jeudi 26 décembre 2019

Le rêve d'Ermesinde

Pour la vingt-huitième semaine sidérale :
  
« La ligne masculine de Sigefroid s'éteignit avec la mort de Conrad II. Son successeur fut l'un de ses cousins, Henri IV, dit l'aveugle, fils de Godefroid de Namur et petit fils du comte d'Ardenne Conrad Ier par sa mère Ermesinde.
  
« Cette deuxième dynastie, celle de la maison de Namur, n'eut que deux représentants, Henri IV dit l'Aveugle et sa fille qui portait également le nom d'Ermesinde.
  
« Celle-ci épousa en premières noces Thibaut de Bar dont elle n'eut pas d'enfants et en secondes noces Waleran de Limbourg, dont elle eut un fils, Henri le Blondel. Devenue veuve en 1225, Ermesinde gouverna le comté jusqu'à sa mort en 1247. »
  
« C'est à cette date que commence la troisième dynastie – celle de Luxembourg-Limbourg – avec l'avènement d'Henri le Blondel [ après la mort de la Comtesse Ermesinde ].
  
« On remarquera tout de suite l'enchaînement entre les dynasties : la dernière se rattache à la deuxième [ celle de la Maison de Namur ] par la Comtesse Ermesinde et la deuxième [ ... ] à celle des Comtes d'Ardennes [ la première ] par Ermesinde – fille de Conrad Ier.
  
« Les descendants d'Henri le Blondel, et parmi eux le seigneur de Beaurevoir – Jean de Luxembourg – peuvent donc remonter jusqu'à Charlemagne, s'il est exact que celui-ci était bien un aïeul de Wigéric. »
  
« C'est pendant le règne de cette troisième dynastie que l’État du Luxembourg connut son apogée. Il fut érigé en duché par Wanceslas Ier en 1354.
  
« À l'époque de sa plus grande étendue, il comprenait des villes qui sont aujourd'hui en Allemagne comme Bitburg, Neuerburg et Schleiden, en Belgique [ dans sa Province ] [ et ] en France comme Carignan, Montmédy et Thionville.
  
« Plusieurs souverains de cette dynastie furent justement célèbres et devinrent empereur [ du Saint Empire Romain Germanique ] comme Henri VII ou roi de Bohème comme Jean l'Aveugle, ces deux dignités cumulant ensuite sur la tête de Charles IV (1346-1353). [ ... ] »
  
Cf. Jacques Prevost-Boure (1981) – Jean de Luxembourg et Jeanne d'Arc. Contre-image et vérité de l'histoireAntécédents et circonstancesLes origines de Jean de LuxembourgLa dynastie de Luxemboug-Limbourg
  
« Nous sommes sous le règne de Philippe le Bel [ en 1314 ] au moment de la renaissance du droit romain.
  
« Ses légistes cherchent à justifier la suprématie du roi pour en faire un monarque, tandis que jusqu'alors il est le suzerain, c'est-à-dire, en somme, le premier entre les féodaux. Ce processus vers l'absolutisme ne s'achèvera que deux ou trois siècles plus tard.
  
« S'agissant du statut juridique de la société conjugale, l'évolution est amorcée qui aboutira à introduire dans le droit français l'incapacité de la femme, ayant besoin pour tous les actes de la vie civile de l'autorisation de son mari.
  
« La coutume féodale admettait le concours de leurs deux consentements sans suprématie de l'un sur l'autre. »
  
Cf. Jacques Prevost-Boure (1981) – Jean de Luxembourg et Jeanne d'Arc. Contre-image et vérité de l'histoire – Antécédents et circonstancesLa fondation de Waleran II
  
  
  
  

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