf »

« C'est ainsi que Dieu [ « al-'Azîz – al-Ḥakîm » ] te fait des révélations ... »

La « Fâtiḥa » (1) et les « Mu'awwithathân » (113) & (114) sont les limites contingentes de ce Noble Coran que le Coran Sublime transcende.

Et dans les limites contingentes de ce Noble Coran que le Coran Sublime transcende, le « Lam Yakun » du « Taḥwid » de « l'Ikhlâṣ » (112) est l'Arbre de la limite entre ces deux réalités pour ceux qui s'inclinent – cf. S 112 V 4 :

« ... wa lam yakun lahû kufuwan 'aḥad. »

C'est par rapport à la réalité polaire de la lettre « Qâf » (100) que « l'Ikhlâṣ » (112) est le Pôle – « Quṭb » (111) – de la « Fâtiḥa » (1) pour ceux qui comprennent la réalité subtile des lettres arabes : « Qâf » (100) + « Ṭâ » (9) + « Bâ » (2) pour le « Quṭb » du « Alif » (1).

Nous l'avons qualifiée de « Qutb-Alif » dans la langue des oiseaux en raison de la Lieutenance de sa réalité califale. Et le Phœnix n'est-il pas le roi des oiseaux ?

C'est ici que s'ouvre le Cœur de Zohra la Blanche car tu constateras que le mot qui désigne l'organe en arabe – « Qalb » (132) – reprend les lettres et les nombres du nom qui l'accompagne en latin : « Alif » (1) + « Lâm » (30) + « Bâ » (2) pour « Alba ».

Quand nous sommes revenu dans cette demeure, nous n'avons rien trouvé à retrancher et rien à rajouter. Mais en passant notre chemin, nous avons entendu l’écho du Carmel à Jérusalem puis celui de Fès à Tanger :

« Nada ! Nada ! Nada ! »

« Lam Yalid » wa « Lam Yulad » wa « Lam Yakun »

Y a-t-il une douleur telle que la sienne ?

« Parmi le grand nombre d'axes méridiens – Nord-Sud – et [ de ] parallèles – Est-Ouest – qui sont étudiés [ par Jean Richer ] plusieurs ont dû avoir une importance particulière.

« C'est ainsi que le méridien de Délos passe au Nord par le mont Hӕmus en Thrace où Borée résidait dans une caverne et au Sud par l'oasis d'Ammon où se trouvait un oracle fameux qui proclama Alexandre fils de Zeuz, ...

« ... c'est-à-dire « nouveau Dionysos » et « fils du Tonnerre » [ en marquant ] la limite occidentale des conquêtes macédoniennes. [ Loin d'en marquer la limite, elle en fixait le centre dont la périphérie le mènerait jusqu'en Bactrianne. ]

« M. Richer regarde d'ailleurs cet axe « Mont Hæmus-Délos-Ammom » comme ayant un caractère solsticial en relation avec « l'Arbre du Monde ».

« Il reproduit un relief conservé au musée de Délos et représentant le Serpent [ le Python de la Pythie ] enroulé autour de l'omphalos et flanqué de deux arbres. » [ ... ]

« ... l'accès à l'omphalos – c'est-à-dire au centre – implique immédiatement la résolution des oppositions [ qui caractérisent les extrémités du cercle ] symbolisée ici par le mariage sacré ... [ et « l'échange hiérogamique » des attributs du « Rébis hermétiques » ]

« ... la quenouille et la massue [ situées à la senestre de la femelle et à la dextre du mâle ] sont l'une et l'autre des symboles axiaux qui jouent vis-à-vis du couple Hérakles-Omphale ...

« ... le même rôle que les deux arbres qui flanquent l'omphalos délien et que les croix des deux larrons de part et d'autre de la croix du Christ. »

[ Ce qui permet d'en saisir le sens quand elles sont remplacées par les luminaires là où gît le Serpent vert. On est devant l'hiéroglyphe du Pôle accompagné de ses deux acolytes. ]

« En prolongeant l'axe qui joint Jérusalem à Delphes, on arrive à Mediolanum – Saint-Benoît-sur-Loire [ à Fleury dont la sœur jumelle – Scholastique – se trouve sur le Loison à Juvigny dans les Ardennes ] qui était l'omphalos des Gaules.

« Ainsi donc, les centres spirituels des trois grandes traditions celtique, hellénique et judéo-chrétienne qui sont à l'origine de la civilisation occidentale traditionnelle se trouvent sur le même axe. »

[ Ce qui n'est pas sans rappeler celui de l'archange Mikaël qui descend depuis l'Irlande jusqu'au mont Carmel où il s'identifie au prophète Élie.

Il semble que la hiérogamie gémellaire des Gaules définit ici un rayon d'influence dont le centre n'est peut-être pas où l'on croit si on identifie le fil de la quenouille au Serpent.

Jérusalem ne fut sans doute qu'un déplacement du Mont Ida en Crête dont l'axe passait nous dit-on par l'Acrocorinthe et l'omphalos de Delphes où il devait trouver son origine. ]

Cf. Denys Roman faisant référence à la « Géographie sacré du monde grec » de Jean Richer dans sa note additionnelle à « La Grande Triade » sur l'Astrologie et la Géographie sacrée (1995)

   

    

jeudi 6 novembre 2025

La totalité du Tao

...

Pour la vingt-septième des vingt-huit mansions sidérales
comprenant les deux cent soixante et une sphères célestes :

Quand nous disons que le « Yin » du « Taï-Ki » est représenté dans la dyade par le nombre « 2 », nous disons qu'il représente une totalité qui peut être représentée dans la décade par le décan des degrés (°) qui exprime le sens réel du signe « 0».

Cette totalité apparaît toujours avant toute altérité dans l'ordre des préséances et simultanément avec le premier qui en dépend quand il est le premier des deux ou celui de la décade qui apparaît comme le nombre « 1 ».

Quand nous disons que la numération romaine du nombre « 2 » est lisible comme celle du nombre « 11 » nous donnons à ce nombre une unité qui n'est plus le premier des deux mais l'Un sans second dont l'unicité apparaît avec la décade.

Et c'est l'Un sans second qui apparaît ici avec la décade en seconde position dans ce nombre (II) qui détermine aussi celui des cycles de la totalité (11 x 500).

Ces cycles qui distribuent les jours bissextiles sont ceux du Phœnix ponant aux six mille lunaisons ou du Cerf blanc aux cinq cors dont nous précisons le nombre des lunaisons à partir du Calendrier de l'hégire :

- 29,5 + 1/12 = 29,583... jours par lunaison pour une année de 355 jours

- 500 x 365,242 = 182.621 jours pour un cycle de 500 ans

- 182.621 / 29,583 = 6.173,173 lunaisons à la troisième décimale

- 182.621 / 29,5833 = 6.173,1111 lunaisons à la quatrième décimale

Ce cycle de cinq cents ans est comprit dans celui du Maître des abeilles qui augmente l'année à partir de son trissextile (+ 0,00018) une fois tous les cinq mille cinq cents ans jusqu'à la cinquième décimale (365,24218).

Cette augmentation qui achève l'ère de l'empereur Fo-hi rappelle notre distribution des sphères célestes (261) dans les vingt-huit mansions sidérales attribuées aux lettres arabes par le Sheykh al-Akbar : « (18 x 10) + 81 » = « (3 x 7) + (3 x 8) + (4 x 9) + 180 ».

La totalité des cycles (11) est très exactement répartie autour du Nirvana du bouddha Shakyamuni tel que nous le situons en 720 avant l'ère chrétienne (2.750 x 2) et qui par conséquent s'achève en l'an 2030 auquel il faut encore en ajouter deux (II).

Nous définissons la quarantaine qui apparaît à la fin des temps entre 1992 et 2032 comme la différence entre deux cycles différents : celui de l'écliptique (360° x 72 ans) caractérisé par la précession des équinoxes et celui du Maître des abeilles.

Cette différence résulte du fait qu'il n'y a pas de dénominateur commun entre 25.920 et 5.500 contrairement au Kali Yuga qui est le plus petit dénominateur commun (1/10) du Manvantara ou aux cycles de 500 ans (1/11) qui distribuent les jours bissextiles.

Cette explication logique explique également pourquoi les cohortes du Kali Yuga qui correspondent aux quatre saisons de l'année ou aux quatre semaines des mois sidéraux ne correspondent pas aux cycles du Maître des abeilles (500 < 600).

Elle explicite aussi la façon dont le Janus change avec le Calendrier julien de logiciel en augmentant de dix jours (50 < 60) tout en conservant celui de son origine dès lors qu'on retranscrit ses années en mois synodiques (500 < 6.000).

La décade du Janus (60 - 50) et la centurie des cohortes du Phœnix ponant (600 - 500) qu'on attribue également au Cerf blanc ou au Lotus d'or ne sont pas sans rapport symbolique avec la quarantaine qui différencie leurs logiciels.

Or la décade de cette quarantaine se situe indifféremment à la fin ou au début du Janus après les prémices de la Parentelle du cinquantième jour ou devant l'Axe du dixième jour qui sépare les phases l'Apocatastase (72 + 40) entre la Catabase (▼) et l'Anabase (▲).

De même, la Parousie qui complète la prédication du Christ sur les mêmes principes se retrouve dans la dixième Centurie de Nostradamus (72) au début de cette période entre mars 1992 et septembre 1999 là ou nous la situons vers la fin.

Pour se faire Nostradamus à recours à la définition apocalyptique de la Parousie (360/ 48) qui correspond à cette demi-heure de Silence que les environs nous autorise à étendre jusqu'à huit (8) à partir de mars 2024.

   

    

mardi 4 novembre 2025

L'altesse royale

...

Retour vers la demeure des haltes

Pour la demeure du trente-et-unième jour qui succède à la nuit
au deuxième mois du Janus :

Les trois cohortes (6) et les trois ættir (8) des sept lettres du Chrisme carolingien
pour les trois sceaux de la triade chrétienne :
   

X

Khi

600

Jésus

P

Rho

100

Colomban

T

Tau

300

François

Y

Upsilon

400

800 / 2

A

Alpha

1

1 x 400

Ω

Oméga

800

2 x 400

S

Digamma

6

2 x 3

666 = 888 = 1.000 = 600 + 100 + 300

(600 x 3) + (60 x 3) + (6 x 3) = 1.800 + 180 + 18 = 1.998 - 1.992 = 6

(800 x 3) + (80 x 3) + (8 x 3) = 2.400 + 240 + 24 = 2.664 - 2.592 = 72 = 1°

72 x 360° = 25.920 ans = 4 / 10 des 64.800 unités du Kalpa

25.920 / 10 = 2.592 = (4 x 600) + 192 ans du Kali Yuga

(3 x 600) + 192 = 1.992 pour la fin du Manvantara

L'étoile du Matin (606) au centre de la Ménorah :

« Khi » pour la Croix de Saint André « X »

« Rho » pour la Crosse de Saint Colomban « P »

« Tau » pour la Conformation de Saint François « T »

« Si maintenant nous prenons le nom de « Melki-Tsedeq » dans son sens le plus strict, les attributs propres du « Roi de Justice » sont la balance et l'épée et ces attributs sont aussi ceux de Mikaël considéré comme l'ange du Jugement.

[ « Dans l'iconographie chrétienne, l'ange Mikaël figure avec ces deux attributs dans les représentations du Jugement dernier » et la géographie sacrée donne à son axe une origine irlandaise qui aboutit au sommet du mont Carmel. ]

« Ces deux emblèmes représentent respectivement dans l'ordre social les deux fonctions administrative et militaire qui appartiennent aux « Kshatriyas » et qui sont les deux éléments constitutifs du pouvoir royal [ sous l'autorité du « Mahânga ». ]

« Ce sont aussi – hiéroglyphiquement [ sic ] – les deux caractères formant la racine hébraïque et arabe « ḤâQ » qui signifie à la fois « Justice » et « Vérité », ...

[ « De même chez les anciens Égyptiens, «  » ou « Maât » était en même temps la « Justice » et la « Vérité » ; ...

« ... on la voit figurée dans un des plateaux de la balance du Jugement [ dont l'épée comme la lettre « M » (40) est le fléau ] tandis que dans l'autre [ plateau ] est un vase – l'hiéroglyphe du Cœur – « ôQ » [ en hébreux ] signifiant [ le ] « Décret » – cf. Ps II 7 ». ]

[ « Le Seigneur m'a dit : « Tu es mon Fils. Moi aujourd'hui je t'ai engendré ».

Le Décret concerne ici la filiation prophétique du Christ et celle de Moïse dans la descendance mythique d'Abba Râ-Amon pour la représentation biblique d'Abraham. ]

« ... et [ ... ] chez divers peuples anciens [ cette racine hiéroglyphique ] à servi précisément à désigner la royauté.

[ « Ce mot « ḤâQ » à pour valeur numérique « 108 » qui est un des nombres cycliques fondamentaux.

[ « 108 » est le vingt-quatrième de « 2.592 » pour le nombre des années du Kali Yuga, le nombre des heures (24) étant à la fois celui des avataras de Vishnou dans le Mahâbhârata et celui des prophètes coraniques – « (100 + 24) x 1.000 ».

Pour le décompte des quatre âges du « Manvantara » on en retient que dix et pour la valeur numérique de la lettre « Qâf » (100) adossée à la lettre « Ḥâ » (8), on doit la transposer sur la lettre « Rhô » (100) pour le fléau du Chrisme carolingien. ]

« En Inde, le chapelet shivaïte est [ en effet ] composé de 108 grains et la signification première du chapelet symbolise la « chaîne des mondes », c'est-à-dire l'enchaînement causal des cycles ou des états d'existence. » ]

« âQ » est la puissance qui fait régner la Justice, c'est-à-dire l'équilibre symbolisé par la balance tandis que la puissance elle-même l'est par l'épée et c'est bien là ce qui caractérise le rôle essentiel du pouvoir royal ; ...

[ « Cette signification pourrait se résumer dans cette formule : « la force au service du droit » si les modernes n'avaient par trop abusé de celle-ci en la prenant dans un sens tout extérieur. » ]

« ... et d'autre part c'est aussi dans l'ordre spirituel la force de la Vérité.

« Il faut d'ailleurs ajouter qu'il existe aussi une forme adoucie de cette racine [ Ḥ.Q ] obtenue par la substitution du signe de la force spirituelle à celui de la force matérielle ; ...

« ... et cette forme [ Ḥ.K ] désigne proprement la Sagesse [ « Ḥ.K.M » ] de sorte qu'elle convient plus spécialement à l'autorité sacerdotale comme l'autre au pourvoir royal.

[ C'est la forme nasale [ Q ] qui adoucit la forme guttural [ K ] du phonème où les prérogatives du « Mahatma » et du « Mahanga » peuvent être représentées par les luminaires avec les triangles du Soleil (▲) et de la Lune (▼).

Le « Brahmatma » représente la conjonction des complémentaires au sommet de la hiérarchie où l'autorité sacerdotale et le pouvoir royal régissent respectivement la caste des « Brahmanes » et celle des « Kshatriyas » qui lui est assujettie.

L'analogie que propose Guénon ne fonctionne pas correctement dans sa formulation où la Sagesse doit être identifiée à une expression mesurée de la force matérielle tandis que l'autorité spirituelle s'exprime par « la force de la Vérité » – « al-Ḥaqq ».

Cette force n'est alors que l'expression d'une puissance qui fait régner la Justice dans un équilibre qui est celui de la conjonction des fonctions sous l'autorité centrale du Pôle. ]

« Ceci est encore confirmé par le fait que les deux formes correspondantes se retrouvent avec des sens similaires pour la racine « KâN » qui dans des langues très diverses signifie « pouvoir » ou « puissance » et aussi « connaissance » : ...

[ C'est effectivement le cas pour l'injonction du « Fiat » coranique où le « KûN » d'Allâh décrète l'existence d'Adam et du Christ sur une analogie que nous appréhendons comme une expression de la perfection du corps et de l'âme de leur prototype – cf. S 3 V 49. ]

« ... « KâN » est surtout le pouvoir spirituel ou intellectuel identique à la Sagesse et « QâN » est le pouvoir matériel » [ dans une inversion des fonctions qui n'est peut-être ici que l'expression d'une difficulté dans l’appréhendions du phonème ] :

« Le mot « Khan » – titre donné aux chefs par les peuples de l'Asie centrale – se rattache peut-être à la même racine » [ qui renvoi à l'autorité exercée par « Sri Kalki » – le dixième avatara de Vishnou dont Gengis Khan fut la représentation la plus manifeste. ]

Cf. René Guénon – Le Roi du Monde – « Melki-Tsedeq » (1958)

Dans l'analogie que nous avions proposé entre la Synarchie et l'Administration bahâ'ie, nous avions tracé un parallèle avec le pouvoir législatif de la Maison Universelle de Justice et le pouvoir exécutif des Mains de la Cause du Corps des Conseillés.

L'autorité suprême représentée par le Gardien de la Foi et confiée à la descendance de son fondateur ayant disparu nous avions fait une critique de la justification de cette disparition interprétée par ces institutions comme l'expression d'une fatalité providentielle.

Ajoutons encore la racine « K.B.R » comme signe de la Grandeur – celle de l'Auguste – et la racine « K.S.R » comme signe de la Puissance – celle de l'Empereur – abrégée pour sa Sommité – celle du Chef – par la racine « S.R » parfois prononcée « TS.R » :

« Sar » en perse ou « Ras » en amharique par simple inversion des consonnes et « Tsar » en russe pour le « Cæsar » en latin...

« Son Altesse Royale » sur le « Qâf » d'al-Ḥakîm pour le Coran Sublime.

« La Kabbale [ juive ] avait prophétisé que l'année 1648 [ l'an 5409 du calendrier hébraïque qui commence 3.761 ans avant l’ère chrétienne ] marquerait le début de l'ère messianique. » [ ... ]

« L'année 1648 [ n'ayant ] pas apporté la rédemption, Sabbataï Zevi mit sont espoir en une autre année, cette date étant puisée paradoxalement dans un ouvrage tout à fait étranger à la Kabbale juive.

«  Sabbataï Zevi avait entendu dire par son père qui était agent d'une firme anglaise que d'après certains calculs chrétiens basée sur le Livre de l'Apocalypse, l'année 1666 marquerait le commencement du Millénaire [ messianique. ]

« L'année 1666 devint l'année de la rédemption. »

« Un Lituanien nommé Zadok prophétisa [ encore ] que l'année 1695 serait la date de la venue du Messie et un kabbaliste – Hayim Malakh – enseignait que Sabbataï Zeviétait réellement le Messie ...

« ... mais qu'à l'exemple de Moïse qui empêcha les Juifs d'entrer dans la Terre Promise pendant quarante ans, il fallait attendre quarante ans de 1666 à 1706 avant que la rédemption s'accomplisse. »

[ Quarantaine que nous situons entre la fin d'un Manvantara de 25.920 ans en 1992 et la fin d'un cycle 5.500 ans qui distribue avec le Maître des abeilles les jours bissextiles jusqu'à l'apparition d'un trissextile pour l'équinoxe de mars 2032.

C'est dans cette quarantaine que la Parousie du Christ s'inscrit comme la complémentaire de la décade qui caractérise sa prédication après la trentaine de sa génération. ]

Cf. David Bakan – Freud et la tradition mystique juive – Le milieu mystique juif – L'épisode sabbataïque (1977)

« ... dans l'histoire juive on rencontre non pas une mais deux conceptions du Messie.

« D'un côté, nous trouvons l'idée d'un Messie spirituel : [ le ] « Messie ben David ».

« D'un autre côté, on trouve aussi dans l'histoire juive l'idée d'un Messie qui serait un guerrier, un héros militaire dans toute l'acception du terme et qui sera finalement tué. [ ... ]

« Dans la tradition juive, trois noms lui sont donnés : [ le ] « Messie ben Joseph », [ le ] « Messie ben Ephraïm » et [ le ] « Messie ben Manassé » ; Ephraïm et Manassé [ étant ] les fils de Joseph. »

[ Ici aussi les catégories du « Mahatma » et du « Mahânga » sont inversées et on peut reconnaître le Christ dans la figure royale du « Messie ben David ».

Cf. David Bakan – Op. Cit. – Le thème de Moïse ... – Freud, le Messie (1977)