mardi 6 mai 2025

L'étoile du Matin

...

Retour vers la demeure des haltes

Pour la demeure du onzième jour qui succède à la nuit
au premier mois du Janus :

« Cette voix [ qui disait : « Celui-ci est mon Fils bien-aimé qui a toute mon approbation. » ] nous l’avons nous-mêmes entendue venir du ciel lorsque nous étions avec lui sur la Sainte Montagne ...

... et nous tenons pour d'autant plus certaine la parole prophétique à laquelle vous faites bien de prêter attention comme à une lampe qui brille dans un lieu obscur jusqu'à ce que le jour vienne à poindre et que l'étoile du matin se lève dans vos cœurs. »

Cf. 2 Pierre I 18 et 19

L'étoile du matin est par conséquent liée à la Transfiguration du Seigneur sur la Sainte Montagne décrite dans l'évangile de Matthieu qu'Eusèbe de Césarée identifie encore à l'Hermon :

« De la nuée une voix fit entendre ces paroles : « Celui-ci est mon Fils bien-aimé qui a toute mon approbation : écoutez-le ! »

Cf. Matthieu XVII 5

Cette nuée est toujours celle qui se fait entendre au Baptême de Jésus dans le Jourdain que le récit synoptique va décrire comme sa scène inaugurale :

« Et voici qu'une voix fit entendre du ciel ces paroles : « Celui-ci est mon Fils bien-aimé qui a toute mon approbation. »

Cf. Matthieu III 17

L'étoile revient au vainqueur que l'Apocalypse de Jean conteste à ceux qui à Thyatire restent sans partager leur doctrine satanique (II 24) que le commentaire de la traduction œcuménique qualifie de gnostique :

« Au vainqueur – à celui qui accomplit mes œuvres jusqu'à la fin – je donnerai autorité sur les nations.

« Il les mènera paître avec un sceptre de fer comme on brise les vases d'argile ainsi que moi-même j'en ai reçu le pouvoir de mon Père et je lui donnerai l'étoile du matin. »

Cf. Apocalypse II 26 à 28

Or, l'église de Thiatire – la quatrième parmi les sept églises – est précisément celle que la tradition évangélique du frère Branham identifie au centre de son Candélabre à celle de saint Colomban (606) que nous retenons dans notre économie cyclique :

« Moi Jésus, j'ai envoyé mon ange pour vous apporter ce témoignage au sujet des églises : « Je suis le rejeton de la racine de David, l'étoile brillante du matin. »

Cf. Apocalypse XXII 16

C'est l'étoile brillante du matin que l'hymne à l’Éternel créateur du monde d'Ambroise de Milan identifie à Lucifer vers la fin du quatrième siècle de l’ère chrétienne (386) :

Æterne rerum conditor
noctem diemque qui regis
et temporum das tempora
ut alleues fastidium

Praeco diei iam sonat
noctis profundae peruigil
nocturna lux uiantibus
a nocte noctem segregans

Hoc excitatus Lucifer
soluit polum caligine
hoc omnis errorum chorus
uias nocendi deserit

Hac nauta uires colligit
pontique mitescunt freta
hoc ipse petra ecclesiæ
canente culpam diluit

Surgamus ergo strenue
gallus iacentes excitat
et somnolentos increpat
gallus negantes arguit

Gallo canente spes redit
aegris salus refunditur
mucro latronis conditur
lapsis fides reuertitur

Iesu, labantes respice
et nos uidendo corrige
si respicis lapsus cadunt
fletuque culpa soluitur

Tu lux refulge sensibus
mentisque somnum discute
te nostra vox primum sonet
et vota soluamus tibi

La légende du Graal en fit un ange déchu dont la connaissance transmise par un ange fidèle que l'hagiographie des révélations identifie à l'archange Gabriel et les cosmogonies primitives à la constellation du Serpent doit parvenir aux enfants de Seth :

« Lors de la révolte de Lucifer et [ de ses ] légions, quand [ ... ] l'archange rebelle fut précipité dans l'abîme, une émeraude se détacha de sa couronne et tomba sur la terre. [ ... ]

« L'émeraude [ ... ] fut taillée en forme de vase par un ange fidèle. [ ... ]

« Ainsi fut créé le Graal que l'ange donna à Adam dans le Paradis terrestre où il demeura quand [ il ] en fut chassé. [ ... ] Seth fut [ autorisé ] à [ y ] pénétrer [ et ] y resta [ pendant ] quarante ans [ ... ] le nombre de l'expiation.

« [ Puis ] il [ en ] rapporta [ le Graal ] dans le monde des hommes. »

Cf. Victor-Émile Michelet – Le secret de la chevalerie légendaire (1985)

Cette connaissance est en rapport avec une économie cyclique qui nous apparaît désormais sous la forme d'une Arche à douze sceaux organisés par cinq triades.

Les deux derniers sceaux à nous être apparu comme tels – Colomban et Nâgârjuna – furent mystérieusement liés pour nous dans notre vision aux disparitions du pape émérite (113) et de l'antipape (112) de la Prophétie.

Pour peu que nous puissions comprendre tout ce qui nous dépasse et qui nous comprend, il devait y avoir là dans notre regard initial comme un recouvrement de l'autorité romaine sur les triades chrétienne et orientale.

Ce recouvrement n'engage que l'identité originelle de la triade pythagorique dans sa prétention à représenter la tradition chrétienne toute entière en incarnant cette catholicité universelle que Guénon voyait comme la prérogative exclusive des traditions orientales.

Sans doute ne faisait-il que reprendre à sa façon la quête si ce n'est du Graal au moins du Catholicisme transcendant que Joseph de Maistre (+ 1821) opposait à la Révolution française et Louis de Bonald (+ 1840) à la République universelle.

Si les six jour de la Création sont liés au cycle du Phœnix ponant aux six mille lunaisons comme à celui du Cerf blanc aux cinq cors, l'ensemble de ces trois mille ans (6 x 500) est semblable aux trente-six semaines d'une première saison de 252 jours (3.000 x 12).

Ces trente-six mille lunaisons sont à compléter avec les 28.800 lunaisons du Kali-Yuga qui pendant 2.400 ans (4 x 600) correspondent dans le pentagone de 540° des cinq triades aux seize semaines de la seconde saison dont les 112 jours reviennent à Seth.

Ces 5.400 ans comprennent alors les 64.800 lunaisons (5.400 x 12) qui correspondent aux unités de la matrice arithmétique du Kalpa où s'inscrit la Grande Année cosmique de 25.920 ans (360° x 72) sous la forme de son Maha-Yuga (4/10) ou (6.480 x 4).

Les 112 jours de Seth s'inscrivent dans le solde des 192 ans qui complètent le cycle des 25.920 ans où (1/10) = (2.400 + 192) avec les quatre-vingt jours sabbatiques (112 + 80) et ces jours sont subdivisés en deux parts (72 + 40).

La première part (72) s'inscrit dans la Grande Année cosmique qui s'achève 192 ans après l'investiture du dernier sceau et septante-deux ans après la manifestation du Qutb az-Zaman de Nioro qui clos le cycle adamantin des 64.800 lunaisons (120 + 72).

La seconde (40) correspond à la moitié des jours sabbatiques qui se situent en-dehors du cycle cosmique dans ce que les justes peuvent considérer comme la demeure paradisiaque de Seth où se manifeste la Parousie du Christ pendant huit ans.

L'émeraude dans laquelle le Graal fut taillé reste la demeure du Serpent vert comme le montre encore une iconographie johannique où elle entretient un rapport avec le Phœnix sous la forme de l'Amphisbène, du Caducée, du Dragon ou du Serpent à plume.

Quand elle se présente sous la forme d'une gemme sur le diadème de la Vierge, elle possède autant de facettes que de lunaisons (6.173,173) ou (6.173,1111) en relation avec la distribution des jours bissextiles : « 365,25 > 365,242 < 365,2422 > 365,24218 ».

Ces nombres de jours par année s'inscrivent à la troisième décimale dans le cycle du Phœnix ponant ou du Cerf blanc (500) et à la cinquième décimale dans celui du Maître des abeilles qui dure 5.500 ans (11 x 500).

   

    

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