lundi 16 décembre 2019

Le septième Siège patriarcal

Pour la vingt-sixième semaine sidérale :
  
La première église chrétienne – celle de Jérusalem – est une église dynastique dirigée par les [ demis ] frères du Seigneur – Jacques et Jude – sous l'autorité conjointe du Prince des apôtres – Simon Pierre fils de Jonas – et de son secrétaire – Marc dit Jean l'Ancien.
  
Après le martyr de Jacques et avec le départ de Jude vers l'Orient, l'église catholique réside et se déplace avec le Prince des apôtres en créant les sièges pétriniens qui fondent ses trois premiers patriarcats.
  
Avec son installation à Rome, Damas et Alexandrie deviennent les deux sièges orientaux de l'église romaine que la pentarchie byzantine associe au Siège œcuménique de Constantinople et à l'église de Jérusalem.
  
Le Siège œcuménique fonde une église impériale et celle de Jérusalem ne représente pas une église originelle où la famille du Seigneur a renoncé à son autorité légitime mais une expression de la politique orientale de l'empire byzantin.
  
Avec la restauration de l'autorité romaine après les invasions barbares, Grégoire le Grand fonde en Occident trois nouveaux patriarcats – Arles, Séville et Canterbury – qui n'ont à répondre sous le pallium qu'à la collégialité des sièges pétriniens.
  
La légitimité des sièges grégoriens ne repose que sur l'autorité de Grégoire le Grand comme Grand Monarque et Souverain Pontife prophétisé par la tradition occidentale en dehors de la politique œcuménique de Constantinople.
  
Cette extériorité qui met Grégoire le Grand au même rang que le Seigneur quand il institue Pierre comme fondation de son église universelle est à l'origine du schisme orthodoxe mais elle s'inscrit dans une tradition apostolique et pontificale..
  
Après la chute de Constantinople dont les ottomans vont faire le Siège de leur Califat, la tradition orthodoxe a voulu faire de Moscou une troisième Rome qu'elle se représente comme une continuation de la tradition byzantine.
  
Dans la tradition grégorienne, le saint pape Léon IX a fondé en 1050 un septième Siège patriarcal sur le Mont Anis au Puy en Velay dont la légitimité est mariale avant de recouvrir l'autorité impériale et sacerdotale de la tradition occidentale.
  
Impériale puisqu'elle a bénéficié de l'assentiment de Charlemagne dans la conversion des musulmans de France qui la reconnaissent comme Mère du Seigneur – al-Malik – en vue du Jour du Jugement – al-Yawm ad-Dîn.
  
Sacerdotale puisqu'en recourant à la figure d’Artémis qui est celle de Marie pour les traditions anciennes et pour celle du Noble Coran, elle recours à une autorité supérieure vis à vis du vicaire de son fils et de son frère – celui de Marie et celui d’Artémis.
  
Les patriarches grégoriens comme ceux des premiers sièges pétriniens se doivent de s'en référer à l'autorité du Prince des apôtres et à celle de ses successeurs sur le Siège monarchique du Souverain Pontife.
  
Le patriarche du Siège anicien ne doit s'en référer qu'à la Souveraine dans laquelle son vassal, la couronne de France a reconnu en son temps une suzeraineté perpétuelle et immuable ; à plus forte raison si l'autorité pontificale dont elle s'autorise décline.
  
Et dès lors que l'autorité pontificale décline pour s'éteindre avec son Concile, tous se doivent s'ils se veulent adjoindre aux injonctions du Seigneur et du Sceau des prophètes de s'en référer à cette autorité souveraine.
  
Or, le pape émérite – Petrus Romanus – a renoncé à son Trône comme son prédécesseur – Jean-Paul 1er – avait renoncé à sa Tiare ; et il ne faut guère s'attendre à ce que le pape François ou ses éventuels successeurs se les rendent.
  
Quant au Siège œcuménique de la troisième Rome ; il est fort probable qu'il ne soit qu'une assise sous la pyramide d'Astana que leurs adversaires ont battit avec la Main d'or tandis que nous battissions son royaume avec la Main blanche – celle de Sayyidina Mûsâ (sws).
  
Par ailleurs, Philippe le Bel et Jean de Cumène qui présidait le Chapitre du Puy sous le pontificat de Boniface VIII (1294-1303) ont mit fin en septembre 1307 à l’hommage dû à leur Souveraine pour la jouissance du comté de Bigorre.
  
En conséquence de quoi, l'Immaculée Conception qui préside à la conception immaculée de la Mère du Verbe de Dieu et de son Esprit a reprit son droit contre toute attende sur la cité de Lourdes cinq cents cinquante ans plus tard – en mars 1858.
  
C'est-à-dire, avant que le contrat définitif et incommutable qu'ils avaient forgé pour un tribut annuel et perpétuel de trois cent livres tournois à prendre sur le péage du Breuil au château de Nonette du diocèse de Clermont fut prescrit par sa désuétude.
  
Tel fut le contrat que Brejon jugeait critiquable d'un point de vue religieux puisque l’Évêque et le Chapitre de Notre-Dame d'Anis y avaient cédé ce qui ne leur appartenait pas mais qui avait encore le mérite d'exister en nature et en droit.
  
C'est à Notre-Dame d'Anis que le sarrasin Mirat s'est rendu ; c'est à la Mère de Dieu que Charlemagne a confié le fief de Lourdes ; et en agrandissant le fief de la Sainte Vierge de son entier comté, Bernard de Bigorre n'a pas changé sa suzeraineté.
  
Cf. E. Brejon (1925)Notre-Dame de Lourdes avant les apparitions de 1858. Un chapitre d'histoire tombé en oubliÉchange avec l’Église du Puy en 1307
  
  
  
  

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